Le mythe du GI écrasant un mégot sur ses rangers ne risque pas de s’éteindre. Après la récente prise de position de Donald Trump contre les e-liquides aromatisés et l’interdiction de l’e-cigarette au Massachusetts, c’est au tour de l’armée américaine de bannir le vapotage. Le service logistique de l’armée américaine (AAFES) a en effet décidé de proscrire les produits de vapotage dans toutes les bases américaines du monde entier à compter d’aujourd’hui. Et ce, « pour des raisons de sécurité ».
En attendant les conclusions de la FDA
Chris Ward, le directeur principal des affaires publiques de l’AAFES, entend maintenir cette interdiction jusqu’à ce que la Food & Drug Administration (FDA) rende ses conclusions quant à la dangerosité de la vape et à l’état des PMTA (Premarket Tobacco Application). Pour rappel, en vertu d’un jugement de la Cour fédérale, tous les fabricants de produits de vapotage commercialisés aux États-Unis doivent désormais soumettre une demande d’autorisation de mise sur le marché (PMTA). Il ne leur reste plus que 80 jours pour constituer ces dossiers, qui présenteraient un coût compris entre 116 000 et 400 000 dollars. Un effort financier inenvisageable pour nombre de petites et moyennes entreprises, et qui risque de signer l’arrêt de mort de la vape indépendante aux États-Unis.
Le succès du vapotage au sein de l’armée américaine
Pourtant, le vapotage aurait contribué à réduire de manière significative le nombre de fumeurs dans les rangs de l’armée américaine. C’est ce que laisse entendre une enquête parue en février dernier. D’après cette étude réalisée par le ministère de la Défense, seuls 13,9 % des soldats fument des cigarettes aujourd’hui, contre 24 % en 2011. Durant la même période, le nombre de vapoteurs a augmenté, avec 11,1 % d’utilisateurs quotidiens et 12,4 % d’utilisateurs occasionnels. L’interdiction des e-cigarettes pourrait donc avoir des conséquences désastreuses pour tous ces consommateurs privés de leur outil de sevrage.