Vape trickers en prime time à la télé

Ils sont six, âgés de 18 à 23 ans, et viennent de Paris, Lille, Nancy, Metz et Troyes. Les « French Vape Trickers » sont des as des vape tricks, ces chorégraphies qui mettent en scène de la vapeur de cigarette électronique. Et ils l’ont démontré en se présentant aux auditions de la 15e édition de « La France a un incroyable talent ». Durant près de deux minutes, vapoteuse aux lèvres, ils ont ainsi enchaîné les « figures » devant le jury, en prime time sur M6. 

Le vapotage, tout un art !

« Nous sommes une bande de potes. Nous avons créé les French Vape Trickers en 2019 », explique Marvyn Cukic, l’un des membres du collectif, à L’Est-Éclair. Pour eux, il s’agissait de présenter le vapotage sous une forme artistique. Une démarche qui leur a valu de se produire au Vapexpo, lors de l’édition 2019.

Cette année, les French Vape Trickers ont vu leur réputation les précéder. « Les producteurs de La France a un incroyable talent nous ont démarchés après avoir vu nos vidéos sur Instagram, poursuit Marvyn. Nous avons été présélectionnés pendant le confinement en home made (chacun chez soi). L’enregistrement de l’émission dans les studios de Rueil-Malmaison a eu lieu le 12 septembre entre 8 h et 23 h – une grosse journée. Mais nous n’avons pas pu répéter vraiment. »

L’aventure s’est toutefois terminée au terme de cette première audition, décision du jury oblige : 2 voix pour et 2 voix contre. « Nous n’avons pas été retenus ; mais ce n’est pas grave. La participation à l’émission nous a donné une visibilité – il y a eu 3,5 millions de spectateurs, le meilleur score des auditions de la 15e saison, se félicite Marvyn. Les retours ont été très bons. En dix minutes, nous avons “pris” 500 personnes sur Instagram. Sur Facebook, il y a eu 40 notifications. On a parlé de nous de manière positive. »

Ce n’est pas la première fois que la vape est mise à l’honneur dans le cadre de cette émission. En 2016, Michael Lee, un artiste canadien originaire de Toronto, avait même atteint les demi-finales avec une chorégraphie dans le même esprit. « Nous aimerions lancer un mouvement artistique autour de cette discipline », déclare Marvyn, loin d’être amer. 

Si la performance de ces vape trickers mérite d’être saluée, elle suscite aussi un certain étonnement. Il est surprenant, en effet, de voir la vape ainsi mise en avant (ici sous son aspect le plus récréatif) alors que les professionnels du secteur sont soumis à nombre de restrictions, notamment en termes de publicité…

Blablavape, le récap de la semaine [#36]

Nouvel éclairage de l’Inserm sur le vapotage des jeunes

étude inserm vapotage jeunesUne étude menée par l’Inserm montre que les adolescents français qui ont commencé par vapoter ont 42,9 % de risques en moins de devenir des fumeurs quotidiens par rapport à ceux qui ont débuté avec la cigarette. Des résultats qui contredisent, une fois encore, la théorie de l’effet passerelle. Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

Clap de fin pour la vape taïwanaise ?

VAPE-TAIWAN-CLAP-INTERDICTIONL’État insulaire s’apprête à réviser sa loi antitabac, ce qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour la vape. Interdiction d’importer, de fabriquer, de vendre… et même d’utiliser l’e-cigarette : les associations dénoncent une interprétation ultra-stricte des récentes campagnes de l’OMS. Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

Paypal siffle la fin de la partie pour la vape

paiement vape paypal clotureNouvelle épreuve pour la filière vape. L’entreprise californienne de paiement en ligne a lancé une opération de grande envergure visant tous les comptes ayant un rapport avec les produits de vapotage. Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

Clap de fin pour la vape taïwanaise ?

« Nul ne peut fabriquer, importer, vendre, fournir, utiliser, exposer ou promouvoir des articles similaires aux produits du tabac. » C’est ce que préconise l’article 15 du projet de loi sur la prévention et le contrôle des risques liés au tabac, rédigé par le gouvernement de Taïwan. Inchangée depuis plus de treize ans, la loi antitabac va en effet être révisée. Une mise à jour qui pourrait bien l’arrêt de mort de la vape, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 50 000 nouveaux dollars taïwanais (1 500 euros environ) pour simple usage d’une cigarette électronique. 

Cette politique répressive n’est pas vraiment nouvelle pour Taïwan. Le sous-secrétaire à la Santé et au Bien-être, Shih Chong-Liang, avait déjà déclaré que « la cigarette électronique présente des effets nocifs pour la santé des gens ». Le projet de loi vise même à qualifier la vape de « quasi narcotique ». Selon le ministère de la Santé, il s’agirait d’éviter l’emploi de termes incitatifs, susceptibles de créer « un sentiment de nouveauté et de tentation ».

« Lutter contre les intérêts des industriels et de l’appareil d’État »

Le vapotage serait encadré par l’article 31 du projet de loi. Celui-ci indique que « l’utilisation de cigarettes électroniques (produits du tabac à risques réduits/nouveaux produits du tabac/substituts sans combustion) est un acte illégal et [que] le gouvernement peut infliger une amende jusqu’à 50 000 dollars TWD »

En attendant, la résistance s’organise. Les associations provape, menées par la Foundation for a Smoke-Free Taïwan, ont ainsi mis en place une collecte de fonds pour lutter contre le projet de loi. Mais aussi soutenir les entreprises concernées, « plusieurs dizaines de sociétés forcées de fermer leurs portes », à en croire Lee Chun Hao, le responsable de la Taïwan Vape Association (TVA). 

Selon lui, il y aurait plus de 200 000 vapoteurs sur l’île. « Après toutes ces années d’expérience, j’ai constaté que je ne me battais pas seulement contre l’administration de la Santé, mais que je m’engageais aussi dans une lutte contre les intérêts des industriels et de l’appareil d’État », déclare Wang Yuyang, autre responsable de l’association.

Rappelons que l’Asie du Sud-Est soutient largement la position de l’OMS, notamment en ce qui concerne la théorie de « l’effet passerelle ». L’Indonésie ou les Philippines, par exemple, appliquent déjà des politiques très répressives vis-à-vis de la vape. À l’inverse, Hong Kong vient d’assouplir sa législation, et prend finalement ses distances avec l’OMS. Les associations provape des pays voisins entendent bien agir pour que cette « approche pragmatique et scientifique [les] influence », selon Peter Paul Dator, responsable de l’une des plus grandes organisations aux Philippines. 

La vape est dans le verger – Gamme Jardin fruité (Terroir & Vapeur)

Tentations du verger – Pomme : succombez au goût typique de la petite pomme verte dans son verger.

Cœur grenadine – Grenadine : c’est l’ami de votre enfance, un sirop désaltérant et gourmand, une madeleine de Proust !

Rouge plaisir – Fruits rouges : le plaisir de la cueillette sauvage au détour des sentiers boisés.

Douceur des îles – Ananas : une bonne piña colada comme on l’aime, aux suaves notes d’ananas.

Fraîcheur d’été – Melon-menthe : ils embaument votre panier au retour du marché… Voilà l’été !

Disponible en flacon de 60 ml rempli à 50 ml, boosté en arôme

PG/VG : 50/50 en 0 mg/ml de nicotine

tevap.fr/

Nouvel éclairage de l’Inserm sur le vapotage des jeunes

Non, le « primo-vapotage » n’est pas une fabrique à fumeurs. L’Inserm a mené une enquête auprès de 44 000 jeunes français âgés de 17 à 18 ans. Interrogés à l’occasion de leur « Journée défense et citoyenneté » (JDC), du 13 au 25 mars 2017, ils ont notamment répondu à des questions sur le tabagisme et le vapotage. Et pour 42,9 % de ceux qui ont essayé le vapotage en premier, ils s’en seraient tenus à cette première « expérience ». Sans basculer vers la cigarette combustible par la suite. À l’inverse, 46,3% des ados ayant commencé la cigarette en premier seraient devenus des fumeurs quotidiens.

Mettre fin à la théorie de l’effet passerelle

Publiés dans la revue Addiction, le 17 novembre 2020, les travaux de l’Inserm viennent ainsi contredire le mythe de « l’effet passerelle ». Pour rappel, il s’agit de cette théorie selon laquelle le vapotage conduirait vers le tabagisme, en particulier chez les jeunes. Récemment démentie par des travaux du Consumer Choice Center, mais aussi par la baisse du tabagisme chez les mineurs, cette théorie est souvent mise en avant pour justifier des politiques répressives, au nom de la protection de la jeunesse. Or les chiffres communiqués par l’Inserm semblent exclure cette idée d’effet passerelle.

  • 42,9 % des ados français qui ont vapoté en premier n’auraient pas expérimenté le tabagisme ;
  • Seuls 18,7 % d’entre eux seraient devenus des fumeurs quotidiens ;
  • À l’inverse, 46,3% des ados ayant commencé par la cigarette seraient devenus des fumeurs quotidiens ;
  • 38,4 % des ados français qui ont commencé par la vape auraient ensuite essayé la cigarette, sans devenir fumeurs quotidiens pour autant ;
  • 3 % de ceux qui auraient testé au moins un des deux produits seraient devenus des vapoteurs quotidiens ;
  • L’âge moyen d’entrée dans le tabagisme quotidien serait retardé avec la vape : 14 ans pour ceux qui commencent par la cigarette, contre 15 ans avec l’e-cigarette.

« Dans l’ensemble, l’expérimentation de la cigarette électronique en premier, par opposition au tabac en premier, a été associée à une réduction du risque de tabagisme quotidien à l’âge de 17 – 18,5 ans », concluent les chercheurs. Rappelons que l’étude porte sur un échantillon représentatif : 44 000 jeunes. Et elle démontre que 81,3 % des jeunes ayant essayé le vapotage en premier ne sont pas des fumeurs quotidiens.

Une « différence culturelle » seulement ? Pas si sûr

Comment expliquer cette différence entre les résultats d’une telle enquête et la « perception » de la vape qu’en ont ses détracteurs, en particulier outre-Atlantique ? En clair, pourquoi « l’effet passerelle » continue-t-il de s’imposer auprès de (certains) responsables politiques ? Les chercheurs de l’Inserm mettent en avant des différences culturelles et réglementaires pour l’expliquer. Limitation du taux de nicotine à 20 mg/ml par la TPD, interdiction de la publicité, plus grande prévalence tabagique en France que dans les pays anglophones…

Et pourtant. Il n’en demeure pas moins que la situation devient de plus en plus claire scientifiquement. L’étude de l’Inserm s’ajoute ainsi à une littérature de plus en plus abondante qui confirme cet état de fait : le vapotage a tendance à éloigner les ados du tabac. Y compris aux États-Unis, où deux chercheuses de l’Institut Sanford Research avaient déjà abouti à la même conclusion.

 

Paypal siffle la fin de la partie pour la vape

[EDIT] Suite au blocage par Paypal de plusieurs comptes ayant un rapport avec les produits de vapotage, la rédaction d’e-cig mag rappelle cet extrait du règlement de l’entreprise californienne. Figurent, entre autres « activités nécessitant une autorisation préalable : la fourniture de services de partage de fichiers ou d’accès à des groupes de discussion ; ou la vente de boissons alcoolisées, de produits du tabac hors cigarettes, de cigarettes électroniques, de médicaments sur ordonnance ou dispositifs médicaux dont la vente est réglementée. Veuillez envoyer les coordonnées, l’URL du site commercial et une brève description de l’activité commerciale à aup@paypal.com ». Faute de fournir ces renseignements, toute entreprise dont l’activité est concernée risque donc la clôture de son compte.

La rumeur enfle et se confirme malheureusement. Paypal a décidé de lancer une vague de clôtures contre tous ses comptes liés de près ou de loin à la vape, en les bloquant sans autre forme de procès ni avertissement préalable. L’accession au pouvoir des démocrates et la position ouvertement anti-vape de Joe Biden et de sa vice-présidente Kamala Harris ont clairement donné le feu vert attendu par Paypal, société californienne de paiement en ligne, pour déclencher une offensive de grande envergure sans doute prévue de longue date.

Gel des avoirs et liquidités

De nombreuses entreprises se retrouvent ainsi prises en otage, Paypal s’octroyant même le droit de geler systématiquement tous les avoirs et liquidités des comptes clôturés pour une durée de 180 jours, et sans aucun recours possible. De source bien informée, tous les comptes incriminés seront traités avant la fin de l’année. De nombreux détaillants et grossistes commencent à déployer des méthodes de paiement alternatives, mais pour beaucoup d’entre eux, le gel de sommes parfois très importantes pèse lourdement sur l’équilibre économique de l’entreprise.

Si vous êtes dans ce cas, notre conseil est de vider au plus vite vos comptes pour les transférer vers une autre source fiable, avant d’être victime à votre tour.

Blablavape, le récap de la semaine [#35]

Pour la justice européenne, le CBD n’a rien de stupéfiant

C’est la fin d’un flou juridique. Et un vrai soulagement pour les dirigeants de Kanavape, l’e-cigarette au cannabidiol lancée en 2014. Le jeudi 19 novembre, la Cour de justice de l’Union européenne a jugé illégale l’interdiction en France de la commercialisation du CBD. Elle conclut que cette molécule « n’a pas d’effet psychotrope ni d’effet nocif sur la santé ». Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

[Les femmes de la vape] Dr Sophie Maria – Docteur Science

SOPHIE-MARIA-OPENSCIENCES-VAPEÀ la tête de l’équipe pluridisciplinaire d’OpenSciences, le laboratoire d’analyse et de R&D d’Ingésciences, une humaniste passionnée de biologie cellulaire fait progresser la connaissance dans le domaine des produits d’inhalation. Rencontre avec le Dr Sophie Maria, une femme de tête exigeante qui aime le partage d’idées. Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

Non, la Xbox Series X ne s’est pas mise à la vape

Sortie le 10 novembre dernier, la Xbox Series X incarne la console « next-gen » selon Microsoft. Une vidéo a circulé ce week-end, où on la voit dégageant une épaisse fumée. La faute à des composants surchauffés et mal ventilés ? Pas vraiment, mais il est question de vape… Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

Pour la justice européenne, le CBD n’a rien de stupéfiant

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient de rendre un verdict qui met fin à plus de deux ans de combat juridique. Et qui pourrait faire jurisprudence dans de nombreuses affaires en cours d’instruction. Appelée à statuer sur l’interdiction de la commercialisation du cannabidiol (CBD) en France, la CJUE l’a jugée illégale. D’une part, au titre de « la libre circulation des marchandises à l’intérieur de l’Union ». D’autre part, parce que « le CBD en cause n’apparaît pas avoir d’effet psychotrope ni d’effet nocif sur la santé humaine ».

Un désaveu pour la législation française, un vrai soulagement pour Kanavape

En décembre 2014, Sébastien Beguerie et Antonin Cohen, deux entrepreneurs marseillais, ont lancé Kanavape, une e-cigarette au CBD présentée comme « 100 % légale ». Elle s’inscrivait en effet dans le cadre d’un arrêté ministériel du 22 août 1990, modifié en 2004, qui instaure des dérogations à l’exploitation du cannabis. Il autorise ainsi « la culture, l’importation, l’utilisation industrielle et commerciale des variétés de Cannabis sativa à deux conditions : le respect d’un taux de THC inférieur à 0,2 % et l’utilisation uniquement des fibres et graines de la plante ».

Dès le lancement il y a près de six ans, les deux fondateurs de Kanavape l’affirmaient : « Notre produit n’a aucun effet psychotrope ou psychotique. » Les pouvoirs publics l’ont toutefois mis en cause, comme en témoigne cette déclaration de la ministre de la Santé de l’époque, Marisol Touraine : « Je suis opposée à ce qu’un tel produit puisse être commercialisé en France, [car] cela constitue une incitation à la consommation de cannabis. »

En janvier 2018, le tribunal correctionnel de Marseille a ainsi condamné les deux entrepreneurs à dix-huit et quinze mois de prison avec sursis, et une amende de 10 000 euros, pour des infractions à la législation sur le médicament. En seconde instruction, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a finalement décidé de saisir la CJUE, estimant son verdict nécessaire. Il s’agissait en effet de trancher « une question préjudicielle sur la compatibilité de la réglementation française sur le CBD avec le droit européen ».

Sébastien Beguerie : « J’ai payé le prix fort, mais maintenant je suis satisfait »

Dans son arrêt, la CJUE rappelle ainsi qu’un État membre ne peut interdire le cannabidiol « légalement produit dans un autre État membre de l’Union européenne lorsqu’il est extrait de la plante de Cannabis sativa dans son intégralité ». C’était précisément l’un des griefs de la justice française contre Kanavape : les produits de la marque contenaient du CBD extrait de la totalité de la plante, feuilles et fleurs comprises, alors que la France n’autorise que l’exploitation des « fibres et graines ». La CJUE a ainsi jugé le cadre français trop restrictif, ce qui pourrait faire jurisprudence dans d’autres affaires liées à la commercialisation du CBD dans l’Hexagone.

« Ce verdict est une étape importante pour garantir la sécurité des consommateurs de produits à base de CBD, commente Antonin Cohen. En 2014, j’ai créé le premier vaporisateur au CBD. Depuis, la demande a fortement progressé, et des centaines de sociétés se sont lancées. L’absence de réglementation claire empêche un développement du marché de façon sécurisée. Il est fondamental de développer des normes de qualité strictes dans l’intérêt des consommateurs afin d’éviter la circulation de produits frelatés ».

Sébastien Beguerie accueille lui aussi avec enthousiasme la décision  de la CJUE : « Pour moi, c’est un grand soulagement d’un point de vue personnel. Cela fait six ans que je fais l’objet de lourdes poursuites pénales et que j’ai été obligé de m’exiler en République tchèque, tout ça pour rien ! J’ai payé le prix fort, mais maintenant, je suis vraiment satisfait de constater qu’enfin, je vais pouvoir être reconnu légitimement comme un pionnier dans mon parcours d’entrepreneur dans le monde du CBD. D’un point de vue concret à présent, les poursuites judiciaires à mon encontre n’auront plus de base légale et j’entends donc voir mon innocence reconnue. »

Non, la Xbox Series X ne s’est pas mise à la vape

Une vidéo mise en cause par Microsoft

Rapidement relayée par des utilisateurs effrayés, la vidéo est en réalité… de la fumeuse intox. La supercherie a été découverte par des fans espagnols de la console. En réalité, des petits malins ont profité du système d’aération de l’appareil pour « vapoter » par en dessous. Et ainsi filmer la vapeur, seule, se dégageant par les ouvertures sur la partie supérieure. 

Ils ont ici reproduit le principe. Microsoft a aussitôt réagi, déclarant : « Nous n’arrivons pas à croire que nous ayons besoin de le dire, mais ne vapotez pas dans votre Xbox Series X. » Avant d’inviter les utilisateurs rencontrant « tout autre problème non lié au vapotage » à contacter son service client. Une communication au ton léger et rassurant qui… éteint rapidement la mauvaise rumeur.

[Les femmes de la vape] Dr Sophie Maria – Docteur Science

En 2018, quand elle rencontre les fondateurs d’Ingésciences (ex-LFEL), Sophie Maria vient de terminer sa thèse de biologie-biochimie à l’Université de Bordeaux, en lien avec le CNRS, consacrée à la fabrication de médicaments à moindre coût. « Je cherchais où travailler et je n’avais aucune envie d’intégrer un grand groupe pharmaceutique, où j’estimais ne pas être sûre de pouvoir m’épanouir totalement. J’étais fière d’avoir contribué à diviser par dix, voire cinquante le coût de production de certains traitements du cancer ou de la polyarthrite, et permis à des populations qui n’en avaient pas les moyens de se soigner. Je cherchais une équipe avec des valeurs positives qui me permettrait d’exprimer mes idées. Quand j’ai appris que Vincent Cuisset et Charly Pairaud cherchaient à développer une unité de biologie pour le laboratoire, je me suis présentée avec un PowerPoint et quelques pistes. Nos visions se sont rencontrées. » Intuitifs et innovants, les deux entrepreneurs, créateurs entre autres de VDLV, lui tendent une page blanche et lui offrent une liberté à 360 degrés.

Une discipline complexe

En un peu plus de deux ans et avec le soutien de ses consœurs, les Drs Hélène Lalo et Maud Mercury, Sophie Maria a défini son cœur de métier : analyser les produits du vapotage de façon transversale pour en comprendre les enjeux et les effets sur le corps humain. « La vape est une discipline complexe qu’il faut étudier sous tous ses aspects, physique, chimique et biologique, c’est la force de notre unité de recherche. Vaper à 15 W ou 80 W sur tel ou tel clearo n’a pas du tout les mêmes effets sur les composés du e-liquide après vaporisation, ainsi que sur le corps humain. »

vape laboratoire chimie sciences

Son équipe pluridisciplinaire s’appuie entre autres sur quatre robots vapoteurs U-SAV capables de reproduire le comportement du matériel et de l’utilisateur, et collabore en biologie avec des partenaires indépendants. Bientôt, elle pourra aller plus loin in situ, grâce à un incubateur cellulaire baptisé VapeCell, conçu par le Dr Maria. Unique en son genre, pensée pour la vape et utilisable dans un champ de recherches étendu lié notamment aux problématiques actuelles, son invention permettra d’exposer des cellules directement à la vapeur d’e-cigarette pendant plusieurs mois et d’interagir avec elles de façon hyper-contrôlée.

La science, c’est la vie

Le Dr Maria est l’inverse d’une chercheuse enfermée dans sa tour d’ivoire. L’éthique chevillée au corps, elle est motivée par des valeurs d’entraide et d’honnêteté. Son credo : la réduction des risques. « Les chiffres de la mortalité du tabac sont effrayants. Mon action consiste à produire des données scientifiques pertinentes pour que les fumeurs adoptent une vape adaptée à leurs besoins spécifiques, qui les aide à se sevrer. Il ne s’agit pas de leur dire que ce qu’ils font est mal, plutôt qu’ils pourraient faire mieux. Les professionnels de la vape (boutiques, sites internet, …) pourraient ainsi étayer leurs connaissances pour un meilleur accompagnement des vapoteurs. »

Elle défend une science réaliste, dont l’objectif n’est pas de prouver à tout prix que la vape est safe, mais qu’elle est bien moins dangereuse que ce que prétendent ses détracteurs. « Les industriels du tabac disposent d’énormes moyens, mais se contentent d’appliquer leurs bonnes vieilles méthodologies. Leurs études présentent des biais qui leur permettent de montrer patte blanche, alors qu’ils font commerce par ailleurs, en toute connaissance de cause, d’un produit qui intoxique et tue ses consommateurs. Ça ne rend pas service à la santé publique et je ne pourrais pas travailler chez eux. En revanche, je n’aurais rien contre le fait de les conseiller. »

Sky is the limit ! C’est bien le minimum quand on dirige, à moins de 30 ans, un des départements les plus innovants d’un laboratoire engagé dans l’écriture des normes françaises (AFNOR), européennes (CEN) et internationales (ISO) dans le domaine des produits d’inhalation mais aussi dans l’étude de principe actif.

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Une équipe en avance sur son temps

Signataire de tous les rapports d’analyse réalisés par Ingésciences, le Dr Maria accompagne la mise en conformité TPD de très nombreux e-liquides et matériels avant leur mise sur le marché. Mais, plus que de la prestation, elle garantit à ses clients de l’accompagnement et du conseil pour qu’ils se rapprochent le plus possible des normes de qualité les plus strictes. « Nous analysons avec un très haut niveau d’exigence des produits destinés à être inhalés. Procéder à un screening aromatique irréprochable et attentif permet de recommander l’ajustement de telle ou telle molécule qui supporte mal d’être chauffée, ou de limiter la présence de diacétyle, de sucralose et d’édulcorants selon leur typologie, par exemple. » En un mot, d’influencer positivement l’écosystème de la vape pour qu’il adopte les pratiques les plus constructives pour la filière.


« L’essentiel pour moi, ce sont les compétences et la sensibilité »


En élaborant des protocoles pragmatiques de vapotage utiles aux consommateurs, aux décideurs et à l’interprofession, et en  fournissant des données réalistes sur le terrain, en boutique comme dans les sphères politiques, l’équipe d’OpenSciences joue donc un rôle de connecteur. Managée par l’écoute, très autonome, elle compte une majorité de femmes. « Je n’ai jamais recruté en fonction du genre. L’essentiel, pour moi, ce sont les compétences et la sensibilité », explique Sophie Maria. Interrogée en février 2020 dans le cadre de la Journée internationale des femmes de science, une de ses collaboratrices a déploré l’existence de cette manifestation. La boss partage son point de vue : « Le sexisme est une forme de racisme. Si on ne catégorisait pas les femmes comme des femmes et les hommes comme des hommes, on ne verrait que des personnes. C’est ce que j’applique dans mon département. C’est possible parce que Ingésciences ne réfléchit pas en termes de parité. »

Communication, collaboration, connexion et créativité, autant de valeurs propres aux générations Y et Z dont sont issus les membres de cette équipe de pointe, dont Sophie Maria parle avec fierté.

Blablavape, le récap de la semaine [#34]

Ça sent le dry burn pour la vape américaine

biden harris vapotage arômesLa défaite de Donald Trump est un soulagement pour beaucoup… Mais pas pour les vapoteurs américains. Avec le nouveau gouvernement qui se met en place, un éventuel assouplissement de la législation semble peu probable aux États-Unis. Si Donald Trump était juste ignorant, Joe Biden et Kamala Harris ont déjà marqué leur opposition à la cigarette électronique. Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

Décès de Jean-Yves Nau, défenseur de la vape

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition de Jean-Yves Nau. Médecin, mais aussi chroniqueur pendant près de quarante ans dans la presse et sur le Web, il fut une plume aussi reconnue qu’indispensable pour protéger le bien commun. Le monde de la vape perd aujourd’hui l’un de ses plus ardents défenseurs. Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

Étude : rien ne vaut la cigarette électronique dans le sevrage tabagique

ETUDE-ROYAUME-UNI-CIGARETTE-ELECTRONIQUELa cigarette électronique, ça marche pour se libérer du tabagisme. Et bien plus efficacement que les autres substituts nicotiniques. C’est ce que démontre une nouvelle étude menée au Royaume-Uni. Pour plus d’informations, cliquez sur la photo.

Ça sent le dry burn pour la vape américaine

À 77 ans, le démocrate Joe Biden a derrière lui près de cinquante ans de vie politique. Il a déjà occupé les plus hautes fonctions : sénateur puis vice-président aux côtés de Barack Obama. Au cours de ca carrière, il a noué des liens étroit avec de nombreux et puissants lobbies liés aux cigarettiers et à l’industrie pharmaceutique.

Déjà, à l’occasion d’un meeting en janvier 2020, Biden avait clairement affirmé que si des preuves pouvaient être établies concernant la nocivité de la vape, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour l’éliminer totalement, faisant fi des répercussions économiques et sociales sur l’industrie et l’emploi.

Kamala Harris : une farouche opposante

La future vice-présidente, quant à elle, ne semble pas moins hostile au vapotage. Elle risque même de jeter de l’huile sur le feu. À la même époque, en effet, l’ancienne procureure générale de Californie avait cosigné avec ses collègues sénateurs un courrier adressé à la Food & Drug Administration (FDA). Elle y prônait l’abolition totale des arômes, taxant l’administration Trump de laxisme face à l’essor de la cigarette électronique.

Un contexte déjà peu favorable à la vape

Or le contexte américain est déjà peu propice à un assouplissement de la législation. La vague de maladies pulmonaires liées à l’utilisation d’e-liquides frelatés contenant de l’acétate de vitamine E, cause de nombreux décès, a semé le doute. Une situation que l’on doit en grande partie aux errements des autorités sanitaires, mais aussi au battage médiatique qui en a découlé, exclusivement basé sur l’ignorance et le mensonge. Et il en aura fallu du temps, avant que la vérité ne soit timidement rétablie dans cette affaire.

Nul doute que cet épisode malheureux servira à nouveau les desseins des détracteurs de la vape, habiles et prompts à manipuler l’information pour jeter le discrédit sur un marché qui leur a longtemps échappé. La victoire du camp démocrate laisse malheureusement présager des jours très incertains pour l’industrie de la vape indépendante aux États-Unis. Si le monde semble se réjouir de la défaite de Donald Trump, les vapoteurs américains, eux, ont de bonnes raisons de s’inquiéter.