Le vapotage n’augmente pas le risque de pneumonie

Une nouvelle étude réalisée par l’Université de Louisiane sur des souris démontre que la vapeur d’e-cigarette n’est pas un facteur de risque de pneumonie, au contraire de la fumée de cigarette classique. Un résultat très encourageant, qui souligne le bien moindre danger que constitue la vape par rapport au paquet traditionnel.

Le vapotage n’augmente pas le risque de pneumonie

Publiée par un groupe de cinq chercheurs du département de biologie de l’Université de Louisiane, une nouvelle étude scientifique s’intéresse à la vapeur d’e-cigarette face à l’agent pathogène Streptoccus pneumoniae. Il s’agit du pneumocoque, une bactérie essentiellement responsable de la pneumonie. Aux États-Unis, c’est la sixième maladie la plus mortelle, avec près de 70 000 décès par an. En France, on dénombre 400 000 à 600 000 nouveaux cas par an, avec 16 000 décès annuels – c’est la première cause de mortalité bactérienne dans l’Hexagone, selon l’Observatoire des médicaments, des dispositifs médicaux et des innovations thérapeutiques (Omedit).

Vapeur d’e-cigarette contre fumée de cigarette

L’équipe de Kamal Bagale a exposé des souris pendant deux heures à la vapeur d’e-cigarettes avec ou sans nicotine, ainsi qu’à la fumée de cigarettes traditionnelles. Il s’agissait d’examiner, dans ces différents scénarios, l’évolution d’une souche de l’agent pathogène responsable de la pneumonie. Les résultats sont éloquents : la fumée de cigarette affecte 982 gènes du pneumocoque, contre 264 pour la vapeur nicotinée et seulement 14 pour la vapeur sans nicotine. « Notre étude démontre que l’exposition à la vapeur d’e-cigarette n’affecte pas la virulence pneumococcique, même si le niveau de nicotine agit sur l’agent pathogène Streptoccus pneumoniae », indiquent les chercheurs. Aucun e-liquide testé n’a contribué à causer une pneumonie.

« Avec la popularité croissante des cigarettes électroniques auprès des adultes et des jeunes fumeurs et non-fumeurs, et avec les récents rapports de maladies pulmonaires et de décès imputés à l’origine au vapotage, une analyse plus approfondie des effets néfastes sur la santé de l’exposition aux vapeurs d’e-cigarettes est justifiée, expliquent les chercheurs. Mais ni les e-cigarettes contenant de la nicotine, ni celles sans nicotine n’ont affecté la virulence de l’agent pathogène dans nos expériences autour des souris. » Un résultat très encourageant qui montre, une fois encore, à quel point le vapotage reste infiniment moins dangereux que la cigarette.

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