L’article 23 du Projet de Loi de Finances 2026 fait réagir la presse !

Pour la première fois, une large partie des médias généralistes s’empare de l’enjeu posé par l’article 23 du PLF, qui menace lourdement l’écosystème de la vape en instaurant une accise, l’interdiction de la vente en ligne et la requalification des boutiques spécialisées. Ces mesures risquent d’augmenter les prix, d’affaiblir l’accès à des produits sûrs et de réduire l’efficacité du sevrage tabagique — un angle désormais relayé avec un ton inhabituellement favorable à la vape dans plusieurs reportages et analyses. Il semblerait donc que l'idée fasse son chemin, il ne reste plus maintenant qu'à espérer qu'elle arrive (rapidement) jusqu'à l'oreille du législateur.

L’article 23 du Projet de Loi de Finances 2026 fait réagir la presse !

Le projet de loi de finances (PLF) 2026 suscite une vive inquiétude dans la filière de la cigarette électronique.
Le gouvernement envisage en effet d’assimiler les produits de la vape au régime du tabac, entraînant une nouvelle taxation, un encadrement renforcé, et possiblement l’interdiction de la vente en ligne.
Entre préoccupations économiques et débats de santé publique, le sujet divise jusque dans les rangs des addictologues.


Une taxe sur les e-liquides qui inquiète les professionnels

Le budget 2026 prévoit une taxe spécifique sur les liquides de vapotage. Le prix d’une fiole de 10 ml pourrait ainsi augmenter de 0,30 à 0,50 €, en fonction du taux de nicotine.
Une mesure qui, selon le gouvernement, vise à “aligner la fiscalité des produits de la vape sur celle du tabac” et à “préserver la santé publique”.

Mais pour les professionnels, c’est tout l’inverse : “C’est taxer ceux qui ont fait le choix d’arrêter de fumer”, déplore un gérant cité par L’Écho Républicain.

La FIVAPE, fédération du secteur, alerte sur une possible hausse de plusieurs euros par mois pour les consommateurs, et surtout sur un impact économique massif pour les 4 000 entreprises et 20 000 emplois de la filière française.


Vers une interdiction de la vente en ligne des produits de vapotage ?

Autre mesure controversée du projet de loi : l’interdiction de la vente en ligne des produits de vapotage.
RMC et Boursorama en parlent : les consommateurs ne pourraient plus acheter leurs e-liquides sur Internet, une disposition inspirée du régime applicable au tabac.

Pour les acteurs du e-commerce, cette perspective est un véritable coup d’arrêt.
Le site normand Le Petit Vapoteur, basé à Cherbourg, redoute la perte de milliers d’emplois et la disparition d’un modèle français bâti sur la qualité et la transparence. “C’est la destruction d’une filière au profit de l’industrie du tabac”, résume un dirigeant interrogé par France 3 Normandie.


Le monde médical divisé sur la mesure

Si l’Alliance contre le Tabac soutient la taxation, estimant qu’elle dissuaderait les jeunes de vapoter, plusieurs addictologues s’y opposent fermement.
Dans un reportage de Franceinfo, des spécialistes rappellent que la cigarette électronique est aujourd’hui l’un des outils les plus efficaces pour le sevrage tabagique. “C’est aberrant : on taxe une alternative moins nocive que le tabac, au lieu de l’encourager”, souligne un médecin interrogé par TF1 Info.

Le débat met donc en lumière une fracture entre les objectifs fiscaux du gouvernement et les réalités de santé publique.


Une filière mobilisée face à une “assimilation au tabac”

Au-delà de la question fiscale, l’un des points les plus explosifs du PLF 2026 reste l’assimilation juridique de la vape aux produits du tabac.
Concrètement, les fabricants et distributeurs pourraient être soumis :

  • à une caution auprès des douanes équivalente à 20 % de leur chiffre d’affaires,
  • à des autorisations d’agrément coûteuses,
  • et à des restrictions d’implantation pour les boutiques (proximité des écoles ou bureaux de tabac).

Les professionnels dénoncent une “mise à mort programmée” d’un secteur innovant, alors même que la vape a permis à plus d’un million de Français de réduire ou d’arrêter leur consommation de tabac.


Entre santé publique et enjeux économiques : un équilibre introuvable

Ce projet de loi met en lumière une tension croissante entre politique de santé et fiscalité d’État.
Alors que les chiffres du tabagisme repartent à la hausse, la vape reste le principal levier de réduction des risques, selon de nombreuses études.

Pour les professionnels, assimiler la vape au tabac revient à nier la différence fondamentale entre les deux produits — une confusion qui risque de décourager les fumeurs désireux de se détourner de la cigarette classique.


La filière appelle à la mobilisation

Face à cette situation, la FIVAPE et les acteurs du secteur appellent à une mobilisation nationale.
Une pétition intitulée « Vaper n’est pas fumer » circule déjà en ligne pour demander la suppression de l’article 23 du PLF 2026.
Une nouvelle pétition a été créée : la pétition pour le retrait de la vape de l’article 23 sur la plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale.

Les professionnels invitent également les vapoteurs à interpeller leurs élus et à partager l’information pour défendre le droit à une alternative moins nocive.

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