Nous nous en faisions l’écho ces dernières semaines : en pleine pandémie du Covid-19, les boutiques de vape ne sont pas toute logées à la même enseigne à travers le monde. Si l’Italie ou la France ont très tôt décrété leur réouverture, ce n’est pas le cas de la Belgique et du Canada.
Concernant la Belgique, la ministre de la Santé Maggie de Block a confirmé sa décision par une simple dépêche. S’agissant du Canada, si certaines provinces ont à nouveau autorisé les vape shops à ouvrir, ce ne sera pas le cas du Québec.
3 millions de vapoteurs français entendus par Olivier Véran
En France, après avoir fermé leurs portes le 15 mars, au même titre que tous « les lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays », les boutiques de vape ont fait l’objet d’une dérogation trois jours plus tard. Le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, a ainsi officiellement reconnu leur « intérêt public ». Les associations de vapoteurs comme les professionnels du secteur ont salué ce geste, rappelant que la France compte près de trois millions d’utilisateurs… susceptibles de retourner vers la cigarette, en cas d’interdiction.
Les vapoteurs belges et québécois exposés à un risque de rechute
Les ministères de la Santé belge et québécois sont restés sourds à de telles demandes. « On a un gros souci avec nos clients : s’ils n’ont pas leur liquide ou matériel pour faire fonctionner leur vaporette, eh bien, ils vont droit vers la cigarette », témoignait le responsable d’un vape shop de Bruxelles, au début de la crise sanitaire. Dans le plat pays, la vente à distance des e-cigarettes et e-liquides est interdite par arrêté royal depuis le 28 octobre 2016. Les vapoteurs sont donc aujourd’hui pris au dépourvu.
Au Canada, la situation est légèrement différente – le pays se divise en dix provinces, avec autant de gouvernements disposant d’un pouvoir de décision local. Suite à la pression de l’Association canadienne du vapotage (CVA), plusieurs provinces ont ainsi autorisé la réouverture des vape shops. C’est le cas de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Alberta. En revanche, le Québec a définitivement choisi de les maintenir fermé pendant la durée du confinement. Valérie Gallant, directrice de l’Association québécoise des vapoteries (AQV), s’efforce désormais de plaider la cause des vapoteurs auprès des épiceries (les « dépanneurs », au Québec) afin qu’elles puissent au moins assurer la consigne de produits déposés par les professionnels.