L’OMS fustige l’e-cigarette, Sovape répond

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié le 27 juillet son huitième rapport sur « l’épidémie mondiale de tabagisme » (en anglais). Se focalisant cette année sur « les nouveaux produits émergents du tabac », le document fustige l’e-cigarette avec une rare violence, assénant plusieurs contre-vérités. Tout au long de ses 212 pages, il ne cesse de mettre en garde les pays contre la vape, la décrivant dès l’en-tête comme « hautement addictive et pas sans risque ».

« Les e-cigarettes doivent être strictement réglementées afin d’assurer la protection maximale de la santé publique », préconisent les rapporteurs. Si le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, se félicite « de la baisse mondiale de la prévalence tabagique, passée de 22,7 % à 17,5 % en 15 ans », il ne l’attribue nullement au vapotage, bien au contraire. Selon lui, « les nouveaux produits émergents du tabac sont présentés de manière agressive comme des alternatives “plus saines” aux cigarettes conventionnelles, alors que leur impact est clair »

Les griefs de l’OMS contre la vape, autant de contre-vérités

Une fois encore, c’est le prétendu effet passerelle que brandit l’OMS pour justifier sa position. « Les enfants et les adolescents qui vapotent peuvent voir doubler le risque de fumer des cigarettes », précise ainsi le rapport, sans citer de source scientifique. À l’inverse, de nombreuses études indépendantes démontrent l’absence de risque accru de transition vers le tabagisme quotidien, auprès des adolescents qui ont essayé la vape. Mieux : une étude française portant sur 39 000 ados suggère que ceux qui ont vapoté au moins une fois sont à 38 % moins susceptibles de devenir des fumeurs quotidiens que ceux qui n’ont jamais essayé l’e-cigarette. Des dizaines d’autres études vont dans le même sens.

« 111 pays régulent déjà en partie la vape, indiquent les rapporteurs. 32 d’entre eux, soit 2,4 milliards d’individus, en interdisent la vente et les 79 autres ont adopté au moins une mesure législative afin de les réglementer. » L’OMS craint notamment que l’utilisation de l’e-cigarette dans les lieux publics où les cigarettes sont interdites ne conduise à « renormaliser le tabagisme ».

Dans la suite de son rapport, l’OMS résume une série de griefs à l’égard de la vape. Reprenons-les un par un, dans leur intégralité.

  • « L’inhalation de nicotine présente des risques d’addiction, y compris chez les enfants et les adolescents, affirment les rapporteurs. La nicotine aurait des effets délétères sur le développement de leur cerveau. » La confusion entre le tabagisme et la nicotine est un amalgame pourtant décrié par les associations provape. Le récent documentaire You don’t know nicotine montre qu’elle n’est pas si nocive, témoignages et études à l’appui, et que ce sont avant tout la combustion et les milliers de composants toxiques de la cigarette qui sont à l’origine des 8 millions de morts du tabac par an dans le monde.
  • Les arômes des e-liquides « augmentent l’appétence du produit et aident à cibler spécifiquement les enfants et les jeunes adultes », selon l’OMS. On sait, au contraire, que ce sont les e-liquides aromatisés qui présentent la plus grande efficacité pour des adultes désirant se sevrer du tabac.
  • « La cigarette électronique mime le tabagisme au point de le renormaliser », présument les rapporteurs. Là encore, de nombreuses études démontrent que d’un point de vue comportemental, le fait de reproduire la gestuelle du fumeur est primordiale dans le processus sevrage, comme ici dans la revue Santé Publique
  • « Les produits de la vape sont promus par l’industrie du tabac et d’autres industries connexes, à l’aide de méthodes de marketing bien connues, notamment pour cibler les jeunes », résume l’OMS. Si les géants du tabac ont désormais pénétré le marché, par le jeu d’acquisitions notamment, l’essentiel de la production et surtout les premiers développements autour de la vape se sont faits en toute indépendance par rapport à cette industrie.
  • « Vapoter a des effets négatifs sur le cœur tels qu’une augmentation du rythme cardiaque et de la pression sanguine, prétendent les rapporteurs. L’utilisation quotidienne d’une cigarette électronique accroîtrait les risques d’infarctus du myocarde. » Ce n’est pas la première fois que l’OMS s’appuie sur cette étude de Stanton Glantz, publiée dans le Journal of American Heart Association en 2019. Décriée pour sa méthodologie et ses conclusions, elle a pourtant fait l’objet d’un retrait officiel de la part de ses auteurs, dès février 2020.
  • « L’utilisation de l’e-cigarette est souvent combinée à la pratique du tabagisme, et non en tant que substitut, ce qui a des effets encore plus délétères que lors de l’utilisation d’un seul de ces deux produits », avance l’OMS. Une récente étude anglaise signée Public Health England démontre au contraire que la plupart des utilisateurs d’e-cigarettes (70 %) l’utilisant en guise de sevrage auraient arrêté de fumer.
  • « Les e-liquides posent problème car certains d’entre eux contiennent des éléments toxiques comme des aldéhydes », souligne l’OMS. Les agences nationales de sécurité sanitaire se sont pourtant penchées sur les produits de vape, à l’image de l’Anses, en France, qui a analysé plus de 33 000 références. Résultat : l’agence a publié la liste des mauvais élèves, qui reste très limitée : 0,06 % des e-liquides étudiés contiendraient des ingrédients interdits.
  • « Aux États-Unis, 60 personnes sont décédées lors de l’épidémie d’EVALI, maladie pulmonaire touchant exclusivement les vapoteurs et dont l’élément déclencheur n’a pas été définitivement déterminé », concluent les rapporteurs. Là encore, c’est un mensonge d’autant plus grave que le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a lui-même officiellement blanchi la vape dès novembre 2019. Ce sont des e-liquides frelatés, vendus au marché noir, qui étaient en cause dans cette épidémie.

Pour comprendre cette position aussi partisane de l’OMS, il faut chercher du côté du financement et des coauteurs de ce rapport. Celui-ci est en effet produit par Bloomberg Philanthropies, l’association du milliardaire Michael Bloomberg, qui use de ses prérogatives pour influer sur la politique sanitaire de nombreux pays, notamment les plus pauvres. Problème : le rapport de l’OMS est largement repris tel quel par les médias généralistes, comme ici Ouest-France, contribuant à propager la peur et la désinformation.

Sovape : « L’OMS se complaît dans l’hypocrisie »

Face à tant de contre-vérités, les acteurs qui militent en faveur de la « solution de sevrage la plus efficace, au moins 95 % moins nocive que la cigarette » se mobilisent. L’association Sovape a ainsi publié un communiqué virulent, dans lequel elle exprime son indignation

« Dans un rapport financé par Bloomberg Philanthropies, l’OMS diabolise le vapotage, qu’elle accuse de pervertir la jeunesse, de maladies mortelles et d’être le cheval de Troie de Big Tobacco, indique l’association. Ces allégations, toutes contredites par les faits et la science, effraient le public, les fumeurs, les vapoteurs et leur entourage. »

« L’OMS fait pression sur les autorités pour des réglementations les plus restrictives possibles, voire la prohibition du vapotage. Une mesure qu’elle n’a pourtant jamais recommandée pour le tabac », rappelle Sovape. Citant John Britton, professeur en épidémiologie à l’Université de Nottingham et coauteur de plusieurs rapports de Public Health England, l’association indique que « l’OMS ne comprend toujours pas la différence fondamentale entre la dépendance au tabac, qui tue des millions de personnes chaque année, et la dépendance à la nicotine, qui ne le fait pas. »

Pour Sovape, « l’OMS se complaît visiblement dans l’hypocrisie en recommandant l’utilisation de produits nicotinés médicaux pour traiter la dépendance au tabac, tout en préconisant l’interdiction des produits nicotinés grand public, qui font la même chose, mais en mieux ». Si l’association reconnaît l’importance de détourner les non-fumeurs, en particulier les enfants, de « tout produit nicotiné », elle réaffirme que « pour les plus d’un milliard de fumeurs de tabac dans le monde, les e-cigarettes font partie de la solution, pas du problème ».

L’Ukraine interdit les e-liquides aromatisés

Depuis le 31 juillet, l’Ukraine a rejoint la liste des pays qui s’opposent farouchement à l’e-cigarette. Au cours du mois de juin, les parlementaires avaient voté une série de mesures antivape  ; elles sont désormais entrées en vigueur. Interdiction du vapotage dans tous les lieux publics, de la vente d’e-liquides contenant d’autres arômes que les saveurs tabac, de la publicité de tout produit lié à la vape… 

Des décisions radicales et lourdes de conséquences, tant pour les professionnels ukrainiens du secteur que pour les consommateurs, privés de choix face à « l’outil de sevrage tabagique le plus efficace ». Mais des mesures qui préfigurent aussi celles d’autres pays européens, comme les Pays-Bas ou l’Allemagne

L’Ukraine s’aligne sur la politique de l’OMS

Les parlementaires ukrainiens justifient leur choix en évoquant un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Fidèle à sa position antivape, celle-ci indique que « l’e-cigarette constitue une porte d’entrée vers le tabagisme et qu’elle est aussi nocive que les cigarettes traditionnelles ». Les législateurs ukrainiens mettent également en avant la lutte contre le vapotage auprès des mineurs.

Autant d’arguments déjà avancés par les associations antivape, et maintes fois démontés par des études scientifiques. « L’OMS a une position anti-vapotage de longue date et cette dernière attaque contre un secteur qui sauve littéralement des millions de vies dans le monde va à l’encontre des preuves scientifiques, du bon sens et de la réduction des méfaits », déclare John Dunne, le président de l’UKVIA, la fédération anglaise des professionnels de la vape.

Selon Tobacco Atlas, l’Ukraine est pourtant fortement touchée par le tabagisme. En 2015, 40,6 % des adultes fument quotidiennement, ainsi que 4,6 % des enfants de 10 à 14 ans. Des chiffres préoccupants, qui ne devraient pas évoluer dans le bon sens avec de telles mesures.

Dans son rapport du 27 juillet dernier sur la consommation de tabac dans le monde, l’OMS s’est félicitée de la position ukrainienne et de son travail parlementaire. 

La vague de fraîcheur-Gamme V’ICE (VDLV)

Garde la pêche : la douceur de la pêche juteuse alliée à la fraîcheur polaire.

Prends le melon : la fraîcheur du melon réhaussée par des notes de fruits rouges.

Mangue de soleil : une mangue gorgée de soleil soutenue par un ananas juteux et rafraîchie par un alizé caribéen.

Mûre à point : la symbiose entre la fraîcheur et la gourmandise de fruits noirs acidulés.

Disponible en flacon de 60 ml rempli à 50 ml boosté en arôme, en 0 mg/ml de nicotine.

PG/VG : 50/50

vincentdanslesvapes.fr/

[L’ato du mois] Hellvape Fat Rabbit RTA

ballage

La boite orange traditionnelle qui nous livre l’ato Fat Rabbit RTA avec un pyrex droit de rechange, deux coils Fused (malheureusement pas étiquetés) et lacets coton, un gabarit de coupe, tournevis plat, spares vis et joints.

Le driptip 810 en delrin noir (un peu tristounet) surplombe le top cap moleté à ouverture baïonnette rapide 1/4 de tour qui donne l’accès aux deux larges ouvertures de remplissage.

Une bague d’airflow nervurée rotative à mi-hauteur découvre deux rangées de 4 trous ⌀1.8 mm et se charge du premier airflow latéral.

L’ato se désolidarise de la base par un autre système baïonnette 1/4 de tour, il faudra prendre soin de bien aligner les 2 ergots au remontage.

Sur le deck postless à vis fendues, une large grille percée de 12 trous ovales 1.5 x 3 mm assurera le second airflow inférieur, régulé par la bague inférieure nervurée débouchant 2 larges ouvertures de 12 x 2 mm. Inutile de dire que ça va ventiler…

Le pin 510 bien isolé dépasse suffisamment pour l’usage sur méca hybride.

Finitions et pas de vis ne souffrent d’aucune critique, les systèmes baïonnette sont parfaitement ajustés, l’ato ne branle pas une fois assemblé.

Hellvape Fat Rabbit RTA contenu

Montage

Comme sur tous les atos à large airflow, des spires espacées prendront toute leur valeur et permettront d’allonger suffisamment les coils afin de couvrir entièrement le flux d’air. N’oubliez pas que tout flux d’air évitant les coils va inévitablement diluer les saveurs.

Les coils seront montés assez bas pour être bien alignés avec l’airflow latéral, pattes coupées à 5 mm.

Vu la configuration du deck et de la cloche, il faut trouver la juste position pour que les deux flux soient correctement exploités.

Une fois les coils fixés, les courber au-dessus de l’airflow central, en laissant un espace d’environ 2 mm entre les deux pour que le flux d’air puisse circuler librement. Avec des pattes à 5 mm, il restera environ 2 mm d’espace entre les coils et la grille.

Garder 10 mm de coton pour les moustaches de coton, bien aérer les fibres des extrémités avec un outil pointu.

Ensuite il suffit de bien boucher les deux larges rigoles, sans tasser cependant, ni forcément descendre jusqu’à la base, et de veiller à ce que le coton ne déborde pas sur l’airflow central, ce qui évitera des fuites par capillarité.

Hellvape Fat Rabbit RTA montage

Usage

Le montage et cotonnage sont très facile, vu la place disponible, de même que le remplissage facilité par la bague à ouverture rapide dont le moletage assure une bonne prise. De même, grâce aux nervures, les deux bagues d’airflow se manipulent aisément, même ato monté sur la box.

Bon, vu le montage et l’airflow conséquent, l’ato est assez gourmand et on vient vite à bout des 5.5 ml. Mais l’airflow est très efficace, les saveurs rendues au niveau d’un Fatality ou Violator du même acabit (et pour un budget bien inférieur).

Seul petit bémol : le driptip tient moyennement, mais en changeant le joint ou en mettant un driptip un poil plus large le problème est résolu, rien de bien grave.

Les meilleurs saveurs seront obtenues avec les deux airflow fermés à 50%, on s’en doutait.

Hellvape Fat Rabbit RTA usage

Conclusion

Un ato qui plaira aux amateurs de grosse vape dual goûtue, et qui hésitaient à investir chez QP Design pour un Fatality ou Violator.

Si vous avez la box qui accepte son diamètre imposant de 28 mm, il sera un concurrent sérieux, à un tarif très avantageux.

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Une mine d’informations, revues, tutos montage, articles de fond concernant les accus, coils, etc. vous attend sur FaceBook dans le groupe Fredos’ Corner

Sevrage tabagique : la vape aide (aussi) les plus modestes

Le dernier rapport du Royal College of Physicians le souligne : « Le taux de prévalence tabagique est le plus élevé parmi les populations les plus démunies. » C’est ce constat qui a amené deux chercheuses de l’Inserm, Mégane Héron et Fabienne El-Khoury Lesueur, à se pencher sur l’arrêt tabagique au sein de cette population à travers l’étude-pilote STOP (sevrage tabagique à l’aide d’outils dédiés selon la préférence). Les résultats, relevés par Philippe Poirson, animateur du blog Vapolitique, ont été publiés dans la revue Addiction Science & Clinical Practice.

Source : Vapolitique

Il s’agit là d’une ébauche pour une étude de plus grande ampleur. Menée entre juin 2018 et juillet 2019, elle a porté sur 49 personnes en situation défavorisée. Le principe : laisser aux participants le choix de la méthode de sevrage. 29 % d’entre eux ont privilégié la vape seule, 29 % des substituts nicotiniques de pharmacie et 42 % une combinaison des deux. Soit 71 % qui ont essayé la cigarette électronique. En ce qui concerne le matériel, c’est l’Enduro T20 d’Innokin qui a été retenue, avec des e-liquides fruités, mentholés ou des classics, dosés en 6, 12 ou 16 mg/ml de nicotine.

Source : Vapolitique

Des résultats très encourageants

En 6 à 10 semaines, 28 % des participants ont réussi à arrêter définitivement la cigarette. 18 % ont réduit de moitié leur consommation de tabac, passant de 20 à 10 cigarettes par jour en moyenne. Seuls 2 % ont déclaré fumer autant qu’au début en fin d’étude. Si 51 % des participants ont été perdus de vue, les chercheuses jugent  tout de même les résultats très positifs. « Même en supposant que les participants qui ont été perdus de vue n’ont pas réussi à arrêter de fumer, ces résultats sont très prometteurs », déclarent-elles.

De ces résultats, les scientifiques tirent plusieurs enseignements :

  • une réglementation très restrictive pourrait limiter les stratégies de réduction des risques face au tabagisme ;
  • le coût élevé de l’e-cigarette constitue le principal frein à son adoption au sein des populations défavorisées ;
  • l’effet passerelle vers le tabagisme des adolescents n’a pas été remarqué ;
  • l’absence de contrôle sur les e-liquides accroît la méfiance vis-à-vis de l’e-cigarette ;
Source : Vapolitique

Des observations qui corroborent les résultats de l’Eurobaromètre 2021 ou de l’étude Cochrane. Le coût apparaît comme un obstacle encore plus important parmi ces populations fragilisées.

Une étude de plus grande ampleur déjà sur les rails

« Malgré les difficultés à recruter un grand nombre de patients et la perte de suivi, les résultats de ce projet pilote sont encourageants. Environ 1 fumeur à faible niveau socio-économique sur 4 recruté a cessé de fumer un mois après l’inclusion, et l’intervention basée sur les préférences s’est avérée acceptable pour les participants et les professionnels de santé », concluent les chercheuses. 

Menée auprès d’un très faible échantillon de participants, l’étude a été validée par le Comité d’examen institutionnel Ile de France II. Elle va ainsi donner lieu à une plus large analyse, auprès d’un panel de plus de 500 participants cette fois, répartis dans 15 centres. Ces résultats devraient être publiés d’ici 2024.

Blablavape, le récap de la semaine [#62]

Vapexpo de retour après deux ans d’absence

Vapexpo 2021La grand-messe française de la vape est de retour ! Après deux rendez-vous annulés en raison de la pandémie, Patrick Bédué a confirmé l’organisation de la 14e édition de Vapexpo France. Elle se tiendra les 16, 17 et 18 octobre 2021, au Paris Event Center. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Sevrage tabagique dans les milieux défavorisés : un essai prometteur

Milieux défavorisés en France - un essai pilote prometteurSTOP (sevrage tabagique à l’aide d’outils dédiés selon la préférence) est une étude pilote conçue par des chercheuses de l’Inserm. Le but : proposer un sevrage selon la préférence du fumeur. Les résultats de cette étude réalisée entre juin 2018 et juillet 2019 viennent d’être publiés et semblent encourageants. Notre confrère Philippe Poirson vous l’explique en détail sur son blog Vapolitique. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Juul : le procès à 40 millions de dollars, mais pas que…

Juul : le procès à 40 millions de dollars mais pas que...Poursuivi par le procureur général de Caroline du Nord, Josh Stein, Juul à accepté de payer la coquette somme de 40 millions de dollars. Elle a aussi été contrainte de revoir ses pratiques commerciales (très axées sur les jeunes). Pour autant, tout n’est pas réglé pour l’entreprise californienne… Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Vapexpo de retour après deux ans d’absence

Professionnels et amateurs de la vape, réjouissez-vous ! La grand-messe de la cigarette électronique signe son grand retour. En raison de la pandémie de Covid-19, l’édition d’octobre 2020 (Paris), puis celle de mars 2021 (Lille), avaient été annulées. Patrick Bédué, le fondateur du salon international de la vape, vient de confirmer que le Vapexpo France pourrait enfin se tenir.

Cette 14e édition se déroulera les 16, 17 et 18 octobre 2021, au Paris Event Center, dans le 19e arrondissement de la capitale. Comme précédemment, elle accueillera tout autant les professionnels du secteur que les particuliers, qui pourront ainsi découvrir les nouveautés du moment.

Une 14e édition sous le signe des retrouvailles

Le programme exact de cette 14e édition n’a pas encore été révélé. On sait tout juste que la billetterie est ouverte pour les exposants depuis le 29 juin. Pour réserver leur espace, ces derniers peuvent se rendre sur le le site officiel du salon.

Comme lors des éditions précédentes, la rédaction d’e-cig mag sera présente lors du Vapexpo 2021. Ce sera l’occasion d’échanger avec les professionnels comme avec les amateurs et les lecteurs. Réjouissons-nous de ce « retour à la normale », avec la belle perspective de découvrir en avant-première tout ce qui fera la vape dans les années à venir.

N. B. : cette année, simultanément au Vapexpo se tiendra la première édition de CBD Expo France, également organisé sur le site du Paris Event Center. Les inscriptions seront ouvertes à partir du 6 juillet à 15 heures.

 

Blablavape, le récap de la semaine [#61]

Quand les enfants évoquent la vape

Quand les enfants évoquent la vapeUne étude menée au Pays de Galles montre que les enfants de 10-11 ans perçoivent majoritairement la vape comme une aide pour arrêter de fumer. Une perception qui augmente encore chez les enfants issus de parents vapoteurs. Autre enseignement, la nouvelle génération n’imagine pas se mettre à fumer. Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

États-Unis : racisme et bavure policière autour du vapotage

États-Unis : racisme et bavure policière autour de la vapeC’est une nouvelle vidéo accablante pour les forces de l’ordre américaines. On y voit cinq policiers du Maryland arrêter brutalement un adolescent noir. Son tort : il vapotait « hors des zones désignées ». Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

L’Allemagne adopte les taxes sur la vape

L’Allemagne adopte les taxes sur la vapeSoumis au Parlement en février dernier, un projet de loi visait à instaurer des taxes sur les produits de la vape en Allemagne. Les députés du Bundestag l’ont adopté cette semaine. Ce qui préfigure peut-être l’évolution fiscale à venir pour toute l’Union européenne… Pour en savoir plus, cliquez sur la photo.

Quand les enfants évoquent la vape

Publiée dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health et repérée par Philippe Poirson, animateur du blog Vapolitique, une étude galloise évoque la perception de la vape auprès des très jeunes enfants

Dirigée par Graham Moore de l’Université de Cardiff, elle interroge 2 218 enfants de 10 à 11 ans, dans 73 écoles du Pays de Galles. Plus d’un enfant sur cinq (21 %) a au moins un parent qui vapote, et plus d’un enfant sur trois (36 %) au moins un parent qui fume. Pour 64,1 % d’entre eux, l’e-cigarette apparaît comme une vraie aide pour arrêter de fumer. Un avis qui s’élève même à 83,8 % chez les enfants ayant un parent vapoteur.

Un moyen essentiel pour arrêter de fumer selon les enfants 

Les chercheurs ont demandé aux enfants quelles seraient les « raisons de vapoter des adultes », selon eux. Outre « pour arrêter de fumer », la principale motivation, ils ont répondu « pour l’utiliser là où il est interdit de fumer » (21,6 % chez l’ensemble des enfants, 10,9 % pour ceux ayant un parent vapoteur) et « parce que c’est moins cher que de fumer » (18,4 % et 10,7 %, respectivement).

Autre enseignement majeur, les enfants qui perçoivent la vape comme une solution pour arrêter de fumer sont 43 % moins susceptibles d’imaginer se mettre eux-mêmes à la cigarette.

Pour compléter l’étude, 84 % des enfants interrogés ont déjà entendu parler du vapotage. Sans surprise, le tabagisme des parents est aussi un marqueur social. Parmi les enfants du tiers le plus défavorisé, 50,4 % ont au moins un parent fumeur, alors que ce n’est le cas que de 18,7 % des enfants du tiers le plus aisé. En conséquence, les enfants issus des classes plus modestes perçoivent davantage le vapotage comme une solution pour arrêter de fumer (66,8 % contre 58,9 % chez les enfants plus aisés). Les enfants des classes plus aisées mettent davantage en avant l’économie réalisée (22,9 %, contre 17 % chez les moins favorisés).

Pas de « renormalisation » du tabagisme par le vapotage

Ce qui ressort principalement de cette étude, c’est l’absence de risque de « renormalisation » du tabagisme par le vapotage auprès des jeunes enfants. C’est pourtant l’argument brandi par les activistes antivape, et même par l’Union européenne, pour justifier la révision des réglementations. 

« Il est essentiel de comprendre la perception du tabagisme et du vapotage de la génération ayant grandi avec la vape et les mesures antitabac, afin d’éclairer les approches politiques contemporaines visant à prévenir l’adoption du tabac chez les jeunes, indiquent les chercheurs gallois. Étant donné que l’hypothèse de la renormalisation repose sur des hypothèses selon lesquelles les enfants considèrent le vapotage et les cigarettes de tabac comme similaires, les preuves émergentes que le vapotage est considéré par les enfants comme différent des cigarettes de tabac peuvent indiquer que l’exposition à l’utilisation parentale du vapotage est peu susceptible d’entraîner des perceptions plus positives à l’égard du tabagisme. »

Aider les parents fumeurs avec la solution la plus efficace

En clair, les enfants perçoivent ainsi majoritairement le vapotage comme une aide utile et efficace. Le contact avec des parents vapoteurs ne les conduirait pas naturellement, bien au contraire, vers « une nouvelle tentation » susceptible de les faire sombrer dans le tabagisme.

Les chercheurs indiquent ainsi qu’« il demeure essentiel d’aider les parents à cesser de fumer au moyen d’interventions efficaces pour les moins fortunés. Ceci afin de perturber la transmission intergénérationnelle du tabagisme et les inégalités en matière de santé ». Ils concluent que « [leur étude] suggère qu’une communication efficace par les familles, les écoles et les décideurs concernant le rôle de ces dispositifs en tant qu’aides au sevrage tabagique peut avoir un rôle important à jouer pour limiter leur attrait pour les enfants ».

États-Unis : racisme et bavure policière autour de la vape

Dans la foulée, la même patrouille arrête trois autres jeunes, pour des raisons similaires. Là encore, la séquence a été filmée par un témoin. Tenu au sol par trois policiers, l’un d’entre eux s’écrie : « Je ne résiste pas, dites-moi pourquoi vous m’arrêtez ! ». L’un des représentants des forces de l’ordre lui assène alors une série de coups de genou.

Des bavures renforcées par la lutte insensée contre la vape

Dans son communiqué de presse, la police municipale avance que Brian aurait « refusé de présenter sa preuve d’identité ». Il lui est également reproché un « comportement désordonné ». Pourtant, la séquence vidéo ne corrobore pas cette version des faits. Dans tous les cas, l’usage de la force paraît totalement disproportionné.   

 « Nos officiers sont autorisés à utiliser la force, selon leur formation, pour surmonter la résistance manifestée, poursuit le communiqué. Tous les recours à la force sont soumis à un processus d’examen détaillé. Le recours à la force résultant de ces arrestations fera l’objet d’un examen à plusieurs niveaux par le commandant adjoint de la patrouille, le commandant de division, puis par le Bureau des normes professionnelles. »

L’Allemagne adopte les taxes sur la vape

L’appel des associations provape n’aura pas été entendu. Présenté le 12 février 2021 par le ministre fédéral des Finances Olaf Scholz, le projet de loi de taxation du tabac et de la vape a été validé par le Parlement allemand. Comme prévu, la taxe suivra une évolution graduelle, de 2022 à 2026.

À l’heure actuelle, un flacon d’e-liquide de 10 millilitres coûte en moyenne 5 euros. En 2022, la taxe s’élèvera à 1,60 € sur ce même flacon. Elle se verra doublée en 2026, pour atteindre 3,20 €. Il s’agit donc d’une augmentation de 64 % du prix des e-liquides, sur cinq ans. 

« Un désastre tant sur le plan sanitaire qu’économique », pour les assos provape

Les associations provape fustigent une telle décision. « Le simple fait que les liquides des cigarettes électroniques soient plus lourdement taxés que les cigarettes de tabac, en ignorant le fait qu’ils sont au moins 95 % moins nocifs, est une politique de santé insensée, commente Michal Dobrajc, le directeur de l’Association du commerce des cigarettes électroniques (VdeH). Taxer les produits sans nicotine défie le bon sens. »

Selon Michal Dobrajc, « l’Allemagne aurait mieux fait de s’inspirer de l’expérience d’autres pays, contraints d’abaisser les taxes sur les produits de la vape après avoir constaté que les vapoteurs revenaient à la cigarette et que les revenus escomptés ne se matérialisaient pas. La loi sur la modernisation des taxes sur les produits du tabac est un désastre tant sur le plan sanitaire qu’économique. »

« Si vous voulez vraiment réduire la prévalence tabagique, vous devez soutenir l’industrie qui y contribue de manière significative, au lieu de la détruire, ajoute-t-il. L’Alliance for Tobacco-Free Enjoyment a déclaré son intention de saisir la Cour constitutionnelle fédérale afin de déposer une plainte contre ce qu’elle considère comme une hausse d’impôts disproportionnée.

En parallèle, la taxe sur le paquet de 20 cigarettes a été fixée à 10 centimes d’euros en 2021. Elle sera renouvelée en 2022, avant d’être augmentée de 15 centimes en 2025 puis en 2026. En clair, le paquet n’aura droit qu’à une hausse de la taxe de 50 centimes pendant le même laps de temps. Cherchez l’erreur !