La Malaisie reporte la taxe sur les e-liquides

Alors que la Malaisie semblait davantage s’ouvrir à la vape en autorisant les e-liquides nicotinés, cette annonce a été rapidement suivie de la perspective de très fortes taxes. Face à la gronde, le gouvernement a finalement reculé et reporte son projet de droits d’accise.

La Malaisie reporte la taxe sur les e-liquides

En Asie du Sud-Est, une région pourtant durement touchée par le tabagisme, la vape souffre d’un tragique manque de soutien de la part des gouvernements. Aux Philippines, le président Rodrigo Duterte a même déclaré la guerre à la cigarette électronique, un « diable addictif » selon lui. Au point de mobiliser l’armée face aux contrevenants. Même sort au Vietnam, où des restrictions sévères ont été instaurées. Ou encore à Singapour, où les revendeurs s’exposent à des peines de prison.

En comparaison, la Malaisie semblait davantage ouverte que ses voisins. Une association de défense des vapoteurs, la Malaysian Vape Industry Advocacy (MVIA), y a droit de cité et reste écoutée par les autorités. Elle a notamment souligné le fait que « 88 % des vapoteurs malaisiens qui fumaient avaient réussi à arrêter à l’aide de la cigarette électronique ». Un vrai enjeu dans un pays où le taux de prévalence tabagique atteint 38,8 % (contre 25,5 % en France, selon Santé publique France).

Une taxe qui signerait le retour du marché noir… et de la cigarette

Le 26 octobre dernier, le gouvernement malaisien a ainsi autorisé la vente d’e-liquides nicotinés par les revendeurs traditionnels. Seuls les services médicaux pouvaient jusqu’alors les prescrire. Mais cette annonce s’est accompagnée du vote de très lourds droits d’accise, en l’occurrence 0,25 euro par millilitre d’e-liquide nicotiné.

C’est trois fois le montant déjà appliqué aux e-liquides non nicotinés. Pour un flacon de 60 ml, une contenance courante en Malaisie, la taxe s’élèverait ainsi à 15 euros. Un montant bien trop élevé pour la plupart des consommateurs. « Cette taxe rend aujourd’hui les produits de vapotage plus chers que les cigarettes, en Malaisie », affirme Rizani Zakaria, le président de la MVIA.

Bonne nouvelle : le gouvernement malaisien a entendu l’appel des associations spécialisées et reconsidère son projet de taxe. « Les niveaux de taxation des produits de réduction des méfaits du tabac doivent rester proportionnels au risque, comparés aux produits à haut risque tels que les cigarettes », commente Steven Chow, président de la Fédération des praticiens médicaux de Malaisie.

Petit bémol : le projet est reporté, mais il n’est pas annulé pout autant. Les autorités malaisiennes réfléchissent actuellement à un niveau de taxation plus “acceptable”.

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