Quand l’Académie des sciences américaine validait la vape…

À l’heure où le secteur de la cigarette électronique est plus menacé que jamais aux États-Unis, nous avons jugé utile de revenir sur une publication de 2018. Ce texte de 600 pages émanait de la National Academy of Sciences, Engineering and Medicine (NASEM), basée à Washington. Il s’agissait pour les auteurs d’analyser les effets du vapotage sur la santé de la population. De ces travaux étaient ressorties 47 conclusions, classées selon le niveau « fiabilité » des preuves…

« Un véritable leadership est nécessaire en matière de santé publique »

Entre autres conclusions, on pouvait lire ceci : « Il existe des preuves concluantes que le remplacement complet des cigarettes combustibles par des cigarettes électroniques réduit l’exposition des utilisateurs à de nombreux produits toxiques et cancérigènes ». Un avis qui venait appuyer nombres d’analyses indépendantes confirmant l’intérêt du vapotage dans un processus de sevrage tabagique.

À l’époque, Gregory Conley, président de l’American Vaping Association n’avait pas manqué de relayer l’information. « L’essentiel pour le public américain, c’est que les principales conclusions de ce rapport sont cohérentes avec celles auxquelles sont parvenues des organisations internationales respectées, comme le Royal College of Physicians et Public Health England », avait-il souligné. « À la suite de ce rapport, il est plus évident que jamais qu’un véritable leadership est nécessaire en matière de santé publique, pour s’assurer que les fumeurs adultes aient accès à des informations véridiques sur les avantages de la transition vers des produits sans fumée », ajoutait Gregory Conley.

Un avenir incertain pour la vape malgré l’arrivée d’une nouvelle équipe

Trois ans plus tard, où en sont les États-Unis en matière de législation sur les produits de vapotage ? Certains États se sont mis en tête de bannir les arômes ; la guerre contre le cannabis s’est muée en guerre contre la nicotine ; et l’administration a durci le ton en imposant aux professionnels des obligations intenables pour beaucoup d’entre eux (Premarket Tobacco Application). Quant au nouveau locataire de la Maison-Blanche, Joe Biden, il a nommé, pour traiter les affaires de santé publique, des personnalités dont le profil ne suscite guère l’optimisme pour les fabricants de vape.

Bien sûr, dans le contexte sanitaire actuel (près de 430 000 décès sur le territoire américain à ce jour), la question du vapotage n’est sans doute pas une priorité pour les autorités. Mais, justement, cette période propice à la remise en question pourrait être l’occasion de rectifier le tir. Et ce, dans le sens que suggéraient les auteurs du rapport : pour les fumeurs adultes réguliers, la cigarette électronique doit être davantage mise en avant comme solution de sevrage tabagique.

Blablavape, le récap de la semaine [#41]

L’UFI, une mention obligatoire pour certains e-liquides

Depuis le 1er janvier 2021, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) impose un nouvel élément d’étiquetage. Cet « identifiant unique de formulation » (UFI) vise à clarifier la composition chimique de produits susceptibles de présenter un danger, dont certains e-liquides. Le but ? Accélérer la procédure des centres antipoison. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Le Vietnam s’apprête à interdire la vape

Le Vietnam devrait figurer sous peu parmi la longue liste des pays d’Asie du Sud-Est où la vape est prohibée. Largement influencé par l’OMS et les géants du tabac, son ministère de la Santé entend bannir la vente et l’utilisation de tout produit de vapotage. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

La vape québécoise menacée d’extinction

VAPE-QUEBEC-MESURES-INERDICTIONSAprès la Nouvelle-Écosse, le Québec. Les mesures annoncées dans la province canadienne pour contrer la hausse du vapotage chez les jeunes risquent de mettre à mal la profession. Près de 1 900 emplois seraient menacés par un durcissement de la législation… Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

L’UFI, une mention obligatoire pour certains e-liquides

Depuis le 1er janvier 2021, les produits chimiques susceptibles de présenter un danger physique ou sanitaire doivent arborer un nouvel élément d’étiquetage. Cet « identifiant unique de formulation » (UFI) est un code à 16 caractères qui renseigne sur la composition d’un mélange chimique. Introduit par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), il permet d’harmoniser le traitement des centres antipoison, afin d’identifier avec précision les produits impliqués dans un accident domestique.

En clair, il s’agit pour les services de secours européens de gagner en réactivité. Et donc de mieux protéger le consommateur. En cas d’intoxication, il suffira à celui-ci d’indiquer l’identifiant à un centre antipoison pour bénéficier du suivi médical le plus adapté. L’UFI devient obligatoire pour tous les produits contenant au moins une substance considérée à risque, et dont la concentration est supérieure à 0,1 %. Les e-liquides sont susceptibles d’être concernés.

Tout dépend de la concentration dans le liquide

L’UFI vient compléter les éléments de conformité obligatoires pour la commercialisation d’un e-liquide. Les fabricants doivent déjà déclarer leurs produits nicotinés sur une base européenne, et remplir une fiche de données de sécurité (FDS) ainsi qu’une déclaration INRS (Institut national de recherche et de sécurité).

Ils doivent désormais leur associer un UFI si le produit contient une ou plusieurs substances classées à risque et dont la concentration dépasse 0,1 % de la composition. C’est le cas de tous les e-liquides contenant plus de 1 mg/ml de nicotine, par exemple. Mais également de tous ceux qui contiennent ces substances « à surveiller », susceptibles de présenter un risque en cas de mésusage. 

L’UFI devrait ainsi contribuer à accélérer la prise en charge des patients victimes d’intoxication grâce à une identification plus rapide des substances dangereuses. Pour les fabricants, l’ECHA propose un générateur de code en ligne, avec un guide de prise en main. D’autres laboratoires spécialisés dans l’analyse des e-liquides, comme Ingésciences, sont à même d’accompagner les professionnels dans la démarche.

Le Vietnam s’apprête à interdire la vape

Une fois encore, c’est à cause d’une profonde méconnaissance de la vape qu’un État envisage de la bannir. Le Vietnam s’apprête en effet à interdire la vente, l’achat, la fabrication et l’importation des e-cigarettes et e-liquides sur son territoire. Selon le ministre de la Santé, « des études ont démontré que les e-cigarettes sont aussi dangereuses que les cigarettes traditionnelles ». Une contre-vérité déjà entendue à maintes reprises.

Désinformation généralisée sur le vapotage

Ce n’est pas la première fois que les autorités du Vietnam évoquent l’arrêt de la vape dans le pays. Le 15 novembre 2019, le ministère de la Santé rencontrait déjà des représentants du Tobacco Harms Prevention and Control Fund pour statuer sur le sujet. La branche vietnamienne de cette fondation, le Vietnam Tobacco Control Fund (VNTCF), est par ailleurs contrôlée par le gouvernement et se voit subventionnée par des taxes sur les produits du tabac. 

Les conclusions de cette réunion inaugurale ? « Des études européennes ont montré que la vape causait de sérieux dommages cérébraux », rapportait Phan Thị Hải, la vice-présidente de la fondation. Sans avancer l’once d’une preuve pour autant. Elle indiquait par ailleurs que « l’Organisation mondiale de la santé et des experts scientifiques [avaient] conclu qu’il n’existait aucune preuve que l’e-cigarette conduisait à l’arrêt du tabagisme ».

À travers le monde, les études sérieuses qui démontrent le contraire se multiplient pourtant. Selon des chercheurs canadiens, on aurait ainsi jusqu’à 2,4 fois plus de chances d’arrêter de fumer grâce au vapotage. Le cardiologue Konstantinos Farsalinos avance même, étude à l’appui sur plus de 13 000 citoyens européens, que l’on aurait cinq fois plus de chances d’arrêter le tabac avec l’e-cigarette. En France, l’Institut national du cancer indique clairement que « l’e-cigarette constitue une aide pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac ».

Une décision dramatique pour les fumeurs du pays

Au Vietnam, près d’un adulte sur deux fume des cigarettes. Jusqu’alors, le vapotage ne faisait encore l’objet d’aucune loi particulière, excepté l’interdiction d’importer les produits d’une marque autre que la marque institutionnelle, la Vietnam National Tobacco Corporation.

Le pays ne dispose par ailleurs d’aucune association provape susceptible d’intervenir dans les débats. La date de la promulgation de l’interdiction n’a pas encore été annoncée.

[Tranche de vape] « Mon pneumologue ne veut plus me voir »

Elle bondit partout, sourit aux amis qu’elle croise et, me voyant arriver vers elle, m’étreint de toute la force qu’il reste à ce petit bout de femme de 84 ans. Danielle est heureuse et respire la joie de vivre d’une adolescente. Pourtant, cette pétillante grand-mère revient de loin…

Elle n’a jamais voulu arrêter la clope

Lorsqu’elle entre dans mon échoppe trois ans plus tôt, elle n’affiche pas du tout le même sourire qu’aujourd’hui. Au bord des larmes, la voix tremblotante, elle m’annonce : « Mon pneumologue veut absolument que j’arrête la cigarette, sinon dans trois mois c’est fini, je termine six pieds sous terre. » Je tente de la rassurer en lui disant qu’on va trouver une solution ensemble. Elle me raconte qu’elle fume deux paquets par jour depuis cinquante ans. Voilà un vrai challenge. Sans pour autant me prétendre médecin ou pneumologue, mon rôle est avant tout d’informer, de conseiller et d’aider les fumeurs à passer ce cap psychologique, l’arrêt du tabagisme, en soulignant les bienfaits de la cigarette électronique.

Ce matin-là, je me promets d’aider, du mieux que je pourrai, cette jolie grand-mère aux yeux d’un bleu azur, embrumés par la peur et le désespoir. Pendant presque quarante-cinq minutes, elle vide son sac, me dépeint sa vie, passionnante au demeurant, entre l’après-guerre et Mai 68. Elle m’avoue qu’elle n’a jamais voulu arrêter « la clope », mais qu’elle a pris conscience, seulement maintenant, que ce plaisir allait la tuer.

Entre Brejnev et Janis Joplin, la vape

Entre deux anecdotes où elle passe de Brejnev à Janis Joplin, j’explique à Danielle en quoi consiste la vape, quel est le rôle de la nicotine dans les e-liquides. Je lui dis tout ce qu’il faut savoir sur ce nouveau matériel qu’elle va avoir entre les mains, qui lui sauvera certainement la vie. Puis vient le moment du test. Alors que ses premières bouffées laissent place à une grosse quinte de toux, je m’empresse de la rassurer. Ce qui lui arrive là est tout à fait normal, sa gorge doit s’habituer au propylène glycol. Je lui précise que le PG, comme on l’appelle, n’a rien de nocif, et que l’on en trouve partout, que ce soit dans les aliments transformés, les médicaments…

Rassurée mais encore fébrile, elle quitte le magasin. Juste avant son départ, je l’invite à revenir me voir sous n’importe quel prétexte, y compris pour me tenir au courant de l’avancée de son sevrage.

 


« Je respire mieux, je me sens mieux, je ne suis plus essoufflée, et vous savez quoi ? Je n’ai plus envie de cloper, ça pue trop ! »


 

La semaine se passe et Danielle repointe le bout de son nez. De bien meilleure humeur, le regard plus vif, elle m’avoue fièrement ne pas avoir touché une seule cigarette depuis que l’on s’est quittés. « Je respire mieux, je me sens mieux, je ne me sens plus essoufflée, et vous savez quoi ? Je n’ai plus envie de cloper, ça pue trop ! » Je la félicite et lui explique qu’elle ne doit surtout pas relâcher ses efforts. « Mais pour qui vous me prenez ? répond-elle d’un ton amusé. Vous verrez que je ne suis pas si facilement corruptible ! » Alors qu’elle s’apprête à quitter le magasin, la vieille dame me prévient qu’elle repassera dans trois semaines car elle part en vacances dans le Sud, chez une amie. Je lui lance cet avertissement sur le ton de la plaisanterie : « Pas de clopes, même à l’apéro, sinon je n’ai même plus envie de vous voir. » « Vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi » rétorque t-elle en rigolant.

Cette bonne odeur de caramel beurre salé

Fidèle à sa parole, elle revient trois semaines plus tard, rayonnante, la peau tannée par le soleil de Marseille. « J’ai deux superbes nouvelles à vous annoncer. La première : je n’ai pas touché une cigarette ; et surtout, mon pneumologue m’a fait passé des examens dans tous les sens et il m’a tout simplement mise à la porte ! Il ne veut plus me voir parce que les résultats sont excellents et qu’apparemment je ne suis plus en danger ! » Excellente nouvelle. Je me laisse alors emporter par mes émotions et étreins Danielle en la félicitant. Les larmes aux yeux (de joie cette fois), elle me remercie, me demande quel cadeau me ferait plaisir parce que je lui ai « sauvé la vie ». Gêné, je m’empresse de lui répondre que je n’y suis pour rien, qu’elle est seule responsable de sa réussite. « Je n’ai fait que vous donner les clés du camion. Vous avez conduit tout ce temps toute seule. »

Trois ans plus tard, on se remémore avec Danielle les débuts de cette amitié inattendue. Depuis, elle a repris le sport, elle parcourt le monde dès qu’elle en a l’occasion. Et quand je la quitte, laisse toujours derrière elle cette bonne odeur de caramel beurre salé qu’elle vape depuis toujours. Et qui lui a sauvé la vie. C’est aussi cela la vie d’un gérant de vape shop : des rencontres marquantes, des échecs mais aussi des réussites. Danielle, elle, fait certainement partie des plus belles. Si ce n’est la plus belle.

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Si vous aussi, gérant d’un vape shop, vous souhaitez raconter une histoire touchante à propos d’un client ou d’une cliente, contactez-nous par mail : redac@e-cigmag.fr

Blablavape, le récap de la semaine [#40]

Covid : non, la vape n’augmente pas les risques !

En août dernier, des chercheurs américains publiaient une étude controversée. Selon eux, vapotage et tabagisme augmenteraient considérablement le risque de contracter le Covid-19. Des experts ont réagi en soulignant des incohérences notables. Au point que les auteurs de l’étude admettent aujourd’hui l’absence de « relation de causalité » et, même, de « plausibilité biologique ». Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Les mauvais élèves de la vape avertis par la FDA

USA-VAPE-FDA-JUICEEt bim ! Encore des blâmes ! Le 15 janvier, la Food & Drug Administration a rappelé à l’ordre une dizaine de petits fabricants de vape aux États-Unis. Leur tort : n’avoir pas soumis de demande d’autorisation (PMTA) pour des produits commercialisés après le 8 août 2016, alors que le délai pour effectuer cette démarche a expiré le 9 septembre dernier. Au total, près de 100 000 références seraient concernées… Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Pays-Bas : l’IEVA vole au secours des arômes

PAYS-BAS-VAPE-AROME-IEVAProhiber les arômes aux Pays-Bas ? La mesure annoncée par le secrétaire d’État à la santé Paul Blokhuis serait contre-productive, rétorque l’Independant European Vape Alliance (IEVA) dans un communiqué publié la semaine dernière. Rappelant l’importance des liquides aromatisés pour les fumeurs adultes, l’association invite le gouvernement à changer de cap. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

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Covid : non, la vape n’augmente pas les risques !

Il aura fallu près de six mois pour rétablir une vérité scientifique. Le 11 août dernier, le Journal of Adolescent Health publiait l’étude de trois chercheurs de l’Université de Stanford associant vape et Covid-19. Leurs conclusions étaient les suivantes : « La positivité au Covid-19 est cinq fois plus probable chez les utilisateurs exclusifs d’e-cigarettes, et sept fois plus probable chez ceux qui vapotent et fument à la fois. »

Pour arriver à ce résultat, les chercheurs américains avaient interrogé 4 351 adolescents et jeunes adultes, âgés de 13 à 24 ans. D’après leur sondage, les vapo-fumeurs auraient « 4,7 fois plus de chances de ressentir les symptômes du Covid-19 […] contre 1,6 fois pour ceux qui ne respectent pas le confinement [mais ne vapent pas et ne fument pas] »

Un appel à interdire temporairement la vente de cigarettes électroniques

En conclusion, les auteurs de l’étude invitaient les professionnels de santé à « interroger les jeunes infectés par le Covid sur leurs antécédents en matière de vape ». Mais aussi à faire en sorte que « les parents et les écoles aident les jeunes à en apprendre davantage sur la façon dont les cigarettes électroniques et le double usage affectent le système respiratoire et immunitaire ». Ils appelaient même « la Food & Drug Administration (FDA) à réglementer efficacement les cigarettes électroniques pendant la pandémie ». Rien que ça.

Le pire, c’est que leur appel a été entendu ! Raja Krishnamoorthi, un élu américain de la Chambre des représentants, s’est appuyé sur cette étude pour réclamer à la FDA « l’interdiction temporaire de la vente de toutes les e-cigarettes durant l’épidémie de coronavirus ». Fort heureusement, la FDA a rejeté cet appel. Reste que le sujet a été largement médiatisé. 

Konstantinos Farsalinos : « Ce n’est pas plausible biologiquement »

De nombreux experts ont remis en cause la méthodologie et les conclusions de l’enquête. Le cardiologue Konstantinos Farsalinos, éminent défenseur de la vape, souligne plusieurs incohérences. Si l’on extrapole les résultats de l’étude, on découvre en effet que les simples « expérimentateurs » de la vape encouraient davantage de risques que les utilisateurs réguliers. « Ce n’est pas plausible biologiquement », écrit-il dans une lettre publiée par le même Journal of Adolescent Health.

Autre grief, la portée statistique est sujette à caution. Là encore, si l’on extrapole les résultats, cela signifierait que seuls 3 à 5 cas positifs au Covid-19 auraient été identifiés dans chaque groupe de vapoteurs (sur 2 184 utilisateurs). Un chiffre insuffisant, selon d’autres scientifiques, pour que l’étude soit prise en compte. 

Les auteurs de l’étude sur le lien entre vapotage et Covid admettent des biais 

Aux quatre lettres adressées par des experts, les chercheurs répondent aujourd’hui. Ils commencent par relativiser les conclusions de leurs propres recherches. « Notre bref rapport visait à délivrer des résultats préliminaires, afin de susciter des discussions et d’encourager d’autres recherches liées à la pandémie de Covid-19. »

Après être revenu sur leur méthodologie, ils admettent que « leur étude n’implique pas in fine de causalité » [entre vapotage et Covid-19]. Ils ajoutent que « d’autres études sont nécessaires pour étendre et expliquer [leurs] recherches ». Ils admettent par ailleurs que l’un des signataires « a déjà été rémunéré pour des études en défaveur de la cigarette électronique », ce qui ajoute au discrédit. Les autres chercheurs ayant répondu à l’étude attendent désormais une contre-enquête, pour aboutir à des données plus réalistes.

[Les femmes de la vape] Teddy et Sélyne Vpe

Lancée en juillet 2019, Teddy et Selyne Vpe compte aujourd’hui 10 000 followers sur Instagram et 3 500 sur Facebook, des chiffres qui forcent le respect chez les influenceurs photo.

Sa marque de fabrique ? Des autoportraits quotidiens, pleins de peps et d’humour, où Sélyne plante son regard droit dans vos yeux, façon cartoon gothique rigolo. « Je réunis des accessoires sans réfléchir à un thème précis, je me mets devant l’objectif et je fais des grimaces en suivant mon inspiration. La vape est un sujet sérieux, qui peut vous éviter de choper le cancer mais n’a malheureusement pas bonne presse. J’ai envie de toucher les gens sans prise de tête. »

SELYNE-CARTOON-VAPE-FEMME

Agent de maîtrise au sein de la plus grande blanchisserie d’Europe pour les Hôpitaux de Lyon, cette militante est seule aux manettes, de la conception à la réalisation, en passant par l’écriture et la modération. « J’adore le côté high-tech de la vape, découvrir de nouveaux mods ou goûter de nouvelles saveurs. Comme je suis incapable de poser devant quelqu’un, je fais tout moi-même avec mon téléphone. Les photos le week-end, les échanges avec la communauté tous les jours. J’anime aussi un groupe sur Facebook, “TeddyVpe&Co”, où les vapoteurs peuvent poster leurs propres photos. »


« Je tire ma satisfaction du lien que je crée avec les professionnels ou les followers. Mon but est de convaincre les fumeurs réticents ou d’encourager les hybrides, comme je l’ai été longtemps »


Aux États-Unis, les influenceurs monnayent leur image. Sélyne, elle, est autoproduite à 100 %. « Je refuse de parler d’un produit auquel je n’adhère pas complètement et je n’ai jamais gagné d’argent. Je tire ma satisfaction du lien que je crée avec les professionnels ou les followers. Mon but est de convaincre les fumeurs réticents ou d’encourager les hybrides, comme je l’ai été longtemps. »

Faire rayonner l’antidote au poison

L’aventure commence en 2009. « Mon côté geek m’a attirée très tôt vers la cigarette électronique, mais je ne vapotais pas vraiment, peut-être vingt minutes par jour. Je fumais encore un paquet de 30 quotidiennement, même si je m’achetais un set-up de temps en temps pour comprendre les évolutions. » Tout bascule en 2017, quand elle perd sa mère subitement. « Il s’est passé dix jours entre celui où j’ai appris qu’elle avait un cancer du poumon et sa disparition. Sa mort m’a marquée profondément. J’ai arrêté de fumer immédiatement. Depuis, je vapote exclusivement. »

Cette grande timide se renseigne activement par le biais des réseaux sociaux. « Je prenais l’avis des gens sur le matériel et les liquides. Au bout d’un moment, j’ai eu envie de mettre mon grain de sel dans cet univers que je trouvais un peu plat. Je me suis lancée en postant mes premières images sur des groupes Facebook. J’ai reçu pas mal d’encouragements et quelques remarques assez méchantes qui m’ont poussée à voler de mes propres ailes. »

Pour lui tenir compagnie et parler un peu en son nom, timidité oblige, elle invite un ours en peluche à partager la scène avec elle. Un Teddy qu’elle a offert à sa plus jeune sœur après la mort de leur mère. « Il plaît beaucoup et il me fait du bien. Il crée du lien, entre les gens et moi, et dans ma propre histoire. »


« La vape est un univers majoritairement masculin dont certains représentants ne comprennent toujours pas qu’une femme soit autre chose qu’une potiche qui montre son corps »


Ses images n’explorent jamais l’esthétique porno que d’autres influenceuses, hors des frontières surtout, n’hésitent pas à exploiter à fond. « La vape, et ma communauté n’y échappe pas, est un univers majoritairement masculin dont certains représentants ne comprennent toujours pas qu’une femme soit autre chose qu’une potiche qui montre son corps. Pour moi, ce qu’il y a de plus beau chez quelqu’un, c’est le visage. Je ne vois pas l’intérêt de montrer autre chose. »

Sélyne construit une présence, à l’image, en MP et dans l’interaction avec ses followers, faite d’engagement et de bonne humeur. Elle cherche à provoquer la rencontre entre les fumeurs et la vape, et pour ça, elle use de tout ce qui sert, dans la vraie vie, à nouer une relation. Les yeux, les mains, le sourire, l’esprit et l’expression. Ses images sont aussi truffées de petits signes personnels, notamment la chaîne qu’elle porte autour du cou, ornée d’une bague qui appartenait à sa mère. Elle apparaît sur toutes ses photos.

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Une fonceuse qui aime cultiver la présence

Hypersensible et énergique, Sélyne est une fonceuse qui préfère les actes aux grands mots. « Un influenceur un peu snob m’a reproché de promouvoir des “chinoiseries”, mais l’avantage de ces petites choses, c’est qu’elles sont à la portée de tout le monde, pas comme les mods précieux qui peuvent atteindre 300 ou 400 euros. Quant aux liquides, je ne parle que de fabricants certifiés, la qualité est une valeur essentielle à mes yeux. La vape, comme mes images, doit pouvoir passer partout. »


« Je n’ai aucune stratégie particulière de promotion, tout repose sur le bouche à oreille, les hashtags et les partages sur les réseaux »


Invitations à devenir testeur, concours, elle n’est jamais à court d’idées pour agrandir son terrain de jeu. « Je n’ai aucune stratégie particulière de promotion, tout repose sur le bouche à oreille, les hashtags et les partages sur les réseaux. Une fois par mois, je crée un concours sur ma page : soit les marques me donnent la chance d’offrir du matériel, soit j’offre mon propre matériel ; il m’est même arrivé d’en acheter pour l’offrir aux gagnants. »

S’il y a bien une chose extrêmement touchante dans l’univers de la vape, c’est l’humain. L’humain solidaire, qui s’implique pour accompagner son prochain, l’humain créatif, qui fourmille de solutions pour défendre la cause. Sélyne incarne la nouvelle génération des vapoteurs engagés qui ont fait naître et renforcé la communauté des utilisateurs, et permis à la cigarette électronique de s’imposer. « L’irréel devient réel. Au départ, on est chez soi, derrière son écran, on poste des photos, des commentaires mais ce n’est pas très palpable, et puis, avec le temps, de vrais liens se créent. Sans se prendre au sérieux, ce qu’on fait devient sérieux, on s’attache aux gens, parce qu’on aborde de vraies questions. »

La simplicité, la générosité et l’humour de cette ambassadrice de la vape en font une icône pop qui mérite son succès. On le lui souhaite grand et long.

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« La Fine Équipe est ma gamme du moment. J’aime le côté un peu osé de ces recettes surprenantes, très justes en arômes. Du plaisir en flacon ! »


 

Instagram : Teddy.et.selyne.vpe

Facebook : Teddy&SelyneVpe et TeddyVpe & Co

 

Rétrospective : le bureau des études (qui valident la vape)

Comment garder le moral quand une pandémie ralentit la marche du monde ? C’est l’une des questions qui s’est posée à la plupart d’entre nous au cours de cette année confinée-déconfinée-reconfinée. Pour surmonter l’enfermement, l’isolement et autres restrictions, certains ont privilégié l’exercice physique ou la méditation, d’autres la cuisine ou le rangement, d’autres encore les fêtes clandestines.
Mais il est une activité, pour nous vapoteurs, qui avait le mérite de regonfler à bloc. La lecture. Celle des études qui mettent en exergue les vertus de la vape. Pas forcément très fun comme sujet, mais plutôt réconfortant quand certains s’emploient à contester la légitimité de la cigarette électronique à longueur d’année. Aux antipodes des affirmations fumeuses de l’OMS, ces recherches ont en effet apporté de l’eau au moulin des adeptes de la « réduction des risques ». Retour sur une année de publications scientifiques.


Effet passerelle : une vue de l’esprit


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C’est l’argument le plus souvent repris par les activistes antivape : la cigarette électronique ferait des jeunes de futurs fumeurs… Sauf qu’aucune donnée ne vient étayer cette théorie ! En novembre, l’Inserm a publié dans la revue Addiction les résultats de ses travaux sur la question. « Dans l’ensemble, l’expérimentation de la cigarette électronique en premier (par opposition au tabac en premier) semble être associée à une réduction du risque de tabagisme quotidien à l’âge de 17-18,5 ans », note l’équipe dirigée par le Pr Stéphane Legleye, épidémiologiste. Pour rappel, l’étude portait sur une population de 44 000 jeunes interrogés en 2017 durant leur « Journée défense et citoyenneté ». Il en ressort que 81,3 % des ados ayant essayé la vape en premier ne sont pas devenus des fumeurs quotidiens. Voilà qui remet en cause l’hypothèse d’un effet passerelle.

Plus tôt dans l’année, une étude réalisée par des chercheurs français et publiée dans la revue Drug & Alcohol Dependence, s’intéressait au sujet. L’objectif était de vérifier « si un usage quelconque d’e-cigarette [avait] eu un impact sur la transition vers le tabagisme quotidien chez les Français de 17 ans ayant déjà fumé ». Résultat de ces recherches effectuées sur une population de 39 000 adolescents : « Aucune preuve d’un risque accru de transition vers le tabagisme quotidien. » Le compte rendu suggère même que ce risque est moindre de 38 % chez ceux qui ont essayé le vapotage.

Dernier exemple, aux États-Unis. Deux chercheuses de l’Institut Sanford Research ont analysé vingt ans de données issues de la National Youth Tobacco Survey (enquête nationale sur le tabagisme des jeunes) et collectées auprès d’individus de 12 à 17 ans. Leurs observations ? Elles ont relevé un net infléchissement du nombre de fumeurs parallèlement à l’augmentation du nombre de vapoteurs. Mieux, l’établissement d’une courbe contre-factuelle laisse penser que 2,5 % de jeunes Américains supplémentaires seraient devenus fumeurs sans l’apparition de la cigarette électronique.

 


Grossesse et vapotage font bon ménage


vape grossesse risque santéOn peut être gynécologue ou obstétricien… et se tromper. C’est ce que suggérait Sovape dans un communiqué publié en juin 2020. L’association y dénonçait la position du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), alors que celui-ci déconseillait « l’initiation ou la poursuite des produits de vapotage pendant la grossesse ». Sachant que plus d’une femme sur deux ne réussit pas à arrêter la cigarette pendant la grossesse, et compte tenu des risques que cela implique pour sa santé et celle de son enfant, cette recommandation apparaît contre-productive. D’autant que plusieurs études ont souligné l’intérêt du vapotage pour les femmes enceintes.

Il y a celle menée à Leicester, en Angleterre :  60 % de réussite pour les femmes qui ont recouru au vapotage (avec ou sans autres substituts nicotiniques), contre un taux deux fois moindre pour celles qui utilisaient exclusivement d’autres substituts. Dans une maternité de  Dublin, une autre étude a permis de mesurer l’impact du vapotage au cours de la grossesse. Il en ressort que les bébés issus de mères vapoteuses ont un poids comparable à celui des enfants nés de mères non fumeuses. À l’inverse, les nouveaux-nés issus de mères fumeuses ou vapo-fumeuses affichent un poids inférieur à la moyenne. De quoi, là encore, rassurer les femmes enceintes sur la pertinence du vapotage.

 


Arômes : si décriés, et pourtant si utiles


C’est l’insolent succès de Juul auprès des jeunes Américains qui a déclenché la polémique aux États-Unis. Du jour au lendemain, mangue, fruits rouges et autres saveurs sympathiques sont devenues indésirables. Leur tort ? Séduire les mineurs et les faire tomber dans le piège diabolique de la vilaine nicotine. Or une étude publiée en juin dernier dans Journal of the American Medicine Association laisse entendre un autre son de cloche.

Selon les auteures, les e-liquides aromatisés seraient « 2,3 fois plus efficaces que les saveurs tabac pour arrêter la cigarette » ; ce qui se vérifie autant chez les jeunes que chez les adultes. « Si les résultats de notre étude confirment les préoccupations sur l’influence du vapotage dans la consommation de tabac chez les mineurs, ils démontrent aussi que l’interdiction totale des e-liquides aromatisés est une mesure trop radicale pour faire face au problème actuel », préviennent-elles.

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Comme pour souligner cet avertissement, une autre étude, celle-ci publiée dans Addictive Behavior Reports, s’est penchée sur les effets de l’interdiction de la vape aromatisée à San Francisco. Dans les mois qui ont suivi l’adoption de la mesure, le 1er janvier 2019, la part des fumeurs a augmenté de 35 %  chez les jeunes de 18 à 24 ans. Dans le même temps a été observée une baisse de près de 20 % du nombre de vapoteurs. D’où cette alerte : « L’interdiction des e-liquides aromatisés pourrait augmenter le tabagisme, les saveurs aromatisées n’étant pas davantage associées avec le démarrage du tabagisme que les goûts tabac, alors qu’elles sont plus efficaces dans l’arrêt à l’âge adulte. » À bon législateur, salut !

 


Métaux lourds aux abonnés absents


POISON-METAUX-LOURDS-VAPE

« On sait pas ce qu’il y a dedans », entend-on encore à propos de la composition des e-liquides. Pire, les détracteurs de la vape évoquent même la présence de métaux lourds dans nos jus. Qu’à cela ne tienne, une étude américaine, entre autres sources, a permis de rétablir la vérité. Comment ? En vérifiant la présence éventuelle de métaux lourds (mercure, plomb, cadmium, etc.) dans le sang et les urines.

Ces recherches s’appuyaient sur des données recueillies entre 2015 et 2016 par la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES). Trois groupes distincts avaient été établis pour cette analyse comparative : les individus qui n’avaient jamais fumé ni vapoté, ceux qui avaient déjà fumé et essayé la vape, et les vapoteurs exclusifs. Conclusion : « Les niveaux de plomb dans le sang et les niveaux urinaires de cadmium, de baryum et d’antimoine étaient similaires entre les participants qui utilisaient des cigarettes électroniques et ceux qui n’avaient jamais fumé. » Encore un mythe qui s’effondre.

 


Et quand on a de l’asthme ?


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C’est la question à laquelle le Dr Alessandro Solinas a tenté de répondre dans une étude publiée début 2020. Le directeur du département des sciences médicales et de la santé publique de l’Université de Cagliari a ainsi observé avec son équipe les effets du vapotage chez les asthmatiques. Deux groupes avaient été établis : dans le premier, 382 vapoteurs asthmatiques issus d’une enquête en ligne ; dans le second, 55 volontaires, dont 15 asthmatiques passés du tabagisme à la cigarette électronique et suivis à travers une étude clinique.

Conclusion : 98,4 % des vapoteurs du premier groupe disent n’avoir pas constaté d’aggravation de leur pathologie et recommandent l’e-cigarette. Dans le second groupe, les examens pratiqués ont permis de relever « une amélioration significative du contrôle de l’asthme et de la qualité de vie », sans détérioration des fonctions pulmonaires. On est donc loin des effets désastreux et connus du tabagisme chez les personnes souffrant d’asthme.

 


L’e-cigarette, championne du sevrage


VAPE-SEVRAGE-CHAMPIONNE-ETUDES

Oui, l’e-cigarette est un outil de sevrage efficace. C’est ce que confirme Cochrane. Cet organisme indépendant, qui a pour vocation d’aider à la prise de décision dans le domaine médical, a publié cet automne un compte rendu basé sur l’analyse d’une cinquantaine d’études représentant quelque 12 000 participants. Résultat des courses : le vapotage arrive nettement en tête pour ce qui est du taux de réussite. « Davantage de personnes sont susceptibles d’arrêter de fumer au bout de six mois avec des e-cigarettes nicotinées qu’avec les autres substituts nicotiniques », indique le rapport.

Des conclusions qui vont dans le même sens que l’étude menée plus tôt par Konstantinos Farsalinos. Publiée dans la revue Tobacco Control, celle-ci avait pour but d’examiner « l’association entre l’usage de la cigarette électronique et le tabagisme dans l’enquête Eurobaromètre 2017 ». « Nous avons constaté que l’utilisation quotidienne de la cigarette électronique était associée à une probabilité 5 fois plus élevée d’avoir arrêté de fumer en 2015-2017, et à une probabilité 3 fois plus élevée d’avoir arrêté de fumer en 2012-2015 », note le Dr Farsalinos. Alors, c’est qui, la championne du sevrage ?

 

 

Blablavape, le récap de la semaine [#39]

La vape interdite de circulation aux États-Unis

À quelques jours de la passation de pouvoir, Donald Trump a signé un amendement portant un coup dur à la vape. En effet, les services postaux du pays ne seront bientôt plus autorisés à livrer des e-cigarettes. Et les revendeurs en ligne se verront assujettis à des obligations légales qui rendront leur activité impossible. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Les e-liquides plombés par les taxes en Italie

Le gouvernement italien a adopté une nouvelle taxation sur les e-liquides. Cet impôt se traduirait par une hausse de près de 500 % du prix de vente au détail sur trois ans, selon les associations spécialisées. À l’inverse, l’augmentation annuelle du prix des cigarettes traditionnelles serait « exceptionnellement annulée ». Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Les défis de 2021 pour la vape

Clap de fin pour 2020, une année compliquée que nous allons nous empresser d’oublier ! Pour autant, de nombreux défis attendent la vape en 2021. Perspective d’une taxe européenne, interdiction des e-liquides aromatisés dans plusieurs pays, révision de la TPD… Nous faisons le point sur le calendrier. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

La vape interdite de circulation aux États-Unis

Baptisée « Preventing Online Sales of E-Cigarettes to Children Act », une nouvelle loi signée du président Trump devrait entraîner l’arrêt de la vente par correspondance des produits de vapotage aux États-Unis. En substance, elle octroie aux services postaux américains (U.S. Postal Service) un délai de 120 jours pour cesser de les acheminer. Et ce, qu’il s’agisse de produits nicotinés ou  non.

Les associations antivape exercent déjà une forte pression pour que les services de livraison privés cessent aussi ce type d’acheminements. « À compter du 1er mars 2021, FedEx interdira la circulation des cigarettes électroniques, des e-liquides et autres produits de vapotage dans son réseau », a prévenu l’un des leaders privés du secteur. 

Rendre la vie impossible aux revendeurs de vape en ligne

Cet amendement s’inscrit dans la plus large loi fédérale « Prevent All Cigarette Trafficking Act » (PACT). Visant à éviter l’accès des mineurs au tabagisme, ce texte commet un amalgame lourd de conséquences. Il met en effet dans le même panier les cigarettes combustibles et « tout système électronique de délivrance de nicotine ». Et ce, alors qu’aucune preuve scientifique n’a établi de lien de causalité entre vapotage et tabagisme. 

Conformément à la loi, les revendeurs en ligne seront soumis à de nombreuses obligations. Ils devront tout d’abord s’enregistrer auprès d’un service fédéral spécialisé. Mais aussi vérifier l’âge de leurs clients à l’aide d’une base de données commerciale. Leurs envois devront s’effectuer à l’aide d’un livreur privé, capable de recueillir et de vérifier la signature d’un adulte. Les revendeurs seront également les nouveaux collecteurs de taxes sur la vape, avec l’obligation de transmettre les coordonnées et les volumes d’achat de chacun de leurs clients à un service fédéral. Ils seront également tenus de consigner pendant cinq ans « toute transaction interrompue parce que le client était en infraction avec la PACT ». 

Tout revendeur ne remplissant pas ces conditions s’exposera à des peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement

« Comme si l’augmentation des frais d’expédition ne suffisait pas, le projet de loi impose également d’énormes charges administratives aux petits revendeurs, avec la menace de peines de prison, même pour de petites erreurs involontaires, s’offusque Gregory Conley, le président de l’American Vaping Association. Il ne s’agit pas d’une loi destinée à réglementer la vente par correspondance des produits de vapotage en la limitant aux adultes, c’est une tentative pour l’éliminer purement et simplement. »

Et, à en juger par la composition de l’équipe de Joe Biden, les États-Unis ne sont pas près d’assouplir leur politique vis-à-vis de la vape.