CBD et reprotoxicité : la filière s’oppose à l’avis de l’ANSES
Le Syndicat Professionnel du Chanvre (SPC) conteste vivement la proposition de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) de classer le cannabidiol (CBD) comme substance toxique pour la reproduction humaine. Le syndicat, soutenu par l’AFPC et l’UIVEC, estime que cette proposition repose sur des preuves scientifiques fragiles, néglige l’impact socio-économique et est disproportionnée au regard des données toxicologiques.
Pour contrer cet avis, le SPC finance des expertises scientifiques indépendantes et la rédaction d’un rapport destiné aux institutions européennes. L’organisation appelle à une mobilisation générale de la filière en vue de la consultation publique d’avril 2025, plaidant pour une régulation basée sur des preuves solides.
Interdiction du CBD en Italie : une opportunité pour la France ?
Le SPC critique la décision de l’Italie d’interdire le CBD, la jugeant contraire au droit européen et aux standards de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Si cette mesure affaiblit la filière italienne, elle pourrait paradoxalement ouvrir des perspectives pour la filière française. Le SPC appelle à un renforcement de la production française, misant sur la qualité, la traçabilité et l’innovation.
Néocannabinoïdes : une menace à écarter
Le Syndicat Professionnel du Chanvre dénonce fermement la prolifération des néo-cannabinoïdes de synthèse, les qualifiant de menace pour la santé publique et la crédibilité de la filière. Le SPC insiste sur la responsabilité des acteurs qui commercialisent ces substances, rappelant l’existence d’outils de contrôle et de traçabilité. L’organisation demande un cadre réglementaire strict pour interdire les néo-cannabinoïdes et protéger les consommateurs.
Appel à une vision cohérente et responsable
En conclusion, le SPC plaide pour une politique cohérente et responsable vis-à-vis de la filière du chanvre, soulignant son potentiel économique, environnemental et sanitaire. Le syndicat s’engage à poursuivre son action pour défendre une filière française du chanvre respectueuse et tournée vers l’avenir.