Covid-19 : un risque de contamination infime par la vape

Mars 2020. Alors que le premier confinement venait d’entrer en vigueur, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) s’était fendu d’un communiqué pour le moins alarmiste. Intitulé « Fumeurs et vapoteurs, il est urgent d’arrêter pour vous et vos proches », il multipliait les recommandations anxiogènes, au point de traiter les vapoteurs comme des pestiférés

« Ce qui est certain, affirmaient les auteurs sans l’ombre d’un doute, c’est que les particules présentes dans la vapeur exhalée par les vapoteurs infectés par le coronavirus sont potentiellement porteuses du virus et peuvent être à l’origine de contaminations par vapotage passif et ultra-passif ». En conséquence, le CNCT recommandait de « ne pas vapoter au domicile » et, à l’extérieur, de « sortir seul et à distance minimale de 10 mètres de toute personne et de toute habitation ».

Un risque de contamination de 1 % tout au plus

À l’époque déjà, la communauté scientifique s’était élevée contre de telles conclusions. Pour Neal Benowitz, professeur de médecine à l’Université de San Francisco, « les vapoteurs ne présentent pas de risques de propagation du Covid-19, sauf s’ils toussent au moment d’exhaler l’aérosol ». L’association Sovape évoquait, quant à elle, une « communication sans assise scientifique pertinente qui va à l’encontre du besoin général de sérénité, de solidarité et de bienveillance ».

Le professeur Riccardo Polosa (photo), directeur de l’Institut de médecine interne et d’immunologie clinique de l’Université de Catane, en Italie, avait souscrit à ce même besoin de sérénité et de recul. Éminent spécialiste de la vape, il a coordonné une grande étude pour évaluer le risque de contamination au Covid-19 à travers la vapeur d’e-cigarette.

Baptisée « Transmission aérienne du virus SARS-CoV-2 (et des agents pathogènes en général) par l’aérosol environnemental des cigarettes électroniques », cette étude aura nécessité plusieurs mois de recherches. Sans financement externe, et essentiellement basée sur des mesures précises en laboratoire ou des relevés, elle dédouane la vape de tout risque accru de contamination au Covid-19.

« Dans une maison ou un restaurant fermé, les scénarios sans masque facial portant sur des individus exposés aux expirations d’un vapoteur infecté par le Covid-19 font état d’une augmentation de 1 % du risque de contagion, par rapport à une respiration exclusivement reposée, sans vapotage ». Les chercheurs poursuivent : « ce risque atteint 5 à 17 % pour un vapotage de haute intensité, 44 à 90 % en parlant et jusqu’à 260 % en cas de toux (sans vapotage) ».

Stop aux fake news et aux conclusions anxiogènes !

En clair : le vapotage présente un risque de contagion du Covid-19 moindre… que le seul fait de parler ! « Les masques faciaux d’usage courant protègent efficacement les porteurs contre les gouttelettes respiratoires éventuellement émises par les vapoteurs sans masque, tant qu’ils évitent l’exposition directe au jet de vapotage expiré visible », poursuivent les chercheurs.

Outre la question de la contagion, rappelons que d’autres études scientifiques de 2020 avaient évoqué un risque accru de contracter le Covid-19 chez les vapoteurs. Et plusieurs experts avaient contesté de tels résultats, à tel point que les auteurs de l’étude avaient admis des biais et remettaient en question leurs propres conclusions.

Blablavape, le récap de la semaine [#44]

Allemagne : vers une taxe sur la vape

Lactuel-ministre-finances-allemand-Olaf-Scholz-durant-conference-presse-lundi-10_0_1399_949En Allemagne, le ministre fédéral des Finances Olaf Scholz propose une série d’augmentation des taxes sur les produits du tabac. Et, pour la première fois, les e-cigarettes figurent au programme. Une vraie tendance qui semble se dessiner en Europe… Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

Le Royaume-Uni consulte les vapoteurs

angleterre vapotage consultation publiqueLe Royaume-Uni remet à jour sa consultation publique auprès des vapoteurs. Dans un sondage ouvert jusqu’à mai prochain, le pays entend mesurer l’efficacité de ses mesures antitabac, en vigueur depuis déjà cinq ans. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

Faute de McDo, un Big Mac dans sa vape !

VAPE-MCDO-E-LIQUIDEPourquoi se mettre à la diète quand on peut se mettre au DIY ? Un Britannique de 32 ans, privé de McDo suite aux restrictions sanitaires, a profité du confinement pour concevoir sa propre recette de Big Mac en version e-liquide. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

 

Olivier Véran – ça vapote et ça papote à l’Assemblée nationale

OLIVIER-VERAN-VAPOTAGE-ASSEMBLEE-NATIONALEDe quoi nos deux ministres peuvent-ils bien discuter sur les bancs de l’Assemblée nationale ? De vape aromatisée ? Qui sait ? En tout cas, ça a l’air d’intéresser Jean-Michel Blanquer…

 

 

Allemagne : vers une taxe sur la vape

On le sentait venir, mais là, la menace se précise… Il y a quelques jours, le quotidien allemand Spiegel a révélé le projet d’augmentation des taxes sur le tabac élaboré par les autorités allemandes. Un texte que le ministre fédéral des Finances Olaf Scholz (photo) entend soumettre au vote ministériel dans les prochains jours.

À partir du 1er janvier 2022, ce plan prévoit l’augmentation annuelle du prix du paquet de cigarettes en cinq étapes, à hauteur de 5 cents par an. Le prix du tabac à rouler devrait quant à lui augmenter de 15 cents. Et, pour la première fois, les e-cigarettes et e-liquides devraient être concernés. On ignore toutefois à quel niveau se situerait la taxation concernant cette catégorie de produits.

Taxer la vape, c’est reconduire les fumeurs vers le tabac

Ce n’est pas la première fois que l’Allemagne planche sur l’idée de taxer la vape. En mai 2020, la commissaire fédérale aux drogues Daniela Ludwig entendait profiter de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne pour soumettre « des règles encore plus strictes » sur l’e-cigarette. « Je suis en train de préparer un catalogue de mesures pour les e-cigarettes, indiquait-elle. Les règles sur la taxation et les ingrédients devraient notamment être standardisées. »

Conséquence directe : le « plan pour vaincre le cancer » du Parlement européen évoque « l’extension de la taxation aux nouveaux produits du tabac ». Et il reprend globalement l’idée d’appliquer « des règles plus strictes sur les nouveaux produits ».

Face à cette perspective, l’ETHRA est montée au créneau. Elle souligne notamment « des dommages [que causerait] une réglementation excessive des cigarettes électroniques ». En particulier, la taxation risque de réduire l’attractivité de la vape auprès des fumeurs adultes, alors que les preuves scientifiques s’accumulent quant à son efficacité pour arrêter la cigarette. L’association fustige le choix de « punir les vapoteurs adultes qui ont pris la décision d’améliorer leur santé en passant du tabagisme au vapotage, en leur imposant des frais supplémentaires »

L’idée de taxer la vape continue pourtant de faire son chemin à travers l’Europe. Le gouvernement irlandais entend appliquer « un taux d’accise de 6 centimes par millilitre d’e-liquide » en 2021. Les Pays-Bas, malgré une forte mobilisation des vapoteurs, devraient également soumettre au Parlement le projet d’une taxe sur les e-liquides au printemps 2021. Pour sa part, l’Italie a d’ores et déjà voté une augmentation des droits d’accise sur les e-liquides, dont le prix de vente grimperait de près de 500 %. Et la Finlande ou le Portugal appliquent un taux de 30 centimes par millilitre.

Le Royaume-Uni consulte les vapoteurs

Est-il encore besoin de souligner l’engagement des Britanniques dans la promotion du vapotage ? Rendez-vous annuel pour mettre en avant les bénéfices de l’e-cigarette, campagne destinée à promouvoir la réduction des risques, formation des professionnels de santé à l’accompagnement de l’arrêt tabagique, ouverture de vape shops dans l’enceinte de certains hôpitaux… Depuis près de dix ans déjà, alors que de nombreux États se montrent frileux, voire hostiles, le Royaume-Uni adopte lui une approche volontariste en matière de vapotage et l’intègre pleinement à sa politique de santé publique…

Et les résultats se font sentir ! Selon un rapport du 7 juillet 2020 établi par l’Office for National Statistics, le taux de prévalence tabagique serait aujourd’hui de 14,1 % au Royaume-Uni. Il était de 20,2 % en 2011. Rapportés à la population, ces chiffres montrent qu’il y a désormais 6,9 millions de fumeurs en Grande-Bretagne, soit une baisse de trois millions au cours de la période étudiée. Chez nous, selon Santé publique France, le taux de prévalence du tabagisme est de 25,4 %

Réévaluer la réglementation antitabac

Outre les actions de soutien à la vape, les pouvoirs publics britanniques ont introduit plusieurs mesures antitabac entre 2015 et 2016. Encadrement strict de la publicité, paquets neutres, avertissements sanitaires, interdiction de fumer en voiture en présence d’enfants… Dans l’optique d’une révision de ces mesures, le secrétaire d’État à la Santé britannique lance une large enquête.  

L’enjeu ? Obtenir « un retour d’information sur l’efficacité de la législation dans la réalisation de ses objectifs ainsi que sur toute conséquence non intentionnelle qui aurait pu en découler ». Des questions portent ainsi sur l’impact des avertissements sanitaires, sur l’interdiction des cigarettes aromatisées ou encore sur le vapotage.

« La réglementation actuelle sur les e-cigarettes est-elle adaptée pour protéger les jeunes contre la consommation de ces produits ? » ; « la réglementation actuelle a-t-elle permis de garantir la disponibilité des e-cigarettes pour les fumeurs qui souhaitent passer à ces produits ? » ; « les restrictions sur la publicité pour les cigarettes électroniques sont-elles un moyen efficace de décourager les jeunes et les non-fumeurs de les utiliser ? »

Autant de sujets qui devraient permettre aux pouvoirs publics britanniques de compléter leur réglementation antitabac. Les résultats complets paraîtront courant mai 2021.

Faute de McDo, un Big Mac dans sa vape !

Se passer de Big Mac ? Pas question pour le Britannique Dave Sykes qui, à la suite d’un déménagement, s’est retrouvé dans un trou perdu, à 40 kilomètres du McDonald’s le plus proche. Terrible épreuve quand on a pris l’habitude de s’enfiler des burgers tout au long de sa jeunesse. « Mon père nous y emmenait chaque fois qu’on allait au cinéma ou qu’on faisait des sorties en famille », raconte-t-il avec nostalgie.

Comme le rapporte The Northern Echo, ce développeur de logiciels de 32 ans, accessoirement vapoteur, a donc mis à profit la période de confinement pour essayer de reproduire sa recette préférée, sa Madeleine de Proust, en version e-liquide.

Et pourquoi pas une recette KFC ?

« Je me suis dit : je ne suis pas un grand chef mais j’aime faire autant d’essais que possible jusqu’à ce que le résultat me convienne. Alors pourquoi ne pas réaliser moi-même mon e-liquide ? Finalement, c’est un peu comme la programmation : si tu veux concevoir une saveur particulière, tu la testes dans un processus itératif de développement constant », témoigne le liquidier amateur.

Oubliée, la première tentative, désastreuse ; il a donc persévéré jusqu’à obtenir satisfaction au bout d’une trentaine d’essais, en associant trois arômes de qualité alimentaire. « Ça a le goût de la sauce qu’on trouve dans le Big Mac, avec une note de bœuf », assure Dave Sykes. Une expérience qu’il s’emploie à reproduire, avec une recette KFC cette fois…

Blablavape, le récap de la semaine [#43]

Europe : un plan contre le cancer… et contre la vape

Le Parlement européen vient de publier son « plan pour vaincre le cancer » d’ici 2035. Si les initiatives et les mesures de soutien sont à saluer, le vapotage subit hélas le même traitement que le tabagisme. Ce que l’ETHRA n’a pas manqué de déplorer dans une lettre adressée aux eurodéputés. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

États-Unis : pas d’aide pour la vape indépendante

La Food & Drug Administration (FDA) oblige les fabricants de produits de vape à déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché, ou PMTA. Ce coûteux document, complexe à mettre en œuvre, disqualifie les petites entreprises. Le secrétaire à la Santé Alex Azar avait promis de les aider. Ce ne sera finalement pas le cas. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Vapotage et Covid : un livre blanc pour rétablir la vérité

CAPHRA-VAPE-ASIEElle n’est pas la première, et sans doute pas la dernière à réagir à la communication de l’OMS. La Coalition of Asia Pacific Tobacco Harm Reduction Advocates (CAPHRA), équivalent de l’ETHRA pour la région Asie Pacifique, a publié un livre blanc destiné à rétablir la vérité concernant le lien supposé entre vapotage et Covid. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

 

Europe : un plan contre le cancer… et contre la vape

Publié le 3 février dernier, le « plan pour vaincre le cancer » du Parlement européen constitue le point de départ d’un nouveau défi pour tous les États membres. Car c’est l’une des plus grandes menaces qui planent sur l’Europe : d’ici 2035, le cancer pourrait augmenter de plus de 24 % et devenir la principale cause de mortalité dans l’UE. Le document rappelle par ailleurs que la pandémie de Covid-19 a de graves répercussions sur les soins liés à cette maladie. Un véritable fléau dont l’incidence économique est estimée à plus de 100 milliards d’euros par an.

« L’Europe a besoin de toute urgence d’un engagement renouvelé en faveur de la prévention, du traitement et des soins du cancer », indique le document en préambule. Le Parlement européen prévoit ainsi une série d’initiatives et de mesures de soutien pour aider les États membres à faire reculer la maladie. Recherches et prévention, recours aux nouvelles technologies, autodidaxie en matière de santé, dossiers informatisés… Les efforts ne manquent pas et mettent surtout en lumière la volonté de moderniser la prise en charge des cancers. Et pourtant.

L’Union européenne s’aligne sur le discours de l’OMS

Dans le cadre du projet d’« Europe sans tabac », le Parlement rappelle que la cigarette est la principale cause de cancer évitable. Le tabac est responsable de 27 % de l’ensemble des cancers. D’ici 2021, le plan européen prévoit des mesures visant à aboutir à une « génération sans tabac » à l’horizon 2040. Plus précisément, l’objectif est de réduire le nombre de fumeurs à 5 % de la population européenne, contre 25 % actuellement.

Mais, dès le préambule, le ton est donné : le plan antitabac de l’UE vise à s’adapter aux « nouvelles évolutions et tendances du marché, y compris [avec] des règles plus strictes concernant les nouveaux produits. […] Le but intermédiaire est d’atteindre l’objectif de l’OMS, à savoir une réduction relative de 30 % de la consommation de tabac d’ici à 2025 ».

Telle est donc l’approche privilégiée par la Commission européenne : s’aligner sur les recommandations de l’OMS. Une institution qui s’est déjà tristement illustrée par ses campagnes mensongères sur la cigarette électronique. 

« Interdiction totale des arômes », « [extension] de la taxation aux nouveaux produits du tabac », « lutte contre la publicité », « [élargissement] des environnements extérieurs sans tabac aux produits émergents tels que les cigarettes électroniques »… Le plan européen le dit clairement : lutter contre le tabagisme, c’est aussi lutter contre le vapotage. Un amalgame que l’on observe déjà chez des responsables européens. Paul Blokhuis , le secrétaire d’État au ministère de la Santé hollandais, a ainsi déclaré : « Je pense qu’une génération sans tabac devrait aussi être une génération sans e-cigarette. »

« Le plan est naïf quant à ses conséquences perverses »

L’ETHRA s’est émue d’une telle position. Dans une lettre aux eurodéputés, le regroupement de 22 associations issues de 16 pays européens exprime clairement ses inquiétudes : « Une réglementation excessive des cigarettes électroniques causera des dommages en protégeant le commerce de la cigarette et en perpétuant le tabagisme. Si ces propositions étaient déjà en vigueur, il ne fait aucun doute que nous serions encore nombreux à fumer aujourd’hui. »  

Mentionnant les nombreuses études qui soulignent l’efficacité de la vape, l’ETHRA adresse ce grief aux instances européennes :  « Le plan ne tient pas compte des preuves substantielles qui montrent que les cigarettes électroniques constituent des substituts, et [qu’elles] présentent un risque beaucoup plus faible. »

L’association poursuit : « Une réduction significative des méfaits est possible et souhaitable en passant de produits à haut risque à des produits à faible risque. Une réglementation intelligente peut encourager les consommateurs à changer et le marché à s’orienter vers des produits beaucoup plus sûrs. »

« Une telle approche est une étape vers la prohibition pure et simple. Cela déclenchera une multitude de réactions indésirables chez les vapoteurs et les fumeurs. Y compris la rechute dans le tabagisme chez les vapoteurs, l’augmentation des activités illicites, plus de mélange à domicile et la formation de marchés informels et non réglementés, conclut l’ETHRA. D’autres mesures telles que les taxes, les interdictions de vapoter dans les lieux publics ou le conditionnement neutre fourniraient une protection réglementaire supplémentaire pour les cigarettes. Le plan […] est naïf quant aux conséquences perverses des interventions réglementaires proposées. »

En Europe, on compte 27 millions de vapoteurs. Un tel plan risque bien de se traduire par une baisse de ce nombre. Et donc de faire gagner le tabagisme.

États-Unis : pas d’aide pour la vape indépendante

En juillet 2019, un juge fédéral américain avait sommé tous les fabricants de produits de vapotage de déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché, ou PMTA (Premarket Tobacco Application). Après plusieurs reports, l’échéance avait finalement été fixée au 9 septembre 2020, sous le contrôle de la Food & Drug Administration (FDA), pour tous les produits mis en vente avant le 8 août 2016. Passé cette date, tous les produits doivent nécessairement disposer du précieuse sésame.

100 000 travailleurs et 15 000 petites entreprises

Si l’objectif est « d’assainir » le marché américain, mis à mal par la vague de maladies pulmonaires de 2019, injustement attribuée à la vape, l’exercice n’est pas à la portée de toutes les entreprises. Soumettre une demande d’autorisation revient en effet à produire une somme colossale de documents, à renouveler pour chaque produit. Un coût estimé entre 116 000 et 400 000 dollars, bien au-delà de ce que peuvent supporter les petits acteurs indépendants, pourtant légion dans ce marché ! Preuve en est, les premières PMTA ont été soumises par des cigarettiers comme British American Tobacco et Philip Morris International

Face à cette situation, le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux de la mandature précédente, Alex Azar, s’était voulu rassurant. « La FDA aidera les petites entreprises à compléter le processus de PMTA, précisait-il il y a un an, jour pour jour. Nous travaillons avec les petites entreprises et les associations de vape afin de trouver des solutions pour faciliter l’approbation des produits à système ouverts. »

La FDA vient de publier la version finale de la PMTA. Et rien, dans son texte ni dans ses règles d’application, ne semble s’apparenter à une main tendue vers les petits acteurs. « La combinaison des nouvelles restrictions du PACT Act et l’échec de la FDA de l’administration Trump à rationaliser le processus PMTA vont rendre de plus en plus difficile la gestion d’entreprises de vapotage légitimes, dans les mois et les années à venir », déplore Gregory Conley, le président de l’American Vaping Association. 

Pas de dérogation pour les petits indépendants

Dans son document, l’administration américaine indique : « La FDA refuse de créer une voie simplifiée pour certaines catégories de produits du tabac ou certains fabricants […] Dans ce cas, elle disposerait en effet d’informations insuffisantes pour accorder les autorisations obligatoires en vertu de la loi. »

« Les organisations financées par Bloomberg savent que les campagnes de désinformation ont fonctionné et que même les législateurs qui prétendent aimer la liberté sont devenus réticents à l’idée de défendre le soi-disant marché du vapotage “non réglementé” », conclut Gregory Conley. 

D’ailleurs, l’administration n’a pas tardé à traduire ses paroles en actes. Le 15 janvier 2021, la FDA a envoyé 10 lettres d’avertissement à de petits fabricants d’e-liquides, pour défaut de PMTA.

The Fuu hacke nos atos – Gamme Cyber Steam

Identité de l’escouade Cyber Steam :

Subartic : menthe, crème de menthe, frais mais gourmand. Surprenant par son approche gourmande, cette recette de menthe renouvelle le genre avec subtilité.

Citrix : crème citron, pâte à choux. Une alternative savoureuse pour les amateurs de tarte au citron. Douceur et subtilité sont au menu de cette gourmandise sucrée.

Corpo : « classique », biscuit, noix de pécan, noisette et crème. Une création pointue et gourmande, basée sur un classique aromatique relevé de notes chaudes.

Cyborg : abricot, mangue, ananas et pomme, le tout glacé. Un mélange tropical d’enfer, réaliste et suave. Servi sur un lit de glace avec une petite ombrelle.

Dystopia : pitaya, pomme nashi, noix de coco, banane. Ce jus de fruit créatif et équilibré est une véritable explosion de saveurs.

Neuro : crème vanille, biscuit, rhubarbe et groseille. Un dessert crémeux où la note de rhubarbe végétale apporte une légère acidité.

Reprog : cassis, framboise, raisin. Mélange de fruits des bois qui détonne par sa composition originale et ses notes sucrées de confiture.

Sentinel : muffin myrtille. Une belle pâtisserie américaine avec une note de myrtille à l’ancienne.

Disponible en flacon de 60 ml rempli à 50 ml, boosté en arômes

PG/VG : 40/60 en 0 mg/ml de nicotine

thefuu.com

Blablavape, le récap de la semaine [#42]

Les arômes de la vape plébiscités aux Pays-Bas

Interdire les arômes ? Pas question pour les Néerlandais ! C’est ce qui ressort de la consultation publique lancée en décembre dernier, alors que le gouvernement prévoit de ne plus autoriser que les seuls goûts tabac à partir du printemps 2021. Espérons que le message sera reçu 5 sur 5… Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Tabagisme et Covid-19 : « un lien statistique »

TABAC-COVID-PNEUMOLOGUES-CONGRESÀ l’occasion du 25e Congrès de pneumologie de langue française (CPLF), les pneumologues font le point sur le lien éventuel entre tabagisme et Covid-19. Si des certitudes ou des quasi-certitudes ont été acquises, d’autres aspects font encore l’objet d’âpres débats au sein de la communauté scientifique. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

États-Unis : chez UPS, la vape, c’est terminé !

UPS-INTERDICTION-USA-VAPEAprès Fedex, c’est au tour d’UPS de mettre fin à l’expédition de produits de vapotage. La mesure prendra effet dès le 5 avril 2021. Une contrainte supplémentaire pour les professionnels du secteur, déjà soumis à des obligations très lourdes… Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Les arômes de la vape plébiscités aux Pays-Bas

Les Pays-Bas avaient sollicité l’avis des consommateurs, et ces derniers n’ont pas manqué de se manifester. Lancée le 19 décembre 2020, une consultation publique invitait les citoyens à s’exprimer sur l’interdiction des e-liquides aromatisés, prévue pour le printemps 2021. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y aura pas de photo finish. Sur les 757 répondants, 746 (soit 98,54 %) d’entre eux se déclarent opposés à cette interdiction. Les 11 réponses différentes correspondent à des entrées invalides pour 9 d’entre elles et seuls 2 avis appuient clairement la proposition du gouvernement.

Il s’agit là de la consultation publique sur une question de santé qui a obtenu le plus grand nombre de réponses aux Pays-Bas. Alors que la clôture était initialement prévue le 16 janvier dernier, elle se poursuivra finalement jusqu’au 2 février… Comme une dernière tentative désespérée du gouvernement pour inverser la tendance. Qui risquerait au contraire d’enfoncer un peu plus le clou.

La fumeuse théorie de l’effet passerelle… et une source contestable

Il faut dire que l’amalgame entre vapotage et tabagisme est aussi désastreux qu’incompréhensible en regard des connaissances scientifiques actuelles. La consultation publique est d’ailleurs précédée de l’avis suivant : « Une nouvelle analyse de l’institut Trimbos montre que la santé publique a intérêt à décourager l’utilisation des e-cigarettes et à en limiter l’usage. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de réglementer les arômes disponibles pour les cigarettes électroniques et de n’autoriser que les arômes tabac. »

L’insitut Trimbos ? Le choix de cette source a de quoi laisser perplexe en termes de légitimité. Premier détail qui interpelle : cet institut néerlandais spécialisé dans les addictions et la santé mentale collabore étroitement avec… l’OMS. Dans un rapport publié en avril 2020, il indique qu’« il est difficile de déterminer objectivement si c’est à cause de la cigarette électronique que les jeunes sont passés au tabagisme ou si c’est le résultat d’autres facteurs sous-jacents ». Et pourtant, cet institut invite les pouvoirs publics à « décourager l’utilisation des e-cigarettes ». Où est la cohérence ?

Par ailleurs, en lisant les avertissements sur le site officiel de cet institut, on constate qu’il « n’est pas un établissement de soins et ne dispense pas de conseils médicaux. Les employés de l’institut ne sont pas non plus en mesure d’évaluer si un traitement particulier est ou non le bon dans un cas individuel ». C’est pourtant sur leur seul rapport que le gouvernement hollandais appuie son projet.

Une victoire significative pour les défenseurs de la vape

Pour les associations provape, ce résultat est une victoire. « Je suis ravi de voir le bon sens et la logique prévaloir, souligne Michael Landl, le directeur de la World Vape Alliance. 98 % des réponses contre l’interdiction des arômes, c’est un message très clair adressé au gouvernement. Il est temps d’abandonner cette terrible idée et de passer à autre chose. Par respect pour les citoyens et sur la base de preuves scientifiques, renoncer à cette interdiction est la seule voie possible. »

Aux Pays-Bas, 3,1 % des adultes vapotent. Selon les résultats de l’enquête, près de trois quarts des sondés (544) citent « l’arrêt du tabac » comme la raison principale qui les a poussés à privilégier la vape aromatisée. De très nombreux experts scientifiques se sont élevés contre le projet de loi néerlandais. Une lettre ouverte, notamment cosignée par Konstantinos Farsalinos et Jacques Le Houezec, reprend les douze points les plus problématiques d’un tel choix. Ils rappellent en particulier que l’utilisation des arômes représente au contraire la meilleure alternative pour arrêter définitivement la cigarette.

Vendeur en vape shop : pour le meilleur et pour le pire !


Ceux que l’on rencontre le plus souvent


Le débutant (1)

DEBUTANT-VAPE-VAPESHOP

Il ignore tout ou presque de la cigarette électronique. La vape est un monde inconnu pour lui. Il pose beaucoup de questions et peut paraître un peu inquiet. Cependant, il est très motivé pour arrêter le tabac.

Conseil : rassurez-le et orientez-le vers un matériel simple et facile à prendre en main. Pour définir le taux de nicotine de son liquide, identifiez sa consommation quotidienne de cigarettes. Prenez votre temps avec le débutant ! Votre écoute et votre patience le mettront en confiance et il se sentira estimé. Vous le reverrez à coup sûr dans votre vape shop.

Le débutant (2)

DEBUTANT-VAPE-VAPESHOP

Celui-ci débarque dans votre boutique comme un conquérant. Il veut arrêter le tabac et fume une dizaine de clopes par jour. En revanche, il veut le même modèle d’e-cigarette que son ami « qui envoie beaucoup de vapeur », avec un goût fruité ou gourmand et, évidemment, sans nicotine, car la nicotine, c’est « cancérigène » d’après lui. Le vendeur connaît bien ce type de client !

Conseil : si le client n’est pas borné, faites-lui profiter de votre expertise (type de matériel et e-liquide les plus adéquats, information claire sur la nicotine, etc.). Si, malgré tout, il insiste pour acheter du gros matos, vous ne pourrez lui refuser, mais, peu de temps après, il y a des chances pour qu’il franchisse à nouveau la porte de votre boutique, n’ayant pas réussi à stopper la cigarette combustible.

L’entrepreneur

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Avec lui, ça va vite, « pas le temps de niaiser », comme on dit ! Il voudra un matériel très fiable, valorisant côté design, voire assez onéreux (ce n’est pas un problème pour lui). Sa cigarette électronique est cassée ? Proposez-lui un modèle un peu plus performant, mettez en avant les caractéristiques les plus flatteuses de l’appareil. Et hop, c’est vendu ! Néanmoins, ce type de client peut s’avérer très exigeant. Dans certains cas, il pourra même vous regarder de haut ; après tout, vous n’êtes qu’un simple vendeur de vape à ses yeux…

Conseil : soyez sûr de ce que vous lui dites, parlez en termes techniques pour le faire redescendre de son piédestal et ayez un peu d’humour. Soit il vous prendra enfin au sérieux et vous remonterez dans son estime, soit il se sentira vexé de ne pas comprendre « un simple vendeur de vape » et repartira car son ego en aura pris un coup.

La personne âgée

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Certains l’adorent, d’autres le détestent. La situation la plus redoutée : qu’un client âgé arrive en vape shop pour sa première cigarette électronique pendant un rush… Le temps accordé à ce type de client est très important. Il n’est pas de la même génération que nous et la technologie peut lui sembler très compliquée.

Conseil : soyez rassurant, expliquez-lui le principe de la vape en des termes compréhensibles, proposez-lui un modèle simple et montrez de l’empathie. Le client âgé, après avoir raconté des tranches de sa vie à chacune de ses visites, va vous trouver très « charmant » au fil du temps et pourrait se montrer très généreux. Ne surtout pas négliger papi et mamie !

Le geek

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Lui, on le voit arriver de loin avec son gros nuage de vapeur, sa casquette Vapexpo et sa barbe touffue ! Ce type de client est à la pointe de la technologie. Il vapote en dual coil, fait ses propres montages avec du Ni200 sur sa grosse box double accu digne des plus grands modeurs ! Il vous parlera de la vape comme s’il en était le précurseur. Si son melon n’est pas trop imposant, le geek peut s’avérer très sympathique et s’intéressera à toutes vos nouveautés de type reconstructible, nouveaux jus et grosse box.

Pas de conseil particulier, le geek connaît déjà tout.


Ceux que l’on préférerait voir plus rarement


Le radin

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« Vous auriez une résistance à me dépanner ? »« vous pourriez remplir ma e-cigarette avec un de vos jus ? » , « 39,90 € ?? C’est cher !! » La plupart des vendeurs en vape shop ont déjà rencontré ce type d’énergumène. Malheureusement, il faut faire avec et lui expliquer que le budget vape est certes moins élevé que celui de la cigarette classique, mais que ce n’est pas gratuit.

Conseil : demandez-lui quel est son budget tabac et faites la comparaison avec un budget vape moyen. Soit il comprendra et se dira que, finalement, ce n’est pas si cher, soit vous le reverrez plus tard passer devant votre shop, cigarette à la bouche…

Le crasseux

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Certains font fi des règles élémentaires d’hygiène. Et, quand on est vendeur, il faut avoir l’estomac bien accroché lorsqu’un client ramène sa cigarette électronique : fumet douteux, drip-tip obstrué par toute la saleté qui traîne dans les poches depuis des lustres, et qui s’est transformée peu à peu en un nouvel écosystème totalement inconnu des plus grands biologistes, restes de repas incrustés dans la box, etc.

Conseil : primo, rapprochez-vous de vos toilettes en cas de nausée. Deuxio, ne touchez pas directement l’e-cigarette en question, tenez-la avec un essuie-tout. Troisièmement, si vous en avez le courage, désinfectez son matériel en rappelant le contexte sanitaire, vous pourrez ensuite répondre à la demande du client avec moins de dégoût.

Le mytho

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« La résistance était déjà brûlée quand j’ai quitté votre vape shop », « je n’ai jamais fait tomber ma e-cigarette »… Ces phrases vous sont familières, n’est-ce pas ? À l’entendre, ce n’est jamais sa faute si sa vapoteuse ne fonctionne plus alors que des dizaines d’impacts sur la box en disent long sur sa négligence…

Conseil : faites-lui comprendre qu’une résistance ne brûle pas par magie et qu’une box ne cesse pas de fonctionner d’un coup. S’il persiste, changez sa résistance devant lui, et faites-lui tester. Pour la box, proposez-lui un autre modèle dans la même gamme de prix.

L’irascible

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Il s’est levé du mauvais pied, ou il s’est pris la tête avec son conjoint ou sa conjointe… Une chose est sûre, celui-là est venu pour ruiner votre journée et vous afficher devant tous les clients (le client agaçant sait donner de la voix). « Votre cigarette ne marche pas, vous m’avez vendu un produit défectueux », « ma cigarette fuit tout le temps, je demande à être remboursé »… S’ensuit un long argumentaire pour vous casser les pieds…

Conseil : prenez une grande inspiration, attrapez la plus grosse box que vous avez sous la main et écrasez-lui en pleine face… C’est tentant, non ? Malheureusement, c’est interdit par la loi. Les seuls conseils que nous pourrions vous donner, c’est d’être très patient, de garder le sourire et de lui faire comprendre subtilement que s’il n’avait pas été débile, cela ne se serait pas produit.