Découvrez la nouvelle collection d’e-liquides Moonshiners Bootleg Series par LipsVape

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La collection Moonshiners a fait son entrée dans le monde de la vape en 2020, avec le très gourmand Old Nuts. Depuis ce coup d’essai, la marque des bootleggers a sorti plusieurs autres potions à succès : le Big Apple, le Gold Sucker, le Daisy Berry et le Toffee Sins.

C’est en 2023 que voient le jour les “Bootleg Series”, et leurs 3 recettes aux accents classics (arôme tabac). Celles-ci regroupent tout le savoir-faire artisanal de la marque, aujourd’hui devenue légende. Élaborée à partir de la torréfaction d’arômes tabac classic, portant la dénomination “Authentic Blend”, la gamme Bootleg Series propose une aventure corsée, pleine de caractère et d’identité. On y retrouve :

Le Old Nuts Authentic Blend

Le Ruff Skin Authentic Blend

Le Wild Ruby Authentic Blend

Quelle recette pour le Old Nuts Authentic Blend ?

À l’instar de La Chose et de la Chose Blend, le Old Nuts Authentic Blend réunit la recette originale du Old Nuts (nougat, vanille, caramel, noisettes grillées) à un tabac Burley. Gustativement, cet e-liquide propose la rencontre entre une recette onctueuse et un arôme classic sec et franc. Un e-liquide classic-gourmand, subtil et très équilibré, qui offrira rondeur et longueur à son heureux détenteur.

Authentic Blend “Old Nuts” Bootleg Series : Burley, nougat, vanille, caramel, noisettes grillées

Un fruité-classic avec le Wild Ruby Authentic Blend

Cette collection Bootleg Series se devait d’explorer un mix entre fruit et tabac : c’est chose faite ! Avec cet e-liquide Wild Ruby Authentic Blend, l’équipe de Moonshiners vous a concocté une recette à base de cerise griotte, finement acidulée, et de tabac Kentucky judicieusement séché. Une vape qui offre un compromis intéressant entre la puissance du Kentucky et le parfum estival de la cerise.

Authentic Blend “Wild Ruby” Bootleg Series : Kentucky, cerise griotte

Le Ruff Skin Authentic Blend pour les vrais fans de classic

Pour clôturer ce triptyque Authentic Blend, la collection Bootleg Series propose un e-liquide de puristes : le Ruff Skin. Avec comme objectif un réalisme aromatique de haute volée, Moonshiners s’est démené pour offrir une recette de tabac intense et profond. On y retrouve un arôme de tabac Latakia corsé, connu pour sa saveur franche et sa longueur en bouche si caractéristique. Le Ruff Skin est à tester de toute urgence si les parfums classics purs vous attirent.

Authentic Blend “Ruff Skin” Bootleg Series : Latakia

Les 3 e-liquides de cette collection Moonshiners Bootleg Series sont au ratio PG/VG 50/50 et disponibles :

● en nicotine USP avec les taux suivants : 0, 3, 6, 12 et 18 mg/ml.
● en sel de nicotine avec les taux suivants : 10 et 20 mg/ml.
● en grand format 60 ml avec les taux suivants : 3 et 6 mg/ml.


Moonshiners Bootleg Series

Les sachets de nicotine D’LICE sont arrivés !

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S’ils avaient été volontairement cryptiques quant aux futurs axes de développement de D’LICE dans l’entretien qu’ils nous avaient accordé à l’occasion des 10 ans de la marque, les dirigeants de D’LICE sont aujourd’hui très fiers de présenter en détail leur nouvelle gamme, qui casse les codes des produits alternatifs au tabac. Aussi bien adressés aux vapoteurs qu’aux fumeurs et aux utilisateurs de patchs ou de gommes à mâcher, les nicotine pouches D’LICE se positionnent comme un produit complémentaire à la vape, innovant et pratique.

Les nicotine pouches sont encore peu connus en France, pouvez-vous nous les présenter plus en détail ?

Norbert Neuvy : Les nicotine pouches sont la dernière innovation en matière de produits alternatifs à la cigarette. Ce sont de petits sachets que l’on place sous la lèvre et qui diffusent de la nicotine et des arômes au contact de la gencive, généralement pendant une durée comprise entre 25 et 45 minutes.

En cela, ils sont inspirés du snus, dont ils reprennent le mode d’utilisation. Cependant, à la différence fondamentale de ce produit scandinave, ils ne contiennent pas de tabac ! Les nicotine pouches sont disponibles dans de très nombreux dosages de nicotine et goûts différents. Cela permet à chacun d’en personnaliser l’utilisation, selon ses préférences personnelles, à l’image de ce qu’offre le vapotage (mais pas les patchs), tout en étant plus simples à utiliser.

Comment en êtes-vous venus à vous intéresser aux sachets de nicotine et à vouloir les intégrer à votre catalogue ?

NN : Lorsque j’ai découvert les nicotine pouches fin 2019, j’ai tout de suite été conquis par leur mode d’utilisation, bien plus discret que celui d’une cigarette électronique. Ils me permettaient d’avoir un apport nicotinique même dans les endroits où il est interdit de vaper. Les nicotine pouches sont assez proches de ce que propose le monde de la cigarette électronique puisqu’ils sont disponibles en différentes saveurs et dosages de nicotine.

Il faut savoir que D’LICE est, depuis ses débuts, une entreprise pionnière. Nous avons été parmi les premiers à lancer sur le marché des e-liquides made in France, nous avons contribué à la création de la norme AFNOR et nous avons très vite décidé de faire certifier l’ensemble de notre catalogue. En 2018, nous sommes devenus l’une des premières marques d’e-liquides labellisés « Origine France Garantie ». Innover fait partie de notre ADN. Plus le temps passait, plus je me disais que les nicotine pouches étaient les compléments parfaits à la vape et qu’ils avaient tout à fait leur place dans les boutiques spécialisées.

Comment est née la gamme de nicotine pouches D’LICE ?

Jean-François Douenne : Nous avons travaillé avec le même objectif que d’habitude lorsque nous lançons de nouveaux produits : prioriser la qualité. Pour cela, nous avons décidé de nous associer avec un fabricant entièrement spécialisé dans les nicotine pouches. Nous pouvons ainsi tous bénéficier de nos expertises respectives, à la fois dans le produit et dans notre connaissance des attentes de nos marchés. Nous nous sommes tournés vers Kapz, un fabricant suédois renommé, dont le fondateur n’est autre que l’inventeur des nicotine pouches ! Il s’était alors inspiré du snus suédois pour créer une version sans tabac.

Quels avantages ont les nicotine pouches D’LICE par rapport aux autres ?

JFD : Notre gamme de nicotine pouches D’LICE by Kapz va plus loin que les autres sachets de nicotine présents sur le marché. Nous avons ajouté, à l’intérieur du sachet, une petite bille de saveur : c’est l’innovation majeure de nos produits. En claquant cette bille, un effet mentholé vient booster les arômes du sachet. La diffusion de la nicotine est également plus rapide, et le « kick », c’est-à-dire le ressenti en gorge, l’équivalent du « hit », est plus intense. Cela a un effet double sur la dégustation : d’une part les arômes sont sublimés, révélant encore plus “de bon goût”, et d’autre part, votre besoin en nicotine est moindre, puisque le kick est plus intense. Pour nous, c’est ce qui fait le réel intérêt du produit : il redonne la maîtrise de la consommation de nicotine.

Les nicotine pouches ont-elles un intérêt pour les vapoteurs ?

NN : Bien sûr ! Déjà, les nicotine pouches peuvent être utilisés où vous voulez, quand vous voulez ! Y compris dans les endroits où il est interdit de vaper, comme dans les transports en commun, en intérieur, au travail… Ils s’utilisent sans combustion et ne dégagent ni fumée, ni vapeur. Ils sont donc extrêmement discrets.

Pour le vapoteur habitué à une certaine logistique nécessaire (les pièces à changer, les accus à recharger, les flacons de secours à avoir sur soi), les nicotine pouches sont un complément ou un produit d’appoint extrêmement simple. Fini l’électronique et la peur de casser son clearomiseur en laissant tomber sa vape !

Quelles sont les saveurs ?

JFD : La gamme D’LICE by Kapz est actuellement disponible en trois saveurs et trois dosages de nicotine : Pomme-Menthe et Citron-Menthe en 4 mg par sachet, et Double-Menthe en 4 mg, 8 mg et 12 mg de nicotine par sachet. D’autres recettes sont déjà en cours de développement et devraient, très bientôt, intégrer notre catalogue !

La gamme de nicotine pouches D’LICE by Kapz est à retrouver sur www.dlice.fr


Nicotine pouches D’LICE by Kapz

Toulouse, la cité des awards – Les projets

Dans les tuyaux

Si on a bien compris qu’aucune de ces sociétés ne se lancera dans la puff, même s’ils respectent son efficacité et les marques qui les commercialisent, toutes sont en train de plancher sur d’autres projets. Chez Big Papa, le développement de recettes est un peu en stand-by : « Là, pour le moment, ce que j’ai programmé, c’est de sortir la dernière gamme en TPD. Et après, je serai en ‘‘créa’’. »

Pour Martial et Sofia, 2023 sera décidément placée sous le signe du changement : « Nous, on est sur un projet pour le début d’année. On prendra un petit virage, assez important pour l’avenir de LFE, donc on n’en dira pas plus pour le moment. Mais il y a plein de choses dans les tuyaux… Enfin, si on arrive encore à dormir malgré l’arrivée du bébé ! »

Le manque de sommeil quand on est jeune parent, Arnaud le vit au quotidien en ce moment. Mais pas de quoi le freiner, bien au contraire : « Moi, dans les projets, il y a la sortie de la deuxième gamme en format TPD et un nouveau jus sur l’histoire des abeilles. Après, sur la partie ‘‘sauvegarde’’, on a dépassé l’étape du projet car c’est déjà signé : on a cinq hectares de fleurs mellifères, avec une défense particulière sur l’abeille noire. C’est une abeille européenne, historique, mais qui est en voie d’extinction en France. Elle n’a pas été très appréciée des apiculteurs car moins productrice que d’autres espèces, mais elle est très douce. » Aucun risque de se faire piquer, donc.

Sauf peut-être par l’humour de Rahim« Non, pour moi, il y a des priorités dans la vie. Il y a God Of War 2 qui est sorti hier, il est là mon projet de la semaine ! Et après, on m’a fait comprendre que j’avais fait un peu trop de liquides sur une courte période, et qu’il fallait que je me détende la nouille… Manque de pot, je crois que ces deux dernières semaines, j’ai été plus productif et créatif que jamais. Donc en vrai, j’en ai seize là, dont je me demande quoi faire. J’ai aussi pas mal de sorties de recettes pour ma marque de thés, lancée il y a quelques mois. Ça fait un carton et j’ai entrepris de reproduire mes recettes de juices sous forme de thé. Certains s’y prêtent, et d’autres moins, donc ça fait du boulot. Et puis j’ai moi aussi commencé à me pencher sur la sortie de mes références actuelles, en format TPD. »

Toulouse, la cité des awards – Les sujets ‘‘touchy’’

Quid des édulcorants ?

Le couple ne se fixe pas de limite quand il s’agit de sélectionner des saveurs pour ses recettes. Mais lorsqu’ils ont commercialisé leurs premières références, Martial et Sofia communiquaient sur l’absence d’additifs dans leurs juices, et notamment de sucralose. Un choix qui s’est avéré peu payant selon Martial : « Ça a été notre fer de lance quand on a commencé. On en avait discuté avec Yann, on n’était pas forcément d’accord là-dessus d’ailleurs. Et on en est revenus. Je vais mettre les pieds dans le plat : lors du Vapexpo à Lille, cet argument ‘‘sans additif, sans alcool, sans sucralose’’ n’avait réellement, strictement, aucun impact. Aujourd’hui, il y a une grosse clientèle qui veut du ‘‘sucré’’. Mais tout dépend de comment tu doses la chose. Donc aujourd’hui, on a un peu revu notre façon de travailler, en intégrant à nos recettes du néotame, ce qu’il y a de plus ‘‘safe’’. Et après, ça va dépendre du taux, tout simplement. »

Même son de cloche du côté de Big Papa. « Aujourd’hui, je fais attention parce qu’on me dit de faire attention, déclare Yann. On est sur un secteur encore assez frais, et les réglementations arrivent petit à petit, donc tu t’adaptes. C’est pour ça que je ne rajoute pas de sucralose à mes recettes. Maintenant, je n’ai jamais voulu surfer sur la mode ‘‘sucralose ou pas de sucralose’’ car j’ai estimé que c’était une chasse aux sorcières. Avant ça, c’était le diacétyle, puis l’acétyl propionyl… Et quelques mois après, on n’en parlait plus. Mon avis personnel, c’est qu’on n’a pas arrêté de fumer pour vivre sous une bulle stérile. Mais il faut faire attention avec les dosages, même avec des produits autorisés comme l’alcool (à boire, NDLR), dont il ne faut pas abuser. »

Et au-delà d’un potentiel impact sur la santé du consommateur, du point de vue gustatif, il s’agit aussi d’avoir la main précise et légère, sur les édulcorants. Car « si on en met trop, ajoute Rahim, ils apportent un côté écœurant et servent très souvent de cache-misère. Mais d’un autre côté, ajustés très précisément, ils apportent une réelle plus-value. Perso, je suis très fan de côte de bœuf. Il ne me viendrait jamais à l’idée d’en manger sans sel. Pourtant, si tu consommes deux cuillers à soupe de sel par jour, très rapidement, tu auras des soucis de santé réels. »

Et Arnaud de conclure : « On a quand même une certitude, puisqu’on fait faire des FDS par un laboratoire indépendant qui analyse chacun de nos produits, c’est la présence éventuelle de CMR. Auquel cas, on retravaille les recettes pour les supprimer. Donc on peut parler du sucralose, mais ça ne sert pas à grand-chose, parce que tout ce qui nous intéresse, en fait, c’est ce qui peut être potentiellement cancérigène. Et c’est ça qui nous satisfait : fournir un produit le plus ‘‘safe’’ possible. Nos FDS le prouvent, et sont disponibles sur simple demande. Après, qu’il y ait du sel, du poivre ou du sucre, c’est une histoire de goût. »

Les sujets ‘‘touchy’’

Outre les édulcorants, dans notre secteur, deux sujets peuvent facilement déclencher la polémique. Le premier ne date pas d’hier, il concerne les bureaux de tabac. Quand on fait partie de ‘‘la vape indépendante’’, il peut être très mal vu de chercher à rentrer chez les ‘‘bubus’’. Surtout quand on est une petite marque. C’est ce qui explique qu’aucun de nos interlocuteurs ne cherche à y faire entrer ses produits.

« Et pourtant, nuance Yann, je vais crever l’abcès, puisque j’ai le moyen de m’expliquer : je trouve que c’est dommage que l’on livre les bureaux de tabac à la vindicte. Si tant est que le buraliste en question soit équipé d’un corner vape, et d’une personne dédiée à la vente. Il n’y a pas de raison qu’un buraliste soit moins bon qu’un vendeur en shop spécialisé, dès lors qu’il s’intéresse vraiment à la cigarette électronique. Et, au contraire, il sera même au meilleur endroit pour choper le fumeur. »

LFE poursuit : « Il ne faut pas oublier qu’avant d’être vapoteurs, on était fumeurs. À ce moment-là, on allait dans notre bureau de tabac, on discutait avec le patron, qui était notre pote. Et puis, du jour au lendemain, c’est devenu un enc… On n’est pas d’accord du tout avec ça. Quand je bossais chez Lovap, j’étais entré en contact avec Didier Gonin, qui est buraliste et a développé un centre de formation dédié à la vape. Et on travaille avec lui parce qu’on sait que, derrière, il fédère tout le monde. Le but premier est que les gens arrêtent de fumer. Un point, c’est tout. Donc, les seuls tabacs dans lesquels on est présents, ce sont ceux qui sont sortis de la formation LGF, parce qu’on sait que les clients seront bien accompagnés. »

Enfin, Arnaud conclut sur ce thème en ajoutant que « des bureaux de tabac, il y en a des bons et des moins bons, comme dans tous les secteurs. Pour finir sur ce sujet, je préfère que ce soit chez un buraliste que chez Gifi, mais c’est juste mon opinion personnelle… »

Ce tacle, à peine déguisé, envers la puff est la transition idéale vers le second sujet ‘‘touchy’’ du moment. Les cigarettes jetables divisent le secteur depuis des mois. La bande de copains, elle, est plutôt raccord. Tous reconnaissent que c’est un très bon outil transitoire dans l’arrêt du tabac, dont la praticité a su séduire de nombreux fumeurs que la vape ‘‘non jetable’’ n’a pas réussi à convertir.

Mais à quel prix ? « La puff, c’est le chômage des juices makers, lance Sofia. Parce que si tout le monde utilise les puff, à quoi ils vont servir, nos flacons de liquide ? Comme tout le monde ici, on reçoit tous les jours trois à quatre mails nous proposant de commercialiser des puff. Mais, moi, ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’on ne sait pas d’où viennent les liquides. Alors, j’ai cru comprendre que maintenant, certains reçoivent le matériel en France, et qu’ils les remplissent avec une machine spécifique, ce que tout le monde ne peut pas faire. Mais avant ça ? On en a reçu des samples pour que l’on puisse tester… On n’avait pas de fiche d’analyse, de FDS, aucune traçabilité, rien. »

Le discours de Rahim rejoint celui des autres : « Je comprends l’attrait qu’il y a pour ce produit et son efficacité. Mais il y a quelques mois, j’ai fait un tour à Londres, la ville où j’ai grandi. Et j’ai été choqué de découvrir qu’il n’y avait plus du tout de boutiques de vape classiques. J’avais besoin d’un accu, je n’en ai trouvé nulle part. Plus de bouteille de 50 ml, plus rien. Par contre, il y avait des boutiques de puff. Partout. À la ‘‘Apple Store’’, où elles sont rangées par marques, par goûts, par couleurs… C’est vraiment ancré dans le style de vie. Les gens, ils sortent du métro, ils prennent une puff. Ils entrent dans un bar, ils prennent une puff… Il y a une facilité que je peux comprendre. Mais d’un autre côté, effectivement, c’est un désastre écologique, à un moment où, plus que jamais, on crie à l’alerte. »   (à suivre…)

Retrouvez la dernière partie de l’article ici : Toulouse, la cité des awards – Les projets

Toulouse, la cité des awards – Les awards du Vapexpo

Les awards : quel impact ?

C’est donc Yann qui a ouvert la voie du ‘‘juice making’’ à ses amis, et les a fait saliver avec tous ses awards. Triple vainqueur, il est le mieux placé pour parler de l’impact réel de ces récompenses, et répondre à la question que tout le monde se pose à leur sujet : gagner un award, est-ce que ça génère du business ? « Oui et non. Le premier, le Sugar Daddy, ouais… Après, pour moi, ce n’est pas vraiment mesurable. J’ai créé Big Papa en 2019. J’ai commencé à commercialiser mes premiers liquides en septembre, je fais le premier salon un mois après, et je remporte un premier prix. Donc je n’ai pas de comparatif en termes de ventes. J’étais déjà un peu connu dans le secteur après avoir travaillé chez Ekoms. Mais forcément, l’award m’a apporté de la visibilité et a validé que j’étais sérieux. Une espèce de sésame, qui m’a permis de diffuser beaucoup plus fort, plus loin, plus vite, ça c’est indéniable. Et quelle satisfaction personnelle ! J’ai eu beau monter le chercher à trois reprises, à chaque fois, il y a la ‘‘larmouille’’ au bord de l’œil et tout, hein ! »

Pour Rahim, « ça a été plus ou moins le même schéma, dans le sens où j’ai lancé Al-Kimiya en mars 2020. Quelques mois après, Arnaud et Yann m’ont presque porté sur leurs épaules jusqu’au salon, où je ne me sentais pas encore tout à fait légitime. Et là, je gagne un premier prix ! Donc, je n’ai pas non plus de base de comparaison au niveau des ventes. Mais effectivement, je pense que ce premier prix m’a donné une visibilité, une crédibilité sur le marché. Il met tout de suite la lumière sur nous, les petites marques, et nous donne notre chance. C’est le seul moment où on se bat à armes égales avec les gros du secteur. Après, aujourd’hui, mon Power Potion n’est plus dans mon Top 5 des ventes. Donc, maintenant, c’est resté un peu un prix d’ego, quelque part. La reconnaissance de mes pairs, du secteur qui s’est dit ‘‘Big up, ce jeune il a réussi à faire un truc cool’’. Et aussi, une récompense pour tout le travail fourni, les journées de travail, les nuits blanches, à réfléchir à nos visuels, à nos textes… Pour l’amour que l’on met sur, et dans nos fioles. »

Passer des nuits blanches à réfléchir à des recettes, Rahim ne le fait pas que pour sa marque, mais aussi pour celles de ces copains.

C’est ce qu’Arnaud nous apprend quand il nous parle de l’importance des awards à ses yeux : « Il s’avère que le jus gagnant a été fait en collaboration avec Rahim. C’est lui qui a réalisé la recette, donc il a été un peu primé aussi. Avec Protect, c’était la première année que l’on était exposants. Si on a choisi de candidater directement, c’est parce que c’est la seule cérémonie officielle, avec des jurés, qui font des tests anonymes et désignent les meilleurs jus chaque année. C’est un peu comme les César : aux yeux des gens, ce n’est pas forcément le meilleur film qui l’emporte, mais c’est une reconnaissance de la part d’un jury, donc ça donne un titre. D’ailleurs, ça ne booste pas forcément la référence qui a gagné l’award, mais ça met clairement en lumière la marque. C’est important, et c’est pour ça que nous, on fera le choix d’y participer chaque année. »

Martial et Sofia n’ont pas encore eu l’occasion de remporter ce titre. Mais pas de quoi atteindre leur moral, puisque c’est une bonne nouvelle qui les en a empêchés, et qu’ils se sont consolés avec les succès de leurs potes : « Cette année, on voulait faire le Vapexpo de Paris. On avait pris notre stand, tout était prêt et on avait l’intention de présenter quelques liquides en compétition… Et puis il y a eu l’annonce de la grossesse. Donc on a dû renoncer. Mais voir nos copains les gagner, forcément c’est très inspirant, ça nous met des étoiles dans les yeux. Nous on était super fiers de voir Toulouse représenté à mort, par Yann, Rahim et Arnaud. Même Ouate, qui est une boîte de com toulousaine, rafle tout au niveau des stands ! Et comme on est très superstitieux, on se dit que c’est un bon présage… »

Au milieu de cette discussion centrée sur les awards du Vapexpo, Sofia lance une idée : créer une nouvelle catégorie pour les jus inclassables. Le prix de l’originalité, de l’innovation aromatique… Cela pourrait pousser tout le monde à sortir des sentiers battus. En faisant ce vœu, elle avoue aussi qu’elle prêche un peu pour sa paroisse. Rappelons que LFE ose utiliser, dans les compositions de ses recettes, des arômes pas banals : tomate, bacon… (à suivre…)

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Toulouse, la cité des awards – La Fine Équipe

Un couple libre…

Un jour, alors qu’ils bossent encore chez Ekoms, Yann et Rahim vont ensemble à un vapéro dans une boutique Evovap. Celle-ci appartient à la marque d’e-liquides Lovap, dont Martial est directeur commercial. Ils se rencontrent lors de cet évènement, même s’ils s’étaient déjà croisés auparavant. Et pour cause, tous trois sont voisins, dans la même résidence ! Naturellement, ils sympathisent dans la foulée. Une relation privilégiée qui permet aux deux marques pour lesquelles ils bossent de faire un liquide en collab : le Cheese ma chérie.

C’est ainsi que le petit groupe d’amis a commencé à se former, à s’épauler, et à s’inspirer mutuellement. D’ailleurs, c’est l’exemple de Big Papa qui a donné aux autres l’envie de se lancer dans la création de leurs marques respectives, comme l’explique Martial : « Tout a un peu démarré quand Yann a gagné son premier award. On était super fiers et heureux qu’il ait décroché ce prix lors de son premier Vapexpo. C’était juste magique. De mon côté, chez Lovap, j’étais un peu restreint dans ma créativité. Donc, on a commencé à en parler un peu tous ensemble. L’exemple de Big Papa nous a rassurés et on s’est dit : ‘‘Pourquoi pas nous ?’’ On s’est tous soutenus finalement. Les expériences des uns ont servi aux autres, il y a eu un vrai partage. Je prends l’exemple d’Arnaud : c’est celui qui nous a fait confiance dès le départ, qui nous a éclairés. Quand tu crées une marque, tu n’es pas au courant de tout ce qu’il se passe après, tu ne sais pas trop où tu vas. Il a pu nous guider avec son expérience dans le domaine. »

Aux côtés de Martial, Sofia (dont nous avons fait le portrait dans e-cig mag n° 37) le confirme : « C’est vrai qu’il y a une générosité dans ce milieu. On est tous un peu concurrents sur le terrain, donc chacun défend sa paroisse, bien sûr. Mais personne n’est avare de conseils et de coups de main. Moi, c’est ce qui m’a plu dans ce milieu-là. Je ne viens pas du monde de la vape, je me suis laissé prendre au jeu parce que c’était fun, personne n’avait parié que ça allait durer dans le temps. On s’est dit qu’au pire, ce serait juste un one shot et qu’on se serait éclatés. Mais finalement, c’est une histoire qui dure, et on le doit en grande partie à cette entraide. Nous, on a beaucoup bénéficié de ça au début parce que l’histoire de notre marque, à la base, c’était juste une vanne ! » Comme un symbole, c’est en effet suite à un délire entre potes, lors du Vapexpo 2019, que la petite graine LFE a été semée. Les plus anciens s’en souviendront : lors des salons, la marque anglaise IVG (ce qui, dans ce contexte, ne signifie pas du tout ‘‘interruption volontaire de grossesse’’ !) avait pris l’habitude de distribuer des samples à la volée, à une foule qui scandait son nom. Pour les non-initiés, voir un groupe de personnes crier « IVG ! IVG ! » dans un évènement dédié à la cigarette électronique, cela a de quoi dérouter. Surtout Sofia, dont c’était le premier Vapexpo.

Martial et ses potes, eux, étaient morts de rire. Portés par l’ambiance, ils ont commencé à imaginer des produits aux noms très douteux, avec pour thématique principale tout ce qui touche à la braguette. Et puis, à force, ils ont fini par se dire que ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée que ça. En avril 2021, le couple se lance, et crée sa marque. C’est donc, en quelque sorte, IVG qui a donné naissance à La Fine Équipe et à son univers aux notes délicatement grivoises…

Joli pied de nez, qu’il faut quand même pouvoir assumer, et ce n’est pas toujours facile, comme le confie Sofia dans un éclat de rire général : « Alors nous, le côté libertin, machin tout ça, ça ne nous ressemble pas tellement. Il y a quand même des gens qui se sont posé la question. On a d’ailleurs récemment reçu une invitation pour une soirée de libertinage. Euh… Dans mon état, ça sera compliqué (Sofia donnera naissance à une petite fille au mois de janvier, NDLR). En dehors de mon état, ça aurait été compliqué quand même ! Non, si notre marque nous ressemble beaucoup, c’est parce qu’on se marre énormément tous les deux. On n’a pas un esprit étriqué, on peut vraiment rire de tout. Mais nos soirées sont très classiques ! »

Malgré cet esprit déconneur, ils ont dû se poser quelques limites : « Parmi nos premières ‘‘conneries’’, il y a des choses qu’on n’aurait jamais pu sortir, se rappelle le couple. Elles étaient marrantes entre nous, mais ce n’était pas possible. Parce qu’on ne va pas se mentir, ça n’a pas toujours été facile. Il y a des fois où ça nous a handicapés, ça nous a fermé certaines portes. On n’a jamais pu rentrer chez certains partenaires car ils ne voyaient ni leur clientèle, ni leur personnel avec nos gammes. Mais notre but n’est pas de choquer. Ce qu’on veut, comme toutes les personnes ici présentes, c’est raconter une histoire, notre histoire. Après, peut-être que chez nous, c’était moins perceptible dès le départ. On a pu se rattraper, par la suite, lors de la grande tournée de La Fine Équipe, où on a raconté la vraie version et pu faire changer la perception des gens. »  (à suivre…)

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Toulouse, la cité des awards – Al-Kimiya

Garde les pieds sur terre

En 2014, Rahim, lui, est vendeur dans une boutique à Toulouse. Mais pas de fioles de juice dans les rayons, ni de clearomiseurs ou de résistances. À la place, des jeux vidéo. En effet, à cette époque, il partage son emploi du temps entre la vente chez Micromania – où il rencontre Gautier, son associé de toujours – et l’édition/distribution de jeux de société.

Un milieu qui ne le motive plus tellement, comme il nous l’explique : « Je commençais à saturer un peu du secteur du jeu de société, très ‘‘corpo’’, avec beaucoup de salons. J’avais besoin d’un métier qui me fasse garder les pieds sur terre et qui me passionne un peu plus que les tableurs Excel et la gestion de grands comptes. Un jour, je passe devant la boutique Vap Story. Yann n’y travaillait pas encore. Et je vois un gars, avec un mod méca, tirer un nuage d’un autre monde. Je suis d’origine libanaise, très dans la ‘’culture chicha’’, il m’en fallait absolument un ! Au bout de quelques jours, j’étais pris de passion pour le méca, le reconstructible, et la vape en général. Puis, au fil des mois, je me lie d’amitié avec des gens du secteur, notamment avec le fils du patron d’Ekoms. Et en 2018, je suis embauché comme commercial et deviens le collègue de Yann. » Ce dernier ajoute : « Avant que Rahim n’arrive, j’étais un peu tout seul chez Ekoms, à faire les jus, le commerce, la com… Donc, quand il est arrivé, ça a structuré un peu plus la société, et j’ai fait un peu moins de choses. Mais finalement, c’est peut-être ce qui a fait que ça m’a moins excité au fil du temps, et que je refais maintenant du multi-casquettes chez Big Papa. Parce que ça me plaît, en fait, de toucher à tout. » Tous les deux collaborent pendant un an chez Ekoms, jusqu’au départ de Yann. Rahim y reste une année de plus, et crée Al-Kimiya en mars 2020. (à suivre…)

Retrouvez la suite de l’article ici : Toulouse, la cité des awards – La Fine Équipe

Toulouse, la cité des awards – JOUANY PROD

Ouvrir ses perspectives

Lors de notre visio, Arnaud Jouany apparaît les traits tirés. Jeune papa d’un bambin d’un mois et demi, il doit maintenant composer avec de nouvelles responsabilités. Lui qui les a toujours cherchées, il est servi ! C’est d’ailleurs parce qu’il déborde d’ambitions qu’il arrive, lui aussi en 2014, dans le secteur de la vape. « Avant, j’étais dans l’électronique, raconte-t-il. Je concevais et fabriquais des systèmes sécuritaires pour le ferroviaire dans une boîte qui s’appelle Leroy Automation. J’ai quitté ce métier car mes patrons de l’époque me bridaient et me promettaient une évolution de carrière pour mes quarante ans. J’en avais vingt-deux, ça me paraissait un peu loin ! Donc, j’ai démissionné. Je voulais ouvrir un restaurant à la base, parce que je gérais déjà un bar de nuit à Toulouse. Sauf que j’avais vingt-deux ans, pas d’argent et pas de diplôme dans la restauration, donc les banquiers rigolaient quand je leur présentais mon projet. Par ailleurs, j’avais une cousine qui tenait une boutique de vape à Grenade-sur-Garonne et qui me conseillait de me lancer. J’ai pris le temps de m’intéresser au marché, je suis allé au Vapexpo de Bordeaux, et quelques semaines plus tard, j’ouvrais un shop en bas de chez moi. »

Les marques d’e-liquides ne sont pas nombreuses, en 2014. Arnaud fait le choix de ne travailler qu’avec deux liquidiers de sa région : Sudliquid et Ekoms. C’est d’ailleurs comme ça, en tant que client, qu’il rencontre Yann. Aujourd’hui, il est à la tête d’une chaîne de six boutiques Hype Vap, situées à Toulouse et dans sa périphérie. Entre-temps, en 2016, il devient aussi distributeur sous la bannière Jouany Prod. Son catalogue est composé de marques d’e-liquides, exclusivement françaises, que son équipe et lui affectionnent. Puis en 2019, lors de la création de Big Papa, Yann lui fait prendre goût à la création de liquides. « Je suis quelqu’un qui s’ennuie assez vite, ajoute Arnaud. J’ai souvent des idées, et j’aime aller jusqu’au bout du truc. Dans le milieu de la vape, c’est la seule étape qui nous manquait : on avait un site web, des boutiques physiques, de la distribution… Il nous manquait juste la partie production d’e-liquides. Et, pour la petite histoire, quand je suis allé à la chambre du commerce en 2014 pour créer la société, c’est ce que je voulais faire à la base. Je venais de la restauration, ça ne me semblait pas beaucoup plus compliqué que de créer une recette de cuisine. Sauf que la personne en charge de mon dossier m’a dit que ce n’était pas possible, qu’il fallait être laborantin et avoir beaucoup d’argent. Ça m’avait bien refroidi, donc je n’avais pas pu le faire, chose que je regrette aujourd’hui car si on avait démarré en 2014, je pense que cela aurait été une tout autre aventure. » Ainsi, en octobre 2021, il se rattrape et fonde Protect : sa marque de juices et son unité de production.

Dans les premiers temps, il doit toujours faire appel à la générosité des gens du secteur. Notamment celle de Jérôme, du Labo basque, toujours prêt à filer un coup de pouce et à mettre ses outils à la disposition de Yann et Arnaud. Jusqu’en août dernier, c’est lui qui se chargeait de l’embouteillage pour eux, avant que Protect ne dispose de sa propre chaîne de remplissage de fioles. Grâce à cette dernière, Arnaud est dorénavant pleinement autonome dans la fabrication de ses produits et peut même assurer celle de Yann, avec qui il mutualise les frais. (à suivre…)

Retrouvez la suite de l’article ici : Toulouse, la cité des awards – Al-Kimiya

Toulouse, la cité des awards – Big Papa

Samedi 22 octobre, sur les coups de vingt heures. Nous sommes à Paris, Porte de la Villette, et la voix de Patrick Bédué met fin au suspense : comme chaque année, il décerne les awards du Vapexpo, équivalents du Ballon d’Or dans l’univers de la cigarette électronique. Plus qu’un titre honorifique récompensant les meilleurs juices et le matos le plus innovant, ce prix est surtout un coup de projecteur porté sur une marque. Tant et si bien que toute l’industrie croise les doigts – qu’il s’agisse de grandes sociétés affichant plus d’une décennie au compteur ou d’entreprises plus récentes et modestes – pour décrocher la timbale. Si certaines attendent des années avant d’entendre leur nom annoncé au micro sous des applaudissement nourris, d’autres n’ont pas eu à patienter très longtemps. Parmi ces dernières, trois marques ont réussi l’exploit de se voir inscrites au panthéon du juice dès leurs premières participations au salon. Autre point commun : toutes trois sont basées à Toulouse…

Premiers prix

« Et l’award du meilleur gourmand est décerné à… Big Papa pour son Sugar Daddy ! » On est alors en 2019 et Yann Mutel monte sur scène pour récupérer son trophée. Pourtant, il vient tout juste de créer sa marque. La même année ! Il est loin d’être un nouveau venu dans le game, nous le croisons dans les allées du salon depuis des années. Mais pour lui, c’est un peu sa première fois. Première fois qu’il y vient seul, avec sa femme, le camion chargé de fioles, de meubles, de déco et de goodies. Première fois qu’il représente sa marque à lui, et pas celle d’un autre.

2020, pas de Vapexpo, pas d’award. Mais ce n’est que partie remise, puisqu’un an plus tard, aucune pandémie mondiale ne vient contrarier Yann, qui remporte à nouveau un prix : une troisième place pour son Groovy Pop, un fruité cette fois. Et il n’est pas le seul à rapporter un trophée à Toulouse cette année-là. Dans la même catégorie, c’est Al-Kimiya qui se hisse sur la première marche du podium. Le concepteur de la Power Potion, Rahim Abdallah, venu à son tour représenter sa marque pour la première fois, repart lui aussi couronné.

Enfin, en octobre dernier, qui c’est qui a fait la passe de trois ? On vous le donne en mille : Big Papa, dont le Bold Dad décroche le bronze dans la catégorie des classics. Si ça, ce n’est pas de la reconnaissance… Mais il n’y a pas que quand on réalise un triplé que l’on nage dans le bonheur, Arnaud Jouany, un autre Toulousain, en est la preuve. Sa marque, Protect, est aussi entrée directement dans les annales grâce au Citron - Pomme - Vanille, classé troisième meilleur fruité.

La visio de l’espace

Les jours qui suivent le Vapexpo, à la rédac, c’est toujours le branle-bas de combat. On doit rappeler tout le monde, notamment les vainqueurs des awards. Cette année encore, nous avons donc passé des coups de téléphone à des Toulousains. Et au fil des conversations avec eux, on s’est aperçus d’une chose : les patrons des trois sociétés que nous évoquons dans cet article sont potes. Et ça ne date pas d’hier ! Un groupe d’amis auquel on peut ajouter Martial Lemal et Sofia Bendidane, couple à la ville (rose) et fondateurs de La Fine Équipe, autre marque de juices.

C’est là qu’un projet un peu fou a commencé à germer dans notre esprit : les rassembler tous, lors d’une visio, pour qu’ils nous racontent leurs parcours, leurs rencontres, leurs liens d’amitié, leurs anecdotes… Ils ont bien tenté de nous en dissuader, se qualifiant eux-mêmes « d’ingérables » dans de telles circonstances. Ils doutaient même de notre capacité à trouver un créneau où ils seraient tous disponibles, en même temps. Et pourtant, on l’a fait, et on a bien ri ! Une interview de plus de deux heures, à six personnes, qui débouche sur cet article. Probablement le plus long de l’histoire du mag. Mais, croyez-nous, ça vaut le coup !

photo big papa 2

Marre de la photo

Yann Mutel, un sacré personnage ! Franc du collier, quand bien même il le camoufle derrière son épaisse barbe, ce gars du Nord descendu vivre au soleil il y a quelques années est le premier de la bande à s’être reconverti dans la vape. Auparavant, il était photographe, pendant treize ans. Un métier qui a fini par le lasser. « Ça ne m’excitait plus, nous avoue-t-il. Quand je suis tombé amoureux de la photo, c’était encore le temps de l’argentique, de la pellicule, du labo noir et blanc. C’est comme ça que je suis arrivé à Toulouse finalement, suite à une mutation professionnelle. Sauf qu’on était beaucoup trop axés grand public. Le numérique avait bien évolué, et j’en ai eu marre d’avoir des gens qui avaient acheté un boîtier Reflex et se prétendaient photographes. »

À la naissance de son premier enfant, il prend donc une année sabbatique pour pouvoir le voir grandir. C’est aussi à ce moment-là qu’il fait, par hasard, sa première rencontre avec la vape. Alors qu’il n’a pas du tout prévu d’arrêter de fumer, un gars rencontré sur un groupe Facebook d’hardware PC lui envoie sa première e-cig, en 2014. Son côté ‘‘geek’’ est immédiatement séduit, et il arrête de fumer en trois jours. Un mois et demi plus tard, il bosse dans un vape shop (Vap Story, dans le centre-ville de Toulouse), comme vendeur. Malheureusement, cette boutique ferme au bout de quelques mois. Mais Yann avait été repéré par la marque d’e-liquides Ekoms, qui l’embauche en tant que commercial ‘‘couteau suisse’’. Un poste qu’il quitte en mars 2019, soit un mois avant la création de Big Papa.

« C’est là qu’Arnaud Jouany a été très important dans l’histoire, précise Yann. Je travaillais chez Ekoms. Il faisait partie de mes clients les plus proches, et il savait que je voulais partir. Mais je ne savais pas trop quoi faire. J’avais des ambitions, mais quand j’ai un projet, j’aime le faire bien et y mettre les moyens. Donc, j’avais des idées, mais pas l’oseille. Et Arnaud m’a dit : ‘‘Bah écoute, moi, je crois en tes idées, si tu veux, je peux mettre un peu d’argent, et go !’’ Et du coup, on s’est associés sur Big Papa, parce qu’il m’a vachement aidé à me lancer, m’a cadré et apporté une sérénité sur pas mal de points. C’est ce qui a permis de faire évoluer la marque telle qu’elle est aujourd’hui. » Depuis, ils ne se quittent plus, seule une cloison sépare leurs bureaux. (à suivre…)

Retrouvez la suite de l’article ici : Toulouse, la cité des awards – JOUANY PROD