Bulgarie : la vape bientôt interdite ?

Le Parlement bulgare a récemment adopté en première lecture une proposition de loi interdisant la commercialisation, la vente, la distribution et la publicité des cigarettes électroniques, qu’elles soient jetables ou réutilisables. Cette interdiction s’appliquerait indépendamment de la teneur en nicotine des produits.

Bulgarie : la vape bientôt interdite ?

Bulgarie : la vape bientôt interdite ? Cette initiative vise à lutter contre le commerce illégal de cigarettes électroniques contenant des substances telles que la marijuana et les cannabinoïdes, qui auraient été détectées à proximité des établissements scolaires et sur le marché noir en ligne. Toutefois, cette approche suscite des réactions dans le secteur du vapotage et parmi les défenseurs de la réduction des risques liés au tabac.

L’Alliance européenne indépendante pour la vape (IEVA) a exprimé ses préoccupations face à cette interdiction généralisée. Son président, Dustin Dahlmann, estime que l’amalgame entre la consommation de substances illicites et l’usage de cigarettes électroniques réglementées est une erreur. Il rappelle que ces dernières n’ont aucun lien avec les produits contenant des drogues.

L’IEVA critique également l’absence de notification préalable à la Commission européenne, procédure pourtant requise par la législation européenne. L’organisation dénonce une mise en application précipitée, sans consultation ni cadre réglementaire clair, qui pourrait fragiliser l’industrie du vapotage en Bulgarie et avoir des conséquences sur les politiques de santé publique.

« Interdire le vapotage aurait des conséquences dramatiques sur la santé publique, car les fumeurs ne pourront plus se tourner vers une alternative 95 % moins nocive que le tabac », affirme Dustin Dahlmann.

L’interdiction des cigarettes électroniques, selon l’IEVA, pourrait priver les fumeurs adultes d’une alternative moins nocive au tabac. L’organisation appelle donc les législateurs bulgares à privilégier des mesures ciblées contre la vente de produits illicites, sans remettre en cause l’accès des fumeurs à des solutions de réduction des risques. Elle se dit prête à collaborer avec les autorités afin d’élaborer une réglementation équilibrée qui prenne en compte les enjeux de santé publique et de lutte contre le marché noir.