Ozone – Joindre l’utile au responsable

L’avez-vous remarqué ? Depuis quelques mois, un petit nuage s’invite, le sourire aux lèvres, sur de plus en plus de fioles de juice. Derrière ce pictogramme accompagné de la mention « Ozone bottle », se cache la preuve que l’on peut allier productivité, qualité et écologie.

Ozone – Joindre l’utile au responsable

Écologie rime avec défis. Il faut dire que l’on a, sur cette planète, un peu tendance à remettre à demain ce qu’il aurait fallu faire avant-hier, surtout s’il s’agit de protection de l’environnement… Quand bien même tout le monde le dit et le répète : il faut réagir ! On dépasse rarement ce stade. Bien souvent, on entend que c’est trop tard, qu’on est allés trop loin. Diviser le monde en deux, avec d’un côté les producteurs, et de l’autre les consommateurs, ce n’était pas l’idée du siècle. Sauf pour la rentabilité. Car c’est évidemment là où s’arrêtent la plupart des initiatives : être écoresponsable, ça coûte cher. À l’échelle individuelle, passe encore. Mais au niveau industriel, c’est une autre histoire ! Toute notre économie est fondée sur ce système qui, malheureusement, détruit la Terre. Et tout changement est, souvent, perçu comme un retour en arrière du point de vue commercial.

La genèse d’Ozone

Aurélien et Romain, eux, vont de l’avant. Surtout quand il s’agit d’écologie. Aurélien, c’est le patron de Swoke, et Romain, celui du laboratoire Kemix et de La belle époque. Depuis des années, ils sont partenaires : Kemix assure une partie de la production de Swoke. Tous deux, avec le soutien de leurs équipes, sont à l’initiative de la société Ozone, dont ils nous ont raconté la création.

L’histoire a commencé il y a environ trois ans. Consciente de l’impact négatif de son activité sur l’environnement, la marque Swoke s’engage, auprès de deux associations notamment, dans des actions à visée écologique. La reforestation, en partenariat avec Reforestaction ; et la dépollution, en soutenant les Ailes de l’océan (ou Wings of the ocean). Et le bilan de ces actions est déjà suffisamment positif pour permettre à Swoke d’être la première marque de la vape à être non seulement neutre en carbone, mais également à avoir un impact global positif sur l’environnement : en 2021, ils avaient déjà permis de planter dix hectares de forêt, et de collecter des tonnes de plastique sur une dizaine de kilomètres de plage. L’an dernier, ils ont participé à la dépollution de trois étangs, ceux de Berre, Pau et Arcachon. Rien que ça. Mais, pour Aurélien, ce n’est jamais assez, quand bien même ces actions ont coûté quasiment 2 % du chiffre d’affaire de la marque en 2021. Il voulait aller plus loin, en faire encore plus. Mais, comment, et avec quel argent ?

Les flacons chinois

Une bonne partie de nos problèmes environnementaux viennent du fait que l’on fait produire un grand nombre de nos consommables en Asie, et plus particulièrement en Chine. Pays où les règles environnementales sont très souples, et qui se situe à l’autre bout du monde, impliquant une charge carbone colossale, ne serait-ce qu’au niveau du transport de ces marchandises. Les flacons d’e-liquides ne dérogent pas à cette règle, eux aussi ont traversé la planète avant de se retrouver sur les étagères des vape shops.
Aurélien n’est pas seulement un écolo militant. Dans notre secteur, il est reconnu pour sa créativité, pour ne rien laisser au hasard en matière d’esthétique. Un œil aiguisé, qui n’a pas été convaincu du tout par les productions chinoises quand il a fait évoluer le conditionnement de ses produits : « Ozone, c’est parti du fait qu’il fallait que l’on conçoive un flacon de 75 ml. Quand on est passés sur ce format pour Swoke, je n’étais pas fan des flacons disponibles, très allongés, pas très jolis. Et en même temps, on était en plein dans les réflexions écolo puisqu’on finançait, depuis deux ans, des opérations de dépollution et de reforestation pour essayer de compenser, voire surcompenser, l’impact négatif de nos activités. Et donc, les deux réflexions se sont rejointes : on s’est dit que si on mettait une éco-contribution qui permette de financer les opérations de dépollution du secteur, cela rendait chacun de nos flacons vertueux. »

Le bon partenaire

Une bonne partie de nos problèmes environnementaux viennent du fait que l’on fait produire un grand nombre de nos consommables en Asie, et plus particulièrement en Chine. Pays où les règles environnementales sont très souples, et qui se situe à l’autre bout du monde, impliquant une charge carbone colossale, ne serait-ce qu’au niveau du transport de ces marchandises. Les flacons d’e-liquides ne dérogent pas à cette règle, eux aussi ont traversé la planète avant de se retrouver sur les étagères des vape shops.
Aurélien n’est pas seulement un écolo militant. Dans notre secteur, il est reconnu pour sa créativité, pour ne rien laisser au hasard en matière d’esthétique. Un œil aiguisé, qui n’a pas été convaincu du tout par les productions chinoises quand il a fait évoluer le conditionnement de ses produits : « Ozone, c’est parti du fait qu’il fallait que l’on conçoive un flacon de 75 ml. Quand on est passés sur ce format pour Swoke, je n’étais pas fan des flacons disponibles, très allongés, pas très jolis. Et en même temps, on était en plein dans les réflexions écolo puisqu’on finançait, depuis deux ans, des opérations de dépollution et de reforestation pour essayer de compenser, voire surcompenser, l’impact négatif de nos activités. Et donc, les deux réflexions se sont rejointes : on s’est dit que si on mettait une éco-contribution qui permette de financer les opérations de dépollution du secteur, cela rendait chacun de nos flacons vertueux. »

Les flacons vertueux

Fin 2022, ça y est, le premier flacon Ozone Made in France sort des chaînes de production. Au format 75 ml. Toujours animés par cette envie de faire plus, Aurélien et Romain se disent qu’ils ne peuvent pas se limiter à cette seule référence. Dans la foulée, ils conçoivent donc un autre flacon, à la contenance de 30 ml. Cette fois les délais seront bien moins longs, puisqu’ils peuvent utiliser les bases techniques du flacon de 75 ml, grâce au fait que le diamètre du pas de vis soit le même pour les deux formats. Ainsi, d’ici quelques mois, tous les flacons de 30 et 75 ml siglés Ozone seront entièrement produits en France. Mais il restera tout de même un élément qui, lui, ne sera pas français avant un petit moment : « le bouchon, c’est un vrai sujet, poursuit Aurélien. On travaille avec des bouchons compatibles, qui ne sont pas produits par Ozone. Mais on planche sur cette problématique. Il y a quelques acteurs européens qui en proposent, mais on souhaite développer une production en France. Un bouchon, c’est très technique, parce qu’il y a plusieurs pièces qui sont assemblées, donc l’investissement industriel est énorme.

Pour le moment, on est dans la phase d’étude de dessins techniques, pour vraiment comprendre quels sont les coûts, afin de déterminer à partir de combien de pièces ça sera rentable. C’est, là encore, beaucoup de travail. Donc atteindre l’objectif de produire des bouchons 100 % recyclés, en France, ne me semble pas réaliste avant un an, un an et demi. »

PET ou rPET ?

Le PET, ou polyéthylène téréphtalate, est la matière plastique recyclable dont sont faites les fioles de juice. Quand il est précédé d’un petit ‘’r’’, cela signifie qu’il est composé à 100 % de plastique recyclé. Vous vous en doutez, les deux comparses ne jurent que par ça. « Chez Ozone, on propose systématiquement, en plus du flacon standard (PET), le 100 % recyclé (rPET). Et sur les formats de base (200 ml, 1 litre…), on ne proposera que du full recyclé, une fois qu’ils seront mis en place. »
Mais ne fabriquer que des flacons français, en matière plastique exclusivement issue d’une filière de recyclage qui ait du sens, n’est pas non plus chose aisée. « Ce qui pose question, nous explique Aurélien, c’est la provenance des matières recyclées. On était partis au départ pour faire le truc au maximum : en prenant du Ocean waste plastic (OWP). C’est, soi-disant, du plastique qui est collecté sur les littoraux. Mais il y a de gros problèmes, que ce soit vis-à-vis de la qualité car le PET peut être rongé par les sels marins, ou pour déterminer précisément la source de ce PET, puisque la législation fait qu’on peut considérer comme OWP tout ce qui a été ramassé à moins de trente kilomètres des littoraux. Ce n’est pas encore, pour nous, une solution viable en termes d’approvisionnement. Donc on a opté, pour le moment, pour d’autres solutions qui nous permettent d’avoir un rPET qui vient en grande majorité de France, sinon d’Europe. » L’une de ces solutions pourrait être de remplacer le plastique par un matériau qui soit à la fois recyclable, et utilisable dans l’industrie des e-liquides : « pour aller encore plus loin, on a réfléchi à des alternatives pour pouvoir abandonner complètement le plastique. Mais, à l’heure actuelle, ce n’est pas faisable. Par exemple, les emballages types Tetra Pak ne sont pas recyclables, parce qu’à l’intérieur, il y a une couche d’aluminium. Donc on va chercher d’autres solutions,sous réserve que ce soit réellement intéressant d’un point de vue écologique. »

En attendant de trouver ces alternatives, le plus important pour Ozone, c’est de « diffuser l’idée que chaque flacon peut, et doit, apporter quelque chose de positif. Quelque part, ça devrait être obligatoire, que le flacon soit en recyclé et qu’il y ait une petite contribution pour l’environnement. Mais, mine de rien, ne serait-ce que quand tu finances des dépollutions, tu arrives très rapidement à une situation où tu as enlevé énormément de plastique. Des tonnes. Donc, notre fiole reste en plastique, mais si tu considères tout, à la fin, elle aura eu plus d’impact positif que négatif. »

Des bénéfices pour les fabricants

Un flacon fabriqué en France, en plastique recyclé, c’est plus cher qu’une fiole chinoise en non recyclé. Forcément ! Et l’écologie, c’est bien beau, mais ça ne paie pas les factures… Pourtant, choisir de se fournir chez Ozone plutôt que d’acheter des flacons chinois, au bout du compte, ça ne coûte pas plus cher, comme le démontre Aurélien : « Concrètement, quand tu passes d’un flacon chinois, en matière plastique, qui vient de l’autre bout du monde, et qui a été produit dans des conditions que tu ne connais pas vraiment, à un flacon qui est fait en France, produit avec du 100 % recyclé, et qui finance des opérations de dépollution, l’effet d’impact est énorme. Et en plus, c’est indolore, que ce soit pour le fabricant, dans le sens où son flacon ne lui revient pas plus cher, du fait des économies logistiques que l’on fait à plusieurs endroits ; que pour le consommateur, qui paie toujours son liquide au même prix. Et tous deux auront financé de la dépollution, de la reforestation, sans même s’en rendre compte. » Des économies logistiques ?

« Comme le dit Aurélien, poursuit Romain, les processus de fabrication des flacons chinois sont très flous. Par exemple, on peut supposer qu’ils mettent la même quantité de plastique dans du 75 ml que dans du 60 ml, puisqu’on s’est retrouvés avec des flacons beaucoup plus souples, qui posaient souci au moment du passage sur ligne et notamment au niveau de l’étiquetage, où il y avait des plis etc. Donc on avit vraiment beaucoup perdu en cadence en passant sur le 75 ml chinois, et là, on a pu constater que l’on a repris 30 % de cadence. C’est énorme. Donc on ne reviendra pas en arrière. De toute façon, nos opérateurs ne veulent plus bosser sur le 75 ml chinois… » Trente pourcents de cadence gagnés. Un gain qui, à lui seul, est déjà largement suffisant pour compenser le coût légèrement supérieur des flacons Ozone.

Autre atout d’Ozone, une offre complète, que nous détaille Romain : « on propose un package qui n’a pas vraiment d’équivalent. Par exemple, dans notre catalogue, on offre, pour le moment, le choix entre treize couleurs différentes pour les bouchons. Bien plus que la concurrence, qui n’en a que quatre ou cinq. Donc ça permet à tous les acteurs de continuer à se faire plaisir sur la partie créativité et de se différencier en terme d’image. En plus, autre chose que nous sommes les seuls à proposer : on met à disposition des modèles 3D qui permettent de générer les visuels produits avec Photoshop, des vidéos de flacons animés personnalisables avec After Effect, ainsi que tous les éléments de communication Ozone. » Et Aurélien de poursuivre : « on est en train de développer une gamme de flacons colorés, noirs notamment. Ce que l’on a appris,c’estquepourfabriquer un flacon noir, transparent ou opaque, du carbone est utilisé. Et quand le carbone va être détecté au centre de tri, le flacon sera envoyé du côté des déchets non recyclables. Donc on est en train de développer une version sans carbone. »

Mais ce n’est pas tout. Le respect de l’environnement est un atout vis-à-vis d’une clientèle de plus en plus vigilante sur l’impact des produits qu’elle achète. « Même si la marque n’est pas sensible aux arguments écologiques, le client final, lui, l’est. Il y a aussi le côté “Made in France” qui est hyper important à ses yeux, que ce soit au niveau de la qualité ou de l’économie du pays. Et il y a même des choses qu’il ne voit pas forcément. Par exemple, chez notre partenaire, dans le cycle de production, les flacons sont emballés tout de suite. Les fioles ne peuvent pas être contaminées, puisqu’elles sont filmées directement à la sortie de la chaîne de production. Qui plus est, dans un environnement sain. Des garanties que l’on n’a pas avec les fabricants chinois. »

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Des bénéfices pour tout le secteur

L’ensemble du marché de la vape pourrait tirer avantage des initiatives impulsées par Ozone.Un secteur qui n’a pas spécialement eu bonne presse, ces derniers mois, en matière d’écologie. Pouvoir prouver que le produit que notre industrie fait circuler est vertueux du point de vue environnemental, ça lui apporte une sacrée légitimité. Politiquement, ça aide à défendre notre marché, attaqué bien plus qu’à l’occasion. De plus, nous le constatons à nos dépends depuis quelques années : la moindre crise, à l’autre bout du monde, peut avoir des répercussions économiques catastrophiques chez nous. Disposer d’unités de fabrication de flacons qui peuvent produire chez nous et quasiment à l’infini, c’est gagner en indépendance et en protection. Garder la maîtrise du coût des consommables et des matières premières, notre pays en a, plus que jamais, besoin.


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