Liquideo – Un nouveau boss dans le game

Dan, depuis quelques mois tu es le nouveau boss de LIQUIDEO. Comment es-tu arrivé à ce poste ?


Je suis arrivé chez Liquideo en août 2020, au tout début de l’essor des cigarettes électroniques jetables.
À l’époque, Michaël Belhassen, que je connaissais déjà depuis quelques années, m’a contacté :
« J’ai un nouveau produit, la PUFF, ça commence bien, ça peut faire de gros volumes. » L’entreprise faisait alors autour de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, principalement dans le liquide, produit en France.
Je connaissais bien la fabrication en Chine, notamment pour la partie hardware — batteries et composants — alors je me suis penché sur le sujet. Le produit était bon, mais la clé allait être le financement. Quand on vise une croissance de 10 à 30 millions, ce n’est pas avec les banques que ça se fait. Elles augmentent les lignes de crédit de 10 à 20 % par an, au mieux. À ce rythme-là, il faut dix ans pour atteindre ce que nous avons fait en deux ou trois.

On peut parler de ton expérience avant la vape ?


J’ai fondé et développé un réseau de lingerie et de maillots de bain qui a compté jusqu’à 200 points de vente, en propre ou en franchise. J’ai levé des fonds, racheté, revendu… tout en gardant un pied dans la fabrication. Cela fait plus de 25 ans que je travaille avec la Chine, aussi bien dans le textile que pour d’autres produits.
J’ai surtout tissé des liens solides avec de grands fonds d’investissement chinois. Ce sont eux qui m’ont permis, chez Liquideo, de financer une croissance rapide — chose que les banques françaises ne peuvent tout simplement pas offrir dans des secteurs comme celui de la vape.

Qu’est-ce qui t’as convaincu de rejoindre l’entreprise ?


Quand Michaël m’a proposé de rentrer dans l’entreprise, j’ai vu un alignement : un bon produit, une opportunité de marché, et la possibilité de mettre en place une vraie dynamique financière. J’ai adoré son expertise dans les liquides, et son implantation en Chine. Dès la première année, on a levé 5 millions d’euros, puis 25 millions la suivante. Cela nous a permis de multiplier notre chiffre d’affaires par 4,5, voire 6 en moins de deux ans. J’ai vu tout de suite que la cigarette jetable pouvait convertir beaucoup de fumeurs. Contrairement aux systèmes rechargeables ou aux pods, souvent trop techniques ou contraignants, le jetable reproduit le geste du fumeur classique. C’est intuitif, ça marche.

Tu n’es pas fumeur et pourtant tu as misé gros sur la vape ?


Exactement. Je ne fume pas, mais je suis attentif à la consommation, aux tendances, aux comportements. Et je voyais bien que la vape classique — liquide + batterie — ne convertissait pas assez de fumeurs. Trop complexe, trop technique. Le jetable, c’est un produit d’après-fumeur, qui remplit une fonction claire, et qui change la donne. Surtout, j’ai compris qu’on allait vers un monde sans tabac, comme en Angleterre où ils visent l’éradication complète d’ici 7 à 13 ans. La vape jetable s’inscrit comme une solution évidente de transition. C’est un produit qui s’inscrit dans la durée, à la manière d’un Coca ou d’un Orangina : une fois que la formule fonctionne, elle tient.

Et donc le nerf de la guerre, c’était le financement ?


Oui, toujours. Tu peux avoir le meilleur produit du monde, si tu ne peux pas le financer, tu ne vends pas. La vraie barrière à l’entrée, ce n’est pas la technologie, c’est la capacité à supporter un cycle d’achat/vente long. Avec la vape jetable, tu avances 30 % à la commande, tu attends un mois de production, un mois de transport, puis encore deux à trois mois avant d’être sûr. Si tu ne peux pas financer ce cycle, tu n’existes pas.
Moi, j’ai mis mes garanties personnelles pour obtenir ces lignes. On est passé de 500 000 à un million de pièces en quelques mois. Mais c’est uniquement parce que j’ai pu structurer des financements que cela a été possible. Ce qu’un donneur d’autre, avec les moyens, aurait pris la place.

Ton expérience avec le marché chinois a tout changé…


Oui, clairement. J’ai des partenaires là-bas qui pèsent très lourd, et qui m’ont suivi dans cette aventure. On est passé à 70 millions d’euros de lignes de financement disponibles. Bien sûr, on ne les utilise pas toutes, mais ça montre l’ampleur du levier qu’on a mis en place. En France, aucune banque ne vous suit là-dessus. Ouvrir un compte dans la vape, déjà, c’est compliqué… alors financer une croissance à 3 chiffres, n’en parlons pas.

Et aujourd’hui, quel regard portes-tu sur cette croissance ?


On a été les premiers sur la cigarette jetable à cette échelle. Et on a fait les bons choix : investir vite, structurer un vrai circuit d’achat, industrialiser dès le départ. Liquideo avait déjà la notoriété dans le liquide, mais la jetable, c’est un autre métier, un autre cycle. Il fallait passer d’un modèle français à une logique mondiale. Aujourd’hui, on est structuré pour ça. Et ce n’est que le début.

Face à l’interdiction de la Puff : de la résilience


L’interdiction de la Puff est tombée comme un couperet. Comment l’avez-vous vécue ?


Très mal, honnêtement. On nous a reproché des choses sur la base de prétextes. Au début, le discours officiel était que les Puffs attiraient les jeunes. Qu’on aurait, soi-disant, incité les mineurs à fumer. On a alors vu émerger des études comparant les prix d’entrée dans la cigarette classique et la vape. Mais ces prix n’ont pas changé avec l’arrivée des Puffs : les jeunes n’ont pas été plus nombreux à fumer, ils ont simplement opté pour un autre produit — et franchement, un peu moins nocif.

Des études britanniques montrent qu’un an de cigarette classique équivaut à dix ans de cigarette électronique, en termes de risques. En Angleterre, la cigarette électronique est même remboursée par la Sécurité sociale pour les patients à risque. C’est une approche cohérente, assumée. Ici, on cherche depuis des années à faire baisser le tabagisme en multipliant les taxes et les campagnes. Et voilà qu’un produit arrive, qui convertit vraiment les fumeurs — j’en ai vu autour de moi — et on nous l’interdit.

Le deuxième argument, c’est l’écologie. Comme la jeunesse, c’est pourtant imparable ?


Là aussi, il y a beaucoup d’hypocrisie. On nous parle de pollution, mais les piles des cigarettes électroniques sont recyclables jusqu’à quatre fois. En Angleterre, des sociétés comme Areva ont même proposé de structurer un circuit de recyclage spécifique.
De notre côté, on avait mis en place un système et publié une procédure de recyclage sur notre site. Elle a été supprimée. On nous a dit que c’était « incitatif », que ça poussait à consommer.

C’est complètement absurde : on nous reproche de ne pas recycler, mais quand on propose de le faire, on nous interdit d’en parler. On marche sur la tête.

Si ce sont des arguments de façade, quelle était selon toi la vraie raison ?


Je ne comprenais pas non plus au départ. Je pensais que c’était les lobbies du tabac, mais même eux poussent l’électronique aujourd’hui.
Et puis un distributeur italien m’a mis sur une autre piste : la Big Pharma. Il m’a expliqué que la pression venait en fait de Bavière, du fief de Bayer et d’autres grands groupes pharmaceutiques. Leur problème avec la Puff, c’est qu’elle marche trop bien. Elle fait chuter la consommation de médicaments liés au tabac — sirops pour la toux, traitements des bronchites, patchs comme Nicorette (qui appartient à Pfizer)…


Certains ont parlé de baisses de ventes allant jusqu’à -40 %. Quand on voit ça, on comprend que ce n’est plus une question de santé publique. C’est une question de business modèle. La Puff dérange parce qu’elle fonctionne. Et ceux qui gagnent de l’argent sur les maladies liées au tabac ne veulent pas de solution efficace. C’est cynique, glaçant, mais très cohérent économiquement pour eux.

La pression est suffisante pour influencer les décisions politiques ?


Oui, sans aucun doute. Ces groupes sont puissants, et ils savent se faire entendre à Bruxelles.
Ils avancent masqués, en changeant de justification à chaque fois : les jeunes, l’écologie, les arômes…
Mais le but est clair : tuer la cigarette électronique, ou du moins en freiner la progression.
Et pendant ce temps-là, d’autres pays comme le Royaume-Uni prennent le chemin inverse. Ils misent tout sur la vape pour sortir du tabac.
On est dans un décalage permanent au sein même de l’Europe. C’est là que le vrai combat se joue.

Indépendance, lobbies et transition post-Puff

Liquideo est indépendant des grands lobbies du tabac ?


Oui, totalement. On n’a aucun lien ni aucun soutien de la part des grands groupes du tabac. On est un acteur indépendant, ce qui, à mon avis, a aussi joué contre nous dans cette affaire.

Pourtant, le lobby du tabac semble lui-même se tourner vers l’électronique, non ?


Exactement. Les grands groupes du tabac savent très bien que l’avenir du combustible est condamné. Ils ont déjà basculé. British American Tobacco, Philip Morris… ils misent à fond sur les produits électroniques. Et ils ont des moyens colossaux. Leur réseau de distribution est en place, ils n’ont qu’à injecter du stock et ça tourne. Pendant ce temps-là, nous, on se débat.
Mais eux aussi sont sous pression. Les associations qui les attaquaient avant se reportent maintenant sur nous, les nouveaux entrants. Elles cherchent des failles, montent des procès, mais curieusement, les géants du tabac sont plutôt épargnés.

Tu évoques une annonce brutale. Quelle a été la réaction dans l’entreprise ?


L’interdiction, on l’a vécue comme un choc. On ne s’y attendait pas à ce moment-là, et surtout pas de cette manière : une annonce au beau milieu de l’été, sans concertation, sans préavis. Ça a tout gelé. Nos clients ne savaient plus quoi faire, nos équipes non plus. On a dû se réinventer du jour au lendemain.
Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on parle d’emplois, d’investissements, d’entrepôts ouverts, de lignes de production, de stocks. Certains de nos clients ont perdu jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires, tout en ayant embauché et investi.
En France, on est les meilleurs pour détruire nos propres leaders. On fait ça dans l’automobile, dans l’énergie, maintenant dans la vape. À force, ce ne sont plus les produits qui tuent, ce sont les décisions politiques.

Hypocrisie ou incompétence ?


Les deux, mais surtout de l’influence extérieure. Je le dis clairement : il y a de la corruption. Des décideurs sont compromis. Des histoires comme celle de ce député retrouvé avec un million d’euros dans sa valise, ou celle des milliards dépensés pour des vaccins sans appel d’offres…
C’est symptomatique. Aujourd’hui, les lobbies pharmaceutiques ont verrouillé Bruxelles. Il suffit de convaincre les bons relais européens, et toute l’Europe suit.
J’ai parlé avec des députés : certains votent sans même comprendre ce qu’ils votent. Tout est téléguidé.

Vous avez dû vous adapter. Qu’avez-vous mis en place après l’interdiction ?


Heureusement, on avait déjà travaillé sur des alternatives. On avait lancé un pod plat — un système rechargeable, un peu plus complexe, mais plus durable. C’était un produit prêt, mais sorti trop tôt : à l’époque, le fumeur n’était pas encore prêt à faire la transition.

Tu penses que c’est spécifique à la vape ou que c’est un problème plus systémique ?

Non. C’est systémique.
Ce qu’on vit dans la vape, d’autres le vivent dans l’énergie, l’industrie, l’agriculture. Ce sont toujours les mêmes ressorts : des décisions brutales, sans concertation, souvent dictées par des intérêts bien loin de l’intérêt général. Et pendant ce temps, ce sont les entreprises, les salariés et les consommateurs qui en paient le prix. Ils nous tuent.

Menaces sur le marché : taxes, arômes et absurdités réglementaires

On parle de possibles interdictions des arômes. Ce serait un second coup dur pour la vape ?


Exactement. Et ce serait surtout un non-sens économique et sanitaire.
Aujourd’hui, 80 % des ventes se font sur 4 ou 5 arômes. C’est la loi de Pareto (80 % des résultats proviennent de 20 % des actions). Donc quand tu as 30 saveurs dans ton catalogue, en réalité, c’est 20 % d’entre elles qui font tourner le business. Ils savent très bien lesquelles viser.
Et ce qu’il faut comprendre, c’est que l’interdiction ne supprime pas la demande. Elle la déplace.
En Hollande, les arômes sont interdits, mais les consommateurs commandent sur des sites français. On tourne en rond. Si tu ne renforces pas les contrôles douaniers, tu alimentes juste le marché parallèle. Et les douanes n’ont ni les moyens ni les effectifs pour faire face.

Je me fais l’avocat du diable, mais pourrait-on imaginer qu’une taxe finance ces contrôles ?


C’est l’argument classique, mais soyons sérieux. Tu crois que l’argent va réellement là où il est censé aller ?
On a déjà vu ce que donnent certaines taxes — celle sur l’emploi des personnes handicapées, par exemple. On a découvert que moins d’un tiers de cette taxe atteignait effectivement sa cible.
C’est un habillage politique. Une taxe sur les produits de la vape n’ira ni aux douanes, ni à la lutte contre le marché noir.
Elle va simplement faire exploser les prix, donc faire exploser le trafic illégal. C’est une mécanique connue.
Tu montes les prix = tu fais grossir le marché noir. C’est instantané.

C’est prouvé en Allemagne.


Oui, ils ont augmenté la taxe sur le liquide à 360 € par litre. Résultat : un marché parallèle estimé entre 60 et 70 %. Et ce n’est que le début. Un massacre économique, une perte de contrôle sanitaire. On sait exactement où cela mène.
Mais attention, si ça continue comme ça, même les lobbies du tabac vont finir par hausser le ton.
Parce que même eux ont besoin d’un cadre clair pour investir. Et là, on est sur 2-3 années de décisions absurdes et successives.
À force, tout le monde va perdre.

Tu as des solutions pour vous adapter malgré tout ?


Oui, bien sûr. On s’adapte.
On a déjà commencé à structurer notre modèle autrement.
Mais c’est fou d’en arriver là. On est obligés de construire des stratégies de contournement, de protection, alors qu’on propose un produit de réduction des risques.

Et pendant ce temps-là, les jeunes consomment autre chose, parfois bien plus dangereux.
Des produits frelatés, non déclarés, non tracés, parfois toxiques.
Mais comme ce n’est pas dans les canaux officiels, ce n’est pas comptabilisé, donc ce n’est pas un problème pour les autorités.
Voilà le niveau d’hypocrisie.

On va être clair : on vous reproche aussi des packagings trop attirants pour les jeunes.


C’est devenu l’argument-marteau. Mais qu’est-ce qu’on nous reproche exactement ?
D’avoir créé un produit coloré, agréable, au goût identifiable ?
Oui, et on l’assume. C’est notre ADN.
On n’a jamais ciblé les jeunes. On a voulu rendre la cigarette ringarde, créer un produit qui donne envie de sortir du tabac.
Si une cigarette a un goût pastèque, qu’elle est sympa, attrayante, tant mieux.
C’est pour convertir les fumeurs, pas pour séduire les ados.

À l’heure où tout le monde parle RSE. Pourquoi ne pas repositionner votre image ?


Mais ce n’est pas une image marketing, c’est une philosophie de produit.
On n’a pas designé nos cigarettes en se demandant comment séduire un mineur.
On s’est demandé comment créer un produit qui parle à tous.
Et quand on nous a demandé d’assagir les visuels, on l’a fait.
Mais là encore, le vrai problème, c’est le contrôle à la vente. Ce n’est pas à nous de faire la police.
L’alcool est interdit aux moins de 18 ans, pourtant les jeunes en consomment.
Est-ce qu’on va reprocher aux fabricants de vodka leurs bouteilles trop jolies ?

Un business qui change : rivalités, hypocrisies et convictions

 

En discutant avec ceux qui étaient là au début, on sent que le climat a changé. Moins solidaire, plus tendu.


Oui, parce que maintenant, il y a de l’argent. Beaucoup d’argent.
Tant que la vape restait cantonnée à un réseau de boutiques spécialisées — environ 2 500 à 3 000 magasins en France — ça restait contenu.
Mais dès qu’on a vu que ça pouvait toucher les bureaux de tabac — 20 000 points de vente en France, dont 11 000 vraiment actifs — le rapport de force a changé.

On l’a vu avec les fabricants de liquide. Pendant des années, ils refusaient de bosser avec les buralistes, il y avait une frontière quasi idéologique entre vape shops et tabac.
Mais dès que la Puff a explosé, tout le monde est allé frapper à la porte des buralistes. Certains d’entre eux ne l’ont pas oublié :
« Pendant 5 ans, tu m’as ignoré ou méprisé, maintenant tu veux bosser avec moi ? »

Tu es convaincu que certains groupes défendent leurs intérêts contre la vape ?


Mais bien sûr. Pfizer, entre autres, vend des patchs, des nicorettes, des traitements de sevrage. Ils veulent que ça reste dans leurs circuits, dans les pharmacies. Ce sont des mastodontes. Comment tu veux lutter contre eux ? Regarde ce qu’ils ont vendu pendant le Covid… C’est la première industrie mondiale, et ils influencent les décisions à Bruxelles. Et comme on a des gouvernements perméables, parfois corrompus, ça passe. Ils se fichent de sacrifier des emplois ou des filières entières. C’est ce cynisme-là qu’on combat.

Comment vous vous positionnez chez Liquideo dans ce contexte ?


Nous, on s’adapte. On a compris qu’il fallait rester concentré. Les gouvernements passent, les lobbies changent, mais à long terme, la cigarette électronique est l’avenir. On reste convaincus de ça. Et moi, je suis venu dans cette aventure parce que j’y crois. Je ne suis pas fumeur, je ne viens pas de cet univers. Mais j’ai vu que ça aide les gens à sortir du tabac. Et si on veut combattre ceux qui préfèrent les voir malades, on ira jusqu’au bout. Je suis convaincu que la vape fait partie de la solution. Si j’avais pensé une seule seconde que c’était un poison, jamais je ne me serais lancé là-dedans. Ce n’est pas mon genre. Mais là, on parle d’un outil concret, qui fonctionne, et qu’on veut saboter au nom de profits bien planqués. Alors on tient bon, on s’adapte, on innove. Et surtout, on ne lâchera pas.

Présence, salons et nouveaux locaux !


Terminons sur un sujet plus léger.
Vous serez présents au LOSANGEXPO cette année ?
Oui, bien sûr. On a plusieurs nouveautés qu’on réserve justement pour cet événement. C’est devenu un moment stratégique dans notre calendrier.

Ce salon a beaucoup évolué, non ?


Carrément. À l’origine, c’était clairement un salon du tabac. Et puis, progressivement, tous les acteurs de la vape s’y sont retrouvés. L’année dernière, c’était presque un Vapexpo bis. Tous les gros étaient là. Ça m’a surpris, franchement. C’est devenu très concret en termes de business. Le Losangexpo, c’est là où tu signes. Au Vapexpo, tu présentes. Les intentions sont là, mais les bons de commande, c’est au Losange.

Vous y participez aussi par respect pour vos clients ?


Au début, on hésitait : est-ce qu’on y va, est-ce qu’on n’y va pas ? Mais certains de nos clients — des buralistes notamment — nous ont dit : « Pourquoi vous n’êtes pas là ? » Alors on a compris que notre absence pouvait être mal perçue. Aujourd’hui, on y va pour représenter la marque, accompagner nos partenaires, et rediriger vers nos distributeurs. L’idée, c’est de travailler ensemble, pas de prendre leur business.

Le secteur s’est apaisé ?

Oui. Avant, c’était presque la guerre entre les vape shops et les buralistes. Mais tout ça s’est normalisé. Même les buralistes ont changé : aujourd’hui, ils vendent des chips, des cafés, ils deviennent des lieux hybrides. Il y a même un programme qui transforme les points de vente en espaces plus conviviaux, les Tab’Shops.

Et côté recyclage, vous aviez tenté des initiatives ?


Oui. On avait mis en place des boîtes de collecte dans les tabacs, on a même réfléchi à une prime de retour — 50 centimes par produit recyclé. Mais on nous a interdit de le faire. On nous a dit que ça incitait à consommer, alors que notre intention était clairement écologique. C’est toujours le même paradoxe : on nous reproche un manque d’engagement écologique, mais quand on propose des solutions concrètes, on nous les interdit.

Pour vous, être présent sur les salons reste essentiel ?


Oui, mais il manque un volet crucial : l’export. En France, on connaît nos clients. Ce qu’on attend d’un salon, c’est de rencontrer des prospects étrangers, des distributeurs, des fédérations. Regardez le salon de Dubaï : eux, ils savent faire venir le monde entier. En France, on ne sait plus faire ça.

J’ai déjà expérimenté des stratégies efficaces dans d’autres secteurs : inviter 30 à 40 master franchisés du monde entier, payer leur séjour, leur faire découvrir le marché. Ça, ça crée du vrai business. En France, on devrait être les meilleurs en salon. Mais il faut une vraie stratégie.

Vous avez aussi déménagé récemment. Pourquoi ce choix ?


On a quitté Paris. Trop compliqué. Trop de trafic, trop de perte de temps. Je mettais une heure pour faire 4-5 km. On était rue de la Folie Méricourt, au cœur de Paris. Aujourd’hui, on est à Pantin, accolé à notre usine de production. On a pris un deuxième entrepôt de 2 000 m². L’objectif, c’était de centraliser tout le monde, gagner en efficacité.

Un mot pour conclure ?


On reste concentrés. On ne tire pas dans les pattes des autres, on avance. Les interdictions, on les encaisse, mais on ne pliera pas. Parce que nous avons raison sur le fond. Et eux le savent. Le monde évolue, les élections arrivent, et les positions vont bouger. Il faut retrouver du dialogue, du bon sens. On ne peut plus tout faire dans la brutalité. Il faut construire, ensemble.

Entretien Pulp – Des inspirations venues d’ailleurs

Comment avez-vous abordé la création de cette publicité ? Quelle était l’idée de départ ?


Chez PULP, c’est toujours un travail d’équipe. Gilles Tolédano (le Président), qui a un vrai regard créatif, donne souvent l’impulsion. Pour cette campagne, il avait envie de quelque chose de très simple, très impactant, avec un principe de rayonnement. Il tenait aussi à ce qu’on voit la bouche, un élément devenu central dans notre image de marque.
Je suis partie de là, avec en tête une inspiration graphique : le soleil levant japonais. Une illustration épurée, presque manga, très radicale dans son esthétique. L’idée, c’était de jouer sur le rayonnement, à la fois visuel et symbolique — celui de la gamme, mais aussi de la marque elle-même.
Le nom s’est imposé naturellement : My PULP. Simple, évident. Parfois, les créations les plus simples sont les plus difficiles à réussir. On a souvent tendance à vouloir trop en dire, mais le vrai travail du graphiste, c’est de dégraisser, de simplifier, d’aller à l’essentiel.

Et justement, comment avez-vous choisi les couleurs, la typographie, la composition ?


Les couleurs, c’est un sujet important chez PULP. On voulait des teintes dynamiques, percutantes, faciles à reconnaître. Quelque chose de pop, en lien avec notre ADN. D’où ce turquoise, ce vert gazon, ce fuchsia… Ce sont des couleurs qui claquent et qui, graphiquement, s’associent très bien.
Pour la typographie, j’ai cherché quelque chose de lisible, simple, avec une rondeur qui évoque un univers BD/manga sans tomber dans le cliché. La typographie devait aussi fonctionner avec le logo My PULP et s’adapter aux contraintes techniques — notamment au format vertical des fioles. Celle qu’on a retenue est légèrement condensée, bien équilibrée, et surtout : elle fonctionne.

Combien de temps vous a pris la création de cette pub ?


Étonnamment peu. Dès que j’ai travaillé sur l’identité de cette gamme, j’ai conçu le logo, décliné les couleurs et imaginé tout de suite son rendu en communication. C’est un réflexe que j’ai : penser tout de suite à la vie visuelle du produit — PLV, pub, affichage, etc.
Dans ce cas précis, j’avais l’image en tête dès le début. J’avais en mémoire des affiches japonaises des années 1950. Je voyais déjà le rayonnement autour de la fiole, la « starification » du produit, les petits nuages pour adoucir… Tout s’est assemblé très vite. En une journée, c’était prêt.

Il y a une vraie identité visuelle PULP. On reconnaît vos pubs au premier coup d’œil.


Merci ! C’est que le travail paie. Notre rôle, c’est justement d’assurer une cohérence sur le durée. Même si chaque gamme peut avoir sa personnalité — Le Pod, par exemple, est plus pastel — on garde cette exigence graphique.
Je viens du monde du luxe. J’y ai appris la rigueur et la simplicité : la bonne typo, à la bonne taille, bien posée. Avec Gilles, qui vient de la mode, on partage cette vision : un visuel doit être simple, efficace, radical… mais jamais froid. Et toujours au service du produit.

Quelle est la place de la création publicitaire dans votre stratégie de communication ?


C’est un maillon essentiel. On ne peut pas faire de grandes campagnes dans le métro, mais on réfléchit comme si on le pouvait. On crée un produit, puis un univers autour de lui : un nom, une ambiance, un message. Ensuite, tout s’aligne : packaging, PLV, pub, réseaux sociaux. La publicité n’est pas un habillage : c’est une déclinaison du concept initial.

Quel que soit le domaine, le marketing a parfois tendance à un peu trop s’immiscer dans la création, brider, ou polir chaque place. Cela a-t-il été le cas ici ?


Franchement, non. Chez PULP, il y a une vraie synergie. Chacun a son rôle, chacun apporte sa vision. Le marketing ne nous impose pas une ligne : on construit ensemble. On échange, on adapte. Moi, je suis sensible aux mots ; parfois, je propose des ajustements pour que le message soit plus fort graphiquement. Ce n’est pas un rapport de force, c’est un enrichissement.

Selon vous, c’est quoi une bonne pub dans la vape ?


C’est une pub qui arrête le regard. Dans un magazine, on tourne les pages vite, on est bombardé d’images. Il faut que l’œil respire, qu’il s’arrête, qu’il retienne quelque chose.
Donc : simplicité, impact, clarté. Pas de blabla inutile. Une bonne pub, c’est un visuel fort, une info clé, et peut-être une deuxième. C’est la même logique que dans la cosmétique : on met en valeur le produit, point. Et si le produit est bon, pas besoin d’en faire des tonnes.

Une dernière question : peut-on s’attendre à une nouvelle campagne bientôt ?


On travaille sur plusieurs projets, mais… top secret pour l’instant ! Le timing dépend souvent de contraintes réglementaires ou techniques. Ce qui est sûr, c’est que les idées ne manquent pas. À suivre ! ●

Vapexpo Lyon 2025

Lyon capitale des gaules et de la vape

Le Vapexpo Paris est le rdv incontournable des adeptes de vape à l’échelle nationale, pourquoi créer un autre salon à Lyon ?


Vapexpo Paris est effectivement un rendez-vous majeur pour toute l’industrie de la vape, c’est notre grande messe annuelle, et elle le restera. Mais la vape, ce n’est pas que Paris. Le salon de Lyon, c’est une volonté de proximité. On sait que beaucoup de professionnels du sud-est ou même du centre de la France n’ont pas toujours la possibilité de venir à Paris — que ce soit pour des raisons logistiques, budgétaires ou simplement de disponibilité. Vapexpo Lyon permet d’aller à leur rencontre, sur leur territoire. Et puis, c’est un format différent. Plus court, 100% B2B, plus fluide. L’environnement est très confortable : on descend de sa chambre d’hôtel, on est sur le salon. Les échanges sont plus directs, plus efficaces. C’est une autre énergie. Ce n’est pas une copie de Paris, c’est un complément intelligent. Et les marques le comprennent très bien.

Qu’est-ce qui fait la spécificité de cette ville pour un Vapexpo ?


Lyon, c’est une ville stratégique à bien des niveaux. Elle est au carrefour de plusieurs régions dynamiques, proche de la Suisse, de l’Italie, et bien connectée à toute la moitié sud de la France. C’est une ville accessible, accueillante, avec une vraie culture du commerce. Mais au-delà de l’aspect géographique, Lyon a une communauté vape très active. Des boutiques, des distributeurs, des fabricants — tout un tissu pro qui mérite qu’on s’y installe pour créer du lien. Et puis franchement, c’est une ville où il fait bon vivre — parfaite pour un salon à taille humaine, pro mais détendu.

Tu présentes Vapexpo Lyon comme une “Convention” plus compacte et exclusivement B2B. Qu’est-ce qui t’a poussé à adopter ce format ?


On a écouté les pros. Beaucoup nous disaient qu’un salon “plus concentré”, plus direct, ça leur permettrait de mieux bosser. Moins de distractions, de grand public, juste du B2B — et dans une durée optimisée. Le rythme est plus dense mais les rendez-vous bien plus interlocuteurs. Le format “Convention”, à Lyon, c’est des échanges rapides, intenses, précis. Et le tout sur place : l’hôtel, le salon, les restaurants. C’est du confort, et du temps gagné pour tout le monde. Et puis, en octobre, c’est un bon moment dans le calendrier : ça permet aux marques de relancer leur communication avant les fêtes de fin d’année.

Tu annonces des stands en blocs clé en main et des formules simplifiées. C’est une réponse à des retours précis des exposants ?


Absolument. On a toujours été à l’écoute des exposants, et ce format en blocs clé en main, c’est une réponse directe à leurs retours. Beaucoup nous disaient qu’ils manquaient de temps, ou qu’ils voulaient venir à Vapexpo sans avoir à gérer la logistique, la fabrication du stand, les prestataires… Là, tout est simplifié : tu arrives, ton stand est prêt : il n’y a plus qu’à s’installer et se concentrer sur son business. C’est aussi une manière d’optimiser les coûts et les plannings. Vapexpo a négocié des packs intéressants. Cela évite des dépenses inutiles, et au final c’est gagnant-gagnant. Le but, c’est vraiment de proposer une solution pratique, accessible, et qualitative sans perdre l’identité de Vapexpo.

Le calendrier de l’automne est souvent chargé dans la vape. En quoi Vapexpo Lyon se démarque des autres événements professionnels (LOSANGEXPO notamment) ?


C’est vrai que l’automne est une période dynamique pour le secteur, mais Vapexpo a toujours eu sa propre identité. On n’est pas un salon généraliste : on est 100 % vape, et c’est ce qui fait notre force depuis le début. On rassemble tous les acteurs de la filière, des fabricants aux détaillants, dans un cadre professionnel, bien organisé, et entièrement dédié à leur marché.
Lyon, c’est une édition B2B pensée pour répondre aux enjeux de fin d’année. C’est un moment stratégique pour les marques qui veulent lancer un nouveau produit, signer des contrats ou préparer leur communication pour le début d’année suivante. On ne cherche pas à concurrencer qui que ce soit, on est simplement complémentaires. Et Vapexpo reste pour beaucoup la référence du secteur.

Côté visiteurs, qu’est-ce que tu attends concrètement en termes de fréquentation et le profil des visiteurs ?


On vise une fréquentation cohérente avec le format très B2B du salon. L’idée, ce n’est pas d’attirer le plus grand nombre, mais d’attirer les bons profils : des gérants de boutiques, des acheteurs, des distributeurs, des porteurs de projet sérieux. On sait que Vapexpo est un rendez-vous reconnu et attendu par les professionnels, et Lyon ne dérogera pas à la règle. On veut surtout éviter les dépenses liées à des échanges de qualité, des contacts utiles et concrets. C’est ça notre objectif : une fréquentation plus restreinte, mais ultra-qualifiée — avec du vrai business.

Peux-tu nous en dire plus sur les nouveautés côté animations, conférences ou prises de parole ?


Cette édition à Lyon sera volontairement recentrée sur l’essentiel : le business. Pas de plateaux TV, ni de conférences comme on peut le faire à Paris. On a fait ce choix pour laisser toute la place aux échanges directs entre exposants et visiteurs.

On sent un recentrage très clair sur le business pur. C’est une réponse à une demande du marché ?


Oui, c’est très clair. On est là pour répondre à un besoin concret. Les marques nous disent depuis quelque temps qu’elles veulent de l’efficacité, du retour sur investissement, du lien direct avec les pros. Le format de Lyon, c’est une réponse à cette attente : un salon 100 % orienté business, avec des stands clé en main, un rythme resserré, et des visiteurs qualifiés. C’est une formule plus agile, plus lisible, qui correspond à la réalité du marché aujourd’hui.

Avec cette édition lyonnaise, quel message as-tu envie de faire passer aux professionnels qui hésitent encore à exposer ?

Mon message est simple : ne ratez pas le coche. Vapexpo Lyon, c’est une opportunité stratégique. Le timing — en octobre — est idéal pour finir l’année en beauté : rencontrer les shops, les distributeurs, les acteurs clés du marché. Vapexpo offre un format fluide, accessible, et pensé pour le business. Ceux qui viendront auront une longueur d’avance.

Si tu devais résumer l’édition à venir en trois mots, quels seraient-ils ?


Efficace, fluide, 100% opportunité. C’est une édition pensée pour faire simple, aller à l’essentiel, et permettre aux pros de rentrer à la maison avec du concret.

Science & Vie… mais sans vape

Les articles s’enchaînent, souvent à charge, relayant des études aux méthodologies discutables ou aux conclusions alarmistes, sans mise en perspective scientifique rigoureuse. Dernier exemple en date : un article publié le 14 août 2025 affirmant que le vapotage sans nicotine pourrait modifier le crâne de fœtus. L’étude citée, menée sur des souris, observe des variations morphologiques après exposition à des solvants présents dans les e-liquides. Mais aucune donnée ne permet d’extrapoler ces résultats à l’humain, et encore moins de conclure à un danger avéré. Pourtant, le titre et le ton de l’article laissent peu de place au doute : le vapotage serait une menace pour les femmes enceintes, même sans nicotine !

Quelques jours plus tard, un autre article évoque une méta-analyse de 56 études sur le vapotage chez les adolescents. Là encore, le propos est anxiogène : troubles respiratoires, dépression, addiction, tout y passe. Mais la méta-analyse agrège des études aux méthodologies hétérogènes, souvent observationnelles, sans distinguer usage régulier, occasionnel ou expérimental. Le lien de causalité entre vapotage et troubles mentaux reste flou, mais le doute est savamment instillé.

Ce traitement médiatique pose problème. D’abord parce qu’il ignore les bénéfices avérés de la vape dans le sevrage tabagique. Dans les pays où la cigarette électronique est intégrée aux politiques de santé publique, la prévalence tabagique chute. Et les études en ce sens ne manquent pas mais elles ne semblent pas intéresser la rédaction de Science & Vie. Ensuite, parce qu’il alimente la confusion chez les fumeurs mais aussi les non-fumeurs, qui hésitent à passer ou à recommander à leur proches une alternative pourtant moins nocive.

La science mérite mieux que des titres sensationnalistes. Informer, c’est aussi contextualiser, nuancer, et reconnaître que tous les usages ne se valent pas. La vape n’est pas parfaite, mais elle n’est pas le fléau que certains voudraient dépeindre. À force de diaboliser, l’objectif semble de plus en plus de détourner les fumeurs d’une solution efficace — et finalement de les renvoyer à la cigarette, bien plus meurtrière. ●

La France peut désormais interdire les pouches.

C’est donc le 27 août dernier, alors que le pays tournait au ralenti et que les débats publics sont en sommeil, que la France a obtenu l’autorisation d’interdire sur son territoire les sachets de nicotine, aussi appelés « nicotine pouches » ou « snus ». Une décision lourde de conséquences, rendue possible par un silence opportun de la Commission européenne et des États membres, après une procédure qui soulève de sérieuses questions sur la transparence et la rigueur du processus.

Tout commence en février, lorsque Paris notifie à Bruxelles son projet d’interdiction. Or lorsqu’un État souhaite interdire sur son territoire un produit légal dans d’autres pays membres, il doit attendre une période de 3 mois avant d’appliquer sa mesure pour laisser le temps à d’autres membres de s’y opposer. C’est ce qu’ont fait plusieurs pays — Roumanie, Grèce, Slovaquie, Tchéquie, Suède et Italie —, estimant que la France n’avait pas apporté de preuves scientifiques suffisantes sur la dangerosité de ces produits. Leur intervention a ainsi prolongé la période de statu quo jusqu’au 26 août, empêchant temporairement la mise en œuvre de la mesure et obligeant la France à apporter des réponses aux questions soulevées.

Une variante de la stratégie de la chaise vide

Plus rien jusqu’au 21 août, soit cinq jours avant la fin de cette période où la France décide de répondre à ces objections. En plein été, alors que les institutions tournent au ralenti, les pays concernés n’ont que quelques jours pour réagir. Résultat : aucun retour. Ce silence, bien que non équivalent à une approbation, permet toutefois à la France d’aller de l’avant. Cette méthode, bien que conforme aux règles, trahit l’esprit de concertation défendu par l’Union européenne en privant le débat public d’un échange essentiel sur un sujet de santé publique majeur. La France peut désormais traduire cette autorisation en texte de loi en la soumettant à son parlement.

Pour rappel, les sachets nicotinés ne sont pas des produits anodins. Dans les pays nordiques, notamment en Suède, leur usage est associé à une baisse spectaculaire du tabagisme et des maladies liées au tabac. Moins nocifs que la cigarette, ils représentent une alternative crédible pour les fumeurs en quête de sevrage. Interdire ces produits revient encore une fois à fermer une nouvelle porte vers la réduction des risques, au profit d’une politique de prohibition dont l’inefficacité est bien documentée.

Dans un pays où le tabac tue encore 75 000 personnes par an, chaque outil de sortie doit être considéré avec sérieux. La précipitation et le manque de dialogue ne peuvent remplacer une stratégie fondée sur la science, la transparence et l’intérêt général.

Cachez ces arômes que je ne saurais voir.

Le ministère de la Santé français poursuit sa politique volontariste de régulation des produits de la vape, fondée sur une série d’interdictions et de mesures fiscales. Après l’interdiction des puffs, les restrictions d’usage dans certains lieux publics, les projets de taxation et la réduction des taux de nicotine, c’est désormais la question des arômes qui revient sur le devant de la scène. Jugés trop attractifs pour les jeunes, et en particulier les mineurs, certains arômes sont qualifiés de trop « ludiques » ou trop « sucrés ». À terme, les saveurs fruitées, bonbons ou pâtissières pourraient tout simplement disparaître du marché.

Le gouvernement envisage ainsi de distinguer les arômes dits « neutres », tels que le tabac ou la menthe, des arômes jugés récréatifs. Un e-liquide à la fraise, par exemple, serait considéré comme trop attractif, qu’il contienne ou non de la nicotine. Il devrait alors être retiré du marché français et interdit à la vente, que ce soit en boutique ou en ligne. Des sanctions sont également envisagées à l’encontre des fabricants et des revendeurs ne respectant pas ces nouvelles règles.

Une politique contestée par les experts

De nombreux spécialistes du sevrage tabagique s’inquiètent de ces décisions, qu’ils jugent contre-productives. Selon eux, priver les consommateurs d’arômes variés pourrait freiner les démarches d’arrêt du tabac, poussant certains à se tourner vers un marché parallèle, par définition non contrôlé et non régulé — voire à revenir tout simplement à la cigarette traditionnelle.
>À l’international, des pays comme le Royaume-Uni ou la Nouvelle-Zélande ont adopté des politiques antitabac intégrant la vape comme outil de réduction des risques. Résultat : la prévalence tabagique y a chuté de manière significative. Dans ce contexte, les mesures annoncées par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, interrogent. En voulant encadrer strictement les produits de la vape, le gouvernement risque de priver les vapoteurs français d’une alternative efficace, allant ainsi à l’encontre de l’objectif affiché : faire reculer, voire disparaître, le tabagisme. ●

Joyetech eRoll Nano : la cigarette électronique compacte et élégante

Grâce à sa batterie intégrée de 310 mAh et à son Powerbank PCC de 800 mAh, profitez d’une autonomie totale de 1110 mAh, idéale pour vapoter toute la journée sans contrainte.

La vape pen Joyetech eRoll Nano fonctionne par tirage automatique : aucun bouton, aucune manipulation, juste une vape fluide et intuitive. Avec sa cartouche de 2 ml et sa résistance de 0,8 ohm, elle délivre une vape MTL (inhalation indirecte) serrée et savoureuse.

Compatible avec les sels de nicotine, le CBD et tous vos e-liquides préférés, cette cigarette électronique design offre une expérience simple, élégante et efficace. Ses indicateurs LED informent du niveau de batterie, et son étui élégant avec rechargement sans fil ajoute une touche de praticité et de style.


Caractéristiques de la Joyetech eRoll Nano

  • Format compact et design stylo

  • Batterie intégrée : 310 mAh

  • Powerbank PCC : 800 mAh

  • Autonomie totale : 1110 mAh

  • Cartouche : 2 ml

  • Résistance intégrée : 0,8 ohm (MTL serré et savoureux)

  • Fonctionnement : tirage automatique (sans bouton)

  • Compatibilité : sels de nicotine, CBD, e-liquides classiques

  • Indicateurs LED : suivi du niveau de batterie

  • Recharge : sans fil

  • Étui stylé et pratique


Le verdict : pourquoi choisir la Joyetech eRoll Nano ?

La Joyetech eRoll Nano est plus qu’une simple cigarette électronique : c’est une vape élégante, intuitive et compacte. Avec son autonomie renforcée, sa simplicité d’utilisation et son design chic, elle se glisse dans une poche ou un sac pour vous accompagner partout. Un choix idéal pour ceux qui recherchent une vape discrète, fiable et raffinée au quotidien.

Sucra LOOSE

Commençons par le début : qu’est-ce qu’un édulcorant ?

Les édulcorants sont des molécules capables de stimuler les récepteurs de la saveur sucrée sur nos papilles, à l’image du sucre. On les classe généralement en deux grandes familles :

  • Les édulcorants naturels : comme le fructose, le glucose, le lactitol, le maltitol ou encore des extraits de plantes comme la stevia.

  • Les édulcorants artificiels : parmi eux, on retrouve le sucralose, l’aspartame ou l’acésulfame K.

Leur particularité ? Un pouvoir sucrant extrêmement élevé : comparé au sucre de table (indice 1), certains édulcorants peuvent être 400 à 700 fois plus sucrants.

Mais il y a un problème : ces substances ne sont pas volatiles. Comme avec le sucre et le phénomène de caramélisation, lorsqu’on dépasse les 180°C, les édulcorants peuvent entrer en pyrolyse, c’est-à-dire se décomposer sous l’effet de la chaleur, formant alors des composés potentiellement toxiques.

C’est pour cette raison que Vincent Cuisset, président de VDLV et directeur du LFEL, a pris une décision forte : retirer le sucralose de tous ses e-liquides.
>Un choix audacieux sur le plan commercial, surtout face à une concurrence qui continue d’utiliser cet édulcorant pour amplifier l’intensité gustative de leurs produits. Mais pour lui, la priorité est la santé.

En effet, lorsqu’il est vaporisé, le sucralose peut se transformer en composés chlorés, dont certains sont classés cancérigènes. Selon Vincent Cuisset :

« Certaines analyses révèlent des niveaux d’exposition qui dépassent de dix fois les doses journalières admissibles en ingestion, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes pour l’inhalation. »

Il est tout à fait possible d’obtenir des saveurs gourmandes sans recourir au sucralose.

Mais alors, pourquoi utiliser le sucralose ?

Le Laboratoire SENSE, créateur d’e-liquides engagés, conçoit et fabrique une vape sans compromis. Ce qui le distingue, c’est une approche scientifique rigoureuse, avec une attention particulière portée à l’absence de sucre, d’édulcorants et de sucralose dans ses produits. L’entreprise a d’ailleurs joué un rôle actif dans la définition de normes et la réduction des risques sanitaires dans le secteur de la vape.

Maxime Champagnac, responsable scientifique et réglementaire du laboratoire, explique :

« Le sucralose possède un pouvoir sucrant élevé, ce qui le rend facile à utiliser. Il agit directement sur les papilles gustatives et permet d’arrondir le profil aromatique.
En revanche, il faut distinguer l’expression aromatique perçue par l’olfaction du goût sucré ressenti en bouche.
L’absence de sucralose oblige à travailler minutieusement sur les notes de tête, de cœur et de fond pour obtenir un profil aromatique complet. »

Le positionnement sans sucralose s’avère payant.

En d’autres termes, le sucralose est souvent utilisé car il a un bon pouvoir sucrant pour arrondir les arômes. Cependant, il agit principalement sur les papilles gustatives, alors que les arômes sont perçus par les récepteurs olfactifs. Le sucralose va donc affecter le goût en bouche, mais il ne modifie pas la perception des arômes au niveau de l’odorat.

Pour les aromaticiens, travailler sans sucralose représente-t-il un défi ?

Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d’obtenir des saveurs gourmandes sans sucralose. Pour Vincent Cuisset,
« on peut jouer avec des molécules comme l’éthyl maltol ou exploiter le fructose naturellement présent dans certains arômes », précise-t-il. Le enjeu est de maîtriser l’assemblage des arômes afin de sublimer les profils gustatifs sans compromettre la sécurité.
VDLV ne se contente pas de bannir le sucralose ; l’entreprise analyse également d’autres édulcorants comme le néotame ou l’aspartame. « Si le néotame semble, pour l’instant, moins problématique, des études supplémentaires restent nécessaires. Si tous les fabricants passaient au néotame à la place du sucralose, ce serait déjà un progrès. »

Pour Maxime Champagnac, c’est un défi technique. Le sucralose a l’avantage de ne pas avoir de notes parasites, contrairement à d’autres édulcorants qui peuvent laisser un goût métallique. Sans sucralose, ni sucres ou tout autre édulcorant alternatif, il est nécessaire d’avoir un travail plus approfondi sur la composition des arômes pour obtenir un profil équilibré. Mais il existe des alternatives.
« Nous avons des expertises dans ce domaine. Par exemple, on peut créer l’impression de sucre sans en ajouter, grâce à des arômes qui jouent sur la synesthésie, l’association des sens. Sur des saveurs fruitées ou gourmandes, cela fonctionne très bien. » conclut-il.

Le sucralose dans la vapeur présente-t-il un risque sanitaire ?

Maxime Champagnac : Ce n’est pas un risque immédiat, mais il y a une question de précaution. Lorsqu’on chauffe du sucralose, il peut se dégrader en chloropropanols, qui sont des CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques). La vape est déjà reconnue comme au moins 95% moins nocive que le tabac, et nous voulons aller au-delà de 99% moins nocive en minimisant les risques au maximum.

Les consommateurs en demandent, pour le moment…

Les consommateurs le demandent car ils sont habitués à des produits sucrés, surtout venant de la cigarette. Les cigarettes blondes, par exemple, contiennent déjà du sucre pour adoucir le goût du tabac. Les utilisateurs sont parfois dépendants au goût sucré, un peu comme on s’habitue à su créer son café.

L’éducation est essentielle pour leur apprendre à apprécier des produits non sucrés.

L’éducation est donc essentielle pour apprendre aux consommateurs à apprécier des produits non sucrés. Sur le plan commercial, l’absence de sucralose représente un frein. De nombreux vapoteurs, habitués aux e-liquides très sucrés, ressentent un manque lorsqu’ils passent à des formulations plus naturelles.

« C’est comme une addiction au sucre : les goûts paraissent plus fades au début », explique Vincent Cuisset. Mais le positionnement sans sucralose s’avère payant :
« Nous avons constaté une réponse positive de la part des consommateurs. Bien que certains aient demandé des produits avec plus de sucre, l’absence de sucralose a renforcé notre positionnement et a attiré les consommateurs recherchant une vape non sucrée », ajoute Maxime.

Pour conclure

Le choix de l’édulcorant a un impact direct sur le ressenti du vapoteur et sur la longévité du matériel, certains produits pouvant encrasser plus rapidement les résistances des cigarettes électroniques. Par ailleurs, l’utilisation des édulcorants dans les e-liquides soulève des questions quant à leur impact sur la santé. Chauffés à haute température, certains d’entre eux pourraient se décomposer et générer des sous-produits potentiellement préoccupants. Bien que les études sur leur inhalation soient encore limitées, des précautions sont recommandées, notamment en évitant une utilisation excessive de liquides fortement édulcorés.

Chiara Moss – La casa de Chiara

Avant de faire connaissance, on a replongé dans les contenus en ligne de ce visage depuis longtemps familier. Tutos, reportages en salons, micro en main à la rencontre des exposants, recos, mais aussi photos de mode, en famille ou à la salle de sport, suivre Chiara Moss, c’est prendre à coup sûr, quel que soit le sujet, un shoot de vitamines. Ultra lookée, rentre-dedans, jamais vulgaire, elle navigue avec joie et beaucoup d’aisance entre toutes ses passions. Loin de la femme objet à laquelle elle pourrait laisser croire, elle joue avec les codes et est toujours à fond. Dans l’enthousiasme comme dans la vulnérabilité, elle s’assume. Son objectif : partager, sans faire de publicité, une vision globale de la vape comme de son existence, pour montrer très sincèrement comment la culture tech et santé dans laquelle elle baigne depuis 2012 a changé sa vie… et peut changer la vôtre.


Précise, rapide, enjouée, Chiara est aussi convaincante quand elle interviewe le professeur émérite Fabio Beatrice, de l’Agence sanitaire de Turin, que lorsqu’elle vérifie sa gamme de liquides élaborée avec Puff, dont elle est l’ambassadrice en Italie, ou se livre à un exercice de pédagogie, cintrée dans un bustier noir montant jusqu’au cou, depuis son studio d’enregistrement installé au sous-sol. De là, elle partage aussi son amour de la pizza ou des projets plus intimes. En un mot, sa personnalité.


Toujours, elle choisit ses mots, rythme sa phrase, explique l’essentiel pour convaincre sans avoir l’air d’y toucher. Et quand elle est (faussement) sévère, voire un tantinet autoritaire, c’est pour que le message passe. Dans le respect, bien sûr, de la TPD, qui frappe l’Italie comme la France. Poster du contenu lié aux produits du tabac ne se fait pas sans garde-fous, et Chiara balance de façon équilibrée entre discours scientifique, technique et objectif, une neutralité saupoudrée d’un grain de folie qui remet la vape à sa juste place parmi une foule d’autres choses qui font se sentir bien dans la vie.

 

Self-made woman

Chiara Moss, de son vrai nom Chiara Moschetta, montre tout avec retenue, même quand elle pose en bikini sur la plage ou explose de joie avec ses enfants. Maman solo depuis (presque) toujours, son instinct, son désir farouche d’indépendance et une exigence hors du commun sont ses seules boussoles. Déménager pour un meilleur salaire, elle l’a touché à l’âge de 13 ans comme sa famille et améliorer l’ordinaire.

Aujourd’hui encore, elle cumule deux boulots. Le jour, elle aide les fumeurs à switcher, la nuit, elle sert du bon vin dans une vinothèque.
Comment fait-elle pour tout allier ? Carmine assure que cela tient à une hygiène de vie incroyable. Beaucoup trop d’énergie pour lui, dit-il en souriant. Elle, ne lâche jamais le moral. Car, pour voler bien et haut, l’oiseau a besoin de toutes ses plumes. Chiara, après des cours de théâtre à Rome et à Londres, en 2017, elle a pris des cours d’anglais spécialisés dans la vape.

Chiara et Carmine, le duo qui fait vaper l’Italie

Pour se mettre à niveau. Plusieurs semaines avant chaque expo, elle sélectionne ses looks et peaufine son apparence. Franchement, en cuissardes et minijupe ou pantalon de cuir, elle en impose. Mais s’esclaffe quand on lui en fait la remarque et se lève : elle mesure à peine un mètre cinquante !

Il faut dire que sa plastique, qu’elle met savamment en scène, est impressionnante, affûtée comme un couteau.

« C’est un don, un avantage génétique dont mes frères et moi avons hérité »,

souffle-t-elle avec modestie, sans nier qu’elle aime se dépasser. Avant le Covid, elle préparait la Spartan Race, une course d’obstacles né aux États-Unis, qui voit des candidats au mental d’acier tout donner : endurance, escalade, port de charges lourdes… juste pour le fun et l’adrénaline associée.

« Comme Kate Moss, mais avec moins de jambes »

Rayon vape, tout commence en 2012. Carmine, alors réparateur informatique, intervient, e-cig à la bouche, sur son ordinateur. Lengin intrigue Chiara, qui fume alors un paquet et demi par jour : « What is this shit ?! » (ça se passe de traduction) s’énerve, selon la légende, ses premiers mots.

Mais son compagnon de l’époque est ferré et, chaînon dans l’âme, Chiara écrase alors sa dernière clope par solidarité. Et ça marche !

« Le fait qu’il ait arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique fait d’elle une bonne vendeuse, rigole Carmine. En plus, avec l’argent économisé, elle a pu payer sa maison ! »

À l’époque, Carmine a envie de changer de métier et d’ouvrir un shop. Très vite, il propose à Chiara de le rejoindre. Et une fois de plus, l’alchimie et la conviction de Chiara font des étincelles.

« Je déteste l’idée d’être arrivée, d’avoir tout accompli. La vie, c’est du travail »

Alors, parce qu’il l’adore et croit en elle, Carmine lui lance un défi : monter une chaîne YouTube et un compte Instagram, pour qu’elle fasse à l’écran ce qu’elle sait si bien faire en ville.

« Je suis sûre de moi dans la vie, mais sur le web, j’en étais moins sûre, raconte Chiara. J’ai accepté pour la blague, parce qu’on avait choisi un nom bidon. » Milfsvapo est né. « Milf », en Italie, n’a rien de dégradant, au contraire, le mot désigne les femmes indépendantes, et c’est un surnom qu’on donne à Chiara depuis ses 17 ans, à l’époque où elle attendait son premier enfant. « On s’est rendu compte très vite, à Londres, que ce nom ne parlait à personne. Alors, j’ai abrégé le nom de Chiara, Moschetta, en hommage à son allure si glamour. Moss, comme Kate Moss, mais avec moins de jambes ! Ça a fait tilt tout de suite », se félicite Carmine, qui se voit, lui, en M. Wolf. « M. Wolf, le mec qui règle les problèmes dans Pulp Fiction ! Chiara est une tempête, elle perd tout, ses lunettes, sa cape, ses clés, son téléphone. Je suis le staff, le mec fiable, l’épaule sur laquelle elle peut s’appuyer. » Et le duo fonctionne à merveille : elle au premier plan, sociable, hyper spontanée dans la rencontre, lui derrière la caméra et l’appareil photo, dans l’ombre. « Mieux, même, je suis son ombre ! » Et Chiara de répondre, du tac au tac : « Non, tu es ma croix ! » On serait bien restés des heures à rire des blagues qu’ils s’échangent, et on attend chaque nouveau post avec délectation. « Je déteste l’idée d’être arrivée, d’avoir tout accompli. La vie, c’est du travail, encore et encore, de la remise en question. » Avec ce genre de philosophie, Chiara Moss n’a pas fini de nous surprendre.

Vap’Expert s’installe à Kénitra

Pouvez-vous présenter Vap’Expert en quelques mots ?

Jean-Philippe Baclet : J’ai fondé Vap’Expert en 2013, après un licenciement. On a ouvert deux magasins la même année, puis l’enseigne s’est développée petit à petit dans la région Rhône-Alpes. Aujourd’hui, nous comptons une dizaine de boutiques, entre Lyon et la frontière suisse. Le développement a vraiment pris une nouvelle dimension à l’arrivée d’Achraf, qui nous a permis de structurer notre croissance.
Achraf Jamal : J’ai commencé chez VAP’EXPERT en tant que barmankeur, ce qui m’a permis de comprendre l’importance du conseil et de l’accompagnement. Grâce à ma complémentarité avec Jean-Phi, je suis devenu directeur des opérations pour VAP’EXPERT France et associé majoritaire gérant de VAP’EXPERT Maroc. Avant cela, j’étais un fumeur régulier—deux paquets par jour—et un très mauvais vapoteur. J’avais mal été conseillé, ce qui m’a empêché de décrocher du tabac. En rejoignant l’équipe, j’ai compris l’importance de la bonne configuration matériel/taux de nicotine. C’est devenu la base de notre concept.

Justement, quel est ce concept ? Qu’est-ce qui différencie Vap’Expert ?

Achraf Jamal : Notre mission, c’est d’aider les gens à arrêter de fumer, et pas seulement de vendre du matériel. Dès le premier contact, on pose beaucoup de questions pour comprendre le profil du client : nombre de cigarettes, fréquence, habitudes…
On adapte les produits, on propose un suivi personnalisé, on garde une traçabilité via notre ERP pour pouvoir faire un point quelques jours plus tard. Cette proximité, ce suivi, c’est notre ADN.

Jean-Philippe Baclet : En boutique, on reste des commerçants bien sûr, mais on veut surtout être utiles.
Certains clients arrêtent complètement la vape, d’autres restent vapoteurs.
Dans tous les cas, ils deviennent nos meilleurs ambassadeurs, parce qu’ils ont vu que ça marche.

Pourquoi avoir choisi d’ouvrir une boutique au Maroc ?

Jean-Philippe Baclet : Le marché français devient de plus en plus complexe. Il y a

 une vraie perte de visibilité, une réglementation instable, et une concurrence féroce.
On voulait continuer à avancer, à faire vivre l’enseigne, et le Maroc nous a semblé une belle opportunité.
Déjà, la météo est plus agréable (rire), mais surtout, il y a tout à construire en matière de vape.

Là-bas, on trouve des produits de vape partout : dans des kiosques, des supérettes, des magasins non spécialisés… Et principalement des cigarettes électroniques jetables très nicotinées — souvent dosées à 50 mg/ml, ce qui est autorisé au Maroc.
Elles sont abordables et efficaces, mais elles entretiennent une forte dépendance.

Nous, ce qu’on veut, c’est apporter autre chose :

  • une vape plus responsable,

  • avec un accompagnement,

  • un conseil personnalisé,

  • et une réduction progressive de la nicotine.

L’idée est de proposer des solutions plus durables, plus adaptées, avec une nicotine base de qualité, moins addictive et mieux maîtrisée.

Achraf Jamal : Le Maroc est un pays en pleine expansion, avec beaucoup d’investissements.
C’est un marché prometteur. Et de par mes origines et nos contacts sur place, on a une vraie compréhension du terrain.
La boutique qu’on a ouverte à Kénitra, par exemple, a été montée en partenariat avec un associé marocain, natif de la région, qui connaît parfaitement le fonctionnement local.

Quel est le profil type du vapoteur marocain aujourd’hui ?

Achraf Jamal : Majoritairement jeune.
On parle d’une clientèle entre 20 et 35 ans, attirée par la tendance plus que par l’idée de sevrage.
Beaucoup vapotent des jetables à 50 mg/ml, avec des goûts sucrés et frais.
Ils n’ont pas toujours conscience de la dépendance induite par ces produits.

Jean-Philippe Baclet : En France, notre clientèle est plus âgée, avec une moyenne autour de 50 ans.
Là-bas, on est encore au tout début du cycle. Il faut faire de la pédagogie, rassurer, expliquer que la vape peut être un outil de sevrage s’il est bien utilisé.
Et surtout, proposer une alternative durable aux jetables.

Quels sont les goûts et préférences qui prédominent aujourd’hui sur le marché marocain et en France ?

Achraf Jamal : On a

analysé les ventes récemment, et ce qu’on constate au Maroc, c’est que les liquides frais et très nicotinés dominent le marché.
Les produits sucrés, avec des arômes puissants et souvent de la sucralose, plaisent beaucoup, notamment chez les jeunes vapoteurs qui débutent avec des jetables très chargées en nicotine.

Cela dit, si on regarde nos propres chiffres chez Vap’Expert France, on observe une tendance différente :
Environ 40 % de nos ventes concernent des e-liquides de type blend, c’est-à-dire des saveurs tabac classiques, sans fraîcheur.
Les fruités et les gourmands viennent ensuite, avec une répartition assez équilibrée entre fruités “non frais” et saveurs dessert.

Jean-Philippe Baclet : Chez Vap’Expert, dès le départ, on a toujours encouragé les primo-vapoteurs à commencer avec du classique.
On l’explique simplement :

« Vous fumiez des cigarettes, pas des bonbons à la banane ou des smoothies à la fraise. »

Ce positionnement nous a permis de fidéliser des clients sur des liquides qui les aident réellement à arrêter de fumer.
On essaie de reproduire la même logique au Maroc.
Mais là-bas, le poids des jetables est tel que les palais sont souvent habitués à des goûts très sucrés, très frais, très marqués.
Quand ces consommateurs passent à des systèmes rechargeables, ils trouvent cela plus complexe, surtout s’ils ne sont pas bien conseillés.
Si le taux de nicotine n’est pas adapté, ou si le matériel n’est pas bien choisi, l’expérience peut vite devenir décevante.

Achraf Jamal : M

algré cela, on a été agréablement surpris par les résultats de nos premières semaines à Kénitra.
On a réussi à convertir près de 50 % de nos clients jetables vers des systèmes plus durables — principalement des pods, faciles à utiliser — en leur proposant des e-liquides adaptés, souvent des blends.
Cela prouve que notre méthode de sensibilisation fonctionne aussi bien là-bas qu’en France.

Existe-t-il une production locale d’e-liquides ?

Oui, il existe bien des marques marocaines.
Mais ce qu’on comprend en discutant avec les grossistes et certains fabricants, c’est que la réglementation reste floue, même pour eux.

Cela rend difficile le développement de produits bien encadrés, notamment au niveau de la fabrication des bases (propylène glycol, glycérine végétale) et des arômes.

Résultat : La production locale se concentre sur le prix, avec des liquides souvent très compétitifs, mais à la qualité discutable, aussi bien en termes de rendu aromatique que de composition.

C’est pourquoi nous misons sur des produits traçables et qualitatifs, tout en cherchant à rester accessibles.
On travaille notamment avec plusieurs fabricants en marque blanche, ce qui nous permet d’obtenir de bonnes conditions d’achat, et donc de proposer des tarifs compétitifs sans sacrifier la qualité.

On travaille exclusivement des e-liquides français (99 % des e-liquides sont français).
Les partenariats sont donc faits avec des fabricants français (résidents en France) avant que les produits soient exportés au Maroc.

Vous avez aussi développé un concept de cocktail sur place ?

Contrairement au DIY (Do It Yourself), il s’agit ici de e-liquides “prêt à vaper” qu’on peut mélanger entre eux, et non de concentrés/arômes qu’il faut mélanger avec une base.

En effet, le client peut choisir les saveurs et les mélanger à sa guise, d’où le concept de cocktail “Mix Up”.
L’idée, c’est de permettre au client de composer lui-même son liquide, selon ses goûts :

  • plus ou moins sucré,

  • plus ou moins frais,

  • plus ou moins intense

Ce format en 30 ml, autorisé au Maroc (contrairement à la France), nous permet d’être flexibles sur l’offre et de proposer une expérience personnalisée.

C’est à la fois attractif pour le consommateur et cohérent avec notre stratégie de positionnement prix.

Et du côté de la réglementation ? Comment évolue le cadre légal ?

Achraf Jamal : Ce qu’on observe, c’est que le gouvernement marocain commence à vraiment s’intéresser à la vape.
La loi de finances de décembre dernier a introduit une taxe spécifique (concernant notamment les jetables, qui commencent à bien inonder le marché),
et un projet visant à limiter la nicotine à 20 mg/ml (au lieu de 50) est actuellement à l’étude.

Cela montre qu’on entre dans une phase de structuration.
Et c’est une bonne chose : cela signifie que la vape est désormais reconnue comme un marché à part entière.

Si on observe l’évolution du Maroc, puis celle du Maghreb ou même des pays africains au sens large, on constate que les changements arrivent, souvent avec quelques années de décalage.

Donc oui, on s’attend à une réglementation plus stricte dans les années à venir :

  • encadrement des produits,

  • taux de nicotine,

  • et meilleure surveillance des pratiques.

C’est justement là que Vap’Expert veut se positionner :
comme un acteur pionnier, qui anticipe les exigences à venir, avec une base solide fondée sur :

  • la qualité,

  • la transparence,

  • et le conseil.

Jean-Philippe Baclet : Je partage totalement cette vision.
Le Maroc est un marché jeune, mais très prometteur.
Et même si aujourd’hui la concurrence fonctionne encore beaucoup sur le prix,
notre concept — fondé sur le conseil, le choix et la qualité — nous permet de construire quelque chose de plus durable.

À terme, on espère que ce modèle s’imposera naturellement.

Comment se positionne Vap’Expert face à la concurrence locale ?

Jean-Philippe Baclet : À Kénitra, il y avait déjà 6 ou 7 boutiques avant nous. Mais le manque de réglementation fait que la concurrence se joue beaucoup sur le prix. Les clients sont dans une logique de négociation constante.

Achraf Jamal : C’est pour ça qu’on se différencie avec notre approche globale :

  • qualité des produits,

  • traçabilité,

  • conseil,

  • suivi personnalisé

On ne vend pas juste des fioles, on vend un accompagnement, une solution. Et on constate que ça parle à une partie croissante du public.

Quel est votre objectif à moyen terme ?

Achraf Jamal : On s’est donné une année pour :

  • tester le concept,

  • évaluer la réponse du marché,

  • voir si l’activité peut être pérennisée et développée.

L’idée, bien sûr, c’est de poursuivre l’aventure et d’ouvrir d’autres boutiques, si l’accueil reste positif.

Jean-Philippe Baclet : On sait faire ce métier.
La vraie question maintenant, c’est de savoir si le public marocain adhère à notre approche.
Pour l’instant, les retours sont encourageants, mais tout reste à construire.

Ce n’est pas un projet qu’on imagine exploser du jour au lendemain.
À l’inverse de la France, où ouvrir une boutique devient aujourd’hui très compliqué et demande beaucoup de temps pour être rentable,
le Maroc offre un terrain plus ouvert, surtout pour une vape “à la française” :

  • structurée,

  • accompagnée,

  • et pensée comme une véritable alternative au tabac.

 

 

Awards de la pub 2025

Gros plan sur les gagnants

Pourquoi les Lauréats de la Vape 2025 ?

Depuis plus de dix ans, notre rédaction explore le paysage visuel de la vape.
Nous avons reçu et publié des centaines de créations publicitaires. Autant de visuels qui disent quelque chose de ce secteur en perpétuel mouvement, de sa capacité à innover, à raconter, à convaincre.
Avec Les Lauréats de la création publicitaire, nous avons décidé de faire un pas de plus : celui de mettre en lumière le travail graphique, souvent discret mais toujours essentiel, qui accompagne le développement de la filière.

L’idée est simple : récompenser les publicités les plus marquantes de l’année 2024. Non pas uniquement les plus belles, mais celles qui réussissent à capter l’attention, porter un message clair, incarner une marque, se distinguer dans un univers concurrentiel dense… et parfois, tout ça à la fois.
Nous avons rencontré les deux premiers gagnants – PULP et TASTY – pour leur poser des questions sur leur processus créatif.

Une méthodologie rigoureuse, deux regards croisés

Pour cette première édition, toutes les publicités parues dans nos numéros de 2024 (#43 à #46) ont été passées au crible. Deux jurys ont été constitués :

  • Un panel de 10 vape shops sélectionnés aléatoirement, réunissant vendeurs, responsables de boutique, et lieu du professionnel.

  • Et un second jury interne à notre rédaction, composé de journalistes, studio créa, équipe commerciale et direction.

Chacun a jugé selon ses propres critères, croisant impact, lisibilité, originalité, pertinence graphique et reconnaissance de marque.
Le tout selon une pondération pensée pour valoriser l’avis du terrain : 75 % des voix pour les shops, 25 % pour la rédaction.

Une envie : remettre la création au cœur du jeu

Car oui, une bonne campagne, ce n’est pas juste un “joli visuel”. C’est un acte de communication stratégique, un outil de différenciation, un média d’identité. Et c’est ce que ces trophées veulent célébrer.

Bienvenue dans Les Lauréats de la création publicitaire 2025 — une première édition qui, on l’espère, marquera le début d’un rendez-vous annuel pour les créatifs, les marques et tous ceux qui pensent que l’image compte, aussi, dans la vape. ●

Vape et VTC

Objets oubliés dans les Uber : la cigarette électronique entre dans le top 10

Quand la e-cig s’évapore… littéralement

Chaque année, Uber publie son palmarès des objets les plus souvent oubliés dans ses véhicules. Sans surprise, les grands classiques dominent le classement : téléphones, sacs, clés… Mais cette année, une surprise s’est glissée dans le top 10 des objets perdus. En neuvième position, on retrouve un objet inattendu : la cigarette électronique.

La cigarette électronique : un oubli de plus en plus fréquent

Effet d’une soirée trop arrosée ? D’une séance de vapotage trop intense ? Peu importe la cause, il semble que la e-cigarette s’évapore des poches aussi facilement que la vapeur qu’elle produit.

Certains chauffeurs Uber rapportent même avoir retrouvé des dispositifs encore tièdes, preuve qu’un dernier puff a été tiré juste avant de quitter le véhicule. Un oubli devenu presque courant, surtout en soirée ou après un trajet mouvementé.

Une tendance qui interroge : la vape, objet du quotidien… et de l’oubli

Ce phénomène soulève une question amusante mais révélatrice :
La cigarette électronique serait-elle devenue le mouchoir du XXIe siècle ? Indispensable au quotidien, mais si facile à égarer… Avec la généralisation du vapotage, notamment chez les jeunes adultes, la e-cigarette semble s’être imposée comme un accessoire personnel à fort risque d’oubli, tout comme les téléphones ou les lunettes de soleil.

Des oublis toujours plus insolites chez Uber

La cigarette électronique n’est pas seule dans cette collection éclectique. Uber recense chaque année des objets oubliés totalement improbables :

  • un dentier,

  • une robe de mariée,

  • ou même un caddie de supermarché.

Mais la récurrence de la vape dans ce classement en dit long sur l’omniprésence des dispositifs de vapotage dans notre quotidien, et peut-être aussi sur leur côté jetable ou remplaçable dans certains cas.

Conseil aux vapoteurs : ne laissez pas votre e-cig fondre dans l’oubli

Alors, chers vapoteurs, un petit conseil pratique : Avant de quitter votre Uber, taxi, ou VTC, vérifiez que votre e-cigarette est bien avec vous. Sinon, elle risque fort de finir au fond d’un sac d’objets trouvés, aux côtés d’un parapluie cassé ou d’une tong esseulée.

La vape, un indispensable… mais trop souvent oublié

La présence de la cigarette électronique parmi les objets les plus oubliés dans les Uber illustre à quel point elle est entrée dans nos habitudes. Discrète, nomade, parfois précipitamment rangée, elle a tout de l’objet personnel qu’on oublie sans s’en rendre compte. Mais à l’heure où la vape devient un outil de réduction des risques face au tabac, il serait dommage de la perdre aussi souvent que son chargeur.

Une bouffée de trop : vapoter en avion, un risque de stress assuré

Une passagère vape dans les toilettes d’un vol Varsovie-Londres… et déclenche l’alerte

Lors d’un vol entre Varsovie et Londres, une passagère a choisi de s’offrir une pause vape dans les toilettes de l’avion. Mauvaise idée : le détecteur de fumée s’est déclenché, alertant immédiatement l’équipage. Le pilote, peu enclin à tolérer un tel nuage de vapeur à 10 000 mètres d’altitude, a menacé de faire demi-tour vers l’aéroport d’origine, provoquant un climat de tension à bord.

Vapoter en avion : une interdiction stricte à respecter

La vapoteuse, semblant confondre la cabine avec son salon, a ainsi causé une alerte en plein vol. Les autres passagers ont dû subir une annonce peu rassurante et un vol sous haute tension.

Rappel important : vapoter à bord d’un avion est strictement interdit. Les détecteurs de fumée ne font aucune différence entre une cigarette traditionnelle et une cigarette électronique.
Une simple bouffée peut suffire à déclencher une alarme, mettant en péril la sécurité et le bon déroulement du vol.

Conseils pour un voyage serein : vapotez au sol, pas en vol

Moralité : pour éviter de transformer votre voyage en véritable cauchemar aérien, il est vivement conseillé d’attendre d’avoir les pieds sur terre pour vapoter en toute tranquillité.

Elfbar Elf X Pro Classic : la version chic et performante pour une vape haut de gamme

Plus de puissance, plus de style

La puissance passe de 30 à 45 W, permettant d’exploiter pleinement les cartouches Dual Mesh ELFX, reconnues pour leur restitution exceptionnelle des saveurs. Son habillage en simili cuir raffiné, disponible en 7 coloris élégants, apporte une touche premium qui séduira aussi bien les vapoteurs débutants que les experts.

Technologie Dual Mesh et modes Eco/Turbo

Les pods ELFX rechargeables (2 ml) intègrent la technologie Dual Mesh, garantissant un rendu aromatique optimal. Vous pouvez choisir entre deux modes :

  • Eco Mode : pour économiser la batterie et le e-liquide.

  • Turbo Mode : pour une production de vapeur plus intense et des saveurs boostées.

Pourquoi choisir l’Elfbar Elf X Pro Classic ?

  • Design premium en simili cuir, compact et ergonomique.

  • Puissance réglable jusqu’à 45 W pour une vape polyvalente.

  • Écran OLED couleur 0,96’’ pour un suivi précis.

  • Batterie intégrée 1200 mAh avec charge rapide USB-C (5V/2A).

  • Pods ELFX compatibles avec plusieurs résistances (0,4Ω, 0,6Ω, 0,8Ω, 1,0Ω).

 


Caractéristiques techniques :

  • Dimensions : 119,6 × 26,8 × 16,7 mm

  • Batterie : 1200 mAh intégrée

  • Plage de puissance : 5 – 45 W

  • Écran : OLED 0,96 pouce

  • Capacité e-liquide : 2 ml rechargeable

  • Port : USB-C (charge rapide)

  • Pods : Série ELFX (Dual Mesh)


 

Le verdict

La Elfbar Elf X Pro Classic allie performance, style et simplicité d’utilisation. Avec ses deux modes de vape, son design soigné et sa puissance optimisée, elle se positionne comme l’une des meilleures options pour ceux qui veulent une cigarette électronique élégante et performante au quotidien.

Disponible dès maintenant sur elfbar.fr.

Polynésie française – Vers une nouvelle réglementation du tabac et du vapotage

Polynésie française : un durcissement majeur de la réglementation sur le tabac et le vapotage

Un projet de loi ambitieux présenté à l’Assemblée de la Polynésie

La Polynésie française s’apprête à durcir nettement son encadrement du tabac et du vapotage. Le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, a présenté à l’Assemblée de la Polynésie un projet de loi attendu de longue date, alignant davantage le territoire sur les standards internationaux de santé publique.

Puffs interdites et arômes restreints : protéger les jeunes et les non-fumeurs

Parmi les mesures emblématiques annoncées :

  • L’interdiction des cigarettes électroniques jetables, appelées « puffs », jugées trop attractives pour les jeunes.

  • Une limitation stricte des arômes autorisés pour les produits de vapotage, afin de réduire leur pouvoir d’appel auprès des non-fumeurs.

Ces dispositions s’inscrivent dans une logique de prévention des comportements à risque chez les adolescents, tout en encadrant mieux l’usage de la nicotine.

Un encadrement global des produits nicotinés

Le texte prévoit également plusieurs mesures clés pour renforcer la régulation des produits du tabac et de la vape :

  • Restriction de la publicité pour tous les produits contenant de la nicotine.

  • Imposition du paquet neutre d’ici 2029, à l’image de la métropole.

  • Interdiction de la vente aux mineurs, encore possible dans certaines configurations locales à ce jour.

Vapotage passif, lieux publics et fiscalité : une approche complète

Vapotage interdit dans les lieux publics clos

Le projet de loi aborde également la question du vapotage passif. Il prévoit son interdiction dans les lieux publics clos, comme c’est déjà le cas pour le tabac. Cette mesure vise à protéger les non-utilisateurs et à harmoniser les pratiques sanitaires.

Réforme fiscale et hausse des prix

Une réforme fiscale est en préparation pour accompagner le texte, notamment via une hausse des prix des produits concernés. Objectifs :

  • Dissuader la consommation, en particulier chez les jeunes.

  • Financer des actions de prévention et d’éducation à destination du public, notamment dans les écoles.

Un projet soutenu localement mais encore en discussion

Soutenu par plusieurs associations de santé locales, le projet doit encore passer en commission avant d’être débattu en séance plénière.

Pour le gouvernement polynésien, il s’agit d’une étape majeure dans la lutte contre les addictions, alors que les taux de consommation de tabac, notamment chez les jeunes, restent élevés sur le territoire.

Un tournant pour la santé publique en Polynésie

La Polynésie française s’engage dans une réforme ambitieuse pour réduire l’usage du tabac et encadrer le vapotage, avec des mesures ciblant à la fois l’offre, la publicité, les prix et l’environnement. Ce projet marque un tournant dans la politique de santé publique locale, alignée sur les recommandations internationales en matière de réduction des risques et de prévention des addictions.

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