La lutte contre le tabagisme reste un enjeu majeur de santé publique. Pour mieux comprendre la perception et l’usage de la cigarette électronique en France, Kumulus Vape a mandaté l’IFOP pour réaliser une étude approfondie. Menée auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 fumeurs et vapoteurs majeurs, cette enquête met en lumière les motivations des utilisateurs, leurs attentes, ainsi que les obstacles qui freinent encore l’adoption du vapotage.
La vape, un outil confirmé pour arrêter le tabac
L’un des principaux enseignements de cette étude est la reconnaissance croissante de la vape comme un moyen efficace de sevrage tabagique. 56 % des personnes interrogées considèrent la cigarette électronique comme un outil performant pour arrêter de fumer, une donnée qui confirme les tendances observées ces dernières années.
Encore plus significatif, 61 % des fumeurs décidés à arrêter choisissent la vape pour y parvenir. Ce chiffre marque une progression de +13 points en un an, démontrant que l’adoption de la cigarette électronique comme alternative au tabac gagne du terrain. Toutefois, la proportion de fumeurs envisageant un arrêt du tabac a reculé, passant de 53 % en 2024 à 39 % en 2025. Un signal préoccupant qui souligne la nécessité de renforcer l’information et l’accompagnement des fumeurs.
Des bénéfices économiques et sanitaires indéniables
Outre son efficacité en matière de sevrage, le vapotage est également perçu comme une solution économiquement avantageuse. 83 % des vapoteurs déclarent réaliser des économies importantes depuis leur passage à la cigarette électronique. Avec l’augmentation continue des prix du tabac, cet argument financier joue un rôle clé dans la décision de nombreux fumeurs de faire la transition.
Sur le plan de la santé, 65 % des vapoteurs affirment ressentir une amélioration notable de leur qualité de vie, notamment en termes de souffle, d’endurance et de bien-être général. Cette perception positive est particulièrement marquée chez les 35-49 ans et les catégories socio-professionnelles supérieures, qui semblent plus enclins à considérer la cigarette électronique comme une alternative sérieuse au tabac.
Des idées reçues qui persistent
Malgré ces bénéfices reconnus, des freins demeurent. Près d’un tiers des sondés (30 %) estiment encore que la cigarette électronique est aussi nocive que le tabac fumé. Un chiffre préoccupant qui traduit un manque d’information ou la persistance de fausses croyances autour du vapotage. Pourtant, 50 % des répondants reconnaissent que le tabac est plus dangereux que la vape, un chiffre encourageant mais encore insuffisant au regard du consensus scientifique sur le sujet.
Cette perception erronée pourrait expliquer en partie le ralentissement du nombre de fumeurs souhaitant arrêter le tabac. Un travail de pédagogie reste essentiel pour déconstruire les amalgames et permettre aux fumeurs d’avoir une vision éclairée des solutions à leur disposition.
Fiscalité et réglementation : quelles attentes des consommateurs ?
Autre point clé abordé par l’étude : la taxation et la régulation des produits de vapotage. 51 % des sondés estiment que la cigarette électronique devrait bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse que le tabac, reconnaissant ainsi son rôle dans la réduction des risques. En revanche, 30 % considèrent que la vape et le tabac devraient être taxés de la même manière, un chiffre qui souligne la nécessité d’une communication plus claire sur les différences fondamentales entre les deux produits.
La question des arômes, régulièrement remise en cause par les autorités, est également un enjeu central. Plus d’un tiers des vapoteurs (34 %) s’opposent fermement à toute restriction sur les saveurs, tandis que 66 % considèrent que la diversité des arômes joue un rôle clé dans leur réussite à arrêter de fumer. Une donnée essentielle à prendre en compte dans les débats législatifs à venir, alors que plusieurs pays envisagent d’encadrer plus strictement l’usage des arômes.
Conclusion : un enjeu d’information et de politique publique
Ce sondage met en lumière une évolution positive dans la perception du vapotage, avec une adoption croissante parmi les fumeurs désireux d’arrêter. Toutefois, il souligne également des lacunes persistantes en matière d’information, qui freinent encore son adoption massive.
Alors que la vape s’impose comme une alternative efficace et plébiscitée, les décideurs publics ont un rôle clé à jouer dans la diffusion d’une information claire et impartiale, mais aussi dans la mise en place d’un cadre fiscal et réglementaire adapté.
L’enjeu est de taille : en misant sur le vapotage comme outil de réduction des risques, la France pourrait accélérer la baisse du tabagisme et améliorer la santé publique, tout en offrant aux fumeurs une véritable opportunité de tourner la page du tabac.