Vers une flambée du prix des e-liquides ?

Face à la pénurie de matières premières, dont le propylène glycol, les tarifs des fournisseurs ont tendance à flamber. Les fabricants espèrent un retour à la normale d’ici le dernier trimestre 2021. Mais ils pourraient bien, entre-temps, être amenés à répercuter la hausse sur le prix final des e-liquides.

Vers une flambée du prix des e-liquides ?

« Voilà une tempête qui s’annonce sur notre marché ». C’est par ces mots qu’Olivier Passeri, PDG d’Exaliquid, résume la situation préoccupante que traverse le secteur de la vape. Une tempête qui en suit une autre, une vraie : en février dernier, le blizzard Uri qui s’est abattu dans l’État du Texas, aux États-Unis, a entraîné l’arrêt de la majeure partie des industries pétrochimiques.

Le résultat ? Une pénurie de certains dérivés pétrochimiques dont le propylène glycol, qui entre dans la composition des e-liquides. Les premiers échos évoquent une hausse tarifaire de 160 à 300 %. Dans une moindre mesure, d’autres matières premières sont concernées, comme l’huile de paraffine épaisse et fluide (+ 30 %) et la vaseline et la lanovaseline (+ 10 %).

Un retour à la normale d’ici le dernier trimestre 2021

La tempête qui balayé le Texas a notamment détruit des canalisations des raffineries, qui ne sont pas encore réparées en totalité. Les volumes disponibles des matières premières ont été ainsi divisés par deux. La plupart des fournisseurs évoluent aujourd’hui avec une production limitée, ou ont carrément arrêté leurs usines. « Certains dérivés pétrochimiques ont été mis sous allocation, comme le propylène glycol, et l’ensemble de ces dérivés subissent des augmentations tarifaires exponentielles », explique l’un des fournisseurs d’Exaliquid.

Face à la forte demande, les alternatives sont prises d’assaut. « Le propylène glycol étant en pénurie, les demandes sur les matières servant à produire du mono-propylène glycol (MPG) d’origine végétale, mais également la glycérine telles que les huiles (tournesol, palme, colza) sont toutes en forte hausse », poursuit le même fournisseur. On parle ici d’une hausse tarifaire de l’ordre de 40 %. Les récoltes ont en effet été faibles, en ce début d’année, et les problèmes de fret entre l’Asie et l’Europe, à l’image de l’Ever-Given coincé dans le Canal de Suez, n’ont pas aidé. 

En clair, les fabricants d’e-liquides doivent resserrer leurs marges afin d’affronter la pénurie. « La perturbation de ces marchés, bien que très volatils, devrait durer a minima jusqu’au dernier trimestre 2021 », conclut le fournisseur. Dans les réactions au message publié par Olivier Passeri, d’autres fabricants français d’e-liquides confirment la hausse tarifaire de leurs fournisseurs, notamment Virus Vape, Extrapure, Indy Vape, Mammoth E-Liquide ou Datasmoke. Entre les coûts liés à la gestion d’un laboratoire, des cuves, des mélangeurs, l’encartonnage ou la mise à conformité des flacons, le marché français n’a plus rien à voir avec ses débuts amateurs. Si les principales marques pourront très vraisemblablement temporiser sans répercuter de hausse tarifaire, les revendeurs « discount » seront davantage exposés.

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