Les défis de 2021 pour la vape

5 janvier – Fin de la consultation sur la taxation européenne

Prévu d’ici le 20 mai 2021, le réexamen de la directive européenne relative aux droits d’accise sur les produits du tabac (TED) laisse entrevoir la perspective d’une harmonisation fiscale concernant les produits de vapotage. Comprenez : l’introduction d’une taxe sur le vapotage dans tous les États membres, à l’image de la mesure adoptée tout récemment en Italie. Et ce, en dépit de toute considération de santé publique, et malgré le rappel d’un « plan cancer » dans toute l’Europe.

Jusqu’au 5 janvier, à minuit (heure de Bruxelles), la Commission européenne vous donne toutefois la parole. Vous pouvez ainsi partager votre opinion. Ou encore consulter l’ensemble des avis déjà exprimés.

16 janvier – Fin de la consultation sur la vape aux Pays-Bas

Paul Blokhuis, secrétaire d’État au ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports hollandais, l’a affirmé : « Je pense qu’une génération sans tabac devrait aussi être une génération sans e-cigarette. » Première mesure considérée : l’interdiction totale des e-liquides aromatisés dans le pays. Là encore, un choix  qui ne tient pas compte des études scientifiques menées sur le sujet. Des recherches effectuées récemment semblent pourtant indiquer qu’on a plus de chances d’arrêter la cigarette avec les e-liquides aromatisés qu’avec les seuls goûts tabac.

Jusqu’au 16 janvier, les vapoteurs du monde entier peuvent toutefois participer à une consultation publique. En rédigeant votre texte en anglais, vous expliquez pourquoi les e-liquides aromatisés vous sont essentiels au quotidien. Et vous pourrez (peut-être) peser dans les débats.

20 janvier – Passation de pouvoir entre Donald Trump et Joe Biden

Le 20 janvier, Joe Biden prêtera serment et deviendra ainsi le 46e président élu des États-Unis. Comme nous l’avons évoqué à plusieurs reprises, la vape ne bénéficiera pas pour autant d’un meilleur traitement. En effet, le successeur de Donald Trump a déjà commencé à nommer les principaux membres de son équipe. En ce qui concerne le vapotage, le profil des personnes citées pour traiter des questions de santé publique laisse craindre une politique très ferme. Les vapoteurs américains (et ceux du monde entier) scruteront attentivement les dernières nominations et les premières mesures.

3-4 mars – Validation définitive de l’étude SCHEER

« Porte d’entrée vers le tabagisme chez les jeunes », « faibles preuves de l’efficacité des cigarettes électroniques dans l’arrêt du tabagisme », « risques importants pour le système cardiovasculaire », « développement d’une addiction »… À lire les conclusions du rapport du SCHEER (Scientific Committee on Health, Environmental and Emerging Risks), sur lequel l’UE va s’appuyer pour réexaminer la directive européenne sur les produits du tabac (TPD), on ne peut que redouter un durcissement de la législation.

La Commission européenne a lancé une consultation jusqu’au 26 octobre 2020. Les résultats ne sont pas encore connus. On sait tout juste que 691 contributions ont été soumises. Et que, selon la Commission, si « un certain nombre de commentaires évoquent la réduction des risques des e-cigarettes par rapport aux cigarettes traditionnelles […] le service mandataire précise qu’il n’y a aucune mention équivalente [dans le texte de référence] ».

Une réunion se tiendra les 3 et 4 mars prochains pour définir un cap. Le rapport initial a toutefois été largement condamné par les autorités scientifiques. Peut-être sera-t-il assoupli ?

Mai 2021 – Réexamen de la TPD

La TPD (Tobacco Products Directive, directive européenne sur les produits du tabac) encadre « la fabrication, la présentation et la vente du tabac et de ses produits dérivés », dont les produits de vapotage. Elle est appliquée en France à travers l’ordonnance n° 2016-623 du 19 mai 2016.

Selon son article 28, « un rapport sur [son] application doit être établi au plus tard le 20 mai 2021 […] à la lumière des avancées scientifiques et techniques […] et de l’évolution du marché ». Nous l’avons vu précédemment : le SCHEER a été consulté pour émettre un avis. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est plutôt… antivape ! La TPD devrait donc être amendée à la lumière de ses conclusions. Mais à la table des discussions seront invités d’autres acteurs, à commencer par l’ETHRA.

Les e-liquides plombés par les taxes en Italie

C’est un cadeau sous le sapin dont se seraient bien passés les vapoteurs transalpins. Voté par la Chambre des députés, à Rome, un amendement prévoit l’augmentation progressive sur trois ans des droits d’accise applicable aux e-liquides. En 2021, les e-liquides sans nicotine verront ainsi leur niveau de taxe passer de 5 % à 10 %. Et ceux contenant de la nicotine de 10 % à 15 %. Les taxes continueront d’augmenter de 5 % en 2022, puis en 2023, sur ces deux types de produits.

Selon nos confrères de SigMagazine, « pour les e-liquides contenant de la nicotine, la fiscalité passera donc de 10 % à 25 % en trois ans, soit 2,50 euros tous les 10 millilitres, avec une augmentation de 150 % ». Pour les e-liquides sans nicotine, « la taxation passera de 5 % à 20 %, soit + 300 % en trois ans (environ 2 euros pour 10 millilitres) »

Dans la foulée, le Sénat a approuvé à 156 voix pour, et 124 contre, ce projet de loi. Entré en vigueur le 1er janvier, il augmente de 85 centimes les flacons de 10 millilitres sans nicotine. Et de 1,30 euro les e-liquides qui en contiennent.

Un coup dur pour les producteurs, les détaillants et les consommateurs

« C’est un coup dur qui entraînera une hausse d’au moins 500 % du prix de vente au détail, résume SigMagazine. Chose incroyable, aucune augmentation n’a été adoptée sur les cigarettes traditionnelles. Le gouvernement a décidé de ne pas procéder à la hausse habituelle des prix en fin d’année. »

D’une même voix, producteurs, détaillants et consommateurs ont fustigé un tel amendement. « Ce qui se passe au Parlement est une très grave distorsion de la réalité, explique Umberto Roccatti, président de l’association Anafe-Confindustria des producteurs italiens de produits de la vape. Le secteur est composé de petites et moyennes entreprises, dont beaucoup sont également familiales. Elles risquent de devoir fermer du jour au lendemain. »

« Au lieu de nous harceler avec des hausses fiscales continues, le gouvernement devrait soutenir un marché qui aide des millions de personnes à arrêter de fumer, indique Antonella Panuzzo, la présidente d’UniEcig, la fédération des vape shops. Nous demandons qu’une aide économique et financière soit mise en place pour les commerçants d’e-cigarettes, qui ont atteint leur limite de tolérance. » 

Vers une harmonisation européenne des droits d’accise sur l’e-cigarette en 2021 ?

Même son de cloche du côté des associations provape. L’Italie compte dix millions de fumeurs quotidiens. « [L’e-cigarette] est un secteur relativement jeune et en pleine expansion. Il concerne un droit à la santé fondamental, puisqu’il s’agit d’un produit qui peut remplacer l’usage des cigarettes traditionnelles. Il doit donc accompagner les consommateurs hors du tabagisme, déclare l’ANPVU, principale association italienne de ce type. Les politiques fiscales et sanitaires de lutte contre le tabagisme mises en place jusqu’à présent par nos institutions ne sont pas parvenues à réduire le nombre de fumeurs italiens. »

Le parlement a adopté l’amendement à la majorité. Il ne semble plus possible de reculer. Les droits d’accise sur l’e-cigarette figurant à l’agenda du parlement européen en 2021, va-t-on vers leur inexorable application dans tous les États membres ?

Matériel de vape : le bilan de l’année 2020

Comme il est de coutume en fin d’année, il est temps de dresser un bilan, de revenir sur les faits marquants de 2020, de blâmer les mauvais élèves et de décerner les lauriers aux plus méritants. Si le choix du matériel reste subjectif et lié aux préférences de chacun, la sélection retenue ici reflète les modèles qui se sont illustrés. Important : liens actifs, un clic sur le mot-clé vous affiche directement la review (si elle existe), l’article ou le tuto montage.

• Box SbS : elles ont le vent en poupe

cigarette électronique aspire mixx

Si le concept n’est pas nouveau et remonte à 2013 (cf. Innokin iTaste VTR), les box SbS (Side by Side) ont le vent en poupe. De nombreux modèles de ce type ont ainsi vu le jour au cours de l’année passée (Mixx, College, SupBox, Dani, Z1, Paramour, etc.).

• USB-C : une connexion qui s’impose

Depuis le temps qu’on l’espérait, l’USB-C s’impose enfin. La quasi-totalité des box du dernier trimestre en sont pourvues (sauf Evolv, qui fait de la résistance avec ses DNA). Branchement dans les deux sens, meilleure résistance mécanique, que du bon.

Maintenant, il faudrait juste que les Chinois se conforment strictement à la norme pour permettre d’utiliser le même câble USB-C quelle que soit la box (ce qui n’est pas le cas).

• Accus : toujours plus performants

Sous la poussée de Tesla, les accus poursuivent leur évolution au gré de la recherche et de l’amélioration de leur chimie interne. Des accus performants, clairement labellisés spécial vape, avec des indications précises et multiples sur le wrap, sont ainsi apparus sur le marché (cf. Review HOhmTech).

Enfin, le format 21700 commence à s’imposer, même si les 18650 ont encore de beaux jours devant eux, du fait de leur encombrement réduit.

• Atos : des saveurs mieux restituées

Dotés de decks et d’airflows de plus en plus sophistiqués et précis, nos atos évoluent aussi, que ce soit en RTA, en RDTA ou même en RDA. Principales bénéficiaires : les saveurs, restituées avec une efficacité croissante. De nombreux modèles sortis cette année sont vraiment remarquables à cet égard.

Quant au format, le diamètre 24/25 mm s’impose désormais.

À noter également : une nette percée des RDTA à câbles (Artemis, Expromizer TCX, Fenris, Gevolution², Mato, Profile RDTA, Simurg, Taifun GX, VG Extreme V2), et le retour des clearos polyvalents avec deck RBA (9th, NexMesh Pro, Unlimit).

 


BEST OF 2020


Pods

• 2020 aura été une année Voopoo. Après le succès du Vinci, et avec sa stratégie habituelle de revamping forcené de ses produits, la marque a littéralement inondé le marché de ses pods (Drag S/X/Max, Argus GT/Air/Pro/X).

 

cigarette électronique ursa quest

 

• Mention spéciale au Lost Vape Ursa Quest, qui établit de nouveaux standards de qualité sur le créneau des pod mods, en proposant un kit ultra-complet et qualitatif, dominant la catégorie de la tête et des épaules.

Mods

• SbS : Aspire Mixx. Une finition high-end pour un tarif plancher, avec de plus l’avantage du support d’accu 18350 et 18650. Mention spéciale à la Paramour, première SbS 21700 acceptant des atos de 26 mm de diamètre.

• BF : VandyVape Pulse V2. Légère et résistante, 21700 avec un chipset vraiment excellent, remplissage par le bas sans sortir la bottle.

• 1 x 18650 : Vaporesso Swag II. Ultra-légère et compacte (70 g), chipset Axon très performant de la Gen.

• 2 x 18650 : Lost Vape Centaurus & Dovpo Top Gear. Égalité pour ces deux box DNA250C à la finition premium et dans la même tranche de tarif.

• 1 x 21700 : Dovpo Odin Mini/100. Un look unique, une excellente prise en main, acceptant des atos jusqu’à 30 mm de diamètre, une box de qualité.

• 2 x 21700 : VandyVape Gaur-21. Ultra-légère (128 g) et résistante, C-Frame, l’excellent chipset VandyVape, tarif plancher, que demander de plus ?

RTA

• Single : VandyVape Kylin Mini V2 & AugVape Druga RTA. Je n’ai pu me décider, je les apprécie autant l’un que l’autre pour leurs saveurs remarquables.

• Dual : Reload Vapor Reload 26. Une version revisitée d’un ato de référence, un tirage un peu restrictif mais des saveurs au rendez-vous.

• MTL : BP Mods Pioneer. Un ato polyvalent, autant capable de proposer du MTL serré que du DTL restrictif, le tout avec de très bonnes saveurs.

RDTA

• Single : VandyVape Mato & THC Artemis RDTA. Égalité pour ces deux atos très similaires. LArtemis a amélioré quelques détails, mais le Mato a tenu bon en saveurs.

• Dual : Wotofo Profile RDTA. Aussi bon en dual qu’en mesh, très polyvalent, des saveurs excellentes. Seule réserve : le piètre ajustement des joints. (cf. L’ato du mois).

RDA

• Single : VandyVape Requiem. Bon, là, y a pas photo ! Le Requiem a balayé la concurrence avec ses saveurs, sa polyvalence, son look et son tarif (cf. L’ato du mois).

• Dual : Vaperz Cloud Asgard/Mini. La concurrence est toujours rude dans cette catégorie, mais l’Asgard a tenu bon en gardant la tête du peloton.

 


WORST OF 2020


 

e-cigarette lost vape centaurus

  • Lost Vape : pour le premier batch de la Centaurus, arrivé avec une gravure « CENTAURAS » sur la box. Cela n’altérait en rien le fonctionnement de l’appareil, mais la réputation de leur contrôle qualité s’en est trouvée écornée. Comique.
  • Lost Vape : les mêmes, qui nous sortent la Grus, une box 21700 superbe et pleine de qualités… excepté son chipset de pod anémique. Un travers rapidement corrigé avec la V1.5, mais la réputation de la marque en a pris encore un coup.

 


Fabricant de l’année


 

• Le vainqueur : VandyVape

Le constructeur a dominé la concurrence avec des produits très réussis dans chaque catégorie ou presque (Mato, Kylin Mini V2, Requiem, Berserker V2, Pulse V2, Jackaroo Dual, Gaur-21).

• Tableau d’honneur : Dovpo. Après avoir totalement phagocyté le marché des box BF depuis 2018, la gamme Odin DNA/200, Dovpo Odin Mini/100, Top Gear, Riva a aussi distingué la marque.

 

Conclusion

Une année qui, malgré la pandémie et les confinements, s’est révélée riche en nouveautés et en matériel excellent.

Nos souhaits pour l’année à venir : qu’elle soit tout aussi prolifique (mais sans Covid), et pas trop contraignante avec la révision de la TPD à venir. Le cap demeure inchangé : la réduction des risques liés au tabac.

Joyeuses fêtes de fin d’année à toutes et à tous, prenez soin de vous, et bonne vape !

États-Unis : l’avenir de la vape se dessine maintenant

Lors de la course à la présidentielle américaine, Joe Biden avait exprimé avec fermeté sa position sur la question du vapotage. Dans une interview accordée à Bloomberg, il déclarait même qu’il « arrêterait la commercialisation de l’e-cigarette [s’il était élu] tant que des recherches scientifiques sur ses effets [n’auraient] pas été conduites ». Et maintenant ?

Xavier Becerra, un choix surprenant

Désormais 46e président des États-Unis, Joe Biden est en train de nommer les différents membres de ses équipes. Et il a choisi l’avocat général de Californie Xavier Becerra pour diriger le département de la Santé publique et des Services sociaux. Celui-ci devrait ainsi superviser les décisions de la Food & Drug Administration (FDA) et des Centers for Disease Control (CDC).

Selon Jim McDonald, grand spécialiste américain de la vape, c’est « un choix surprenant ». En effet, Xavier Becerra n’a aucune expérience en santé publique, alors que de meilleurs candidats étaient pressentis pour le poste. Côté vape, il a soutenu la décision de la FDA de bannir les e-liquides aromatisés courant 2019-2020. Il a également approuvé « l’interdiction de la vente en ligne de tous les produits dérivés du tabac ».

Vers une politique prohibitionniste ?

Autre poste clé, la direction des Centers for Disease Control (CDC). Ce rôle devrait incomber au Dr Rochelle Walensky, qui dirige la division des maladies infectieuses à l’Hôpital général du Massachusetts. Elle ne s’est jamais exprimée au sujet de la vape. Ce qui n’est pas forcément bon signe. Toujours selon Jim McDonald, Rochelle Walensky pourrait bien confier le dossier à l’équipe du CDC déjà en place. Celle-là même qui avait colporté de fausses informations, incriminant la vape dans l’épidémie de maladies pulmonaires.

Le Dr Vivek Murthy serait nommé administrateur de la Santé publique. Un poste qu’il avait déjà occupé sous le mandat Obama. À cette époque, il s’était illustré en publiant un rapport qui dénonçait l’utilisation de l’e-cigarette chez les adolescents et les jeunes adultes. Encore la théorie de « l’effet passerelle »… Si sa nomination est confirmée, Murthy pourrait devenir l’homme de confiance de Xavier Becerra sur ce dossier.

Concernant le commissaire de la Food & Drug Administration (FDA), le choix n’a pas encore été arrêté. Cependant, le profil des deux candidats en lice n’a rien de rassurant. Josh Sharfstein et David Kessler, qui ont déjà officié au sommet de la FDA, sont connus pour leurs prises de position antivape. Le premier s’est notamment prononcé en faveur de l’interdiction des e-liquides aromatisés et de l’instauration de droits d’accise. Et le second est un farouche opposant au tabagisme, susceptible de faire un amalgame avec le vapotage.

« Kessler et Sharfstein semblent tous deux croire que les e-cigarettes sont un mal de société qui ne peut être combattu que par des politiques prohibitionnistes », s’inquiète le président de l’American Vaping Association (AVA), Gregory Conley.

Les associations antivape sur les rangs

La vape a-t-elle pesé durant la campagne présidentielle ? C’est fort probable. Après avoir affiché une position très hostile, Donald Trump avait finalement fait machine arrière. Allant jusqu’à rencontrer des acteurs de la filière, il avait suivi les conseils de son équipe de campagne, soucieuse de ne pas s’attirer les foudres des vapoteurs.  

Alors que la perspective d’une interdiction globale de tous les e-liquides aromatisés se profilait aux États-Unis, le président Trump a donc décidé de la circonscrire aux systèmes scellés. Dès lors, les autres candidats se devaient de se démarquer, à l’image du démocrate Joe Biden. « Nous avons besoin de données scientifiques sérieuses quant aux risques à long terme sur les poumons et aux autres décès qu’elle pourrait provoquer, avant que nous ne l’autorisions à nouveau », déclarait-il au cours d’une conférence à Des Moines, dans l’Iowa. Il avait déjà, par le passé, dit tout le mal qu’il pensait de l’e-cigarette, « aussi nocive que le tabac » selon lui. 

Dans le contexte sanitaire actuel, l’essentiel des travaux de la nouvelle équipe se concentrera en premier lieu sur le coronavirus. Mais il faut également compter avec la force de frappe que représentent les associations antivape. « Si [elles] ne parviennent pas à obtenir ce qu’elles veulent à Washington, indique Jim McDonald, elles feront pression sur les gouvernements des États et au niveau local. Nous pouvons nous attendre à un tsunami d’interdictions d’arômes l’an prochain, dans les législatures des États et les conseils municipaux. Et en fin de compte, elles seront tout aussi dommageables que l’action fédérale. »

Les premiers signaux devraient visibles dans les prochains mois. Et, sachant que politique américaine sur la question du vapotage a souvent été prise en exemple à travers le monde, nous ne manquerons pas de revenir sur le sujet.

[L’ato du mois] VandyVape Requiem RDA

RDA single, 22 mm (⌀) + beauty ring 24 mm (⌀), BF

Déballage

Le packaging est très complet, offrant en plus du dripper Requiem :

  • trois cloches en ultem (MTL, DTLR, DTL) accompagnées de leur drip-tip plus ou moins large
  • un beauty ring de 24 mm de diamètre
  • un pin BF
  • deux coils Fused Clapton Ni80 2,5 mm (ø) et 0,26 Ω
  • une tige-gabarit
  • manuel
  • spares vis/joints.

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Au premier abord, on apprécie le soin apporté à la réalisation : finition exemplaire, ajustement précis des joints (VandyVape nous y a habitués) et look digne des plus beaux drippers high end.

On pensera à monter le pin BF, l’ato arrivant monté avec le pin simple (en 2 parties, dévisser les deux, mais clé Allen non fournie). Le Pin 510, bien isolé, dépasse bien assez pour envisager une utilisation sur méca hybride.

Visiblement, les cloches dirigent le flux d’air avec une grande précision sur le coil, ce qui promet de belles saveurs, surtout avec la chambre très réduite. Par rotation, il est possible d’ajuster l’airflow.

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Le deck est compact, mais équipé de larges vis et de pentes latérales où viendront s’encastrer les canaux d’airflow de la cloche. De plus, la longueur des vis est suffisante pour les dévisser de manière à ce que la tête dépasse les bordures et permette d’y glisser les pattes de coil. Bien vu.

REQUIEM-PLATEAU-VANDY-VAPE

Montage

Monté ici avec le coil d’origine : un Fused Clapton Ni80 de 2,5 mm de diamètre et 0,26 Ω, les spires ayant juste été espacées pour bien couvrir le large airflow, ce qui évitera une dilution des saveurs.

Vu l’exiguïté du deck, un coil de 2,5 mm de diamètre semble le plus approprié. Néanmoins, un coil de 3 mm peut rentrer ; dans ce cas, veillez à bien le centrer pour ne pas faire fondre les canaux d’airflow en ultem.

Bien centrer le coil. Le positionnement est simplissime, facilité par la tige-gabarit qui repose sur les encoches prévues à cet effet. De cette façon, le coil se trouvera à hauteur idéale.

Peu de coton nécessaire. Couper au ras du deck, bien aérer les extrémités avant de les déposer sans tasser dans la cuve.

REQUIEM-ATO-VANDY-VAPE

Utilisation

Si le deck est assez étroit, les larges vis et les rebords facilitent la fixation des pattes. Le montage est vraiment très simple.

La remise en place de la cloche est aisée. On prendra soin de vérifier, par le dessus qu’il y a un espace suffisant entre le coil et les canaux d’airflow de la cloche, pour éviter de faire fondre l’ultem.

Vu la contenance très réduite de la cuve, il faudra veiller à ne pas pomper trop de juice à la fois, même si les canaux d’airflow inclinés limitent le risque de débordement. Mais il faudra penser à pomper un peu plus souvent.

Quant aux saveurs, vu la canalisation de l’airflow, elles sont excellentes, évidemment, et on pourra choisir la cloche idéale selon sa préférence de tirage.

Pour tout dire, étant un inconditionnel des RTA, c’est bien la première fois qu’un RDA reste dans ma rotation quotidienne depuis son acquisition ; assez exceptionnel pour être signalé.

REQUIEM-VAPE-ATO-VANDYVAPE

Conclusion

Le Requiem RDA est très élégant et compact, extrêmement polyvalent. Ses 3 cloches offrent 3 types de tirage et donnent d’excellentes saveurs. Voilà un modèle qui mérite largement de faire partie de votre collection, surtout au tarif ridicule auquel il est proposé (moins de 20 €).

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Blablavape, le récap de la semaine [#38]

Étude : plus de vapoteurs, donc moins de fumeurs

Une nouvelle étude associe explicitement la baisse du nombre de fumeurs à la popularisation du vapotage au Royaume-Uni. Selon une projection statistique, l’e-cigarette éviterait ainsi 165 600 décès, d’ici 2052, outre-Manche. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Imperial Brands interpelle Olivier Véran sur la vape

L’un des directeurs généraux d’Imperial Brands adresse une lettre ouverte au ministre de la Santé Olivier Véran. Le point de vue qu’il défend ? Selon lui, la politique fiscale ne fonctionne pas pour lutter contre le tabac en France. Il propose une autre solution : la vape ! Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Quel avenir pour le vapotage, aux États-Unis, avec Joe Biden ?

biden cigarette électronique arômesNotre confrère Jim McDonald, éditorialiste chez Vaping360, fait le point sur les choix du Président fraîchement élu pour gérer les affaires de santé. Reste à savoir qui sera nommé à la tête de la FDA… Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

Mois sans tabac : le bilan de la 5e édition

Pour la cinquième année consécutive, le ministère des Solidarités et de la Santé, avec l’Assurance-maladie et Santé publique France, encourageait les fumeurs à écraser leur dernière cigarette. « Vous avez réussi ! Et pourtant, cette année, c’était un vrai défi d’arrêter de fumer ! » C’est par ces mots que le site du « Mois sans tabac » félicite les 125 783 inscrits qui ont suivi le programme à son terme. 

La cigarette électronique au premier plan des stratégies gagnantes

Tout au long du mois de novembre, les participants ont ainsi profité d’un accompagnement durant leur sevrage. Outils gratuits, campagne de sensibilisation, témoignages, éléments de motivation… Les initiatives d’aide à l’arrêt du tabac n’ont pas manqué. Et parmi celles-ci, la cigarette électronique occupait pour  la première fois une place de choix. Tabac Info Service avait en effet placé la vape au premier plan des « stratégies gagnantes ».

L’édition de 2019 affichait déjà des résultats en demi-teinte. Si l’opération comptait 784 874 participants depuis sa création, en novembre 2016, ils n’étaient en effet que 203 892 l’année dernière, soit une baisse de près de 18 % par rapport à l’édition précédente. Dans le contexte de la crise sanitaire, les résultats de cette année sont encore inférieurs : 125 783 volontaires se sont inscrits.

Sans préciser si ce nombre recouvre en partie celui des participants, Santé publique France indique avoir aussi enregistré 123 000 téléchargements de l’application mobile d’e-coaching conçue par l’Assurance-maladie. Autre source de satisfaction : 85 000 inscriptions au programme de coaching par mail, avec des activités et des challenges, et 4 405 structures qui ont passé commande d’un kit d’arrêt.

Depuis 2016, ce sont tout de même 910 657 fumeurs qui ont tenté de se sevrer du tabac par le biais de l’opération. Or les études démontrent qu’en tenant 30 jours sans fumer, on a jusqu’à cinq fois plus de chances d’arrêter définitivement.

L’accompagnement est primordial dans l’arrêt du tabac

Malgré la baisse des chiffres, Santé publique France reste positif. « Dans ce contexte de crise sanitaire générateur d’inquiétude et d’anxiété, nous félicitons chaleureusement tous les fumeurs qui ont pris la décision de s’inscrire et de participer au Mois sans tabac, résume Viêt Nguyen Thanh, responsable de l’unité Addictions. L’utilisation de tous les dispositifs d’aide mis en place nous conforte dans l’idée que l’accompagnement est primordial dans l’arrêt du tabac. » 

« La crise sanitaire actuelle ne doit pas faire oublier que prendre soin de sa santé dans toutes ses dimensions est primordial. La Covid-19 n’est malheureusement pas la seule menace sanitaire. Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable avec environ 75 000 décès estimés en 2015 en France métropolitaine », rappelle Santé publique France. Et l’agence met en avant les résultats de l’enquête CoviPrev, réalisée lors du premier confinement. Celle-ci montrait que « la crise sanitaire pouvait avoir des conséquences défavorables sur la consommation de tabac », avec une augmentation pour 27 % des fumeurs interrogés. 

Tabac Info Service rappelle par ailleurs que l’aide au sevrage se poursuit tout au long de l’année. Que ce soit à travers le numéro gratuit 3989, les outils de coaching ou la communauté en ligne, les fumeurs profitent toujours d’un suivi. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.

Imperial Brands interpelle Olivier Véran sur la vape

Publiée le 7 décembre dans le Journal de l’économie, la tribune de Jon Fernandez  (photo) jette un pavé dans la mare. Intitulée « Dr OIivier Véran, la politique fiscale pour lutter contre le tabac n’a pas fonctionné. Je vous propose une autre solution », cette lettre adressée au ministre de la Santé vise en particulier à réhabiliter la vape auprès des pouvoirs publics.

Directeur général Europe de l’Ouest du groupe Imperial Brands, qui commercialise plusieurs marques de cigarettes (Peter Stuyvesant, Gitanes, Royale, News, Fortuna…) mais aussi l’e-cigarette myBlu, Jon Fernandez s’attaque à « la politique fiscale sans précédent » du gouvernement.

« Le prix moyen d’un paquet de cigarettes en France est le plus élevé d’Europe de l’Ouest »

« 1,6 million de personnes auraient arrêté de fumer entre le 1er janvier 2017 et la mi-mai 2018, selon Santé publique France, rappelle-t-il. Un chiffre atteint grâce à un matraquage fiscal. Malheureusement, il semblerait que la réalité soit toute autre. » Pour étayer sa démonstration, Jon Fernandez s’appuie sur les données du premier confinement de mars-mai 2020. « Durant le mois d’avril, le chiffre d’affaires de vente de tabac a cru de 23 % dans l’Hexagone, explique-t-il. On pourrait résumer cette hausse de la consommation au stress généré par le confinement. Il convient plutôt de la rapprocher de la fermeture des frontières. »

Nous sommes déjà revenus sur ces achats transfrontaliers. Des ventes de tabac qui passent sous les radars, et qui pourraient, hélas, fausser les bons chiffres de la baisse des ventes de cigarettes.  

« Dans les départements limitrophes de l’Allemagne, les ventes de cigarettes ont augmenté de 71 % en avril par rapport à mars, et, toujours côté français, cette distribution a augmenté de 47 % près de la frontière belge, précise Jon Fernandez. Or, lors de la seule semaine suivant la réouverture des barrières avec le Plat pays (le 15 juin), les ventes ont immédiatement chuté de 25 % chez les buralistes des Hauts de France. Cette situation n’est pas une surprise : le prix moyen d’un paquet de cigarettes en France est le plus élevé d’Europe de l’Ouest. »

« Les pouvoirs publics entretiennent une forme de dépendance à cette politique fiscale »

En substance, Jon Fernandez sous-entend que les pouvoirs publics entretiennent une forme de dépendance à cette politique fiscale, au lieu de lutter efficacement contre le tabagisme. Et pour lui, la réponse réside dans la vape. « Contrairement aux clichés, notre groupe cherche lui aussi à offrir une alternative moins nocive et plus efficace au tabac, explique-t-il. Pour aller dans le sens d’une décroissance de la consommation, nous avons entamé une mue il y a maintenant près de dix ans et nous avons été les premiers à nous orienter progressivement vers la distribution de produits de vape. »

« Il est donc à ce titre fort dommage qu’ils soient rangés dans la même catégorie que les cigarettes alors qu’ils permettent aux fumeurs de stopper leur consommation ou, a minima, de la limiter, conclut-il. Depuis 2018, l’Assurance maladie rembourse certains substituts nicotiniques (gommes à mâcher, pastilles et patchs) destinés à accompagner l’arrêt du tabac. Dans certains pays comme la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande ou le Canada, les autorités de santé promeuvent le vapotage comme un moyen permettant de cesser de fumer. Ce n’est pas le cas en France. Une autre approche de la vape est-elle possible ? »

« La transformation du marché est lente. L’État doit accompagner les professionnels »

Pour rappel, depuis 2008, le groupe Imperial Brands a également dans son escarcelle la marque Altadis, historiquement Seita. C’est l’un des principaux acteurs de la distribution des cigarettes dans l’Hexagone. Ce qui explique aussi le signal d’alarme tiré par le dirigeant, face à la fuite des ventes dans les pays frontaliers. « Pour des raisons sociales et économiques, il n’est pas possible pour les industriels et le réseau de distribution agréé de se passer immédiatement de la vente des cigarettes, affirme Jon Fernandez. La transformation du marché est lente. L’État doit accompagner les professionnels volontaires dans cette période de transition. »

« En France, nombre de fumeurs qui s’apprêtaient à passer à la vaporette au lieu du tabac ne doivent pas hésiter puisque la Haute Autorité de santé en a fait un produit utile à l’arrêt du tabac et qui a fait ses preuves », conclut Jon Fernandez. Si sa lettre paraît en partie motivée par la volonté de préserver son groupe, dans cette délicate phase transitoire, elle s’appuie aussi sur d’indéniables arguments sanitaires. Olivier Véran ayant exprimé un avis favorable au vapotage avant d’obtenir le portefeuille de ministre de la Santé, gageons qu’il n’y restera pas insensible.

Étude : plus de vapoteurs, donc moins de fumeurs

Ce n’est pas la première fois qu’une étude établit une corrélation entre la baisse du nombre de fumeurs et l’augmentation du nombre des vapoteurs. Mais celle-ci a le mérite de présenter les chiffres les plus précis. Les résultats de ces recherches dirigées par David Levy (photo), cancérologue à l’Université de Georgetown, aux États-Unis, ont été publiés par la Société pour l’étude des addictions. Une analyse qui s’appuie sur les données de Public Health England concernant la prévalence tabagique au Royaume-Uni entre 2000 et 2019.

165 600 décès évités d’ici 2052

Premier constat : les chercheurs ont relevé une baisse de la prévalence tabagique de 23,5 % chez les hommes et de 27 % chez les femmes, âgés de 18 ans et plus, entre 2000 et 2012, au Royaume-Uni. Ils considèrent que c’est à la fin de cette période que se situe l’apparition de l’e-cigarette, ce qui permet d’identifier son impact au cours des années suivantes. 

Et son apport serait loin d’être négligeable ! Selon les projections du modèle établi entre 2012 et 2019, la part imputable à l’e-cigarette dans la baisse de la prévalence tabagique serait de : 

  • 20,2 % chez les hommes, et 20,4 % chez les femmes, âgés de plus de 18 ans
  • 27,5 % chez les hommes, et 31,7 % chez les femmes, âgés de 18 à 24 ans
  • 18,6 % chez les hommes, et 15 % chez les femmes, âgés de plus de 25 ans

Plus précisément, les chercheurs ont calculé le nombre de décès évités imputables à la vape. D’après leurs projections, « la réduction implicite de la prévalence tabagique entre 2012 et 2019 équivaudrait à 165 600 décès évités d’ici 2052 ».

Si l’on sait que les pouvoirs publics britanniques ont en matière de vapotage une approche plus volontariste qu’ailleurs sur la planète, de tels chiffres restent transposables aux autres pays. De quoi apporter, une fois encore, de l’eau au moulin des défenseurs de la réduction des risques.

Blablavape, le récap de la semaine [#37]

You Don’t Know Nicotine : maintenant,
vous saurez tout !

Accusée d’être à l’origine de la dépendance au tabac, la nicotine fait l’objet d’un passionnant documentaire signé Aaron Biebert. Le réalisateur interroge de nombreux acteurs et experts sur le rôle et les origines du stimulant le plus décrié de la planète. De quoi aussi rétablir la vérité autour de la vape, et combattre les idées reçues. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

Consommateurs de nicotine,
vous avez la parole

ETHRA-VAPE-ENQUETE-ETUDEPhilippe Poirson, auteur du blog Vapolitique, revient pour Ashtray Blog sur l’enquête initiée par l’Ethra. Le but de ce questionnaire : donner la parole aux usagers de la nicotine en Europe, avant la modification de deux textes fondamentaux par les instances européennes. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

Cannabis : son potentiel médical enfin reconnu

cannabis médical stupéfiant vapeSigne que les temps changent, le cannabis se voit enfin reconnu pour son intérêt thérapeutique. Une première depuis 1916. La décision de la Commission des stupéfiants des Nations unies (CND) ouvre ainsi la voie à la fabrication de médicaments à base de cannabis. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Sebastian Wöhler, artisan de la vape par essence(s)

Au calme dans la belle vallée de l’Automne, dans le sud de l’Oise, Sebastian Wöhler fait partie des artisans talentueux de la vape. Chaque fois qu’il en a l’occasion, il met à profit son temps libre pour fabriquer de très jolis supports pour atomiseurs et tubes, entre deux fumaisons et dégustations de bonne bière allemande. Son père Wilfried, qui pratiquait déjà le tour à bois depuis sa retraite pour produire chandeliers, lampes, tables et boîtes à bijoux, lui a transmis son savoir et sa passion.

Un support fileté pour atomiseur

Ainsi un jour, en regardant un petit support de bougie en chêne et étain, Sebastian a eu l’idée de le transformer en y intégrant un support fileté d’atomiseur. Au fur et à mesure, des formes plus complexes ont vu le jour, tandis que Sebastian poursuivait l’exploration des différentes techniques permettant de fondre et couler l’étain ou la résine, pour ensuite tourner l’ensemble, poncer, polir, et cirer ou laquer.

wohler tour bois vape

Les essences utilisées viennent essentiellement des forêts et jardins de sa région natale, ainsi que des alentours de son domicile actuel. Sebastian les a glanées auprès d’exploitants forestiers ou trouvées lors de longues balades.

Finition à la cire d’abeille du jardin

Pour ce qui est de la finition, Sebastian utilise de la cire d’abeille… Mais pas n’importe laquelle : il s’agit d’un produit naturel récolté dans son jardin lors d’une intervention sur un nid de près de 27 000 abeilles.

Certaines des essences fruitières, hêtre et bouleau, lui servent pour son autre hobby : produire, également en amateur, des viandes et du saumon fumés, particulièrement appréciés par ses amis et collègues. Un bon vivant, quoi.

Vendus de 20 € à 45 €, ces supports sauront joliment mettre en valeur votre matériel. Vous pouvez le contacter pour plus d’informations : woehlersl@msn.com.

« You Don’t Know Nicotine » : maintenant vous saurez !

« Une question de droit humain ». C’est par ces mots qu’Aaron Biebert justifie sa volonté de percer les secrets de la nicotine. Il est l’auteur du documentaire A Billion Lives, déjà visionné par plus de 4 millions de spectateurs, une enquête sur « Big Tobacco » et les ravages de la cigarette. Ce premier documentaire était né d’un hommage à l’un de ses proches amis, décédé des suites d’un cancer après des décennies de tabagisme. Il le confesse aujourd’hui, Aaron pensait alors que la nicotine était un produit chimique inventé par les industriels pour s’assurer la dépendance de leurs consommateurs.

Un documentaire qui vise à rétablir la vérité

Dans « You Don’t Know Nicotine », son nouveau film qu’il a financé sur Kickstarter à hauteur de 108 600 dollars, Aaron Biebert enquête avec une grande ouverture d’esprit sur le rôle de la nicotine. En cherchant à comprendre pourquoi elle est aujourd’hui si décriée, et constitue une entrave à la démocratisation de la vape. 

« Alors que les nouvelles technologies progressent, certains pays observent une baisse du nombre de fumeurs, mais voient désormais des adolescents consommer de la nicotine à travers de nouveaux outils. La panique s’ensuit », indique Aaron en préambule. Il fait ici référence à l’épidémie de maladies pulmonaires, survenue aux États-Unis en 2019. Une crise sanitaire injustement attribuée à la vape avant que soit finalement identifié le coupable quelques mois plus tard : de l’acétate de vitamine E utilisé dans des produits au THC illicites. Une période de grosse intox, qui a vu des consommateurs se diriger vers le marché noir ou se détourner de la cigarette électronique pour revenir vers le tabac. 

Jacques Le Houezec : « La nicotine est vue comme le diable »

Sans prosélytisme, Aaron Biebert est donc parti à la rencontre des acteurs et experts du domaine. Son film s’ouvre d’ailleurs par de premiers pas… en France. La réalisateur recueille ainsi l’avis de Jacques Le Houezec, professeur et tabacologue qui dispense notamment des formations aux professionnels de la vape et de la santé depuis 2015. 

« La nicotine a une longue histoire, presque toute ma carrière lui est essentiellement consacrée, confie-t-il. Elle est consommée par les humains depuis plus de huit mille ans. Elle a été utilisée par des chamans en Amérique du Sud et du Nord. Pendant plus de trente ans, dans toutes les campagnes antitabac, car nous souhaitons que les gens arrêtent de fumer, la nicotine était coupable au lieu de la fumée. Donc tous les fumeurs ont peur de la nicotine, la nicotine est vue comme le diable. »

Aaron Biebert remonte ensuite la filière. À commencer par les plantations de tabac en Dordogne, à une échelle familiale. Puis l’extraction et la purification de la nicotine dans les laboratoires de Cédric Fressin, de VDLV, en Gironde. 

 « Lorsque nous avons entendu parler des cigarettes électroniques il y a cinq ans, j’ai vu beaucoup d’articles évoquant les antigels, les métaux toxiques, les produits chimiques causant le cancer et autres… Plutôt effrayant, se rappelle Aaron Biebert. La majorité du public n’a aucune idée du contenu des e-liquides consommés par 50 millions de personnes dans le monde. C’était l’occasion de le découvrir. En inspectant le procédé de production, ils nous ont montré comment ils variaient le taux de nicotine, dans un mélange de propylène glycol de qualité pharmaceutique et de glycérine végétale qui permet à la nicotine d’être chauffée et vaporisée. Ils ajoutent également des arômes car l’e-liquide n’a quasiment pas de goût. »

Consultations d’experts, de professeurs de médecine mais aussi de simples consommateurs qui partagent leur expérience… You Don’t Know Nicotine est une passionnante plongée dans les coulisses de la vape… et de la nicotine « Nous avons enquêté sur la dépression en fin de vie, les alternatives potentielles aux antidépresseurs, l’Alzheimer précoce, le HIV, le syndrome de Down, les patients sous chimiothérapie, d’autres problèmes cognitifs qui découlent d’un traitement médicamenteux ou d’autres maladies… La nicotine est la réponse », explique notamment le Dr. Paul Newhouse.

« Elle améliore les fonctions du cerveau, pour des millions de personnes à travers le monde. Passer du tabac à un moyen plus sûr de consommer de la nicotine pourrait réduire la mortalité précoce de plusieurs centaines de millions de personnes au cours de ce siècle, poursuit Aaron Biebert. Vous l’aurez compris : son documentaire nous a emballés. Vous le retrouverez sur la plate-forme Ibex, moyennant un abonnement mensuel de 5,99 € (ou de 59,99 € par an) qui vous donnera accès à l’ensemble du catalogue.