Il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les dizaines de modèles d’accus disponibles sur le marché. Quel est le meilleur format ? Lequel est le plus adapté au méca ? À l’électro ? Comment les recharger ? Toutes les marques se valent-elles ? Afin de répondre à ces questions, et de vous permettre d’utiliser les batteries les plus performantes en toute sécurité, nous leur consacrons ce dossier.
Formats et caractéristiques
Les accus les plus courants dans la vape utilisent la technologie lithium-ion. Normalisé par la Commission électrotechnique internationale (CEI), leur format est indiqué par un nombre à 5 chiffres (XXYY0) suivant cette logique :
XX indique le diamètre en millimètres.
YY correspond à la longueur en millimètres.
0 précise qu’il s’agit d’un accumulateur de forme cylindrique.
Ex : un accu 18650 est un cylindre ayant un diamètre de 18 mm et une longueur de 65 mm.
Il convient donc de sélectionner sa ou ses batteries en fonction du berceau à accus de votre matériel.
En matière de performances, les accumulateurs sont caractérisés par trois valeurs principales.
• La tension nominale (exprimée en volts) : 3,7 V en général, sachant qu’à pleine charge l’accu montera à 4,2 V, et qu’en dessous de 2,5 V sa chimie interne sera irrémédiablement dégradée.
• La capacité (en milliampères/heure ou mAh) : c’est la contenance de l’accu qui détermine son autonomie. Plus la valeur est élevée, plus l’autonomie est importante.
• La décharge (en ampères) : dans tous les calculs, on utilisera le CDC (courant de décharge continue), valeur fiable et normalisée. Par contre, il n’existe pas de protocole standard de mesure du CDM (courant de décharge maximale), ce qui en fait une donnée peu fiable. Malheureusement, c‘est cette valeur qui est toujours indiquée sur les wraps des accus.
Il est important de savoir que plus la capacité est haute, plus la décharge est basse, et vice versa, ces deux caractéristiques étant corrélées. Il s’agit donc de choisir l’accu le plus adapté au matériel en termes de morphologie et de performances, et pas systématiquement celui qui présente les valeurs les plus élevées.
Les accus dans le méca
Un mod méca est un dispositif basique, sans aucune électronique ni régulation, délivrant directement toute la tension de l’accu vers l’atomiseur. La valeur de la résistance est donc fondamentale, c’est elle qui déterminera l’intensité du courant qui sera tiré de l’accu. On l’a vu, la tension maximale d’un accu est de 4,2 V. Cette tension va décroître au fur et à mesure de l’utilisation, mais c’est celle que l’on prendra en compte dans tous les calculs, afin de garantir une marge de sécurité. Dépasser la décharge d’un accu va non seulement réduire sa capacité, mais aussi et surtout occasionner des risques (dégazage, voire explosion).
Pour se prémunir contre tout danger, la célèbre loi d’Ohm permet de calculer la valeur en dessous de laquelle la résistance ne doit pas descendre :
R = U ÷ I (résistance en ohms = tension maximale de l’accu en volts ÷ intensité de décharge de l’accu en ampères).
Limites de résistances à appliquer aux accus les plus courants, selon Mooch
En méca, on préférera des accus à haute décharge pour une meilleure réactivité et une plus grande plage de résistance autorisée. Pour vous aider, vous trouverez dans le tableau ci-dessus une sélection des accus les plus courants et la limite de résistance à leur appliquer, selon les valeurs réelles testées par Mooch à l’été 2022.
L’électro, vraiment sans risque ?
On entend parfois qu’en électro, on peut choisir n’importe quel accu, quelle que soit la résistance installée. Il n’en est rien. Certes, l’électronique dispose de sécurités dont le méca est dépourvu. Mais la limite imposée par la décharge continue des accus s’applique aussi en électro. Vaper au-delà va faire chauffer la pile et réduire significativement son autonomie, sa durée de vie, sans parler des risques qui sont les mêmes. Ainsi, là aussi, quelques vérifications s’imposent.
En effet, contrairement au méca, sur électro, l’intensité tirée augmente quand la tension de l’accu baisse, seule la puissance d’usage entre en compte. Une formule permet de calculer l’intensité tirée en fonction de la puissance demandée :
(watts ÷ nb d’accus) ÷ 3,2 (tension mini) ÷ 0,9 (ajustement)
Astuce : une estimation rapide et valable consiste à multiplier la décharge continue cumulée des accus par 3.
Liste des accus les plus adaptés en fonction de la puissance maximale d’usage
Si vous ne voulez pas vous lancer dans les calculs, vous trouverez dans le tableau ci-dessus une liste des accus les plus adaptés, selon leur nombre et la puissance maximale d’usage que vous souhaitez atteindre.
Port USB et accus ‘‘rewrappés’’
La tendance sur le segment de l’électro est de proposer une charge rapide par USB-C (parfois jusqu’à 3 A). Tentant, au premier abord. Mais si cette caractéristique est bien pratique, à l’égard des accus, elle s’avère peu recommandable. En effet, pour maximiser leur durée de vie, il est conseillé de les recharger à une intensité comprise entre 0,5 et 1 A. Cela implique que la charge par le port USB ne doit servir qu’en cas de dépannage, et qu’un chargeur externe est nettement préférable (voir encadré). Absents de nos tableaux, il existe des accus achetés par lots aux fabricants et ‘‘rewrappés’’ aux couleurs de la marque, sans aucune certitude concernant l’homogénéité des performances d’un lot à l’autre. Bien qu’ils ne soient pas plus dangereux, vu l’incertitude sur leurs caractéristiques réelles (souvent surévaluées sur le wrap), on aurait tendance à déconseiller leur utilisation.
En résumé, quel que soit votre matériel, les accus ne sont pas à prendre à la légère. Même si le méca impose plus de précautions et que les accidents en électro sont beaucoup plus rares, adapter vos accus en fonction de votre set-up, dans sa globalité , est indispensable.
Les inconvénients de la charge par USB
•Intensité de charge trop élevée
• Charge déséquilibrée dans les box double accu
• Surchauffe du chipset
• Risque de dégazage (surchauffe dans un espace clos)
• Usure prématurée des accus
• Fragilité du port USB