Le ministre sud-africain des Finances Enoch Godongwana (photo) a présenté en détail le budget 2022 de son gouvernement. Il vient notamment augmenter de 4,5 à 6,5 % les droits d’accise sur l’alcool, le tabac et les produits à haute teneur en sucre. Il introduit par ailleurs une taxe sur le vapotage, avec un taux d’imposition « d’au moins 2,90 rands par millilitre » (soit 17 centimes d’euros).
La taxe devrait s’appliquer à tous les e-liquides, qu’ils contiennent de la nicotine ou non. Le prix d’un flacon de 60 ml, une contenance courante en Afrique du Sud, pourrait ainsi grimper de plus de dix euros. En clair, le tarif des produits de vapotage pourrait quasi doubler dans le pays, à compter du 1er janvier 2023.
Des sources contestables pour justifier la taxe
La proposition du gouvernement sud-africain a été précédée de la publication d’un document de réflexion, en décembre 2021. « Même si ces produits [de vapotage] sont présentés comme moins nocifs que les cigarettes traditionnelles, ils ne sont pas sans risque », indique-t-il en préambule. Là encore, le gouvernement s’appuie exclusivement sur les rapports de l’OMS publiés entre 2018 et 2020, tout en rappelant l’épidémie de maladies pulmonaires injustement attribuée au vapotage.
Pire : le document fustige l’étude de Public Health England indiquant que les e-cigarettes sont « au moins 95 % moins dangereuses que les cigarettes classiques ». Elle fait pourtant référence en la matière, et son sérieux ne peut pas être remis en cause. La prévalence tabagique moyenne s’élève à 17,6 % chez les adultes en Afrique du Sud. Une étude a toutefois démontré que dans les régions les plus pauvres du pays, elle pouvait monter jusqu’à 77 % ! Il faut dire que certaines marques de cigarettes vendent le paquet à 10 rands (60 centimes d’euros).
Avec le vote de droits d’accise, la vape ne représenterait plus une solution accessible à ce type de population.
Formée à l’école Boule en architecture d’intérieur, Maria Msika Czernichow a d’abord travaillé comme model maker pour la publicité, puis comme décoratrice pour le cinéma et la télévision. Évoquer un produit ou un personnage par l’écrin, inventer l’ambiance qui dira tout, c’est sa vocation. Au tournant des années 2010, lasse d’arbitrer entre vie personnelle et professionnelle, elle cherche à rebondir. Un jour de neige, un pinceau à la main devant un carreau de céramique, cette grande manuelle qui puise dans la matière son inspiration trouve comment. Si elle ne peut plus s’absenter pour rejoindre les plateaux qu’elle affectionne, elle va s’en créer un. En quelques semaines, elle monte un atelier, entre loisirs créatifs et collection de curiosités, qui fera la joie des habitants de son quartier.
Jusqu’à ce que Mathieu, son mari, arrête de fumer grâce à une cigarette électronique. Cette révolution titille le goût de l’aventure du couple qui, ni une ni deux, change son fusil d’épaule : la boutique du boulevard Beaumarchais va devenir un shop spécialisé ! « On n’y connaissait rien, alors on s’est mis à chercher. » Les inséparables sautent dans un avion, direction la Chine, pour rencontrer des fabricants. Là, ils s’informent, nouent leurs premiers contrats avec des fournisseurs, dont le patron de Joyetech, rencontré dans le monte-charge de son usine, et reviennent avec l’énergie des conquérants.
Offrir de l’espace à l’imaginaire
Maria élabore un décor signature, désormais décliné dans chacune des boutiques Kitclope : le cabinet d’amateur, rythmé par un bar à l’anglaise sur mesure et des lustres à pampilles, ponctué de mobilier et d’objets chinés, flacons d’apothicaire, affiches et tableaux, caisses enregistreuses en cuivre, méridienne ou piano… Ainsi mise en scène dans un cocon élégant qui invite au dialogue et à la détente, la vape se fait rituel.
Maria, qui gère et administre avec ses trois collaborateurs du « bureau » une équipe de vingt-quatre vendeurs, met donc tout en œuvre pour offrir à sa clientèle une expérience agréable et, à ses salariés, un cadre de travail ergonomique et chaleureux. Prendre les choses à bras le corps ne lui fait pas peur, qu’il s’agisse de sortir les outils pour découper le bois et ajuster des tiroirs, de poser du parement à l’ancienne, d’écumer LeBonCoin pour compléter une série de luminaires ou de dessiner les packagings de la marque – notamment les éditions « 1900 », inspirée de l’Art Nouveau, et « Concentrés », habillée d’une série de chimères. Maria ne déléguerait ce plaisir pour rien au monde, car il laisse le champ libre à son premier métier.
Ainsi mise en scène dans un cocon qui invite au dialogue et à la détente, la vape se fait rituel
Cet espace du service et du rêve, qui distribue conseils, matériels et une quarantaine de marques d’e-liquides en plus des gammes Curieux – dont la célèbre « Licorne », de l’Édition Astrale, qui se place en troisième position des saveurs fruitées les plus vendues en France, prend toute sa mesure en salon.
Depuis que le secteur est entré sous le régime de la loi Évin, les salons sont devenus le principal moyen de communication des marques. Pour le Vapexpo à Paris en octobre dernier, Maria a travaillé pendant un mois en atelier avec une équipe de 4 artisans pour reconstituer une rue parisienne des années 1900. Façonner les feuilles de décor en créant des matières, ouvrir des fenêtres, ajouter des gouttières, vieillir les lampadaires, peindre les enseignes… Distingué par le prix du Meilleur stand, ce véritable théâtre était animé par une photographe, qui proposait des portraits en costume d’époque. De quoi faire briller les yeux des clients et réjouir la décoratrice, qui ne connaît pas plus belle récompense.
Un système résilient
Autonomie, responsabilité, accès direct et fluide aux dirigeants, le groupe a traversé le Covid sans connaître de crise. Maria venait pourtant d’ouvrir quatre nouvelles boutiques quand a été décrété le premier confinement. Toutes ont tenu bon, sans licenciement, en offrant aux équipes une mobilité accrue. Le groupe s’est même développé en 2021, en rachetant le laboratoire et l’usine de fabrication Green Vapes pour créer MCM Lab. Il est ainsi devenu autonome dans la fabrication et l’expédition de ses propres saveurs et, bientôt, fabriquera à façon.
Maria voit dans la période actuelle une opportunité de se rassembler autour des valeurs fondamentales de l’entreprise. « Mathieu et moi venons du monde du spectacle, qui s’organise en troupe solidaire, très soudée, pour une durée limitée. Chez nous, cela fait dix ans que cela dure, parce que nous sommes proches de nos équipes et que nous leur faisons confiance. Nous avons su nous entourer de collaborateurs essentiels, nous maîtrisons notre sujet, comprenons les besoins de nos équipes. C’est dynamique, pétillant. »
Pas de centrale d’achat, par exemple, chaque boutique passe ses propres commandes, auprès de fournisseurs aux tarifs négociés. Régulièrement aussi, tout le monde se réunit pour faire le point sur les tendances. Après le succès de la gamme « Natural » de 18 recettes simples, moins chargées en arômes et en base 100% végétale, le laboratoire prépare de nouvelles saveurs complexes. « Mathieu et moi aimons le changement. Dès que ça ronronne, on se diversifie. Mais nous aimons aussi donner du temps au temps. »
C’est la force des « petits » systèmes, qui réunissent des collaborateurs libérés de la hiérarchie et du contrôle permanent : ils sont souples et capables de s’adapter rapidement. Laboratoire, chaîne de production, graphiste, revendeurs peuvent pivoter au gré du pilotage stratégique décidé par Maria et Mathieu en fonction du terrain et de la concurrence, les shops, répondre aux demandes spécifiques et les salariés, s’impliquer d’autant plus qu’ils se savent écoutés par des boss qui les comprennent.
L’avenir n’est pas certain, ni dans la vape, ni ailleurs. Mais l’a-t-il jamais été ? Cette philosophie en bandoulière et la tête pleine d’idées, heureuse que souffle aujourd’hui sur le secteur le bon vent de la solidarité, Maria se projette avec le sourire. Son mot d’ordre : conserver l’esprit pionnier, en injectant de l’enthousiasme et de la créativité.
« S’il vous plaît, ne gâchez pas nos chances et celles des autres d’être en meilleure santé », s’est indignée l’infirmière suédoise Karolin Mikkkola lorsqu’elle a appris que son gouvernement enquêtait sur « les risques associés aux cigarettes électroniques ». Rapporté par le bloggueur suédois Stefan Mathisson, le témoignage de cette professionnelle de santé de 30 ans s’ajoute à celui de nombreux Européens pour qui le vapotage est une alternative moins risquée.
Le ministère des Affaires sociales a déposé un projet de loi visant à encadrer de manière plus stricte le marché de la vape en Suède. Le gouvernement envisage d’interdire les e-liquides aromatisés, qu’ils contiennent de la nicotine ou non, à partir du 1er janvier 2023. Le Riksdag, le parlement local, le votera le 22 mars prochain.
Le huitième pays de l’UE à promulguer une telle interdiction
Si le projet de loi est confirmé, la Suède deviendra le huitième État européen à interdire les e-liquides aromatisés. La Finlande, l’Estonie, la Hongrie et l’Ukraine ont déjà adopté une telle politique. Ce sera au tour du Danemark en avril prochain, puis de la Lituanie et des Pays-Bas en juillet.
La situation de la Suède est paradoxale. Selon Tobacco Atlas, elle est le pays européen où la prévalence tabagique est la plus faible : seuls 10 % des adultes fument quotidiennement contre… 25,5 % en France, d’après Santé publique France. Cet écart s’explique notamment par la popularité du snus depuis plusieurs siècles.
En Suède, la consommation moyenne de snus s’élève à 800 grammes (soit 16 boîtes) par personne et par an. En entrant dans l’Union européenne en 1995, le royaume a ainsi bénéficié d’une exemption l’autorisant à continuer de commercialiser ce produit pourtant interdit dans tous les autres États membres.
« J’avais arrêté de fumer avant d’être enceinte. Je vapotais exclusivement, je ne fumais plus du tout de cigarettes. Quand je suis allé voir mon gynécologue, il m’a dit qu’il fallait quej’arrête de vapoter, parce que c’était beaucoup plus dangereux que la cigarette, et il m’a indiqué qu’il valait mieux que je reprenne le tabac classique avec un maximum de 5 cigarettes par jour. Et c’est là que, paradoxalement, j’ai recommencé à fumer, en étant enceinte. »
Relayé par le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’institut Vernes, ce témoignage vidéo a de quoi susciter la consternation. Selon Philippe Poirson, administrateur de l’association Sovape, ce serait « un fait devenu banal en France depuis deux ans ».
Les mauvaises recommandations du CNGOF
Explications. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF) avait publié un avis défavorable en juillet 2020. Mettant dans le même panier « la vape, le tabac chauffé, le snus et la chicha », il formulait cette recommandation : « En l’état actuel des connaissances, il convient de respecter le principe de précaution et de ne pas recommander l’initiation ou la poursuite de la cigarette électronique pendant la grossesse. »
Pour aboutir à cette conclusion, le CNGOF s’était appuyé sur des sources douteuses et datées, en omettant des études autrement crédibles. Une lacune que Sovape a tenté de combler. En vain puisque sa propre synthèse est restée lettre morte.
De nombreuses sources sont pourtant disponibles, qui soulignent l’intérêt de la vape pour pour les femmes enceintes. À Leicester, en Angleterre, une étude mettait en avant un taux de réussite de 60 % parmi les femmes enceintes ayant eu recours à la cigarette électronique dans le cadre d’un sevrage tabagique. Et surtout, avec à la clé des données équivalentes à celles observées sur les non-fumeuses. Un résultat confirmé par une autre étude menée à Dublin, qui relevait des données rassurantes, notamment concernant le poids des bébés issus de mère vapoteuses, similaire à celui des bébés nés de non-fumeuses.
En France, une « mise en danger manifeste des femmes et enfants »
« Combien de femmes enceintes sont venues, ces derniers temps, à ma consultation d’aide à l’arrêt du tabac, en ayant repris le tabac, alors qu’elles avaient brillamment arrêté de fumer avec la vape ?, témoigne Marion Adler, médecin et tabacologue à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart. Leur gynécologue leur avait déconseillé la poursuite de la vape pendant leur grossesse… La reprise du tabac est alors très rapide. »
« Pesez le rapport bénéfice/risque, interrogez ces femmes, suivez vos patientes en fonction de leur ressenti, de manière transparente ; pour qu’elles sachent que le tabac est l’un des pires facteurs de risque obstétrical, et que la vape sera toujours mieux que la reprise du tabagisme », poursuit-elle.
Même message de la part du Dr William Lowenstein, spécialiste des addictions. « Laissez, sans crainte, les femmes vapoter quand cela leur a permis de se sauver du pire criminel de paix, du pire serial killer que l’Homme ait inventé : le tabac fumé, écrit-il. L’enfant vous sera éternellement reconnaissant d’éviter, dix ou vingt ans après sa naissance, à leur mère de mourir d’un infarctus du myocarde, d’un AVC, d’un des nombreux cancers induits par la combustion ou d’une BPCO. Et vous continuerez de faire un des plus beaux “métiers” du monde. »
Phil Alves, deKaser mods, met tout son cœur dans ses créations. Elles sont l’expression de ses passions, de son art, de ses origines… en un mot, elles lui ressemblent. Après avoir sorti, fin 2021, sa première gamme de gourmands/fruités, Cocktail Lovers – pour laquelle nous avons eu uncoup de cœur –, il revient le 25 février avec son premier jus classic : le Kastelo, ou la promesse d’un beau voyage…
La quête
Phil aime teaser ses futures sorties. Sur son compte instagram, depuis le 10 février, il a confié une quêteà ses followers. Celle-ci consistait à recomposer, sur différents comptes du réseau social, la fiole de son nouveau juice. Ce Graal était effectivement éclaté en 6 morceaux, qu’il s’agissait de collecter. Un puzzle que nous avons eu le plaisir de recevoir à la rédaction, complet et prêt à vaper.
Le voyage
Phil est d’origine portugaise. Le Portugal, un pays qu’il revendique avec fierté, qui héberge ses souvenirs d’enfance, qui fait de lui une partie de ce qu’il est. Avec son Kastelo, il nous amène dans la vallée de Vila Pouca de Aguiar, au nord du pays, à une centaine de kilomètres de Porto. La région de ses racines. Plus précisément àCastelo de Aguiar, une forteresse médiévale nichée au sommet d’un rocher, et qui a donné son nom au juice présenté ici.
« Le château des merveilles »
La découverte
Le Kasteloest un classic. Mais pas seulement. Derrière les notes de tabac, plutôt sec, arrivent d’autres saveurs, nettement plus gourmandes. Caramel, vanille et fruits à coque viennent donner du relief à ce liquide puissant. On retrouve aussi de la noix de coco, que Phil travaille avec doigté, et qui n’est pas sans rappeler la coco braisée de son Kalibu.
Derrière ce cocktail riche, il nous semble percevoir encore un petit quelque chose…
Des arômes crémeux, liquoreux. Personnellement, cela m’évoque une crème de whisky, typé Bourbon, qui reste en bouche même après les dernières volutes expirées.
Un juice complexe et plein de caractère !
Les mois de travail passés autour de son développement se ressentent, car il s’agit d’arômes particulièrement compliqués à doser avec justesse afin de préserver l’équilibre global des saveurs.
Et tout ça, sans sucralose !
Le fruit de ce dur labeur en vaut la chandelle : le Kastelo se révèle être un all-day parfait pour les amateurs de classic de caractère.
Le Kastelo, disponible en flacon de 50 ml à booster, 40PG/60VG
Un nouveau cap a été franchi par Kumulus Vape, l’un des leaders de la vente en ligne de produits de vapotage. Après son entrée en Bourse le 28 mai 2019, la progression du chiffres d’affaires de près de 96 % en 2020 et la signature en septembre dernier d’un partenariat avec Geekvape, le groupe vient de contracter une alliance avec Innokin.
Né en 2011 à Shenzen, Innokin figure lui aussi parmi les leaders mondiaux de la vape. Le constructeur chinois compte 50 millions d’utilisateurs, avec une présence dans plus de 60 pays à travers le monde. Outre son équipe de R&D, l’entreprise a aussi à cœur de s’inscrire dans une démarche environnementale, en réduisant le suremballage et le plastique, et en ayant recours à des matières recyclées.
Un partenariat très prometteur
Avec cet accord, Kumulus Vape bénéficie de nouvelles conditions tarifaires sur l’ensemble de la gamme d’Innokin. Le constructeur chinois représentait déjà 10 % de son chiffre d’affaires. « Nous nous réjouissons de compter Kumulus Vape parmi nos distributeurs officiels, commente Nicolas Bardel, le directeur général d’Innokin France. L’entreprise a démontré son engagement sur les plans environnementaux et sociétaux. Commercialement, ce partenariat est aussi très prometteur pour notre marque qui va bénéficier d’un nouveau moteur de croissance en s’appuyant sur un acteur qui a déjà fait la preuve de son haut niveau de qualité de services auprès du grand public mais aussi des professionnels de la filière. »
Même enthousiasme du côté de Kumulus Vape. « Nous sommes heureux de pouvoir accompagner Innokin dans son développement en France, car au-delà des atouts démontrés de son catalogue, nous sommes totalement alignés avec ses engagements sociétaux et environnementaux, ajoute Rémi Baert, président et fondateur de la plateforme. Je suis convaincu qu’ensemble, nous allons toucher un plus grand nombre de consommateurs dans notre lutte commune contre le tabagisme avec des produits innovants en ligne avec les plus hauts standards du marché. »
Dans le microcosme de la vape française, Jean-Claude fait partie des acteurs au sourire contagieux. Jamais avare d’anecdotes, il nous a raconté son parcours. Une histoire qu’il a construite au gré des rencontres et des échanges. Jean-Claude a toujours été indépendant. Après une carrière dans la confection et l’importation de textile depuis la Thaïlande, il s’intéresse au monde de l’équipement sportif dans lequel il évoluera pendant une quinzaine d’années, en gérant des enseignes Sport 2000 et en équipant des clubs sportifs.
Cependant, au début des années 2010, la montée en puissance de Decathlon et d’Intersport sonne le glas pour les indépendants du secteur, le forçant une fois de plus à changer son fusil d’épaule. Il lance alors une jeannerie, mais se lasse vite et commence à chercher une nouvelle filière dans laquelle se développer. Vous l’aurez compris, ce sera la vape.
Jean-Claude Delsart avec son associé, David Levoingt.
Un démarrage en trombe
Flashback. Au début de l’année 2013, Jean-Claude est confronté à un problème dont il souhaite se débarrasser : la cigarette. Et c’est presque par hasard qu’un jour il achète une eroll de Joyetech. Sans le savoir, il vient d’entrer dans un nouvel univers où il va désormais évoluer. En effet, à partir de ce moment, tout s’accélère ! En février, quelques semaines seulement après avoir commencé à vaper, Jean-Claude ne fume plus du tout et mesure l’ampleur du phénomène autour de la cigarette électronique. L’idée de repartir de zéro pour une nouvelle aventure professionnelle n’impressionne pas l’entrepreneur, qui décide de se lancer à fond dans ce secteur. Très vite, il commande ses premiers échantillons en Chine. Il en parle à ses amis Franck et David et, avec eux, il lance en avril un premier magasin Alternacig à Lens et un Vap’In à Tourcoing.
Très tôt, ces deux shops rencontrent un vif succès, au point que Jean-Claude et ses associés ne se rendent pas bien compte de ce qui leur arrive : le public est sympa et réceptif, les marges sont intéressantes et, surtout, les échanges avec les clients galvanisent cet assoiffé de rencontres, qui se découvre une véritable passion pour ce métier. Selon ses propres mots, avec la vape, il découvre un nouveau combat : il s’agit d’une vraie révolution sanitaire pour lutter contre les méfaits du tabac. Proche de ses clients, notre humaniste anticonformiste est sûr de son choix. L’aventure ne fait donc que commencer et il ouvre, toujours en 2013, le premier magasin de vape en Wallonie. Moins d’un an après sa première bouffée de vapeur, Jean-Claude et ses associés auront ouvert 5 magasins.
Jean-Claude Delsart et David Levoingt lors d’un périple en Malaisie.
À chaque problème sa solution
En 2014, Jean-Claude est confronté à un marché encore mal structuré où les grossistes ne sont pas légion. La décision est donc prise de partir à la source, à Shenzhen, pour aller à la rencontre des fabricants comme Joyetech, Kangertech, Eleaf… Il profite de l’occasion pour se faire faire ses premiers kits customisés à ses couleurs. Toujours friand de nouvelles rencontres et de contacts, il connaît une année prolifique avec l’ouverture de trois nouveaux magasins. Pourtant, si le problème d’approvisionnement en matériel est en partie résolu, Jean-Claude est encore confronté à des difficultés côté e-liquides. Les délais de livraison sont longs, et alimenter les shops compliqué. Qu’à cela ne tienne, il devient commercial indépendant pour la marque Flavour Power. Cette nouvelle casquette lui permet de parfaire son expérience en sillonnant les boutiques de la région Hauts-de-France et d’étoffer son réseau.
Partir à l’aventure
C’est à peu près à cette époque que Jean-Claude commence à s’intéresser aux liquides en grand format, notamment chez Vapeology grâce à qui il découvre les jus malaisiens. Notre amoureux des voyages a conservé un bon souvenir des ses périples en Chine ; le prétexte est donc tout trouvé pour organiser un séjour en Malaisie avec son associé David. C’est, selon les propres mots de Jean-Claude, le début d’une aventure extraordinaire qui débouche sur ce premier constat : face à Big Tobacco, les problématiques sont les mêmes sous toutes les latitudes.
C’est aussi et surtout l’occasion pour notre aventurier de la vape de faire de nouvelles rencontres. De se familiariser avec la marque Fizzy, qu’il distribue encore aujourd’hui, et avec KXS, dont la découverte est une histoire à part entière. En effet, alors qu’il est à la recherche de liquides gourmands, Jean-Claude fait la connaissance d’Ahmed Falouki, le juice maker de KXS, à l’entrée du VapeCon Malaysia. Après un rendez-vous à l’hôtel, un partenariat est mis en place et, depuis, les deux hommes élaborent ensemble 2 à 3 recettes par an pour faire vivre cette marque aux saveurs originales.
La grande famille Vap’air.
La reconnaissance du travail accompli
2017 sera l’année de la consécration pour Jean-Claude et son équipe. La marque Fizzy frappe fort en sortant ses nouveaux liquides conditionnés dans des cannettes. Lors du Vapexpo Paris, l’équipe de Vapair se voit remettre un award pour le 2e meilleur liquide fruité : le Fizzy Wild Berries. Cette même année, retour en Malaisie pour une nouvelle édition du VapeCon. Comme toujours, les rencontres ne se font pas attendre. Cette fois-ci, c’est dans un fast-food que Jean-Claude entend parler français. Il n’en faut pas plus pour qu’il entame la conversation.
Ces nouveaux amis sont deux frères, Olivier et Jérémie Lekhal originaires de Marseille et expatriés en Indonésie. S’ils se trouvent en Malaisie, c’est justement parce qu’eux aussi participent au VapeCon avec leur marque Holy Juice Lab. On imagine facilement la tête de Jean-Claude, la suite est toute tracée : deux nouveaux membres dans son cercle d’amis, et comme leurs liquides sont bons, il décide de les distribuer ! Malheureusement, les Castel et 24K, qui connaissent un joli succès en Indonésie, n’arrivent pas à convaincre le public français, mais les deux frères proposent également un coton ou, plutôt, une fibre de cellulose, Holy Fiber, dont le succès est fulgurant, aussi bien chez nous qu’en Asie et aux États-Unis.
La rencontre avec e-cig mag
2018 est encore une année riche de voyages et de salons : Barcelone, Birmingham…. Et, surtout l’IECIE, à Shenzhen, où Jean-Claude réserve un stand de 64 m² pour lui et tous les partenaires malaisiens, philippins et indonésiens qu’il a rencontrés au fil des années. Une grande famille dont il est très fier. C’est à cette occasion que la rédaction d’e-cig magazine fait la connaissance de l’équipe de Vap’Air ! Dans les allées bondées de visiteurs parlant chinois et anglais, nous entendons subitement du français ! Et, alors que nous nous apprêtons à quitter le salon après une journée bien remplie, nous passerons finalement plus d’une demi-heure à échanger avec ce grand bavard.
Pour terminer cette année en beauté, Jean-Claude décide de s’offrir un road-trip aux États Unis, une aventure qui se conclura par le Vapexpo, à Vegas, après trois jours passés dans la vallée de la Mort. Quand on connaît un peu l’homme, on sait qu’en plus de la vape, une autre passion le dévore : « les bagnoles rétro et les bécanes » ! Ce voyage sera aussi l’occasion de structurer les idées pour concrétiser un autre rêve : créer sa propre marque de liquides baptisée « Juice 66 » et avoir enfin la possibilité de proposer, dans ses 13 magasins (9 Alternacig et 4 Vap’In), ses propres jus.
Le client avant tout
C’est certainement là l’une des forces de Vap’Air : laisser aux clients le soin de décider de l’avenir de ses recettes! L’approche de Jean-Claude consiste en effet à recueillir systématiquement l’avis de ses clients fidèles pour se faire une idée. Il organise régulièrement dans ses boutiques des dégustations et des concours afin de s’assurer que ses liquides répondront aux attentes. De son propre aveu, les résultats sont parfois étonnants, avec des jus simples et conçus rapidement qui suscitent l’adhésion du public, loin des propositions complexes élaborées sur plusieurs mois. Mais pour l’entrepreneur, la réponse est claire : « Il faut savoir faire la différence entre un liquide complexe, élaboré et extraordinaire, et un liquide qui se vend ». En effet, si pour un fabricant, il est toujours agréable de se faire plaisir avec des recettes audacieuses, le liquide est voué à l’échec dès lors qu’il ne déclenche pas l’enthousiasme du client.
L’histoire ne s’arrête pas là
Aujourd’hui, la gamme Juice 66 compte plus d’une vingtaine de saveurs à même de répondre à tous les profils de vapoteurs. Mais ce n’est pas tout. Depuis l’année dernière, Vap’Air propose également la gamme Dinos dont certaines références comme le Violette Fruit du dragon font un carton. Il va de soi que, depuis 2019, notre globe-trotter ronge un peu son frein. Lui qui avait pris pour habitude de partir au moins une semaine par an en Malaisie pour élaborer les nouveautés KXS, se retrouve cantonné dans l’Hexagone. Alors, forcément, cette nouvelle édition du Vapexpo en octobre dernier aura été une délivrance ! Mais aussi une reconnaissance de la part des autres professionnels du secteur qui référencent à nouveau les marques de Vap’air.
Et puis cette année, Jean-Claude ne s’est pas limité à la vape : il propose désormais une nouvelle marque dédiée au CBD : Green Dot. Cet intérêt, né pendant son voyage à Vegas en 2018, s’est concrétisé à la faveur de sa rencontre avec Patrice Hennion, d’Elican Trichomes Biotech, et d’une clarification de la législation en la matière. La marque va ainsi proposer rapidement des huiles, des e-liquides en 10 ml et des produits cosmétiques. Nul doute que Jean-Claude va ajouter de nouveaux chapitres à son histoire déjà bien remplie. Si vous voulez profiter de ses anecdotes et de se bonne humeur, n’hésitez pas à lui rendre visite lors d’une prochaine édition du Vapexpo.
Difficile de passer à côté de l’information : depuis quelques mois, certains modèles de cigarettes électroniques jetables, parfois hautement nicotinées, déferlent dans les cours de récréation. Une mode adoptée par de très jeunes adolescents et qui fait, à juste titre, grincer des dents. Suffisamment pour bousculer nos habitudes, et nous amener à publier notre chronique amère en avance… Pour plus de détails, découvrez notre article « Puff bars » : la fin de la récré ?
La Lituanie interdit les arômes à partir du 1er juillet
Au terme de deux années de travail législatif, le parlement lituanien a voté l’interdiction de tous les e-liquides aromatisés. Qu’ils contiennent de la nicotine ou non, ils devront avoir quitté les étagères des revendeurs au 1er juillet prochain. Plus d’appel possible, la Lituanie devient le septième pays européen à prendre une telle décision. Pour plus de détails, découvrez notre articleLa Lituanie interdit les arômes à partir du 1er juillet.
Bloomberg, premier adversaire de la vape
Ce n’est un secret pour personne, le philanthrope Michael Bloomberg n’aime pas la vape. Sous couvert de financer la lutte antitabac, il mène une guerre sans merci contre la cigarette électronique et ses adeptes. Dernière preuve en date, la réponse faite par Kelly Henning, la responsable du programme de santé publique de Bloomberg Philantropies, à des experts qui proposaient de débattre avec lui. En gros, pourquoi discuter puisqu’eux ont des preuves « solides » que le vapotage attire les jeunes ? Vous pouvez retrouver cet article sur Vaping360 : Bloomberg, premier adversaire de la vape.
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