D’LICE : la révolution est en marche

L’esprit pionnier

Norbert Neuvy est un précurseur sur le marché de la vape française. Peu de temps après avoir découvert la cigarette électronique, lors d’un voyage aux États-Unis à la fin des années 2000, il ouvrait son shop spécialisé à Brive-la-Gaillarde. Il y vendait les liquides qu’il développait et faisait fabriquer lui-même. Dans la foulée, il créait D’lice. Tout ça, à une époque ou presque personne n’avait jamais entendu le mot « vape ». Fin 2019, l’histoire se répète. Norbert découvre alors les pouches : « Ce sont de petits sachets que l’on place sous la lèvre et qui diffusent de la nicotine et des arômes au contact de la gencive, généralement pendant une durée comprise entre 25 et 45 minutes. J’ai tout de suite été conquis par leur mode d’utilisation, bien plus discret que celui d’une cigarette électronique. Ils me permettaient d’avoir un apport nicotinique même dans les endroits où il est interdit de vaper. » À nouveau porté par son esprit pionnier, il décide de se lancer sur ce marché. Mais chez D’lice, qu’il s’agisse de vape ou de sachets de nicotine, le leitmotiv reste le même : prioriser la qualité.

Un partenariat franco-suédois

Cela fait donc plusieurs années que Norbert a mis son équipe au travail pour pouvoir développer une gamme de sachets de nicotine qui corresponde au drastique cahier des charges de la marque. Les pouches sont inspirés du Snus, ces sachets remplis de poudre de tabac nicotinée que l’on se place entre la gencive et la lèvre. Si leur commercialisation est interdite en France depuis 1992, ils sont largement consommés en Scandinavie, et notamment en Suède. C’est donc vers ce pays, et plus particulièrement vers une entreprise, que l’équipe de D’lice s’est tourné pour développer sa gamme en toute sérénité. Un choix que nous explique Jean-François Douenne : « nous avons décidé de nous associer avec un fabricant entièrement spécialisé dans les nicotine pouches. Nous pouvons ainsi tous bénéficier de nos expertises respectives, à la fois dans le produit et dans notre connaissance des attentes de nos marchés. Nous nous sommes tournés vers Kapz, un fabricant suédois renommé, dont le fondateur n’est autre que l’inventeur des nicotine pouches ! Il s’était alors inspiré du Snus suédois pour créer une version sans tabac. »

Ce qui fait que le Snus est interdit en France, c’est la présence de tabac. Bizarrement, chez nous, ce dernier n’est autorisé que s’il est consommé de la manière la plus risquée…

Les pouches n’en contiennent pas. C’est ce qui permet à D’lice de les commercialiser.

« Claquez la bille »

Si la marque corrézienne fait à nouveau figure de précurseur sur ce marché émergeant, les concurrents n’ont pas tardé à apparaitre. Mais en s’intéressant au produit avant tout le monde, et en prenant son temps pour le développer, D’lice a pu placer un sacré atout dans sa manche : « Notre gamme de nicotine pouches D’lice by Kapz va plus loin que les autres sachets de nicotine présents sur le marché, nous annonce fièrement Jean-François. Nous avons ajouté, à l’intérieur du sachet, une petite bille de saveur : c’est l’innovation majeure de nos produits. En claquant cette bille, un effet mentholé vient booster les arômes du sachet. La diffusion de la nicotine est également plus rapide, et le ‘’kick’’, c’est-à-dire le ressenti en gorge, l’équivalent du ‘’hit’’, est plus intense. Cela a un effet double sur la dégustation : d’une part les arômes sont sublimés, révélant encore plus “de bon goût” ; et d’autre part, le besoin en nicotine est moindre, puisque le kick est plus intense. Pour nous, c’est ce qui fait le réel intérêt du produit : il redonne la maîtrise de la consommation de nicotine. » C’est effectivement là que réside le principal avantage des nicotine pouches. En consommant un sachet, on sait exactement quelle quantité de nicotine on a absorbé. Ce calcul est un peu plus compliqué avec la vape, et complètement impossible avec les clopes.

De plus, grâce à sa discrétion, la consommation de sachets de nicotine est autorisée partout : dans les transports en commun, au travail, au restaurant… Tous ces endroits où le besoin de nicotine est renforcé par des interdictions.

Ainsi, grâce aux nicotine pouches, vapoteurs comme fumeurs peuvent, quels que soient le moment et l’endroit, vivre leur sevrage plus sereinement.

Interview – Enzo Boumendil

Malgré ton jeune âge, tu as déjà plusieurs années d’expérience dans la vape. Quand et comment es-tu devenu un professionnel du secteur ?

J’ai commencé à travailler dans la vape à l’âge de dix-huit ans. À l’époque, je cherchais un poste dans la vente. J’étais fumeur et ne connaissais rien à la cigarette électronique. Mais en septembre 2017, j’ai répondu à une offre d’emploi et ai été embauché comme vendeur dans une boutique spécialisée indépendante, située à Paris XV. C’est là que j’ai appris la plupart des bases sur la cigarette électronique. C’était un commerce de quartier, avec une clientèle fidèle, que nous accompagnions dans l’arrêt du tabac. Un shop qui avait aussi la particularité de sélectionner les e-liquides que nous vendions selon un cahier des charges très strict : pas de colorants, pas d’édulcorants… C’est ce qui m’a amené à m’intéresser, très tôt, à la composition des liquides et notamment aux arômes. Après quelques mois de formation en interne, je me suis retrouvé seul, la majorité du temps. Je gérais les stocks, les commandes, les relations avec les fournisseurs et je formais les nouveaux employés… J’y suis resté deux ans, et suis parti en août 2019 pour un poste de responsable d’une boutique qui était en création : Vapostore Rosa Parks, dans le XIXe. Il y avait donc tout à faire. Un sacré challenge, d’autant que. mes patrons me laissaient toute latitude dans la conception des gammes de produits, dans le recrutement et dans la prise en charge de la clientèle. Une expérience très enrichissante, alors que je n’avais que vingt ans. J’ai occupé ces fonctions pendant deux ans, et ai démissionné pour pouvoir réaliser un autre projet qui me tenait à cœur : quitter Paris, où j’ai grandi, et vivre dans le Var, avec femme et enfant.

Après ces deux expériences réussies, tu devais avoir envie d’ouvrir ta boutique, rien qu’à toi.

Oui et non. Je pourrais volontiers redevenir vendeur, notamment pour le contact avec la clientèle, qui me plait beaucoup
et me manque parfois. Mais après quatre années passées en shop, j’avais besoin de découvrir autre chose. Le métier de commercial m’a toujours attiré, mais je ne voulais pas travailler pour n’importe quelle marque. J’ai besoin de me retrouver dans les valeurs de mon employeur. Parmi les sociétés dont je vendais les produits en boutique, l’une d’entre elles m’a toujours particulièrement intéressé : le Laboratoire Sense. Humainement, commercialement et déontologiquement, tout collait ! Donc, juste avant de déménager, j’ai contacté Sylvain Hauchard pour lui sou-mettre ma candidature. Coup de chance pour moi, le commercial en charge de la région sud-est était sur le départ, et en septembre 2021, j’étais embauché pour prendre sa succession.

De commerçant à commercial, deux métiers bien différents. Comment s’est passée cette transition ?

Tout en douceur. J’ai d’abord suivi la formation au siège pendant un mois. Cela m’a permis de perfectionner mes connaissances en e-liquides, surtout au niveau des arômes, fer de lance de la société. J’ai aussi été, dans un premier temps, accompagné sur le terrain par Sylvain, qui m’a présenté aux partenaires déjà existants sur mon secteur. Ce point est très important pour toute l’équipe commerciale, puisque notre objectif premier est de travailler sur le long terme avec nos clients, et de pouvoir les accompagner au quotidien. Pour cela, nous proposons des animations en shop, des offres commerciales, des mises en avant… L’idée, c’est de ne jamais laisser une boutique sans notre assistance dans la vente de nos produits. On s’adapte à chacun, à ceux qui veulent des passages très réguliers comme à ceux qui en ont moins besoin. Tout comme on s’adapte à notre interlocuteur : on n’a pas la même approche avec le patron qu’avec les vendeurs. Avec ces derniers, on va davantage placer le curseur sur l’argumentaire de vente, sur les armes dont ils doivent disposer pour accompagner au mieux leur clientèle avec nos liquides. On les forme sur nos produits, et sur la vape en général, selon les questions que les vendeurs nous posent. Bien sûr, je n’ai pas les réponses à tout, mais l’un des avantages quand on travaille chez Sense, c’est de pouvoir contacter le laboratoire à n’importe quel moment pour les obtenir. C’est de cette façon que nos partenaires pourront le mieux travailler avec nos produits : comment les vendre, pour quel type de clientèle… ?

Cela veut-il donc dire qu’il y aurait un type de clientèle pour lequel vos produits ne seraient pas indiqués ?

Non, au contraire même. Le Laboratoire Sense travaille sur de l’arôme naturel, sans édulcorants, sans colorants, avec, par conséquent, un profil aromatique plutôt subtil. L’objectif, quand on développe une recette, c’est d’aller titiller le consommateur sur le côté sensoriel du produit, sur la fidélité des arômes. Il n’y a donc aucune raison de penser que nos juices ne seraient pas adaptés à un type de clients. Toutefois, il n’y a que très peu d’entreprises qui adoptent cette approche dans le secteur. Nous faisons partie du cercle très restreint des liquidiers qui fabriquent eux-mêmes leur propre arôme, naturel qui plus est. Donc, si nos vendeurs partenaires ont face à eux un consommateur habitué aux arômes de synthèse ou aux jus édulcorés par exemple, ils auront peut-être plus de difficultés à lui vendre nos produits. Mon travail, c’est de leur apporter tous les arguments et les astuces dont ils auront besoin pour aider le consommateur à percevoir notre démarche, et à y adhérer.

Mais, en tant que commercial, cette subtilité aromatique ne te ferme-t-elle pas les portes de certaines boutiques, qui préfèrent les produits plus « chargés » ?

Comme je te le disais juste avant, nous ne sommes pas nombreux sur le secteur à avoir pris le chemin de l’arôme naturel et de sa subtilité. Donc une boutique qui fermerait sa porte à des liquides comme les nôtres se couperait d’une clientèle qui recherche justement cette fidélité aromatique, et des ingrédients les plus naturels possible. Et il ne faut pas sous-estimer le nombre de ces consommateurs. On le voit beaucoup, dans d’autres marchés que celui de la vape. Dans l’alimentaire, par exemple, de plus en plus de gens sont à la recherche de produits sans arômes artificiels, sans additifs, sans colorants, sans sucres ajoutés… Tous ces termes que les industriels annotent fièrement sur leurs packagings. Sans parler du succès que remporte le Bio. Les consommateurs, aujourd’hui, sont très soucieux de connaître la composition de ce qu’ils achètent, et font de plus en plus confiance au naturel. C’est pour cela que nous le mettons en avant sur nos fioles et sur toute notre PLV. Donc on va attirer deux types de clients en boutique : ceux qui vont arriver et qui vont être directement demandeurs de produits comme les nôtres ; et ceux chez qui nos produits, grâce à la mention « arômes naturels », va créer de la demande. Et les vape shops l’ont bien compris : pour pouvoir toucher tous les types de clients, il faut disposer d’une gamme avec des produits très différents les uns des autres. Il faut des goûts classiques, et des goûts fruités. Il faut des liquides sucrés, et des liquides non sucrés.

Il faut de la synthèse, il faut du naturel… Tout comme c’est le cas pour le matériel. Aucune boutique ne vend que du MTL, ou que du reconstructible. sortirquelquesgammesenformatPAB: les Sept péchés capitaux, puis certains In- solites, et plus récemment, en Mix & vape, une partie de la gamme Sense. Cette décision a été prise pour pouvoir répondre à une demande croissante du marché. Ce format s’est imposé dans le secteur, notamment pour des raisons économiques, et nous ne pouvions priver notre clientèle d’y avoir accès. Mais nous avons systématiquement en tête que nos produits sont faits pour accompagner les fumeurs dans l’arrêt du tabac, et le format PAB ne permet pas toujours de contenir suffisamment de nicotine pour cela. C’est pourquoi nous n’avons aucune référence qui soit disponible uniquement en grand format, ce qui la rendrait introuvable à des taux de nicotine suffisamment élevés pour permettre un sevrage optimal.

Pour les juices aux arômes de synthèse, les Yes oui art, plusieurs raisons expliquent notre stratégie. Tout comme une bonne boutique se doit d’avoir une gamme de produits très variés, un fabricant doit, lui aussi, être en capacité de proposer de la diversité dans son catalogue. Cette gamme nous permet donc de capter de nouveaux clients, qui pourront ainsi s’approprier la marque. La deuxième raison, c’est le critère économique. Un arôme naturel reste plus coûteux qu’un synthétique. Avec cette gamme, nous pouvons donc proposer des tarifs plus avantageux à nos partenaires commerciaux. Enfin, il faut savoir qu’il existe beaucoup moins de matière première aromatique sur du naturel que sur de la synthèse. Tant et si bien que nous étions bloqués dans le développement de certaines saveurs. Cela nous permet donc, globalement, d’être plus compétitifs sur le marché, même si le naturel reste et restera le fer de lance de la marque.

Pour conclure, revenons sur toi. Comment t’organises-tu pour pouvoir suivre d’aussi près autant de clients, sur un territoire aussi vaste ?

En roulant beaucoup, beaucoup ! En moyenne, de mille à mille deux cents kilomètres par semaine. À part le lundi, journée consacrée à l’administratif. Au programme, ce jour-là, reporting, suivi des commandes, réunions d’équipe et contacts téléphoniques avec les clients ou les prospects. Puis, du mardi au vendredi, des tournées en boutique directement, avec des déplacements sur tout le secteur. Globalement, je visite 60 % de boutiques partenaires, et 40 % de shops qui ne travaillent pas encore avec nous, toujours dans le souci d’accompagner au plus près les commerçants qui nous font confiance. Mais, ça dépend aussi du secteur dans lequel je me trouve, ainsi que des périodes. Par exemple, quand on sort des nouveautés, j’augmente la part de visites chez les clients partenaires, afin de les soutenir, grâce à de la PLV dédiée ou des conseils de vente. Cela fait beaucoup de gens à rencontrer, et ça tombe bien, c’est ce que je préfère. Comme quand je travaillais en qui m’anime le plus. Cela fait maintenant un an et demi que je côtoie ces professionnels, dont certains chez qui j’ai fait rentrer notre marque. D’un point de vue personnel, c’est vraiment très gratifiant d’accompagner un nouveau partenaire depuis le début de sa relation avec Sense, de le convaincre de travailler avec nous, de penser son pack d’implantation avec lui, de récolter ses premières impressions et de l’aider, au quotidien, dans la prise en charge de sa clientèle. Et puis, à force de se voir aussi régulièrement, on finit par sympathiser, on va ensemble au restaurant à la fermeture de la boutique, voire au stade, les soirs de match…

Ozone – Joindre l’utile au responsable

Écologie rime avec défis. Il faut dire que l’on a, sur cette planète, un peu tendance à remettre à demain ce qu’il aurait fallu faire avant-hier, surtout s’il s’agit de protection de l’environnement… Quand bien même tout le monde le dit et le répète : il faut réagir ! On dépasse rarement ce stade. Bien souvent, on entend que c’est trop tard, qu’on est allés trop loin. Diviser le monde en deux, avec d’un côté les producteurs, et de l’autre les consommateurs, ce n’était pas l’idée du siècle. Sauf pour la rentabilité. Car c’est évidemment là où s’arrêtent la plupart des initiatives : être écoresponsable, ça coûte cher. À l’échelle individuelle, passe encore. Mais au niveau industriel, c’est une autre histoire ! Toute notre économie est fondée sur ce système qui, malheureusement, détruit la Terre. Et tout changement est, souvent, perçu comme un retour en arrière du point de vue commercial.

La genèse d’Ozone

Aurélien et Romain, eux, vont de l’avant. Surtout quand il s’agit d’écologie. Aurélien, c’est le patron de Swoke, et Romain, celui du laboratoire Kemix et de La belle époque. Depuis des années, ils sont partenaires : Kemix assure une partie de la production de Swoke. Tous deux, avec le soutien de leurs équipes, sont à l’initiative de la société Ozone, dont ils nous ont raconté la création.

L’histoire a commencé il y a environ trois ans. Consciente de l’impact négatif de son activité sur l’environnement, la marque Swoke s’engage, auprès de deux associations notamment, dans des actions à visée écologique. La reforestation, en partenariat avec Reforestaction ; et la dépollution, en soutenant les Ailes de l’océan (ou Wings of the ocean). Et le bilan de ces actions est déjà suffisamment positif pour permettre à Swoke d’être la première marque de la vape à être non seulement neutre en carbone, mais également à avoir un impact global positif sur l’environnement : en 2021, ils avaient déjà permis de planter dix hectares de forêt, et de collecter des tonnes de plastique sur une dizaine de kilomètres de plage. L’an dernier, ils ont participé à la dépollution de trois étangs, ceux de Berre, Pau et Arcachon. Rien que ça. Mais, pour Aurélien, ce n’est jamais assez, quand bien même ces actions ont coûté quasiment 2 % du chiffre d’affaire de la marque en 2021. Il voulait aller plus loin, en faire encore plus. Mais, comment, et avec quel argent ?

Les flacons chinois

Une bonne partie de nos problèmes environnementaux viennent du fait que l’on fait produire un grand nombre de nos consommables en Asie, et plus particulièrement en Chine. Pays où les règles environnementales sont très souples, et qui se situe à l’autre bout du monde, impliquant une charge carbone colossale, ne serait-ce qu’au niveau du transport de ces marchandises. Les flacons d’e-liquides ne dérogent pas à cette règle, eux aussi ont traversé la planète avant de se retrouver sur les étagères des vape shops.
Aurélien n’est pas seulement un écolo militant. Dans notre secteur, il est reconnu pour sa créativité, pour ne rien laisser au hasard en matière d’esthétique. Un œil aiguisé, qui n’a pas été convaincu du tout par les productions chinoises quand il a fait évoluer le conditionnement de ses produits : « Ozone, c’est parti du fait qu’il fallait que l’on conçoive un flacon de 75 ml. Quand on est passés sur ce format pour Swoke, je n’étais pas fan des flacons disponibles, très allongés, pas très jolis. Et en même temps, on était en plein dans les réflexions écolo puisqu’on finançait, depuis deux ans, des opérations de dépollution et de reforestation pour essayer de compenser, voire surcompenser, l’impact négatif de nos activités. Et donc, les deux réflexions se sont rejointes : on s’est dit que si on mettait une éco-contribution qui permette de financer les opérations de dépollution du secteur, cela rendait chacun de nos flacons vertueux. »

Le bon partenaire

Une bonne partie de nos problèmes environnementaux viennent du fait que l’on fait produire un grand nombre de nos consommables en Asie, et plus particulièrement en Chine. Pays où les règles environnementales sont très souples, et qui se situe à l’autre bout du monde, impliquant une charge carbone colossale, ne serait-ce qu’au niveau du transport de ces marchandises. Les flacons d’e-liquides ne dérogent pas à cette règle, eux aussi ont traversé la planète avant de se retrouver sur les étagères des vape shops.
Aurélien n’est pas seulement un écolo militant. Dans notre secteur, il est reconnu pour sa créativité, pour ne rien laisser au hasard en matière d’esthétique. Un œil aiguisé, qui n’a pas été convaincu du tout par les productions chinoises quand il a fait évoluer le conditionnement de ses produits : « Ozone, c’est parti du fait qu’il fallait que l’on conçoive un flacon de 75 ml. Quand on est passés sur ce format pour Swoke, je n’étais pas fan des flacons disponibles, très allongés, pas très jolis. Et en même temps, on était en plein dans les réflexions écolo puisqu’on finançait, depuis deux ans, des opérations de dépollution et de reforestation pour essayer de compenser, voire surcompenser, l’impact négatif de nos activités. Et donc, les deux réflexions se sont rejointes : on s’est dit que si on mettait une éco-contribution qui permette de financer les opérations de dépollution du secteur, cela rendait chacun de nos flacons vertueux. »

Les flacons vertueux

Fin 2022, ça y est, le premier flacon Ozone Made in France sort des chaînes de production. Au format 75 ml. Toujours animés par cette envie de faire plus, Aurélien et Romain se disent qu’ils ne peuvent pas se limiter à cette seule référence. Dans la foulée, ils conçoivent donc un autre flacon, à la contenance de 30 ml. Cette fois les délais seront bien moins longs, puisqu’ils peuvent utiliser les bases techniques du flacon de 75 ml, grâce au fait que le diamètre du pas de vis soit le même pour les deux formats. Ainsi, d’ici quelques mois, tous les flacons de 30 et 75 ml siglés Ozone seront entièrement produits en France. Mais il restera tout de même un élément qui, lui, ne sera pas français avant un petit moment : « le bouchon, c’est un vrai sujet, poursuit Aurélien. On travaille avec des bouchons compatibles, qui ne sont pas produits par Ozone. Mais on planche sur cette problématique. Il y a quelques acteurs européens qui en proposent, mais on souhaite développer une production en France. Un bouchon, c’est très technique, parce qu’il y a plusieurs pièces qui sont assemblées, donc l’investissement industriel est énorme.

Pour le moment, on est dans la phase d’étude de dessins techniques, pour vraiment comprendre quels sont les coûts, afin de déterminer à partir de combien de pièces ça sera rentable. C’est, là encore, beaucoup de travail. Donc atteindre l’objectif de produire des bouchons 100 % recyclés, en France, ne me semble pas réaliste avant un an, un an et demi. »

PET ou rPET ?

Le PET, ou polyéthylène téréphtalate, est la matière plastique recyclable dont sont faites les fioles de juice. Quand il est précédé d’un petit ‘’r’’, cela signifie qu’il est composé à 100 % de plastique recyclé. Vous vous en doutez, les deux comparses ne jurent que par ça. « Chez Ozone, on propose systématiquement, en plus du flacon standard (PET), le 100 % recyclé (rPET). Et sur les formats de base (200 ml, 1 litre…), on ne proposera que du full recyclé, une fois qu’ils seront mis en place. »
Mais ne fabriquer que des flacons français, en matière plastique exclusivement issue d’une filière de recyclage qui ait du sens, n’est pas non plus chose aisée. « Ce qui pose question, nous explique Aurélien, c’est la provenance des matières recyclées. On était partis au départ pour faire le truc au maximum : en prenant du Ocean waste plastic (OWP). C’est, soi-disant, du plastique qui est collecté sur les littoraux. Mais il y a de gros problèmes, que ce soit vis-à-vis de la qualité car le PET peut être rongé par les sels marins, ou pour déterminer précisément la source de ce PET, puisque la législation fait qu’on peut considérer comme OWP tout ce qui a été ramassé à moins de trente kilomètres des littoraux. Ce n’est pas encore, pour nous, une solution viable en termes d’approvisionnement. Donc on a opté, pour le moment, pour d’autres solutions qui nous permettent d’avoir un rPET qui vient en grande majorité de France, sinon d’Europe. » L’une de ces solutions pourrait être de remplacer le plastique par un matériau qui soit à la fois recyclable, et utilisable dans l’industrie des e-liquides : « pour aller encore plus loin, on a réfléchi à des alternatives pour pouvoir abandonner complètement le plastique. Mais, à l’heure actuelle, ce n’est pas faisable. Par exemple, les emballages types Tetra Pak ne sont pas recyclables, parce qu’à l’intérieur, il y a une couche d’aluminium. Donc on va chercher d’autres solutions,sous réserve que ce soit réellement intéressant d’un point de vue écologique. »

En attendant de trouver ces alternatives, le plus important pour Ozone, c’est de « diffuser l’idée que chaque flacon peut, et doit, apporter quelque chose de positif. Quelque part, ça devrait être obligatoire, que le flacon soit en recyclé et qu’il y ait une petite contribution pour l’environnement. Mais, mine de rien, ne serait-ce que quand tu finances des dépollutions, tu arrives très rapidement à une situation où tu as enlevé énormément de plastique. Des tonnes. Donc, notre fiole reste en plastique, mais si tu considères tout, à la fin, elle aura eu plus d’impact positif que négatif. »

Des bénéfices pour les fabricants

Un flacon fabriqué en France, en plastique recyclé, c’est plus cher qu’une fiole chinoise en non recyclé. Forcément ! Et l’écologie, c’est bien beau, mais ça ne paie pas les factures… Pourtant, choisir de se fournir chez Ozone plutôt que d’acheter des flacons chinois, au bout du compte, ça ne coûte pas plus cher, comme le démontre Aurélien : « Concrètement, quand tu passes d’un flacon chinois, en matière plastique, qui vient de l’autre bout du monde, et qui a été produit dans des conditions que tu ne connais pas vraiment, à un flacon qui est fait en France, produit avec du 100 % recyclé, et qui finance des opérations de dépollution, l’effet d’impact est énorme. Et en plus, c’est indolore, que ce soit pour le fabricant, dans le sens où son flacon ne lui revient pas plus cher, du fait des économies logistiques que l’on fait à plusieurs endroits ; que pour le consommateur, qui paie toujours son liquide au même prix. Et tous deux auront financé de la dépollution, de la reforestation, sans même s’en rendre compte. » Des économies logistiques ?

« Comme le dit Aurélien, poursuit Romain, les processus de fabrication des flacons chinois sont très flous. Par exemple, on peut supposer qu’ils mettent la même quantité de plastique dans du 75 ml que dans du 60 ml, puisqu’on s’est retrouvés avec des flacons beaucoup plus souples, qui posaient souci au moment du passage sur ligne et notamment au niveau de l’étiquetage, où il y avait des plis etc. Donc on avit vraiment beaucoup perdu en cadence en passant sur le 75 ml chinois, et là, on a pu constater que l’on a repris 30 % de cadence. C’est énorme. Donc on ne reviendra pas en arrière. De toute façon, nos opérateurs ne veulent plus bosser sur le 75 ml chinois… » Trente pourcents de cadence gagnés. Un gain qui, à lui seul, est déjà largement suffisant pour compenser le coût légèrement supérieur des flacons Ozone.

Autre atout d’Ozone, une offre complète, que nous détaille Romain : « on propose un package qui n’a pas vraiment d’équivalent. Par exemple, dans notre catalogue, on offre, pour le moment, le choix entre treize couleurs différentes pour les bouchons. Bien plus que la concurrence, qui n’en a que quatre ou cinq. Donc ça permet à tous les acteurs de continuer à se faire plaisir sur la partie créativité et de se différencier en terme d’image. En plus, autre chose que nous sommes les seuls à proposer : on met à disposition des modèles 3D qui permettent de générer les visuels produits avec Photoshop, des vidéos de flacons animés personnalisables avec After Effect, ainsi que tous les éléments de communication Ozone. » Et Aurélien de poursuivre : « on est en train de développer une gamme de flacons colorés, noirs notamment. Ce que l’on a appris,c’estquepourfabriquer un flacon noir, transparent ou opaque, du carbone est utilisé. Et quand le carbone va être détecté au centre de tri, le flacon sera envoyé du côté des déchets non recyclables. Donc on est en train de développer une version sans carbone. »

Mais ce n’est pas tout. Le respect de l’environnement est un atout vis-à-vis d’une clientèle de plus en plus vigilante sur l’impact des produits qu’elle achète. « Même si la marque n’est pas sensible aux arguments écologiques, le client final, lui, l’est. Il y a aussi le côté “Made in France” qui est hyper important à ses yeux, que ce soit au niveau de la qualité ou de l’économie du pays. Et il y a même des choses qu’il ne voit pas forcément. Par exemple, chez notre partenaire, dans le cycle de production, les flacons sont emballés tout de suite. Les fioles ne peuvent pas être contaminées, puisqu’elles sont filmées directement à la sortie de la chaîne de production. Qui plus est, dans un environnement sain. Des garanties que l’on n’a pas avec les fabricants chinois. »

Des bénéfices pour tout le secteur

L’ensemble du marché de la vape pourrait tirer avantage des initiatives impulsées par Ozone.Un secteur qui n’a pas spécialement eu bonne presse, ces derniers mois, en matière d’écologie. Pouvoir prouver que le produit que notre industrie fait circuler est vertueux du point de vue environnemental, ça lui apporte une sacrée légitimité. Politiquement, ça aide à défendre notre marché, attaqué bien plus qu’à l’occasion. De plus, nous le constatons à nos dépends depuis quelques années : la moindre crise, à l’autre bout du monde, peut avoir des répercussions économiques catastrophiques chez nous. Disposer d’unités de fabrication de flacons qui peuvent produire chez nous et quasiment à l’infini, c’est gagner en indépendance et en protection. Garder la maîtrise du coût des consommables et des matières premières, notre pays en a, plus que jamais, besoin.

Gaëtane Ibarra – L’aventurière solidaire

En 2019, elle a pris part au Trophée Roses des Sables, qui voit chaque année des femmes s’élancer sur les pistes marocaines, à la rencontre des populations autant que d’elles-mêmes. Pendant un an, alors qu’elle s’établissait comme une acheteuse de référence dans le monde foisonnant de la vape, cette Normande « pur cépage », selon ses mots, a cherché des fonds, récolté des dons pour créer du lien entre écoles de France et du Maroc, et s’est projetée dans l’aventure avec sa coéquipière.

Tout en sérénité

Cette expérience dans le désert, qui exclut la vitesse et valorise l’entraide, dit beaucoup de la personnalité passionnée, curieuse et endurante, d’une femme de pouvoir dont on parle, dans le milieu, avec admiration et respect. Depuis six ans, Gaëtane Ibarra accompagne avec exigence et fermeté les meilleurs fabricants de liquides, confirmés ou plus confidentiels, à qui elle offre une vitrine exceptionnelle.

Fine négociatrice, elle a appris à jouer des codes du commerce et endosse sans ciller la mission de prescriptrice d’une des plus grandes enseignes françaises, réputée pour la richesse de son catalogue (plus de dix mille références) et la pertinence de ses conseils, qui compte plus de trois cents salariés, quarante-huit boutiques en propre, un site marchand de premier plan pour les particuliers et, depuis un peu plus d’un an, un site grossiste réservé aux professionnels.

Nous la rencontrons au naturel, au cours d’un échange apaisé, rendu possible non seulement par celles qui se sont, avant elle, prêtées au jeu du portrait dans les pages d’e-Cig mag, mais aussi par sa grande capacité d’écoute et d’échange personnelle. Joyeuse et posée, aimant rire plus que tout, la responsable du département B to B du Petit Vapoteur dégage la sérénité de ceux qui se savent à la bonne place et bien entourés, aussi créatifs qu’impliqués dans l’opérationnel.

« C’est sur le terrain qu’on parle »

Rien ne s’entreprend ni ne se gagne seul, et Gaëtane Ibarra a besoin d’une team pour avancer. Dans une entreprise où tout se décide de façon collégiale et s’élabore collectivement, elle s’est taillé un poste hybride au cœur de la supply chain, entre centrale d’achat (tests, conduite d’essais, réponse aux demandes du terrain, sélection de nouveaux produits) et métier plus spécifique de la revente (shops et buralistes, franchises et indépendants).
Rythmé par la satisfaction client, le quotidien des cinq membres de son équipe est fondé sur le dialogue permanent avec les fournisseurs pour optimiser la logistique, faciliter la préparation de leurs envois comme des milliers de colis expédiés par Le Petit Vapoteur, et permettre une mise en vente en boutique la plus fluide possible. « Travailler dans la continuité avec tous les maillons de la chaîne apporte une grande souplesse, qu’il s’agisse de monter une opération commerciale, de mettre en place de nouveaux process ou en cas de crise. »

En lien avec des centaines de professionnels, dont certains sont tour à tour ses fournisseurs, ses clients et ses concurrents, Gaëtane anime une communauté dont la mission de santé publique soutient l’émergence de bonnes pratiques. Une industrie pas comme les autres, où la compétition se vit dans l’entraide plutôt que dans l’écrasement d’autrui.

Proximité et pédagogie 

Ouvert avec l’ambition de faire bénéficier les professionnels de l’expertise acquise auprès des particuliers, le site professionnel du Petit Vapoteur s’appuie sur une force commerciale ultra disponible, soucieuse de se mettre dans la peau du revendeur et de répondre à toutes ses questions, par temps calme ou de tempête comme c’est le cas depuis l’attaque du CNCT sur les arômes. Apporter des éléments de réponse et de réflexion en matière de santé publique, partager l’information et fédérer, rassurer, entretenir une culture tournée vers le plaisir et la liberté du consommateur, tout cela définit la mission sociale du grossiste. Il ne s’agit pas que de protéger une filière, mais de permettre au plus grand nombre possible de fumeurs de s’éloigner du tabac.

Très engagée dans le respect de son prochain, a fortiori des membres de son équipe, Gaëtane Ibarra se félicite de voir s’ancrer un peu partout un élan féminin, un esprit de sororité dont les unes comme les autres bénéficient. Soutenir l’initiative, souligner les actions positives, se parler, se rendre disponible et défendre l’équité autorise chacun, par petites touches, à donner le meilleur de soi-même.

En faisant appliquer en interne des chartes de vie collective qui reprennent les grands principes sociaux, en examinant les idées d’où qu’elles viennent, le Petit Vapoteur favorise l’inclusion et l’émulation. « J’ai conscience d’avoir une chance extrême d’évoluer dans un environnement si positif. Par nature un peu plus consciente des autres, je fais ce que j’aimerais qu’on me fasse. Cette valorisation mutuelle fait du bien au travail comme à un niveau personnel. »

Pour s’imposer dans un domaine, il faut se trouver, définir son rôle. Pour une femme, cela peut passer par le fait de se montrer virile, en contrefaisant son langage ou en masquant ses émotions. C’est une forme de théâtre. Sans déroger à la règle, la vape et certains de ses fleurons permettent d’y réfléchir de façon collective. Et des personnalités comme celles de Gaëtane Ibarra de faire progresser concrètement les choses.

Les bénéfices de la vape sous-estimés au Canada ?

Des données provenant de Statistique Canada ont récemment été publiées, révélant que, entre 2017 et 2021, 48 700 anciens fumeurs ont opté pour les vapoteuses, tandis que 61 500 non-fumeurs ont commencé à vapoter. Ces chiffres sont issus de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes à laquelle ont participé 7 350 répondants du Québec. Selon la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac (CQCT), ces données montrent clairement que la commercialisation des cigarettes électroniques aurait causé plus de torts que d’avantages, en particulier chez les jeunes.

Toutefois, il est important de critiquer les méthodes d’analyse de l’étude. Tout d’abord, il est difficile de déterminer avec certitude si les non-fumeurs qui ont commencé à vapoter n’auraient pas commencé à fumer sans l’existence de la cigarette électronique. En outre, les chiffres de Statistique Canada ne tiennent pas compte des taux de récidive des fumeurs. Les fumeurs qui ont arrêté de fumer grâce à la vape peuvent rechuter et retourner au tabac, tandis que ceux qui n’ont jamais fumé peuvent continuer à vapoter sans jamais passer au tabac. Par conséquent, le simple fait de comparer le nombre de nouveaux vapoteurs et d’anciens fumeurs ne donne pas une image complète des avantages et des inconvénients de la vape. Les données de Statistique Canada ne prennent pas non plus en compte les fumeurs qui ont réduit leur consommation de tabac grâce à la vape.

Les limites des études sur le vapotage chez les jeunes

Une autre préoccupation soulevée par les groupes de lutte contre le tabac est la hausse du vapotage chez les jeunes. Une étude menée auprès de 38 299 élèves canadiens de la 9e à la 12e année a révélé que plus d’un quart des élèves du secondaire ont déclaré avoir vapoté au cours du mois précédent. Parmi ces vapoteurs, 12 % ont indiqué avoir consommé exclusivement des liquides contenant de la nicotine, tandis que 11,3 % utilisent à la fois des e-cigs contenant de la nicotine et celles sans nicotine, et environ 2,5 % ne vapotent que des e-cigarettes sans nicotine. Toutefois, certains experts estiment que ces études ne prennent pas en compte le fait que de nombreux jeunes vapotent pour des raisons sociales, et non pas pour la nicotine. Par conséquent, il est difficile de déterminer si le vapotage chez les jeunes est un phénomène préoccupant à partir d’études aussi simplistes.

Airball

Bennedict Mathurin, un joueur de l’équipe des Pacers de l’Indiana en NBA, s’est récemment impliqué dans une campagne anti-vape au Canada en déclarant : « Il est important pour moi de faire passer ce message à mes fans : vapoter, c’est pas ta game. » On peut comprendre sa volonté de ne pas faire la

promotion du vapotage, qu’il ne connaît visiblement pas du tout. Cependant, en incitant les gens à ne pas vapoter, il risque malheureusement de les maintenir dans le tabagisme. Si son intention était de promouvoir une vie plus saine pour ses fans, il aurait mieux fait d’inciter les gens à arrêter de fumer avec un autre moyen plutôt que de les influencer contre la vape. Comme le dit si bien l’adage : « Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres ».

Au Canada, la lutte contre le tabagisme est une priorité de santé publique depuis des décennies. Cependant, certains groupes et associations continuent de stigmatiser la vape, malgré des preuves scientifiques solides démontrant que la vape est 95% moins nocive que le tabac. Cette opposition empêche les fumeurs de se tourner vers des alternatives moins nocives, telles que la vape, pour réduire leur risque de maladies liées au tabac. En adoptant une approche de réduction des risques, nous pouvons aider à sauver des vies en encourageant les fumeurs à se tourner vers des alternatives moins nocives comme la vape. Il est temps de reconnaître que la vape peut jouer un rôle important dans la lutte contre le tabagisme au Canada et de faire progresser cette cause vitale pour la santé publique.

Pays-Bas : une plainte contre l’interdiction des arômes

L’interdiction des arômes de vape aux Pays-Bas, prévue pour le 1er octobre 2023, est vivement contestée par l’association professionnelle des vendeurs indépendants de vapotage, Esigbond. Le 7 avril dernier, l’association a déposé une plainte contre cette mesure. Selon elle, cette interdiction n’aurait aucun impact positif sur la santé publique et risquerait de pousser certains vapoteurs à retourner vers le tabac. Le processus judiciaire pourrait prendre plusieurs années.

Les e-liquides actuels, y compris ceux au goût « tabac », illégaux en cas d’interdiction des arômes

Les autorités néerlandaises ont déterminé une liste restreinte de 16 molécules seules autorisées pour aromatiser un e-liquide. L’Institut national de santé publique (RIVM) a déclaré que ces 16 molécules permettent de confectionner des e-liquides au goût « tabac ». Toutefois, l’Esigbond critique cette liste et affirme que celle-ci est trop stricte et ne permet pas de créer une saveur correcte de « tabac ». En effet, les e-liquides actuels, y compris ceux au goût « tabac », seraient illégaux si l’interdiction des arômes de vape était mise en place.

Les justifications de l’interdiction remises en question par des chercheurs antitabac

Le Secrétariat d’Etat à la Santé s’est appuyé sur une enquête de l’institut Trimbos pour justifier l’interdiction des arômes de vape. Selon l’enquête, les e-cigarettes pourraient être un tremplin vers le tabagisme, en particulier chez les adolescents. Toutefois, 24 chercheurs antitabac de stature internationale ont jugé le projet d’interdiction inadéquat et ont listé 12 points sur lesquels la justification des autorités néerlandaises est autocontradictoire. Selon eux, la mise en vigueur de la mesure provoquerait des effets nuisibles, rendrait impossible l’utilisation d’approches de réduction des méfaits et reviendrait à étendre la guerre contre la drogue à la nicotine, alors que les échecs de la prohibition sont largement reconnus.

Risque de décourager les fumeurs de se tourner vers la vape

Selon une étude menée par le RIVM, le vapotage est l’activité la moins nocive pour les fumeurs, car il permet de réduire les risques associés au tabac. Les arômes sont souvent utilisés pour aider les fumeurs à se détourner de la cigarette traditionnelle et à se tourner vers la vape. Si l’interdiction des arômes est mise en place, cela risque de décourager les fumeurs de se tourner vers cette alternative moins nocive, ce qui va à l’encontre des efforts pour réduire la consommation de tabac.

En somme, l’Esigbond conteste l’interdiction des arômes de vape aux Pays-Bas, arguant qu’elle n’a pas d’impact positif sur la santé publique et qu’elle risque d’avoir des effets négatifs en décourageant les fumeurs de se tourner vers la vape. Les e-liquides actuels, y compris ceux au goût « tabac », pourraient devenir illégaux si la mesure était mise en place, ce qui suscite des critiques de la part de l’association. Les justifications de l’interdiction sont également remises en question par des chercheurs antitabac qui estiment que la mesure provoquerait des effets nuisibles. Le processus judiciaire pourrait prendre plusieurs années avant que la situation ne soit clarifiée.