Liquideo : une société où il fait bon travailler

Liquideo fait partie des acteurs les plus anciens du secteur. Fondée il y a dix ans, la société dont le siège est basé dans le onzième arrondissement de Paris compte parmi les marques ayant sorti le plus de références depuis leur création. Dernièrement, elle s’est lancée dans la commercialisation de cigarettes électroniques jetables, les Wpuff, qui n’ont pu échapper à personne, que ce soit dans notre secteur ou dans le pays tout entier. Il faut dire que ce produit rencontre un succès jamais vu auparavant, et qu’il est bien compliqué pour tous les concurrents de prendre leur sillage tant Liquideo a de l’avance sur ce créneau. Afin de comprendre comment ils ont fait pour en arriver là, nous nous sommes rendus au siège de la marque, et avons rencontré ceux qui, jour après jour, font de la marque créée par Michaël Belhassen, un incontournable du marché.

Les ancêtres de la puff

Lorsque nous sommes arrivés dans les locaux de Liquideo, pas moins de sept personnes nous attendaient. Ce n’était pas la première fois que nous nous rendions dans ce bâtiment, situé à quelques encablures de la place de la République, où la bonne humeur règne en permanence. C‘est d’ailleurs ce qui nous a frappé d’emblée : Liquideo, c’est avant tout une boîte dans laquelle on se sent bien, où tout est mis en œuvre pour que chacun puisse trouver les conditions nécessaires au bien-être et à la créativité. Une grande famille, en somme. Et les membres de cette famille se connaissent depuis longtemps.

C’est d’ailleurs Julien, responsable grands comptes, qui prend la parole en premier. Et pour cause, il a rejoint Liquideo dès les débuts de la marque. Ce “comédien de la vape”, âgé de quarante-sept ans, se remémore qu’il y a quelques années, sa société avait déjà essayé de conquérir le marché avec un modèle qui ressemble beaucoup à la Wpuff : « en 2016, juste avant la TPD, nous avions fait une grosse campagne publicitaire à la télé. Nous présentions des produits qui étaient quasiment identiques à nos puff actuelles : les Ktubeo et les Ebarro. Mais, à l’époque, ça n’a pas pris. Le marché n’était pas prêt, nous étions trop en avance. Pourtant, déjà, on avait été accusés d’anticiper la TPD et de favoriser l’industrie du tabac… Sur Facebook, partout, on se faisait même insulter, alors que l’on voulait juste sortir un produit qui permettrait à des fumeurs de passer à la vape. »  Les Ktubeo avaient donc tous les ingrédients pour s’imposer comme le format le plus pratique, et permettant d’éviter les manipulations d’e-liquide, le changement de résistance… Comme d’habitude avec la marque, le produit était très bien marqueté.

Kenzō Takada, le célèbre créateur de mode, avait complètement craqué sur cette référence, au point de demander à pouvoir en développer quatre, avec des recettes qu’il avait lui-même sélectionnées. Mais, comme le dit Julien, le marché n’était pas prêt et les Ktubeo, comme les Ebarro, sont tombées un peu dans l’oubli. Mais Michaël, quand il a une idée en tête, ne la laisse pas s’échapper. Depuis des années, il est persuadé que la praticité de ce type de modèle permettra de convaincre de nombreux fumeurs.

Puis, au printemps 2019, il fait une nouvelle tentative. À l’époque, Juul fait un carton aux États-Unis et rêve de truster le marché français avec son pod à cartouche scellée. Un système finalement très similaire aux Ktubeo et Ebarro, à une différence près : ses mensurations, nettement plus réduites. Liquideo sort donc dans la foulée sa Wcig et ses dix centimètres de long pour seize grammes sur la balance. Un poids plume qui présente de nombreux avantages. En effet, les Wpod que la marque a conçus peuvent embarquer 1 ml de juice, soit près de 40 % de contenance supplémentaire par rapport aux pods Juul. Enfin, si ces derniers étaient compatibles avec la batterie de la Wpod, les consommateurs de Liquideo avaient le choix entre vingt saveurs, parmi lesquelles les incontournables de la marque : Jolie blonde, M, Kiss full… Pourtant, une fois de plus, le succès est mitigé.

La Wpuff transforme les essais

Le 13 septembre 2021, plusieurs années après avoir essayé de conquérir le marché avec ces systèmes “plug and play”, Liquideo tente à nouveau sa chance. Cette fois, le matériel est jetable. En effet, contrairement aux Ktubeo, Ebarro et Wpod, qui permettaient le changement de la cartouche, la Wpuff est entièrement à usage unique. En termes de succès commercial, cette différence change totalement la donne : à peine mise sur le marché, tout le monde s’arrachait la première puff ! Et pas seulement des vape shops. Le téléphone n’arrêtait pas de sonner, au point que même chez Liquideo, ils ont été un peu dépassés par les évènements. Pour pouvoir gérer un tel flux de commandes, de la fabrication à la distribution au client final en passant par l’acheminement des produits, la marque a dû se structurer dans les plus brefs délais.

Et les revendeurs ne sont pas les seuls à s’être rapidement emparés du phénomène Wpuff. Sur les réseaux sociaux, comme souvent et pas seulement avec la vape, le phénomène est vite devenu incontrôlable. À l’origine, certains influenceurs qui ont adoré le produit, qu’ils partageaient à leur communauté. Une initiative que Naïma, la principale concernée, n’avait pas vu venir. En effet, cette passionnée de décoration, qui occupe des fonctions de responsable de la communication chez Liquideo, l’assure : « nous ne sommes pas présents sur Tik-tok. On ne communique qu’au niveau du B2B, et pas du tout envers le client final. La preuve, au niveau des ventes B2C, on ne représente quasiment rien. Même pas 1 % du chiffre d’affaires. Nous sommes juste fabricants, nous ne pouvons pas contrôler de quelle façon tous les points de vente commercialisent le produit. Il appartient aux réseaux de distribution qui vendent la Wpuff de respecter les réglementations. Concernant les influenceurs, ce sont eux-mêmes qui ont décidé de parler de nos produits sur leurs réseaux. Pour la simple et bonne raison qu’ils les aiment. Mais jamais nous n’avons payé qui que ce soit pour faire de la publicité pour nos produits. Nous n’en avons ni le droit, ni le besoin. »



Les Wpuff en fioles 

Comme toutes les marques du secteur, Liquideo a bien compris que son succès passe par sa capacité à convertir des fumeurs en vapoteurs. Plus que jamais, la marque y parvient grâce au triomphe de ses modèles jetables. Imitée par de nombreux concurrents qui ont, eux aussi, sorti leurs modèles de vape jetables, la société parisienne garde un temps d’avance qu’il sera bien difficile de rattraper. Qu’il s’agisse d’imposer de nouvelles références de puff, ou bien d’aller encore plus loin. Car, il y a quelques semaines, Liquideo sortait certaines recettes de ses Wpuff en formats e-liquide. En effet, si de très nombreuses personnes ont enfin réussi à quitter la clope grâce aux disposables, celles-ci peuvent vouloir passer à une vape “ouverte”, que ce soit pour des raisons économiques ou pour faire évoluer leur équipement. Afin de faciliter cette transition, quoi de mieux, pour elles, que de retrouver leur recette préférée en fiole ? Ainsi, pour aider ces clients, Liquideo a sorti une sélection de onze Wpuff en fioles de 10 ml nicotinées, et en 50 ml PAB. Et le succès est déjà au rendez-vous.

D’ailleurs, ce fut l’occasion pour nous de faire la connaissance de Deepak, chimiste et aromaticien, qui a dû travailler avec ses partenaires de longue date pour s’assurer que le rendu sera le même dans un e-liquide qu’avec une Wpuff : « ça fait dix ans que l’on collabore avec nos fournisseurs d’arômes, qui sont à 98% européens. Cela a donc été très facile de travailler avec eux pour que l’on puisse sourcer les arômes, en collaboration avec les entreprises partenaires qui s’occupent de l’assemblage de nos puff. Ainsi, nous sommes certains que le rendu sera le même. Et il s’agit bien évidemment de produits conformes à la pharmacopée européenne, et les sels de nicotine contiennent de l’acide lactique et non du benzoïque. Systématiquement, on sélectionne les matières premières les plus qualitatives. »

Sécurité et créativité

Comme toute société qui fabrique des produits de grande consommation, Liquideo ne transige pas avec les règles de sécurité. Leur usine, située à Pantin, dispose de tout le matériel nécessaire à une production respectueuse des règles industrielles inhérentes à notre secteur. Toutes leurs références sont donc analysées, afin de pouvoir garantir la sécurité du consommateur. « Tous nos produits sont analysés par des laboratoires indépendants, nous apprend Benjamin, responsable du site de production. La seule chose que nous faisons en interne, c’est l’évaluation de la conformité du taux de nicotine, pour être sûr de ne commercialiser que des produits légaux. Pour tout ce qui est CMR, métaux lourds etc. nous ne sommes pas équipés pour. Nous sommes sûrs de la qualité de nos produits et pensons que faire réaliser ces analyses par une entreprise extérieure est le meilleur gage de confiance pour nos consommateurs. »

Les clients de Liquideo sont donc entre de bonnes mains, tout comme les salariés de la marque. En effet, il suffit de voir de quelle façon ils et elles parlent de leur patron pour comprendre que les liens qui les unissent à lui dépassent même le cadre professionnel. À l’instar de ses collègues Sophie, directrice marketing, ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Michaël est une personne très créative, qui insuffle vraiment son dynamisme à ses équipes. Il nous embarque dans tous ses projets avec une grande facilité. Et heureusement, car ils sont nombreux ! C’est un réel plaisir de travailler dans de telles conditions et cela nous pousse à aller toujours plus loin, à créer de nouvelles gammes, de nouveaux univers graphiques… »

Avec une équipe aussi attachée à la société, des clients qui s’arrachent les produits, et une créativité sans limite, on ne voit pas ce qui pourrait arrêter Liquideo dans sa conquête des millions de fumeurs à convertir en vapoteurs.

Mathieu Quienot : toujours plus proche de vous

Il a la verve haute, les blagues qui fusent et parle de ses produits avec l’assurance du parfait commercial. Pourtant, ce « fier lillois » de quarante-et-un an n’en prenait pas le chemin. En effet, quand il s’oriente vers des études en Langues étrangères appliquées après le bac, il pense surtout au fait qu’être polyglotte lui permettra de commander ses bières, en flamand, sans avoir besoin de traducteur… Sauf que, ces breuvages, il faut bien les payer, et ses parents ne sont pas du genre à lui donner de l’argent de poche pour ses sorties estudiantines.

Mathieu trouve donc son premier boulot dans la vente de produits surgelés par téléphone. Une expérience qui lui permet de s’apercevoir qu’il a, assez naturellement, le pouvoir de convaincre. Il persévère dans cette voie et trouve un poste au service recouvrement d’Orange, toujours à Lille, toujours au téléphone. Ce n’est que deux ans plus tard, quand il déménage à Marseille, qu’il lâche le combiné pour se retrouver face au client, d’abord dans les assurances, puis dans la banque. Recouvrement, assurances, banque… Des secteurs qui paient plutôt bien, mais qui ont vite empêché Mathieu de se « regarder dans le miroir ». Au point de ne plus en pouvoir, et de revenir chez lui, dans le Nord.

Retour aux sources

Rentré dans son fief, bien abîmé par ces expériences professionnelles, Mathieu ne sait pas trop quoi faire de sa vie. C’est probablement pour ça que, quand un de ses amis restaurateurs lui propose de devenir cuisinier, il accepte malgré sa totale méconnaissance du métier. Un épisode bien moins destructeur, lors duquel il fait la rencontre de ce qui va le relancer dans le commerce : la cigarette électronique.

En cuisine, il n’a pas de pause, donc pas de clope. Nous sommes en 2012 et, aussi archaïque puisse-t-il paraître aujourd’hui, le matériel de l’époque lui permet d’arrêter de fumer. S’ensuit le parcours de nombre d’entre nous : il se prend de passion, devient un poil geek, et décide de créer son vape shop. Située à Seclin, sa ville natale, La Vapoterie ouvre ses portes en 2013. Soit quatre ans avant l’application de la TPD, période où les contraintes étaient moindres, et les nouveautés quotidiennes, qu’il s’agisse du matos où de juices venus de l’autre bout du monde. Mathieu se plaît alors à dénicher de petites pépites pour ses clients fidèles, qui se déplacent par dizaines à chacun de ses vapéros. Puis viennent les restrictions européennes, qui rendent le métier un peu moins fun. Et un peu de lassitude aussi, après quatre ans passés dans sa boutique. Il a des envies d’ailleurs, de voir autre chose.

De l’autre côté du comptoir

Parmi les marques que Mathieu avait rentrées dans sa boutique, l’une d’entre elles lui est vite apparue comme le point de chute idéal : Vincent dans les Vapes. En 2017, la marque girondine, alors en plein essor, n’avait pas encore de commercial sur la région Nord. Il postule, passe un entretien d’embauche et, le 11 septembre, il devient le quatrième commercial de VDLV, responsable des Hauts-de-France : « une redécouverte de la vape, cette fois de l’autre côté du comptoir. Ce qui est drôle, c’est que j’allais pousser la porte de mes anciens concurrents, qui sont devenus soit mes plus gros clients, soit mes employeurs actuels… » Sur ce secteur qui n’avait jamais vu de commercial VDLV, Mathieu a presque tout à faire, et il le fait bien. Les comptes s’ouvrent les uns après les autres, et le développement de la marque se fait à la vitesse grand V. Tant et si bien qu’il récupère rapidement, dans son portefeuille, la Belgique et la Normandie.

Il y connait le même succès et, trois ans après son embauche, ses patrons le nomment manager des équipes commerciales pour les secteurs Paris, Grand Est, Rhône-Alpes et Nord, où il accompagne son successeur. Parallèlement, il commence aussi à gérer certains grands comptes de la société, ce qui lui permet de faire la connaissance de grossistes importants comme l’ADNS ou KMLS. De nouvelles fonctions qui l’amènent à bouger aux quatre coins de la France, et à rencontrer tout un tas de nouvelles têtes, ce dont il raffole. Mais il a aussi gardé de très bons rapports avec ses anciens clients, notamment un certain Olivier, qui gère La Maison du vapoteur, un réseau de boutiques nordiste. Un samedi soir de juillet 2022, Mathieu reçoit un coup de fil d’Olivier, qui lui propose d’aller boire un verre dans Lille…

Le roi du MTL

Arrivés au bar, ils s’attablent entre deux pintes de mousse et discutent. Celui qui mène cette conversation, c’est Olivier. Et pour cause, plus qu’un moment convivial, ce qu’il propose à Mathieu, c’est le job de rêve ! Pas pour La Maison du vapoteur, mais pour une marque de matériel chinoise qui a particulièrement le vent en poupe aujourd’hui : Innokin. En effet, depuis quelques années, Olivier Vilain est le distributeur français de la marque, avec qui le succès n’était pourtant pas garanti. Pendant des années, le marché du MTL était trusté par le Nautilus d’Aspire, et celui du DL par le Subtank et autres TFV… Peu de place pour les autres, notamment pour les produits d’Innokin qui n’étaient, à l’époque, pas forcément les plus fiables et les mieux pensés. Mais ça, c’était avant, comme le relate Mathieu : « ce qui a vraiment changé le visage d’Innokin, c’est le Zenith. Olivier a pris son bâton de pèlerin pour le faire découvrir à travers la France, dans les boutiques, chez les grossistes… C’est ainsi qu’il a trouvé, chez Joshnoa, le partenaire idéal. Élie Sibony, dès le début, a cru en Innokin. Aujourd’hui encore, il défend la marque bec et ongles, avec une grande fidélité. Une telle mise en avant, chez l’un des plus importants grossistes du pays, a énormément contribué au succès de la marque. Honnêtement, sans son concours, Innokin n’en serait certainement pas là où elle est aujourd’hui, en France. »

Le Zenith, c’est l’un des plus gros coups de pied dans la fourmilière que le secteur ait connu depuis des années. Le nouveau roi du MTL. Décliné sous différents formats, associés à divers mods, il a gagné sa réputation de compagnon idéal du primo et de tous ceux qui ne veulent ni du DL, ni du reconstructible. Un succès éblouissant qui rayonne sur toute la marque, devenue référence en matière de tirage serré. Un engouement qui impose à Olivier de structurer toujours plus Innokin France, afin de pouvoir répondre à la multiplication des commandes, au réassort du stock qui se vide de plus en plus vite, et de pérenniser le développement de la société. C’est ainsi que Mathieu s’est retrouvé, ce samedi soir de juillet, face à un dilemme : rester chez VDLV, où tout se passe bien ; ou devenir le directeur commercial de la marque de matos la plus en vogue du moment.

Innokin France

Ce qui intéresse Mathieu, dans son travail, c’est d’avoir les coudées franches et de pouvoir monter des projets en toute autonomie. Cela tombe bien, c’est exactement ce qu’Olivier lui propose. Les planètes ainsi alignées, il quitte VDLV et devient, à l’automne dernier, directeur commercial d’Innokin France. Autrement dit, du seul fabricant de matériel chinois qui soit distribué via son entité française, par des français. Même le stockage des produits est en France, contrairement aux concurrents, dont le stock est déporté chez les grossistes, qui assurent ainsi la pérennité, l’image et la survie de ces marques. Et, pour Mathieu, cela fait vraiment la différence : « le fait d’implanter un stock en France est une réelle plus-value pour nos partenaires. Quand ils commandent les produits d’une autre marque, qui n’a pas de stock en France, c’est très simple : les produits transitent en bateau, depuis la Chine, avec un délai de livraison de deux mois et demi. S’ils passent par Innokin France, même si c’est pour une commande à un million, ils sont livrés au maximum une semaine après. Avec un transporteur français, une garantie française, un SAV français… Bref, avec tout le confort d’une logistique française. » S’il n’y a aucun chauvinisme dans cette distribution “franco-française”, il est indéniable que le fonctionnement de la société basée à Lesquin apporte un lot d’avantages considérable, qui s’agisse de facilité logistique ou de protectorat pour tous les acteurs, jusqu’au consommateur.

Du côté des pros, outre le fait que les délais et les conditions de livraison ne sont plus un souci, commander en France retire aussi celui du taux de change entre le dollar et l’euro. De plus, chacun a pu le constater, les produits Innokin sont maintenant empaquetés dans des boîtes en carton recyclé, sans sur-packaging, sans pochons en plastique… Une préoccupation écologique que n’ont pas franchement les chinois, qui ont néanmoins accédé à cette requête de l’équipe d’Olivier. Tout comme le fait d’avoir une notice rédigée à 100 % en Français, complète et compréhensible. Il faut avouer que ce n’est pas toujours le cas, les traductions du chinois vers l’anglais, puis vers le français étant souvent un peu bancales, surtout quand elles sortent d’un logiciel en ligne… Il en va de même pour les PLV, dont les slogans sont parfois déroutants. Cet ensemble de conditions très favorables, que ce soit pour les pros ou les clients français, particulièrement attentifs à l’éco-responsabilité et à la sécurité des produits, est un sacré atout dans la manche d’Innokin. Et Mathieu compte bien aller encore plus loin, notamment en s’appuyant sur les retours des vape shops.

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Un catalogue français

Si Innokin s’est refait une santé de fer en grande partie grâce au Zenith, d’autres produits, plus récents, sont venus lui prêter main forte. Les kits Gozee et Sceptre 2 ont eux aussi remporté un franc succès depuis leur sortie. Mais ces derniers mois, c’est un modèle aussi simple qu’efficace et esthétique qui prend toute la lumière : la Klypse. L’an dernier, elle s’est arrachée comme des petits pains, et est en train de s’imposer comme l’une des références du genre. Les remontées des vape shops qui la commercialisent sont dithyrambiques, les commandes ne font qu’augmenter. Pour continuer à surfer sur cette vague, la marque a commencé à travailler sur de nouveaux coloris. Au siège, en Chine, ils avaient même pour projet de sortir une version de Noël… Mais les versions limitées proposées lors d’évènements comme les fêtes de fin d’année ou la Coupe du Monde de foot sont, bien souvent, kitsch à souhait. Voire invendables. Un petit choc des cultures, qui s’est matérialisé une nouvelle fois lorsque Mathieu a ouvert le colis et s’est retrouvé face à des Klypse bariolées de sapins et de boules de Noël. Loin d’être convaincu, il a appelé le siège et leur a demandé de plutôt travailler sur un modèle tout blanc, surligné d’un liseré rose gold. C’est ainsi qu’est née la magnifique Klypse de Noël (qui se vendra quelle que soit la période de l’année) et que les versions initiales sont parties encombrer les réserves de vape shops étrangers.

Les fabricants chinois développent des produits pour le monde entier. S’adapter à chaque culture, à chaque marché, relève de l’impossible pour eux. Ainsi, outre les coloris que l’on peut parfois trouver douteux, de nombreux modèles qui sortent des usines de Shenzhen s’avèrent totalement inadéquats. Pour la France, du moins. Il n’est en effet pas rare de voir une marque sortir, coup sur coup, tout un tas de références quasiment similaires. Dans le lot, une ou deux pépites, et le reste prendra la poussière dans la réserve des boutiques avant de se retrouver bradé pour faire de la place. Mais, chez Innokin France, grâce aux liens qu’ils ont avec la marque chinoise, Mathieu fait bouclier et refuse certaines nouveautés : il connaît le marché, il sait ce qui peut convaincre le vapoteur français, et ce qui va, au contraire, finir en invendu.

Le Club Innokin

Enfin, pour mener cette mission à bien, il est en train de créer, avec son équipe de commerciaux, le “Club Innokin France”. Une sélection de boutiques, triées sur le volet parmi celles qui travaillent le mieux la marque. Avec elles, Innokin va fonder un réel partenariat, afin de tendre toujours plus vers l’excellence. Le personnel de ces points de vente aura des questionnaires à remplir, sur une interface web, afin de remonter toutes les données nécessaires à l’amélioration des produits : form factor, coloris, matériaux, fonctionnement, durabilité etc. Mathieu le sait mieux que quiconque, les vendeurs sont l’interface entre la marque et le client final. Ce sont eux qui peuvent expliquer les succès comme les ratages.

Ce système de collecte de datas sera également très précieux puisque Mathieu va utiliser ces partenaires VIP pour tester des prototypes développés en Chine, avant leur lancement sur tout le territoire. Cela permettra à Innokin France de connaître les défauts et les améliorations à apporter avant même la sortie officielle des produits ! Bien sûr, les membres du “Club Innokin France” seront remerciés pour leur participation à ce programme, que ce soit par des cadeaux offerts par la marque, des animations en boutique, ou lors d’évènements conviviaux organisés plusieurs fois par an. Et, connaissant Mathieu, ça promet d’être fort festif !

Se réinventer chaque jour avec Lips Vape

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Année après année, le laboratoire Lips, à l’origine de toutes ces marques, continue de nous surprendre. Au-delà de ses recettes premium et de la dimension aromatique, c’est aussi l’esthétique de ses univers produits qui détonne. Revenons sur les dernières sorties produits de ce laboratoire nantais, qui fêtera bientôt ses 10 ans.

Avec la collection Bootleg Series, Lips Vape n’en est pas à son coup d’essai

La collection Bootleg Series a marqué ce début d’année 2023 avec son triptyque d’e-liquides “Authentic Blend”. Trois créations d’e-liquides aux parfums classics qui ne laisseront pas indifférents les amateurs de goût tabac.

L’année 2022 a aussi eu son lot de nouveautés : les collections Leemo et Fruiitopia, ou encore l’e-liquide Chouchou.

Rafraîchissement garanti avec la collection Leemo

Connue pour son emblématique e-liquide La Chose, la marque Lips Vape (aka Le French Liquide, Moonshiners ou encore Salt E-Vapor) nous régale régulièrement avec des sorties produits qui sortent de l’ordinaire.

Le Leemo Ananas pêche : association fruitée tonique et sucrée, sensation pétillante en bouche… Une recette fruitée qui se situe entre exotisme et douceur,

Le Leemo Banane kiwi : le diabolo le plus célèbre des terrasses de bar ne pouvait pas manquer à l’appel ! Équilibré et efficace, ce Leemo associe 2 fruits emblématiques pour un résultat quasi gourmand,

Le Leemo Fruits rouges : une limonade aux fruits rouges bien fraîche, ça vous tente ? Le léger acidulé des fruits rouges contraste parfaitement avec la sucrosité de la limonade,

Le Leemo Litchi raisin : le litchi offre des notes asiatiques suaves et légèrement liquoreuses. On sent que l’équilibre aromatique a été travaillé pour déboucher sur cet e-liquide rond et fin.

Avec un design pétillant à souhait qui s’apparente à des canettes sur lesquelles perlent des gouttes à la sortie du frigo, la collection Leemo nous transporte directement sous le soleil, au cœur de l’été !



Leemo

De fruité avec la collection Fruiitopia

Avec 4 recettes différentes, la collection Fruiitopia a frappé un grand coup dans le monde de l’e-liquide fruité ! Quatre fruits étranges et mystiques sont mis à l’honneur :

le Fruit du serpent : associé à la fraise dans cette recette, ce fruit si particulier développe un arôme doux et sucré. Il est reconnaissable parmi mille grâce à sa peau reptilienne et écailleuse,

le Jack-fruit : tropical par excellence, le fruit du jacquier propose un arôme suave. Associé à de la poire et de la goyave, il laisse exprimer toute sa rondeur dans cet e-liquide fin et équilibré. Cet e-liquide a remporté la 3e place aux concours Awards One Shot Média, dans la catégorie fruitée,

le Ramboutan : tonique et acidulé, le ramboutan possède un profil très spécial ! Avec une peau coriace et couverte d’épines, ce fruit détonne autant par son aspect que par son goût. Mélangé à de la grenade et du kumquat, cette recette propose un arôme fruité-acidulé qui sort de l’ordinaire,

le Kiwano : avec un goût complexe, doux et tropical, le kiwano est originaire d’Afrique centrale et peu commun. Mixé à un pamplemousse légèrement amer, cette recette offre une vape acide-amère qui rappelle que l’été n’est jamais très loin.

Sensation lors du dernier salon Vapexpo, la collection Fruiitopia a aussi marqué les esprits avec son univers graphique ésotérique et quasi chamanique.



Fruiitopia

De la gourmandise avec l’e-liquide Chouchou

L’e-liquide Chouchou ou les cacahuètes caramélisées comme vous ne les avez jamais goûtées ! Les premiers testeurs ont été unanimes : le goût est incroyable, hautement réaliste et équilibré. Peut-on créer un e-liquide gourmand sans tomber dans une sucrosité abusive ?

La réponse est oui : quand on goûte le chouchou, on est surpris par son onctuosité et sa longueur en bouche. Cette recette évite le piège du “gourmand écœurant”, ces fameux e-liquides qu’on adore pour leur générosité mais qui ne peuvent pas devenir all-day.

Le Chouchou est disponible en kit Easy2Shake 60 ml à des taux de 3 ou 6 mg/ml de nicotine.

chouchou

Chouchou

Manifestation au Capitole de l’Utah.

Le 20 février 2024, au Capitole de l’État de l’Utah, des manifestants se sont rassemblés pour protester contre le projet de loi SB61, qui cherche à interdire la vente de cigarettes électroniques aromatisées.

Organisée par l’Utah Vapor Business Association, la manifestation a vu des défenseurs de la vape scander des slogans tels que « Nous vapotons, nous votons » et « Les adultes veulent des saveurs ».

Le projet de loi, présenté par la sénatrice Jen Plumb, vise à empêcher que la vape aromatisée ne devienne une porte d’entrée vers la dépendance à la nicotine chez les jeunes. Les opposants ont critiqué la législation comme étant antientreprises et ont suggéré qu’elle était influencée par les grandes sociétés du tabac.

Malgré cela, le comité de la santé et des services sociaux de la Chambre a voté 9-1 en faveur de la recommandation de la législation pour un examen complet.

Lips Vape : tout un monde d’e-liquide classic

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Bootleg Series : une collection d’e-liquide classic

Nouveauté 2023, la collection Moonshiners Bootleg Series de Lips Vape propose 3 recettes d’e-liquides classic mettant à l’honneur les arômes tabac. Baptisées “Authentic Blend”, composées avec des ingrédients de qualité premium, ces 3 recettes donneront le sourire aux amateurs de classic :
● le Wild Ruby et son combo Kentucky-cerise griotte donneront une vape à mi-chemin entre fruité-acidulé et arôme classic charpenté.
● le Blend Old Nuts alliera gourmandise (nougat, vanille, noisette) à un tabac burley sec et intense.
● le Ruff Skin et son identité de pur classic, où un latakia corsé exprimera toute sa puissance.

Ces e-liquides classic goût tabac Bootleg Series sont disponibles en 10 ml (nicotine ou sel de nicotine) ou en kit DIY Easy2Shake 60ml pour une vape plus économique. En bref, vous avez le choix du format : les 10 ml permettent de goûter la recette quand les kits 60 ml offrent la possibilité de faire le stock.

Les e-liquides goût tabac de Lips Vape

Avec ces 3 recettes d’e-liquides qui revisitent les arômes tabac, le laboratoire Lips Vape n’en est pas à son coup d’essai. Tabac blond, tabac brun, cigare… sont autant de saveurs qui ont été travaillées pour faciliter les premiers pas dans la vape. On se souvient du e-liquide Le Déclic et de sa restitution gustative pour cette recette issue d’un vrai macérat de tabac. On peut citer le blond américain et son arôme Virginia, le brun léger et son Kentucky plein de douceur ou encore le e-liquide USA Classic en version sel de nicotine.

Niveau bigoût, là encore Lips Vape nous offre plusieurs possibilités : les blond-noisette, blond-caramel et blond-mentholé proposent des associations simples et efficaces.

Et pour les recettes plus complexes, la Chose Blend (blend, caramel, café, vanille, fruits à coque) ou le Gold Sucker (Blond, céréales, vanille) offrent une vape mêlant tabac parfumé à des saveurs gourmandes.

Pourquoi mettre l’accent sur des recettes d’e-liquides goût tabac ?

La catégorie d’e-liquides “goût tabac” séduit son monde. En étant primo-vapoteurs, et lorsqu’on entame son sevrage, il est naturel de se tourner vers des e-liquides proches du goût de son ancienne addiction. Les e-liquides tabac sont tout indiqués, d’autant plus qu’ils permettent d’effectuer ses premiers pas dans la vape sans être trop perturbés.

De la gourmandise et du fruité pour accompagner le goût tabac ? Le gustatif permet de faire oublier le goût encrassant de la cigarette : Lips Vape l’a bien compris et propose cette variété de recettes avec pour objectif d’offrir le sevrage le plus doux possible. À vous de faire votre choix parmi les nombreux liquides goût tabac qu’offre cette marque premium française.


Moonshiners Bootleg Series

NUMBERS : une collection créée par e.tasty, un acteur majeur de la vape française !

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Regardons de plus près ce que vous réserve la gamme NUMBERS e.tasty :

 NUMBERS 1 : savourez ce mélange de bonbons carnaval acidulés, combiné à la saveur exotique du jus de corossol et des fruits des bois sucrés et toniques. Un incontournable juice !

NUMBERS 2 : voyez la vie en rose grâce à cet e-liquide original et avant-gardiste dans la vape avec sa barbe à papa de fête foraine enrobée de petits fruits rouges acidulés : framboises parfumées, cerises juteuses et blue mist frais.

NUMBERS 3 : profitez d’un cocktail exotique à la pêche sanguine bien charnue, arrondie par une noix de coco et relevée par un fruit de la passion. Un combo parfait, comme en vacances !

NUMBERS 4 : vous manquez de peps dans votre vape ? Cet e-liquide printanier est composé de feuilles de menthe et de fleurs de cerisier, ravivées par l’acidité du citron vert et arrosées de limonade bien fraiche.

NUMBERS 5 : Vous êtes plutôt gourmand ? On a le numéro gagnant avec cette généreuse custard vanille, ce caramel au beurre salé et sa chantilly. Une véritable explosion en bouche !

Ces e-liquides sans nicotine sont prêts à être boostés avec 20 ml d’espace en plus dans la fiole, vous permettant d’ajouter jusqu’à deux boosters de nicotine.

Pour fabriquer votre e-liquide nicotiné :

  • Ajoutez un booster de nicotine dans votre fiole pour avoir un e-liquide nicotiné à 1,8 mg (e-liquide de 110 ml)
  • Ajoutez deux boosters de nicotine dans votre fiole pour avoir un e-liquide nicotiné à 3 mg (e-liquide de 120 ml)

Ces e-liquides surdosés en arômes sont élaborés en France, avec une base PG/VG en 40/60, pour vous offrir des saveurs précises en bouche avec une vapeur plus dense que les autres e-liquides du marché. Grandes fioles, grandes saveurs, faites-vous plaisir avec de grandes bouffées !


Numbers

Découvrez la nouvelle collection d’e-liquides Moonshiners Bootleg Series par LipsVape

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La collection Moonshiners a fait son entrée dans le monde de la vape en 2020, avec le très gourmand Old Nuts. Depuis ce coup d’essai, la marque des bootleggers a sorti plusieurs autres potions à succès : le Big Apple, le Gold Sucker, le Daisy Berry et le Toffee Sins.

C’est en 2023 que voient le jour les “Bootleg Series”, et leurs 3 recettes aux accents classics (arôme tabac). Celles-ci regroupent tout le savoir-faire artisanal de la marque, aujourd’hui devenue légende. Élaborée à partir de la torréfaction d’arômes tabac classic, portant la dénomination “Authentic Blend”, la gamme Bootleg Series propose une aventure corsée, pleine de caractère et d’identité. On y retrouve :

Le Old Nuts Authentic Blend

Le Ruff Skin Authentic Blend

Le Wild Ruby Authentic Blend

Quelle recette pour le Old Nuts Authentic Blend ?

À l’instar de La Chose et de la Chose Blend, le Old Nuts Authentic Blend réunit la recette originale du Old Nuts (nougat, vanille, caramel, noisettes grillées) à un tabac Burley. Gustativement, cet e-liquide propose la rencontre entre une recette onctueuse et un arôme classic sec et franc. Un e-liquide classic-gourmand, subtil et très équilibré, qui offrira rondeur et longueur à son heureux détenteur.

Authentic Blend “Old Nuts” Bootleg Series : Burley, nougat, vanille, caramel, noisettes grillées

Un fruité-classic avec le Wild Ruby Authentic Blend

Cette collection Bootleg Series se devait d’explorer un mix entre fruit et tabac : c’est chose faite ! Avec cet e-liquide Wild Ruby Authentic Blend, l’équipe de Moonshiners vous a concocté une recette à base de cerise griotte, finement acidulée, et de tabac Kentucky judicieusement séché. Une vape qui offre un compromis intéressant entre la puissance du Kentucky et le parfum estival de la cerise.

Authentic Blend “Wild Ruby” Bootleg Series : Kentucky, cerise griotte

Le Ruff Skin Authentic Blend pour les vrais fans de classic

Pour clôturer ce triptyque Authentic Blend, la collection Bootleg Series propose un e-liquide de puristes : le Ruff Skin. Avec comme objectif un réalisme aromatique de haute volée, Moonshiners s’est démené pour offrir une recette de tabac intense et profond. On y retrouve un arôme de tabac Latakia corsé, connu pour sa saveur franche et sa longueur en bouche si caractéristique. Le Ruff Skin est à tester de toute urgence si les parfums classics purs vous attirent.

Authentic Blend “Ruff Skin” Bootleg Series : Latakia

Les 3 e-liquides de cette collection Moonshiners Bootleg Series sont au ratio PG/VG 50/50 et disponibles :

● en nicotine USP avec les taux suivants : 0, 3, 6, 12 et 18 mg/ml.
● en sel de nicotine avec les taux suivants : 10 et 20 mg/ml.
● en grand format 60 ml avec les taux suivants : 3 et 6 mg/ml.


Moonshiners Bootleg Series

Les sachets de nicotine D’LICE sont arrivés !

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S’ils avaient été volontairement cryptiques quant aux futurs axes de développement de D’LICE dans l’entretien qu’ils nous avaient accordé à l’occasion des 10 ans de la marque, les dirigeants de D’LICE sont aujourd’hui très fiers de présenter en détail leur nouvelle gamme, qui casse les codes des produits alternatifs au tabac. Aussi bien adressés aux vapoteurs qu’aux fumeurs et aux utilisateurs de patchs ou de gommes à mâcher, les nicotine pouches D’LICE se positionnent comme un produit complémentaire à la vape, innovant et pratique.

Les nicotine pouches sont encore peu connus en France, pouvez-vous nous les présenter plus en détail ?

Norbert Neuvy : Les nicotine pouches sont la dernière innovation en matière de produits alternatifs à la cigarette. Ce sont de petits sachets que l’on place sous la lèvre et qui diffusent de la nicotine et des arômes au contact de la gencive, généralement pendant une durée comprise entre 25 et 45 minutes.

En cela, ils sont inspirés du snus, dont ils reprennent le mode d’utilisation. Cependant, à la différence fondamentale de ce produit scandinave, ils ne contiennent pas de tabac ! Les nicotine pouches sont disponibles dans de très nombreux dosages de nicotine et goûts différents. Cela permet à chacun d’en personnaliser l’utilisation, selon ses préférences personnelles, à l’image de ce qu’offre le vapotage (mais pas les patchs), tout en étant plus simples à utiliser.

Comment en êtes-vous venus à vous intéresser aux sachets de nicotine et à vouloir les intégrer à votre catalogue ?

NN : Lorsque j’ai découvert les nicotine pouches fin 2019, j’ai tout de suite été conquis par leur mode d’utilisation, bien plus discret que celui d’une cigarette électronique. Ils me permettaient d’avoir un apport nicotinique même dans les endroits où il est interdit de vaper. Les nicotine pouches sont assez proches de ce que propose le monde de la cigarette électronique puisqu’ils sont disponibles en différentes saveurs et dosages de nicotine.

Il faut savoir que D’LICE est, depuis ses débuts, une entreprise pionnière. Nous avons été parmi les premiers à lancer sur le marché des e-liquides made in France, nous avons contribué à la création de la norme AFNOR et nous avons très vite décidé de faire certifier l’ensemble de notre catalogue. En 2018, nous sommes devenus l’une des premières marques d’e-liquides labellisés « Origine France Garantie ». Innover fait partie de notre ADN. Plus le temps passait, plus je me disais que les nicotine pouches étaient les compléments parfaits à la vape et qu’ils avaient tout à fait leur place dans les boutiques spécialisées.

Comment est née la gamme de nicotine pouches D’LICE ?

Jean-François Douenne : Nous avons travaillé avec le même objectif que d’habitude lorsque nous lançons de nouveaux produits : prioriser la qualité. Pour cela, nous avons décidé de nous associer avec un fabricant entièrement spécialisé dans les nicotine pouches. Nous pouvons ainsi tous bénéficier de nos expertises respectives, à la fois dans le produit et dans notre connaissance des attentes de nos marchés. Nous nous sommes tournés vers Kapz, un fabricant suédois renommé, dont le fondateur n’est autre que l’inventeur des nicotine pouches ! Il s’était alors inspiré du snus suédois pour créer une version sans tabac.

Quels avantages ont les nicotine pouches D’LICE par rapport aux autres ?

JFD : Notre gamme de nicotine pouches D’LICE by Kapz va plus loin que les autres sachets de nicotine présents sur le marché. Nous avons ajouté, à l’intérieur du sachet, une petite bille de saveur : c’est l’innovation majeure de nos produits. En claquant cette bille, un effet mentholé vient booster les arômes du sachet. La diffusion de la nicotine est également plus rapide, et le « kick », c’est-à-dire le ressenti en gorge, l’équivalent du « hit », est plus intense. Cela a un effet double sur la dégustation : d’une part les arômes sont sublimés, révélant encore plus “de bon goût”, et d’autre part, votre besoin en nicotine est moindre, puisque le kick est plus intense. Pour nous, c’est ce qui fait le réel intérêt du produit : il redonne la maîtrise de la consommation de nicotine.

Les nicotine pouches ont-elles un intérêt pour les vapoteurs ?

NN : Bien sûr ! Déjà, les nicotine pouches peuvent être utilisés où vous voulez, quand vous voulez ! Y compris dans les endroits où il est interdit de vaper, comme dans les transports en commun, en intérieur, au travail… Ils s’utilisent sans combustion et ne dégagent ni fumée, ni vapeur. Ils sont donc extrêmement discrets.

Pour le vapoteur habitué à une certaine logistique nécessaire (les pièces à changer, les accus à recharger, les flacons de secours à avoir sur soi), les nicotine pouches sont un complément ou un produit d’appoint extrêmement simple. Fini l’électronique et la peur de casser son clearomiseur en laissant tomber sa vape !

Quelles sont les saveurs ?

JFD : La gamme D’LICE by Kapz est actuellement disponible en trois saveurs et trois dosages de nicotine : Pomme-Menthe et Citron-Menthe en 4 mg par sachet, et Double-Menthe en 4 mg, 8 mg et 12 mg de nicotine par sachet. D’autres recettes sont déjà en cours de développement et devraient, très bientôt, intégrer notre catalogue !

La gamme de nicotine pouches D’LICE by Kapz est à retrouver sur www.dlice.fr


Nicotine pouches D’LICE by Kapz

Toulouse, la cité des awards – Les projets

Dans les tuyaux

Si on a bien compris qu’aucune de ces sociétés ne se lancera dans la puff, même s’ils respectent son efficacité et les marques qui les commercialisent, toutes sont en train de plancher sur d’autres projets. Chez Big Papa, le développement de recettes est un peu en stand-by : « Là, pour le moment, ce que j’ai programmé, c’est de sortir la dernière gamme en TPD. Et après, je serai en ‘‘créa’’. »

Pour Martial et Sofia, 2023 sera décidément placée sous le signe du changement : « Nous, on est sur un projet pour le début d’année. On prendra un petit virage, assez important pour l’avenir de LFE, donc on n’en dira pas plus pour le moment. Mais il y a plein de choses dans les tuyaux… Enfin, si on arrive encore à dormir malgré l’arrivée du bébé ! »

Le manque de sommeil quand on est jeune parent, Arnaud le vit au quotidien en ce moment. Mais pas de quoi le freiner, bien au contraire : « Moi, dans les projets, il y a la sortie de la deuxième gamme en format TPD et un nouveau jus sur l’histoire des abeilles. Après, sur la partie ‘‘sauvegarde’’, on a dépassé l’étape du projet car c’est déjà signé : on a cinq hectares de fleurs mellifères, avec une défense particulière sur l’abeille noire. C’est une abeille européenne, historique, mais qui est en voie d’extinction en France. Elle n’a pas été très appréciée des apiculteurs car moins productrice que d’autres espèces, mais elle est très douce. » Aucun risque de se faire piquer, donc.

Sauf peut-être par l’humour de Rahim« Non, pour moi, il y a des priorités dans la vie. Il y a God Of War 2 qui est sorti hier, il est là mon projet de la semaine ! Et après, on m’a fait comprendre que j’avais fait un peu trop de liquides sur une courte période, et qu’il fallait que je me détende la nouille… Manque de pot, je crois que ces deux dernières semaines, j’ai été plus productif et créatif que jamais. Donc en vrai, j’en ai seize là, dont je me demande quoi faire. J’ai aussi pas mal de sorties de recettes pour ma marque de thés, lancée il y a quelques mois. Ça fait un carton et j’ai entrepris de reproduire mes recettes de juices sous forme de thé. Certains s’y prêtent, et d’autres moins, donc ça fait du boulot. Et puis j’ai moi aussi commencé à me pencher sur la sortie de mes références actuelles, en format TPD. »

Toulouse, la cité des awards – Les sujets ‘‘touchy’’

Quid des édulcorants ?

Le couple ne se fixe pas de limite quand il s’agit de sélectionner des saveurs pour ses recettes. Mais lorsqu’ils ont commercialisé leurs premières références, Martial et Sofia communiquaient sur l’absence d’additifs dans leurs juices, et notamment de sucralose. Un choix qui s’est avéré peu payant selon Martial : « Ça a été notre fer de lance quand on a commencé. On en avait discuté avec Yann, on n’était pas forcément d’accord là-dessus d’ailleurs. Et on en est revenus. Je vais mettre les pieds dans le plat : lors du Vapexpo à Lille, cet argument ‘‘sans additif, sans alcool, sans sucralose’’ n’avait réellement, strictement, aucun impact. Aujourd’hui, il y a une grosse clientèle qui veut du ‘‘sucré’’. Mais tout dépend de comment tu doses la chose. Donc aujourd’hui, on a un peu revu notre façon de travailler, en intégrant à nos recettes du néotame, ce qu’il y a de plus ‘‘safe’’. Et après, ça va dépendre du taux, tout simplement. »

Même son de cloche du côté de Big Papa. « Aujourd’hui, je fais attention parce qu’on me dit de faire attention, déclare Yann. On est sur un secteur encore assez frais, et les réglementations arrivent petit à petit, donc tu t’adaptes. C’est pour ça que je ne rajoute pas de sucralose à mes recettes. Maintenant, je n’ai jamais voulu surfer sur la mode ‘‘sucralose ou pas de sucralose’’ car j’ai estimé que c’était une chasse aux sorcières. Avant ça, c’était le diacétyle, puis l’acétyl propionyl… Et quelques mois après, on n’en parlait plus. Mon avis personnel, c’est qu’on n’a pas arrêté de fumer pour vivre sous une bulle stérile. Mais il faut faire attention avec les dosages, même avec des produits autorisés comme l’alcool (à boire, NDLR), dont il ne faut pas abuser. »

Et au-delà d’un potentiel impact sur la santé du consommateur, du point de vue gustatif, il s’agit aussi d’avoir la main précise et légère, sur les édulcorants. Car « si on en met trop, ajoute Rahim, ils apportent un côté écœurant et servent très souvent de cache-misère. Mais d’un autre côté, ajustés très précisément, ils apportent une réelle plus-value. Perso, je suis très fan de côte de bœuf. Il ne me viendrait jamais à l’idée d’en manger sans sel. Pourtant, si tu consommes deux cuillers à soupe de sel par jour, très rapidement, tu auras des soucis de santé réels. »

Et Arnaud de conclure : « On a quand même une certitude, puisqu’on fait faire des FDS par un laboratoire indépendant qui analyse chacun de nos produits, c’est la présence éventuelle de CMR. Auquel cas, on retravaille les recettes pour les supprimer. Donc on peut parler du sucralose, mais ça ne sert pas à grand-chose, parce que tout ce qui nous intéresse, en fait, c’est ce qui peut être potentiellement cancérigène. Et c’est ça qui nous satisfait : fournir un produit le plus ‘‘safe’’ possible. Nos FDS le prouvent, et sont disponibles sur simple demande. Après, qu’il y ait du sel, du poivre ou du sucre, c’est une histoire de goût. »

Les sujets ‘‘touchy’’

Outre les édulcorants, dans notre secteur, deux sujets peuvent facilement déclencher la polémique. Le premier ne date pas d’hier, il concerne les bureaux de tabac. Quand on fait partie de ‘‘la vape indépendante’’, il peut être très mal vu de chercher à rentrer chez les ‘‘bubus’’. Surtout quand on est une petite marque. C’est ce qui explique qu’aucun de nos interlocuteurs ne cherche à y faire entrer ses produits.

« Et pourtant, nuance Yann, je vais crever l’abcès, puisque j’ai le moyen de m’expliquer : je trouve que c’est dommage que l’on livre les bureaux de tabac à la vindicte. Si tant est que le buraliste en question soit équipé d’un corner vape, et d’une personne dédiée à la vente. Il n’y a pas de raison qu’un buraliste soit moins bon qu’un vendeur en shop spécialisé, dès lors qu’il s’intéresse vraiment à la cigarette électronique. Et, au contraire, il sera même au meilleur endroit pour choper le fumeur. »

LFE poursuit : « Il ne faut pas oublier qu’avant d’être vapoteurs, on était fumeurs. À ce moment-là, on allait dans notre bureau de tabac, on discutait avec le patron, qui était notre pote. Et puis, du jour au lendemain, c’est devenu un enc… On n’est pas d’accord du tout avec ça. Quand je bossais chez Lovap, j’étais entré en contact avec Didier Gonin, qui est buraliste et a développé un centre de formation dédié à la vape. Et on travaille avec lui parce qu’on sait que, derrière, il fédère tout le monde. Le but premier est que les gens arrêtent de fumer. Un point, c’est tout. Donc, les seuls tabacs dans lesquels on est présents, ce sont ceux qui sont sortis de la formation LGF, parce qu’on sait que les clients seront bien accompagnés. »

Enfin, Arnaud conclut sur ce thème en ajoutant que « des bureaux de tabac, il y en a des bons et des moins bons, comme dans tous les secteurs. Pour finir sur ce sujet, je préfère que ce soit chez un buraliste que chez Gifi, mais c’est juste mon opinion personnelle… »

Ce tacle, à peine déguisé, envers la puff est la transition idéale vers le second sujet ‘‘touchy’’ du moment. Les cigarettes jetables divisent le secteur depuis des mois. La bande de copains, elle, est plutôt raccord. Tous reconnaissent que c’est un très bon outil transitoire dans l’arrêt du tabac, dont la praticité a su séduire de nombreux fumeurs que la vape ‘‘non jetable’’ n’a pas réussi à convertir.

Mais à quel prix ? « La puff, c’est le chômage des juices makers, lance Sofia. Parce que si tout le monde utilise les puff, à quoi ils vont servir, nos flacons de liquide ? Comme tout le monde ici, on reçoit tous les jours trois à quatre mails nous proposant de commercialiser des puff. Mais, moi, ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’on ne sait pas d’où viennent les liquides. Alors, j’ai cru comprendre que maintenant, certains reçoivent le matériel en France, et qu’ils les remplissent avec une machine spécifique, ce que tout le monde ne peut pas faire. Mais avant ça ? On en a reçu des samples pour que l’on puisse tester… On n’avait pas de fiche d’analyse, de FDS, aucune traçabilité, rien. »

Le discours de Rahim rejoint celui des autres : « Je comprends l’attrait qu’il y a pour ce produit et son efficacité. Mais il y a quelques mois, j’ai fait un tour à Londres, la ville où j’ai grandi. Et j’ai été choqué de découvrir qu’il n’y avait plus du tout de boutiques de vape classiques. J’avais besoin d’un accu, je n’en ai trouvé nulle part. Plus de bouteille de 50 ml, plus rien. Par contre, il y avait des boutiques de puff. Partout. À la ‘‘Apple Store’’, où elles sont rangées par marques, par goûts, par couleurs… C’est vraiment ancré dans le style de vie. Les gens, ils sortent du métro, ils prennent une puff. Ils entrent dans un bar, ils prennent une puff… Il y a une facilité que je peux comprendre. Mais d’un autre côté, effectivement, c’est un désastre écologique, à un moment où, plus que jamais, on crie à l’alerte. »   (à suivre…)

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Toulouse, la cité des awards – Les awards du Vapexpo

Les awards : quel impact ?

C’est donc Yann qui a ouvert la voie du ‘‘juice making’’ à ses amis, et les a fait saliver avec tous ses awards. Triple vainqueur, il est le mieux placé pour parler de l’impact réel de ces récompenses, et répondre à la question que tout le monde se pose à leur sujet : gagner un award, est-ce que ça génère du business ? « Oui et non. Le premier, le Sugar Daddy, ouais… Après, pour moi, ce n’est pas vraiment mesurable. J’ai créé Big Papa en 2019. J’ai commencé à commercialiser mes premiers liquides en septembre, je fais le premier salon un mois après, et je remporte un premier prix. Donc je n’ai pas de comparatif en termes de ventes. J’étais déjà un peu connu dans le secteur après avoir travaillé chez Ekoms. Mais forcément, l’award m’a apporté de la visibilité et a validé que j’étais sérieux. Une espèce de sésame, qui m’a permis de diffuser beaucoup plus fort, plus loin, plus vite, ça c’est indéniable. Et quelle satisfaction personnelle ! J’ai eu beau monter le chercher à trois reprises, à chaque fois, il y a la ‘‘larmouille’’ au bord de l’œil et tout, hein ! »

Pour Rahim, « ça a été plus ou moins le même schéma, dans le sens où j’ai lancé Al-Kimiya en mars 2020. Quelques mois après, Arnaud et Yann m’ont presque porté sur leurs épaules jusqu’au salon, où je ne me sentais pas encore tout à fait légitime. Et là, je gagne un premier prix ! Donc, je n’ai pas non plus de base de comparaison au niveau des ventes. Mais effectivement, je pense que ce premier prix m’a donné une visibilité, une crédibilité sur le marché. Il met tout de suite la lumière sur nous, les petites marques, et nous donne notre chance. C’est le seul moment où on se bat à armes égales avec les gros du secteur. Après, aujourd’hui, mon Power Potion n’est plus dans mon Top 5 des ventes. Donc, maintenant, c’est resté un peu un prix d’ego, quelque part. La reconnaissance de mes pairs, du secteur qui s’est dit ‘‘Big up, ce jeune il a réussi à faire un truc cool’’. Et aussi, une récompense pour tout le travail fourni, les journées de travail, les nuits blanches, à réfléchir à nos visuels, à nos textes… Pour l’amour que l’on met sur, et dans nos fioles. »

Passer des nuits blanches à réfléchir à des recettes, Rahim ne le fait pas que pour sa marque, mais aussi pour celles de ces copains.

C’est ce qu’Arnaud nous apprend quand il nous parle de l’importance des awards à ses yeux : « Il s’avère que le jus gagnant a été fait en collaboration avec Rahim. C’est lui qui a réalisé la recette, donc il a été un peu primé aussi. Avec Protect, c’était la première année que l’on était exposants. Si on a choisi de candidater directement, c’est parce que c’est la seule cérémonie officielle, avec des jurés, qui font des tests anonymes et désignent les meilleurs jus chaque année. C’est un peu comme les César : aux yeux des gens, ce n’est pas forcément le meilleur film qui l’emporte, mais c’est une reconnaissance de la part d’un jury, donc ça donne un titre. D’ailleurs, ça ne booste pas forcément la référence qui a gagné l’award, mais ça met clairement en lumière la marque. C’est important, et c’est pour ça que nous, on fera le choix d’y participer chaque année. »

Martial et Sofia n’ont pas encore eu l’occasion de remporter ce titre. Mais pas de quoi atteindre leur moral, puisque c’est une bonne nouvelle qui les en a empêchés, et qu’ils se sont consolés avec les succès de leurs potes : « Cette année, on voulait faire le Vapexpo de Paris. On avait pris notre stand, tout était prêt et on avait l’intention de présenter quelques liquides en compétition… Et puis il y a eu l’annonce de la grossesse. Donc on a dû renoncer. Mais voir nos copains les gagner, forcément c’est très inspirant, ça nous met des étoiles dans les yeux. Nous on était super fiers de voir Toulouse représenté à mort, par Yann, Rahim et Arnaud. Même Ouate, qui est une boîte de com toulousaine, rafle tout au niveau des stands ! Et comme on est très superstitieux, on se dit que c’est un bon présage… »

Au milieu de cette discussion centrée sur les awards du Vapexpo, Sofia lance une idée : créer une nouvelle catégorie pour les jus inclassables. Le prix de l’originalité, de l’innovation aromatique… Cela pourrait pousser tout le monde à sortir des sentiers battus. En faisant ce vœu, elle avoue aussi qu’elle prêche un peu pour sa paroisse. Rappelons que LFE ose utiliser, dans les compositions de ses recettes, des arômes pas banals : tomate, bacon… (à suivre…)

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Toulouse, la cité des awards – La Fine Équipe

Un couple libre…

Un jour, alors qu’ils bossent encore chez Ekoms, Yann et Rahim vont ensemble à un vapéro dans une boutique Evovap. Celle-ci appartient à la marque d’e-liquides Lovap, dont Martial est directeur commercial. Ils se rencontrent lors de cet évènement, même s’ils s’étaient déjà croisés auparavant. Et pour cause, tous trois sont voisins, dans la même résidence ! Naturellement, ils sympathisent dans la foulée. Une relation privilégiée qui permet aux deux marques pour lesquelles ils bossent de faire un liquide en collab : le Cheese ma chérie.

C’est ainsi que le petit groupe d’amis a commencé à se former, à s’épauler, et à s’inspirer mutuellement. D’ailleurs, c’est l’exemple de Big Papa qui a donné aux autres l’envie de se lancer dans la création de leurs marques respectives, comme l’explique Martial : « Tout a un peu démarré quand Yann a gagné son premier award. On était super fiers et heureux qu’il ait décroché ce prix lors de son premier Vapexpo. C’était juste magique. De mon côté, chez Lovap, j’étais un peu restreint dans ma créativité. Donc, on a commencé à en parler un peu tous ensemble. L’exemple de Big Papa nous a rassurés et on s’est dit : ‘‘Pourquoi pas nous ?’’ On s’est tous soutenus finalement. Les expériences des uns ont servi aux autres, il y a eu un vrai partage. Je prends l’exemple d’Arnaud : c’est celui qui nous a fait confiance dès le départ, qui nous a éclairés. Quand tu crées une marque, tu n’es pas au courant de tout ce qu’il se passe après, tu ne sais pas trop où tu vas. Il a pu nous guider avec son expérience dans le domaine. »

Aux côtés de Martial, Sofia (dont nous avons fait le portrait dans e-cig mag n° 37) le confirme : « C’est vrai qu’il y a une générosité dans ce milieu. On est tous un peu concurrents sur le terrain, donc chacun défend sa paroisse, bien sûr. Mais personne n’est avare de conseils et de coups de main. Moi, c’est ce qui m’a plu dans ce milieu-là. Je ne viens pas du monde de la vape, je me suis laissé prendre au jeu parce que c’était fun, personne n’avait parié que ça allait durer dans le temps. On s’est dit qu’au pire, ce serait juste un one shot et qu’on se serait éclatés. Mais finalement, c’est une histoire qui dure, et on le doit en grande partie à cette entraide. Nous, on a beaucoup bénéficié de ça au début parce que l’histoire de notre marque, à la base, c’était juste une vanne ! » Comme un symbole, c’est en effet suite à un délire entre potes, lors du Vapexpo 2019, que la petite graine LFE a été semée. Les plus anciens s’en souviendront : lors des salons, la marque anglaise IVG (ce qui, dans ce contexte, ne signifie pas du tout ‘‘interruption volontaire de grossesse’’ !) avait pris l’habitude de distribuer des samples à la volée, à une foule qui scandait son nom. Pour les non-initiés, voir un groupe de personnes crier « IVG ! IVG ! » dans un évènement dédié à la cigarette électronique, cela a de quoi dérouter. Surtout Sofia, dont c’était le premier Vapexpo.

Martial et ses potes, eux, étaient morts de rire. Portés par l’ambiance, ils ont commencé à imaginer des produits aux noms très douteux, avec pour thématique principale tout ce qui touche à la braguette. Et puis, à force, ils ont fini par se dire que ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée que ça. En avril 2021, le couple se lance, et crée sa marque. C’est donc, en quelque sorte, IVG qui a donné naissance à La Fine Équipe et à son univers aux notes délicatement grivoises…

Joli pied de nez, qu’il faut quand même pouvoir assumer, et ce n’est pas toujours facile, comme le confie Sofia dans un éclat de rire général : « Alors nous, le côté libertin, machin tout ça, ça ne nous ressemble pas tellement. Il y a quand même des gens qui se sont posé la question. On a d’ailleurs récemment reçu une invitation pour une soirée de libertinage. Euh… Dans mon état, ça sera compliqué (Sofia donnera naissance à une petite fille au mois de janvier, NDLR). En dehors de mon état, ça aurait été compliqué quand même ! Non, si notre marque nous ressemble beaucoup, c’est parce qu’on se marre énormément tous les deux. On n’a pas un esprit étriqué, on peut vraiment rire de tout. Mais nos soirées sont très classiques ! »

Malgré cet esprit déconneur, ils ont dû se poser quelques limites : « Parmi nos premières ‘‘conneries’’, il y a des choses qu’on n’aurait jamais pu sortir, se rappelle le couple. Elles étaient marrantes entre nous, mais ce n’était pas possible. Parce qu’on ne va pas se mentir, ça n’a pas toujours été facile. Il y a des fois où ça nous a handicapés, ça nous a fermé certaines portes. On n’a jamais pu rentrer chez certains partenaires car ils ne voyaient ni leur clientèle, ni leur personnel avec nos gammes. Mais notre but n’est pas de choquer. Ce qu’on veut, comme toutes les personnes ici présentes, c’est raconter une histoire, notre histoire. Après, peut-être que chez nous, c’était moins perceptible dès le départ. On a pu se rattraper, par la suite, lors de la grande tournée de La Fine Équipe, où on a raconté la vraie version et pu faire changer la perception des gens. »  (à suivre…)

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